mardi 30 novembre 2010

Qu'est-ce que le CPM ou coût par mille en pub ?

Le coût par mille (CPM) est le coût engendré pour rejoindre 1000 personnes, que ce soit mille auditeurs d’une émission radiophonique du matin, mille lecteurs du magazine L’actualité ou mille téléspectateurs de l’émission Occupation double.

Si un message télévisé coûte 10 000 $ et rejoint 2 000 000 de téléspectateurs, le CPM sera de 5.00 $ (10 000 $ divisé par 2 000 000 x 1000). Par extension, si le CPM d’un magazine est de 20 $, cela signifie qu’il vous en coûte 20 $ pour rejoindre chaque tranche de 1000 lecteurs de cette publication.

Le coût par mille est d’abord et avant tout un outil d’évaluation. C’est un point de départ pour mesurer les coûts de votre placement publicitaire. Cependant, ce n’est pas un moyen de mesurer l’efficacité des médias les uns par rapport aux autres.

Souvenez-vous que plus un média rejoint un public large, plus son CPM est bas. À l’inverse, plus un média est ciblé, plus son CPM est élevé.


Voir aussi :

mercredi 24 novembre 2010

Pub en ligne : un marché potentiel de 50 milliards $


Selon Mary Meeker, analyste chez Morgan Stanley, la pub en ligne devrait connaître une croissance importante dans les prochaines années. Pour appuyer sa thèse, Madame Meeker a comparé deux données de base : le temps passé sur chacun des médias (en %) vs. les investissements publicitaires par média (en %).

En jetant un coup d'oeil sur le tableau ci-haut, on constate que la radio occupe 16 % du temps d'écoute mais génère 9 % des dépenses publicitaires ; la TV, 31 % du temps mais 39 % des dépenses. En comparaison, Internet occupe 28 % du temps médias mais seulement 13 % des investissements publicitaires.

Signe des temps, les recettes des éditeurs générées par la publicité en ligne au Canada ont quintuplé au cours des six dernières années, passant de 364 millions de dollars en 2004, à 1,8 milliard en 2009, surpassant du fait même les recettes de 1,4 milliard générées par la radio (Source : IAB Canada - Samuel Parent).

vendredi 19 novembre 2010

Comment expliquer le succès de Harry Potter


Lancement aujourd’hui sur les écrans nord-américains du dernier film de la série Harry Potter. Plus tôt cette semaine, on apprenait d'ailleurs qu’une copie illégale de 36 minutes du film circulait sur internet. Coup de marketing ou non, voici l’occasion rêvée de revenir sur le succès de la marque Harry Potter.

Au départ, comme je le mentionnais en entrevue à Benoît Dutrizac du 98,5 FM à Montréal, on trouve dans la marque Potter des romans bien ficelés, des objets aux noms magiques, des thèmes éternels (la vie au pensionnat, le passage à l’âge adulte, le bien contre le mal, etc.) et des personnages archétypaux.

Mais pour une auteure qui a l’habitude de nier l’importance du marketing et de la publicité dans son succès personnel, Madame Rowling et son équipe ont plus d’une fois fait preuve d'un sens aigu de la mise en marché.

Pour un, Madame Rowling comprend dès le départ l'importance d'adapter son oeuvre aux différents marchés planétaires. Ainsi, les textes des romans Harry Potter ont été traduits de l’anglais à « l’américain ». Le titre du premier livre Harry and the Philosopher’s Stone est devenu Harry Potter and the Sorcerer’s Stone aux États-Unis.

Madame Rowling a aussi modifié son nom pour attirer le maximum de lecteurs. Au moment de la publication du premier tome de la série, l’éditeur de la première édition demande à Madame Joanne Kathleen Rowling (c'est le véritable nom de l’auteure des romans Harry Potter) de signer ses romans avec un nom neutre, ceci afin de rallier le maximum de jeunes lecteurs masculins.

Depuis ce temps, Madame Rowling utilise les lettres J et K au lieu du prénom Joanne Kathleen pour signer ses livres. Elle devient donc J. K. Rowling.

L’histoire de l’auteur des romans Harry Potter utilise une formule éprouvée. Son mariage raté, sa séparation houleuse et la poursuite qui s’en est suivie, son manuscrit refusé par douze des plus grands éditeurs dont Penguin et HarperCollins, tout cela à été largement raconté dans les revues à potins et dans les journaux à grands tirages. Or, la légende de la mère célibataire sans un sou est en partie un mythe.

Madame Rowling est une relationniste de grand talent. En entrevue, elle affiche un mépris profond pour la publicité (ce qui amuse toujours beaucoup les journalistes), elle minimise le rôle joué par le marketing dans le succès de ses romans (un vieux réflexe d’écrivains, spécialement dans le cas des auteurs à succès) et à l’occasion, elle se moque un peu méchamment du géant Spielberg (une attitude très populaire en Europe, dois-je le dire).

Du côté de son éditeur, la stratégie caractérisant le lancement de chacun des ouvrages est prévisible et toujours efficace. Dans un premier temps, on fait grand état de la date de lancement du prochain livre. Par la suite, on alimente la presse en rumeurs sur le contenu et les intrigues probables du livre.

Par ailleurs, lors d’un lancement de livre ou de film, il y a toujours quelques incidents qui viennent perturber l’ordre normal des choses, comme c’est d’ailleurs le cas avec le film lancé cette semaine (voir premier paragraphe).

Évidemment, on ne manque jamais de mentionner que le dernier livre – ou le dernier film – est peut-être un peu trop effrayant pour les enfants… Un vieux truc qui garantit bien sûr l’intérêt des plus jeunes !

Dans les faits, la machine de communication-marketing de l'éditeur réussit généralement très bien à susciter l’intérêt du lecteur avec des informations spectaculaires : droit du livre, nombre de copies imprimées et vendues, nombre de langues (traduction), ventes le premier jour, montant investi dans la promotion des films, etc.

Idéalement, l’éditeur donne l’information au compte-gouttes pour assurer et maintenir l’intérêt des fans. Dans ce dernier cas, la machine à rumeurs laisse souvent un doute dans l’esprit du lecteur : « Est-ce qu’il y aura assez de livres pour tout le monde ? »

Sans surprise, cette recette a permis à Harry Potter de générer des ventes remarquables. Jusqu’à maintenant, les 7 romans de la série se sont écoulés à 400 millions d’exemplaires et ils ont entraîné des revenus de 5,4 milliards $ à l’échelle planétaire (1,7 milliard $ en Amérique du nord seulement).

Les livres de la série sont vendus dans 140 pays et ils ont été traduit en 67 langues. Le premier livre de la série a même été traduits en latin, en gallois, en gaélique et en grec ancien. Au-delà des chiffres de vente des livres, le succès Harry Potter se mesure par le nombre de supports sur lesquels on retrouve le héros : édition régulière, éditions de luxe, t-shirts, pyjamas, casquettes, sacs à dos, crayons, iPod, agendas, posters, jouets.

Les différents films de la série ont donné naissance à des jeux vidéo (8) conçus par Electronic Arts. Plus récemment, Universal et Warner Brothers ont créé « Le Monde Magique de Harry Potter » à Universal Orlando, en Floride. C’est dire la puissance de la marque Harry Potter.

Au total, les ventes totales de la marque, incluant celles des produits dérivés s’élèveraient à près de 25 milliards $, selon The Times de Londres. À eux seul, les États-Unis représentent 55 % des ventes mondiales. Pour répondre à la forte demande pour les livres de Harry Potter aux États-Unis, le New York Times à même crû bon créer une liste séparée best-seller de la littérature pour enfants, en 2000.

Comprenons-nous bien. Tous ces artifices marketing n’enlèvent rien aux qualités de l’œuvre de Madame Rowling. Il s’agit à l’évidence d’une auteure dotée d’une imagination remarquable. C’est aussi une conteuse hors pair, un talent exceptionnel. Mais à l’évidence, le succès Harry Potter repose également sur une extraordinaire machine de marketing. Il ne faut jamais l’oublier…

Voir aussi :
Entrevue avec Alain Crête du 98,5 FM sur le
marketing Harry Potter

lundi 15 novembre 2010

Pourquoi annoncer dans le métro de Montréal


On apprenait la semaine dernière que la Société de transport de Montréal (STM) envisage de vendre les lignes du métro à des commanditaires pour augmenter ses revenus. Ce nouveau support qui fait déjà jaser s’ajouterait aux nombreux produits publicitaires qui sont déjà disponibles dans le métro de Montréal.

Les panneaux classiques s’adressent aux usagers qui entrent dans une station ou la quittent, ceux qui attendent sur le quai et ceux qui se trouvent à l’intérieur d’une voiture.

Une variante des panneaux classiques, les triplés, offre aux annonceurs trois affiches de format abribus, côte à côte, sur un même panneau. Selon le cas, l’annonceur peut répéter le même visuel trois fois, afficher trois messages différents ou livrer des informations particulières sur l’une des trois surfaces.

Des superpanneaux sont disponibles dans une douzaine de stations de métro.

La rame de métro permet d’envelopper six ou neuf wagons d’un même train aux couleurs de votre entreprise. Vous pouvez aussi obtenir l’exclusivité d’affichage sur les panneaux intérieurs de chacune des voitures de train.

La station de métro maquillée offre la possibilité d’appliquer sur les guichets, les guérites et les tourniquets des stations de métro des affiches imprimées aux couleurs de l'annonceur.

À l’intérieur des wagons ou voitures, les écrans du réseau Télé-Cité offrent des informations utiles aux usagers du métro: actualité, sport et météo. Ils sont placés à l’intérieur, en haut de certaines fenêtres. Par ailleurs, on retrouve également des affiches qui peuvent être vues par les voyageurs pendant toute la durée du trajet. Selon la STM, un voyage en métro dure environ 20 minutes.

Depuis 2004, des téléviseurs et des écrans géants dans le métro permettent à la STM d'informer la clientèle et de diffuser de la publicité.

Lancé en 1966, le métro de Montréal offre 68 stations réparties sur 4 lignes, totalisant 65 kilomètres de voies. Lors d'une journée moyenne de semaine, 700 000 déplacements sont effectués via la STM. Il va sans dire que cette clientèle a une valeur non négligeable auprès des annonceurs à la recherche d’un public captif.

Le profil d’utilisateur du métro est semblable à celui du transport en commun. Un adulte sur trois prend régulièrement le métro, et les 12 à 34 ans sont particulièrement rejoints par l’affichage dans le métro.

Fait à noter, on peut cibler une campagne de pub dans le métro en fonction de certains critères démographiques. Par exemple, on sait que les cols blancs se dirigent massivement vers les stations du centre-ville et que 90 % de la clientèle ethnique se répartit autour de cinq stations.

En choisissant de concentrer la publicité géographiquement (en fonction de quelques stations choisies), il est aussi possible de cibler des clientèles particulières. Selon la STM, les cinq stations les plus achalandées sont McGill, Berri-UQAM, Henri-Bourassa, Bonaventure et Longueuil.

mercredi 10 novembre 2010

Sur l'importance de la créativité en publicité


J'arrive à l'instant de la projection des oeuvres gagnantes de l'édition 2010 du festival international des publicités de Cannes. L'activité était une présentation de Bleublancrouge - Kolegram, en collaboration avec Infopresse et Maxmedia.

Il va s'en dire qu'une projection semblable est une occasion en or de réfléchir sur l'importance de la créativité en publicité.

Regardons la vérité en face : pour attirer l’attention dans l’environnement publicitaire d’aujourd’hui, il faut souvent frapper fort et cela, au risque de déplaire.

« Pour franchir l’encombrement publicitaire, contrer l’effort des compétiteurs et percer la barrière de l’indifférence des consommateurs, écrit René Déry dans son livre L’idéation publicitaire, une idée devra posséder un fort pouvoir d’évocation. »

Pour le meilleur et pour le pire, la publicité est partout. En 1968, Raymond Augustine Bauer, professeur à la Harvard Business School, et Stephen A. Greyser, professeur de marketing, estimaient que le consommateur nord-américain voyait quelques centaines de messages publicitaires chaque jour.

Vingt-cinq ans plus tard, on estime généralement (c'est une approximation) que nous sommes potentiellement exposés à 3 000 messages publicitaires par jour. De ce nombre, affirme Marc Bourbonnais, six attirent notre attention et deux sont conservés en mémoire.

Dans ce contexte difficile, le publicitaire William Bernbach rappelle, mieux que quiconque, l'importance de la créativité en publicité : « Pourquoi quelqu’un devrait-il porter attention à votre annonce ? Le lecteur n’achète pas son magazine pour lire votre message publicitaire ; l’auditeur n’a pas branché sa radio pour entendre ce que vous avez à dire... »

« À quoi cela sert-il de dire toutes les meilleures choses du monde si personne n’est là pour les lire ou les entendre ? Et, croyez-moi, personne ne lira vos annonces si vous ne vous exprimez pas avec fraîcheur, originalité et imagination... Si, en d’autres termes, elles ne sont pas différentes. »

Mine de rien, le créateur publicitaire est confronté à deux problèmes. Il faut attirer l’attention des consommateurs mais aussi être compris de tous. C’est dire le défi du créateur publicitaire, défi d'ailleurs relevé de main de maître cette année par plusieurs annonceurs présents au Lions de Cannes 2010.

Voici mon TOP 5 des meilleurs messages publicitaires pour la cuvée 2010 (sans ordre précis) :

Bud Light



Fromages Panda



AXE



Bud Light



Volkswagen


1001 trucos publicitarios, chap. 1 (Luc Dupont)

lundi 8 novembre 2010

La LNH vend ses billets à rabais dans certains arénas


En marketing, la promotion est une stratégie particulièrement prisée en période de ralentissement économique.

Or, comme le démontre le journaliste Stéphane Cadorette dans une série d’articles consacrés à la LNH, les activités de promotion occupent maintenant une place de choix dans la stratégie de mise en marché du hockey professionnel.

Dans un premier article intitulé
Le Lighting au prix du hockey junior, Monsieur Cadorette jette un coup d’œil sur les promotions qui ont cours dans LNH durant la présente saison. À titre d’exemple, on y apprend que les Panthers de la Floride offrent leurs abonnements pour 38 matchs pour la modique somme de 354,75 $, une maigre pitance de 8,25 $ par match !

Mais attention, ce n'est pas tout.
En Caroline, on annonce des billets à 9,99 $ pour voir les Hurricanes. De son côté, les Thrashers offrent à une famille quatre billets et quatre repas à 85 $, pour des matchs contre des clubs aussi vendeurs que Pittsburgh, Chicago et Washington. C'est dire la difficulté qu'éprouvent certains clubs à boucler leur budget. Le message est clair : il faut asseoir des fesses dans les amphithéâtres !

Dans un deuxième article, Monsieur Cadorette s'intéresse au taux d'occupation des différents arénas de la LNH. Comme on peut s'en douter, la réalité est que « plusieurs arénas à travers le circuit sont désertés par les amateurs, même en ce début de saison. »

Monsieur Cadorette rapporte qu'avant les matchs d’hier soir, pas moins de huit clubs ne parvenaient pas à remplir 80 % de leurs gradins, soit les Devils du New Jersey (79,4 %), le Lightning de Tampa Bay (79 %), les Stars de Dallas (75,7 %), les Islanders de New York (72,3 %), les Panthers de la Floride (71,3 %), les Blue Jackets de Columbus (64,5 %), les Thrashers d’Atlanta (58,9 %) et les Coyotes de Phoenix (53,7 %).

Évidemment, dans le contexte économique actuel, ces réductions sont probablement efficaces pour augmenter les ventes de billets à court terme -- et attirer les familles et les plus jeunes --deux publics particulièrement ciblés par ces promotions. Mais cette stratégie de promotion est plus risquée à long terme.

En effet, si la promotion permet d’obtenir des résultats rapides, on ne peut prétendre à un effet durable. Le professeur Don Schultz écrit : « L’un des plus grands risques est de donner naissance à un groupe de consommateurs désireux de profiter systématiquement des occasions et de détruire ainsi la structure interne du prix du produit. »

En outre, comme le mentionne Claude Cossette et René Déry, auteurs du livre La publicité en action : « Si le prix courant est continuellement réduit de 33 %, on finira par en déduire que le produit n’a jamais valu plus de 66 %. »

Reste à savoir si un club de la LNH à Québec serait condamné à offrir des rabais semblables pour attirer les amateurs. C'est une question qui fait l'objet
d'un troisième article de Monsieur Cadorette. Bonne lecture !

samedi 6 novembre 2010

vendredi 5 novembre 2010

La télécommande fête ses 60 ans


Il y a 60 ans cette année naissait la télécommande ou zappette. Lancée en 1950 par la firme Zenith Radio Corporation, la première télécommande surnommée Lazy Bones est reliée au téléviseur par un fil. On y retrouve deux boutons, un bouton on/off et un deuxième bouton qui permet de changer de chaînes. En tenant compte de l’inflation, cette première télécommande coûtait 355 $.

En 1955, Eugene Polley, un décrocheur à l’emploi de Zenith invente la Flashmatic, la première vraie télécommande à distance sans fil.
Cette zappette utilise des faisceaux de lumière pour changer les chaînes. Malheureusement, la lumière du soleil ou d’une ampoule allumée fait également réagir le téléviseur sans avertissement. Pour cette invention, Zenith donne à Polley un bonus de 1000 $

Robert Adler, un employé de Zenith, révolutionne le genre en inventant un système mécanique reposant sur l’utilisation de hautes fréquences.
Malheureusement, sa première télécommande a elle aussi un vilain défaut : elle fait sursauter les animaux dans la maison et certaines personnes peuvent être dérangées par les sons émis. En fait, un joueur de xylophone dans une pièce adjacente pouvait faire changer les chaînes simplement en jouant de son instrument !

Loin de ce laisser abattre, Adler, un inventeur qui détenait 180 brevets au moment de sa mort, revient à la charge en 1956 et lance une télécommande améliorée, la Space Command (
U.S Patent 2,817,025).

La nouvelle télécommande d'Adler utilise des ultrasons générés électroniquement. Elle contient quatre boutons : on/off, son, chaînes par le haut et chaînes par le bas. Ceci dit, la télécommande à ultrasons est coûteuse. Elle augmente le prix d’un téléviseur de 35 %.

Pour leur avancé dans le secteur de la télécommande, Monsieur Adler et Polley recevront un Emmy de la National Academy of Television Arts and Sciences.

De nos jours, la télécommande utilise une diode infrarouge, sans danger pour les animaux et les humains, ce qui veut aussi dire qu’il faut désormais acheter des piles pour faire fonctionner la télécommande, ce que Zenith cherchait initialement à éviter à tout prix.

Pour la petite histoire, ce sont les Allemands qui les premiers se sont intéressés à la télécommande à distance, l’objectif étant de développer des structures flottantes téléguidées permettant de faire couler les navires ennemis.

Avant eux, Nikola Tesla met au point la première télécommande permettant de téléguider un petit bateau pour enfant (
U.S. Patent 613,809). Nous reviendrons d'ailleurs sur ce personnage fascinant à qui nous devons des tonnes d'innovations dans le secteur des communications.

Voir aussi :
« L'histoire de la télécommande », entrevue avec Louis Lacroix du FM93.

jeudi 4 novembre 2010

Québec Scope intègre un code 2D à sa couverture


Dans son numéro de novembre, Québec Scope devient l'un des premiers magazines à intégrer un code 2D sur sa couverture.

Développée par la division mobile de l’agence Piranha, l’intégration du code 2D dans le magazine Québec Scope permettra aux lecteurs d’accéder facilement à du contenu interactif sur leurs appareils mobiles.

Il suffira aux lecteurs munis de téléphones intelligents de télécharger une application pour décoder les codes 2D et ainsi accéder à une multitude de contenus interactifs. En photographiant un code avec son téléphone, l'usager pourra visionner une vidéo liée à l’article, obtenir la programmation d'événements, de rejoindre le groupe Facebook du magazine, etc.

Cette annonce nous rappelle que les téléphones intelligents sont promis à un bel avenir en marketing. Comme je le mentionnais dans des messages précédents, une étude menée par
Morgan Stanley et une autre réalisée par le Groupe Cossette confirment que le téléphone intelligent 3G (smartphone) connaîtra une croissance fulgurante dans les prochaines années.

Scott Howe, responsable des pôles publicité et édition chez Microsoft, pense que cet envol des téléphones intelligents reposera sur quatre facteurs clés : de nouvelles applications sur les smartphones (le code 2D étant un bel exemple), la popularité croissante des réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter, l'exploitation d'opportunités nouvelles dans la distribution des contenus et une croissance fulgurante dans certains pays émergents.

Par ailleurs, comme on peu aisément l’anticiper, cette croissance du téléphone intelligent (et de la géolocalisation) aura un impact important sur les manières de communiquer et donc, de faire du marketing.

Selon
l’étude Compete : « Les téléphones intelligents ne permettent pas uniquement d'accéder à la navigation internet par le réseau mobile 3G, ils fournissent aussi du divertissement mobile et le stockage de fichiers dans une interface qui est perçue moins comme un ordinateur trop petit pour être pratique et plus comme un téléphone puissant et pratique d'utilisation ».

mardi 2 novembre 2010

Lancement du livre « Le grand mensonge vert »

Écologique », « 100 % biologique », « sans phosphate » : les écolabels pullulent. Mais tout ce qui est vert n’est pas nécessairement bon pour l’environnement.

Dénonçant le maquillage vert (greenwashing) et les idées reçues, le livre Le grand mensonge vert propose de réagir avec circonspection aux diktats environnementaux.


On vous dit qu’il faut acheter local ? Faux, répond Jean-Sébastien Trudel, pourtant écologiste pur et dur. Tout dépend du mode de transport utilisé pour amener les produits comparables jusqu’à nous.

On vous dit de prendre le transport en commun ? La vérité, c’est que la voiture est parfois moins polluante.

Votre nouveau téléviseur est étiqueté « à haute efficacité énergétique » ? Peut-être, mais il est bourré d’arsenic, de plomb, de cadmium...

Dans cette mer d’illusions, qui croire ? Comment départager le vrai du faux ? Et surtout, quoi acheter?

À l’aide d’exemples tirés du quotidien, d’outils de mesure faciles à utiliser, de questionnaires révélateurs, le grand mensonge vert tente de répondre à ces questions.

En augmentant notre « quotient écologique », il nous incite à désactiver notre pilote automatique, à développer notre sens critique et à aiguiller nos achats et nos comportements dans le sens de nos valeurs.

lundi 1 novembre 2010

Sur les origines de la téléréalité



D’un point de vue scientifique, lorsqu'autant de gens sont rivés à leur téléviseur comme ce fut le cas hier soir lors de la présentation d’Occupation Double 7 à TVA, c’est qu’il se passe quelque chose qui mérite que l’on y prête attention.

Lors de la première de l’émission An American Family, présentée sur le réseau PBS en 1973 et mettant en vedette une vraie famille vivant dans une vraie maison, on est loin de se douter qu’on vient de donner naissance à un genre qui révolutionnera éventuellement la télévision.

Lors de la présentation de l’épisode final, plus de 10 millions de téléspectateurs regarderont l’émission que l’on présente alors comme une expérience de nature sociologique.

Après avoir visionné la première saison, l’anthropologue Margaret Mead affirmera que le genre ne doit pas être confondu avec un documentaire et qu’à ce titre, il est nécessaire créer un nouveau terme pour décrire ce nouveau format de TV.

Malgré ce succès immédiat de cote d’écoute, le documentaire intimiste ne gagne que lentement en popularité. En 1974, la BBC propose The Family, un concept semblable à celui de PBS. Huit ans plus tard, la chaîne australienne ABC lance à son tour une émission qui s’inspire de la série An American Family.

Avec l’émergence de nouvelles émissions au milieu des années 1990, la téléréalité s’internationalise. En Suède, la série Expedition Robinson est vendue dans une vingtaine de pays.

En 1991, la téléréalité Nummer 28 produite aux Pays-Bas initie une nouvelle mode : celle des émissions qui demandent à des étrangers de vivre ensemble pour une certaine période de temps.


Officiellement, le concept de la téléréalité émerge en 1994 dans la tête de Joop Van Ende et John De Mol, fondateurs de la société de production néerlandaise Endemol. John De Mol est un producteur d’émissions de télévision et il travaille brièvement à la radio. De son côté, Joop Van Ende possède une entreprise spécialisée dans le multimédia, le divertissement et le théâtre commercial.

Ensemble, ils créent un nouveau type d’émission reposant sur quatre éléments centraux :

1. Un environnement dénudé : le décor ne doit pas offrir aux participants un échappatoire à la confrontation entre les candidats.

2. Un système d'élimination : la menace de l'élimination renforce les tensions entre les participants.

3. Des tâches édictées par les organisateurs du jeu : elles permettent de maintenir une activité et de forcer les candidats à interagir.

4. Un confessionnal : il permet d’avoir accès aux pensées et aux sentiments des participants et révèle aux téléspectateurs les alliances et les rivalités.

Selon le cas, ces éléments peuvent être combinés avec d'autres aspects, tels que la séduction, mais ils restent les marques de fabrique de la téléréalité.

En 1997, lorsque le chanteur Bob Geldof propose Exposition Robinson à la télévision suédoise, la téléréalité connaît un nouvel élan. Désormais, le divertissement devient un jeu. Les candidats s’éliminent et le gain en argent est significatif.

En 1999, l’émission Big Brother, présentée initialement aux Pays-Bas et aujourd’hui vendue dans plus de 70 pays, introduit le temps réel par la diffusion en direct. Les émissions renouent avec la vie réelle, même si dans les faits, elles sont toujours coupées et montées.

En 2000, CBS présente la première de Survivor, une adaptation de Expedition Robinson. Mark Burnett, un ancien parachutiste et créateur de Survivor, reconnaît d’ailleurs avoir fondé son concept sur des modèles suédois et néerlandais.

Le premier épisode de la série attire 15,5 millions de téléspectateurs. Grâce à Survivor, l’auditoire de CBS double, passant de 10 à 20,5 millions de téléspectateurs, en moyenne.

Lors de la finale présentée le 16 août 2000, 51 millions de personnes sont rivées à leur écran. Cette année-là, le Super Bowl est la seule émission qui attirera davantage de téléspectateurs aux États-Unis, soit 88 millions. Sans surprise, les concepts de téléréalité se multiplient dans les années subséquentes.

Plus récemment, nous entrons dans une nouvelle ère de la téléréalité où l’Internet, le placement de produits, la promotion par l’objet et les contenus multimédias domineront. Il suffit de jeter un coup d’œil sur le site d'Occupation Double et le Facebook d’Occupation Double (un message pro-JoÈve ou pro-Magalie ? a généré plus de 2 000 réponses) pour s’en convaincre.


Voir aussi :
10 facteurs qui expliquent le succès de la téléréalité

Comment expliquer le succès de la téléréalité ?