lundi 31 octobre 2011

Le marketing des bonbons

Les bonbons sont indissociables de l'Halloween. Ils représentent pour plusieurs le monde merveilleux des enfants. Mais derrière cette poésie se profile une industrie colossale au marketing impitoyable. 

J'en parle avec Sophie-Andrée Blondin de l'émission Bien dans son assiette présentée sur la Première chaîne de Radio-Canada (l'entrevue débute à 9 min. 20 sec.) et avec Doris Larouche de l'émission Café, boulot, dodo à l'antenne de Radio-Canada.

jeudi 27 octobre 2011

Le marketing des films d'horreur

À quelques jours de l’Halloween, je discute du marketing des films d’horreur avec Benoît Dutrizac du 98,5FM et Gilles Parent du FM93 à Québec.

Si le genre n’est pas pris au sérieux par la plupart des observateurs, il n’en demeure pas moins important. Selon Box Office, les films d’horreur représentent de 5 à 7 % des ventes de billets annuellement, i.e. 50 à 100 millions de billets vendus aux guichets.

Parmi les plus grands succès de foule, le film Jaws (Les dents de la mer, en français, premier film à gros budget qui utilisait des éléments de films de série B) à généré plus de 1 milliard $ en recette (ajusté à l’inflation) suivi d’Exorcist en 1973 avec 900 millions $ (ajusté à l’inflation). En comparaison, Psycho d’Alfred Hitchcock avait recueilli 300 millions de dollars en vente de billets dans les années soixante.

Selon la recherche, les publics cibles des films d’horreur sont les ados et les jeunes adultes. D’abord parce que les parents ne sont pas très friands de ce genre de divertissement – ce qui stimule bien sûr les adolescents. Ensuite, parce que les jeunes s’entendent pour dire que « plus j’ai peur, meilleur est le film ».

À cet égard, Freud prétendait que les contenus d’horreur plaisent car ils permettent de vivrent l’action par procuration. Par ailleurs, selon Stephen King, le film d’horreur repose sur une entente tacite : on accepte d’avoir peur en échange d’un sauve-conduit, le divertissement étant sans risque réel.

Quoi qu’il en soit, force est de constater que l’action du film d’horreur répond à une structure éternelle : faible éclairage (souvent tournée la nuit), caméra à l’épaule très nerveuse, protagonistes isolés (ou seuls), une gentille fille qui s’en sortira.

En outre, le son et la musique, dans les années 30, jouent un rôle clé dans l’appréciation des contenus. Pour citer Hitchcock, ce qui n’est pas montré, « ce qu’on ne voit pas et qui est suggéré » est tout aussi important sinon plus que ce qui est montré. Cela explique l’explosion du genre dans les années trente, décennie qui voit aussi l’arrivée du son dans le cinéma.

À travers les époques, le film d’horreur s’ajuste aux réalités du moment. Le film Le manoir du diable est considéré généralement comme le premier film d’horreur.

Dans les années 30, les films Dracula et Frankenstein des studios Universal sont de grands succès. Ils font suite à la publication des livres Dracula et Frankenstein en 1918. En 1933, le film King Kong déplace les foules et donne suite à plusieurs remake, dont celui de Peter Jackson en 2005.

Dans les années quarante, le loup-garou remplace un Dracula épuisé par les déclinaisons sans fin du personnage. Puis dans les années cinquante, les effets spéciaux ont la cote : insectes géants, monstre, Godzilla, le genre semble reprendre vie.

Dans les années soixante, le ciné-parc, parent pauvres d'Hollywood, devient le vecteur par excellence du film d’horreur. Maisons hantées et martiens tiennent les rôles principaux. Dans les années soixante dix, plusieurs classiques du film d’horreur voient le jour, pensons à Vendredi 13, Shinning, Halloween, Exorcist et Carrie.

Au début des années 90, le « serial killer » ou « psycho killer » devient le porte-étendard de l’horreur avec le film Le silence des agneaux avec Anthony Hopkins dans le rôle du méchant. C’est l’époque où « l’ennemi est parmi nous ».

Graduellement, le médium de base de la promotion du produit d'épouvante passe de l’affiche (poster) à la télévision, l’Internet (avec le Blair Witch Project) et plus récemment les médias sociaux et le marketing viral, Paranormal Activity 3, étant l'exemple par excellence de cette nouvelle stratégie.

Le film Le projet Blair est un autre bon exemple de ce glissement vers l'internet. À l'origine, il a coûté 20 000 $ en frais de tournage et moins d’un million $ en publicité. Pourtant, il a été l’un des plus gros succès du box office en 1999, générant des ventes au guichet de l’ordre de 218 millions $ (ajusté à l’inflation).

La stratégie de marketing de lancement reposait sur plusieurs éléments innovateurs. Pour un, le producteur du film a engagé des leaders d’opinions sur les principaux campus américains.

Artisan Entertainment a aussi créé un site Internet hautement interactif contenant des photos, la scène du crime, des documents historiques, des interviews et des artefacts au coût de 15 000 $. Plus de 75 millions d’internautes ont visité le site qui laissait sous-entendre que l’histoire racontée par le film était vraie.

La publicité et le site officiel ont été tellement efficaces que des internautes ont créé leur propre site du film (plus de mille!). À partir de ce moment, le film est devenu l’exemple à suivre dans l’industrie du cinéma. Pour la première fois, on a vu et démontré comment le Net pouvait être utilisé pour lancer un film d’horreur.

lundi 24 octobre 2011

Vient de paraître «On veut votre bien et on l'aura» de Jacques Nantel et Ariane Krol


On veut votre bien et on l'aura de Jacques Nantel, professeur titulaire à HEC Montréal et Ariane Krol, éditorialiste au quotidien La Presse, expose les mécanismes fascinants qui nous incitent à dépenser toujours davantage.

Dans un style vivant, les auteurs montrent comment les développements du Web, des communications sans fil et de la géolocalisation décuplent l'efficacité des techniques de marketing. 

Vous avez déjà constaté avec stupéfaction que les publicitaires sur le Web ont l'art de faire coïncider vos passions avec les pubs s'affichant sur l'écran ? 

Vous travaillez dans le commerce de détail et vous vous demandez pourquoi les clients ne dépensent plus comme avant ? 

Vous avez le sentiment que les produits durent de moins en moins longtemps ?

Admirablement bien servi par le Web et les nouvelles technologies, Nantel et Krol nous rappellent que le marketing dispose désormais de stratégies terriblement efficaces pour vendre : le géomarketing, l'obsolence planifiée et le marketing croisé. 

Comme je le mentionne en entrevue avec Benoît Dutrizac, on ne compte plus les moyens et les techniques utilisés par les marketers du XXIe siècle pour nous convaincre d'acheter toujours un peu plus.

Qui n’a jamais succombé aux suggestions d’Amazon ou de iTunes ? Quel pacte conclut-on en cliquant sur le bouton « J’aime » de Facebook ? Pourquoi une simple cartouche d’encre coûte-t-elle plus cher qu’une imprimante neuve ?

Ramenant constamment le lecteur à sa propre expérience, On veut votre bien et on l'aura s'intéresse aux ficelles de la consommation.

À propos des auteurs
Expert du marketing, Jacques Nantel enseigne à HEC Montréal depuis 1980. Il a reçu de nombreuses distinctions et intervient régulièrement dans les médias. Il est aussi fondateur de la Chaire de commerce électronique RBC Groupe Financier.

Éditorialiste à La Presse, Ariane Krol écrit sur le milieu des affaires depuis plus de 15 ans. Elle a signé des articles dans de nombreux magazines, dont L’actualité, Commerce et Châtelaine.

vendredi 21 octobre 2011

La publicité fait son entrée sur la baie vitrée du Centre Bell

Selon Vincent Brousseau-Pouliot, le Canadien de Montréal introduira samedi des publicités virtuelles visibles seulement à la télé sur la baie vitrée du Centre Bell derrière les filets du gardien de but.

En commanditant un événement culturel ou sportif, les entreprises augmentent leur visibilité et leur capital de sympathie auprès du public. 
 
La commandite sportive représente environ deux tiers des investissements totaux en commandite, le reste se partageant à peu près également entre la musique, les festivals et les foires commerciales, les causes humanitaires et les arts.

Le marketing sportif est unique. Les amateurs de sports suivent leur club avec passion. Une étude de Performance Research indique que près de 50 % des amateurs de golf et 25 % des amateurs de tennis sondés affirment qu’ils essaient d’acheter des produits ou des services d’entreprises commanditaires. 

Qu’elle soit sportive ou autre, l’abc de la commandite efficace se résume à quelques principes simples. Parmi ceux-ci, trois règles incontournables : 1) ciblez ; 2) associez-vous longtemps à un événement ; et 3) préparez-vous à investir au moins un dollar en publicité pour chaque dollar investi en commandite.

Aujourd’hui, les équipes professionnelles tiennent compte du rôle de la publicité au moment de la construction de leur amphithéâtre. 

Dès le départ, les concepteurs du Centre Bell ont intégré plusieurs formats d’affiches existants, tels les abribus et les affiches de quais de métro. En fait, outre le tableau d’affichage électronique et les bandes de patinoire, le Centre Bell compte près de 500 emplacements publicitaires.

À l'époque où je travaillais chez Cossette Communication-Marketing, on évaluait qu’une bande de patinoire était transmise à la télévision environ 30 fois par période. L’exposition était d’environ une seconde chaque fois. 

Ainsi, pour un match complet, l’exposition potentielle équivaut à environ 90 secondes. Considérant le mouvement rapide de la caméra et l’interférence que peuvent créer les joueurs devant les panneaux, on estime la valeur d’une publicité sur une bande à environ 50% ou 45 secondes.

mardi 4 octobre 2011

1001 trucs publicitaires - 3e ÉDITION

C'est pour moi un plaisir de vous annoncer que les éditions Transcontinental viennent de publier la 3e édition de mon livre 1001 trucs publicitaires.

Dans cette troisième édition revue et enrichie de ce best-seller traduit en sept langues, je m’intéresse aux meilleures recettes pour réaliser des publicités qui vendent, quel que soit votre budget.

Prenant pour exemples des campagnes de marques connues, j’explique comment tirer les ficelles pour attirer le consommateur. Je répond aussi à des questions cruciales, comme :

- Quels sont les mots les plus vendeurs ?
- Quelles images attirent le plus l’attention ?
- Comment écrire des textes qui font sonner la caisse ?
- Quelles couleurs employer pour attirer l'attention ?
- Quels genres de titres donnent les meilleurs résultats ?
- Comment augmenter la crédibilité de votre message ?
- Combien de fois faut-il répéter votre publicité ?
- Comment planifier votre campagne publicitaire ?
- Comment lancer des promotions qui marchent ?
- Quelles sont les mises en pages les plus efficaces ?
- Quand pouvez-vous utiliser l’humour et la sexualité ?
- Quand utiliser la publicité comparative ?
- Que penser de la commandite et du placement de produit?

Que vous utilisiez l’imprimé, l’affichage, la télévision, la radio ou Internet, 1001 TRUCS PUBLICITAIRES vous offre une série de stratégies éprouvées, d’idées brillantes et de flashs payants.

À l'instar de mes livres précédents, cet ouvrage est destiné aux entrepreneurs, aux publicitaires, aux annonceurs et aux étudiants qui sont à la recherche de principes ayant fait leurs preuves. Je m'intéresse tant aux gens qui disposent d’un petit budget qu’à ceux qui ont plus d’argent à investir.

lundi 3 octobre 2011

Top 10 entrevues marketing et publicité avec Benoît Dutrizac

Depuis bientôt 5 ans, je collabore régulièrement avec Benoît Dutrizac, animateur de l’émission Dutrizac l’après-midi, à l’antenne du 98,5 FM Montréal. Nous parlons tantôt de marketing, de publicité, de médias ou de culture populaire.

Pour fêter comme il se doit ce 5e anniversaire, voici ce que j’appellerais mes 10 entrevues les plus populaires, amusantes et instructives :

Les 10 pires flops de l’histoire du marketing : Edsel, Nouveau Coke, Parfum Bic, etc.

Dans cet audio, je m'intéresse à la science du magasinage : comment on se déplace, les zones de transition, le rôle clé du panier d’épicerie, l’effet « tape-foufoune », l’importance du temps et des couleurs dans le commerce de détail, etc.

Je fait l’histoire de K-tel (inventeur de la compilation) et des infopubs à la ShamWow et OxyClean. Très rigolo !

Personnellement, mon entrevue favorite. Je raconte les origines du star system et je m'intéresse aux joueurs incontournables (dont Barnum et Hearst) et aux leviers psychologiques qui expliquent cette fascination morbide pour la star.

L'histoire de Dollarama, un géant de la bébelle à 1 $ née à Matane.

Le naufrage du Titanic est la plus grande catastrophe maritime de l'histoire humaine. Mais le Titanic, c'est aussi le début de la presse à sensation, des relations publiques, du sans fil et de la publicité.

L'histoire d'une des plus grandes rivalités du marketing moderne – la bataille Adidas versus Nike. Je m'intéresse plus particulièrement aux stratégies de marketing, aux campagnes publicitaires, aux innovations et aux branding des marques.

Coca-Cola fêtait récemment ses 125 ans. On en profite pour parler des origines de la bouteille la plus reconnue au monde, du Père Noël de Coca-Cola, du désastre du Nouveau Coke, etc.

Je raconte la grande aventure de Pepsi-Cola. Je réponds aussi à l’éternelle question : comment expliquer le succès de Pepsi au Québec ?
À l'occasion du 30e anniversaire de fondation de la station de télévision MTV, je raconte l'histoire de MTV, le réseau qui a changé l'industrie de la musique pour toujours.

Publicité de St-Hubert avec Régis Labeaume