mardi 16 décembre 2014

10 meilleures entrevues marketing de 2014

Depuis plusieurs années déjà, je collabore régulièrement aux émissions de Gilles Parent, Benoît Dutrizac et Guy Simard, animateurs à l’antenne de Cogeco. Nous parlons tantôt de marketing, de publicité, de médias ou de culture populaire. 

Pour fêter comme il se doit la fin de l’année 2014, voici ce que j’appellerais mes 10 entrevues les plus populaires, amusantes et instructives de cette année : 

Je raconte les origines de la chaîne de restaurants Tim Hortons : fondation, stratégie marketing, développement à l'international, etc. 

Je raconte l'histoire de 10 logos célèbres dont ceux de Nike, Apple, Coca-Cola et Twitter à l'émission Le retour de Gilles Parent au FM93.

3. Le marketing d’Elvis ou comment le Colonel Parker a fabriqué Elvis (Guy Simard)
Il est impossible de comprendre le succès d’Elvis Presley sans jeter un coup d’oeil sur la stratégie de marketing du Colonel Tom Parker. 

À l'occasion du lancement du dernier film de la série «Planète des singes», retour sur les origines de ce phénomène et la révolution marketing qui suivra. Entrevue avec Guy Simard du FM98,5.

5. L’histoire du G.I Joe (Guy Simard)
L'histoire et les origines de cette fameuse figurine d'action : création, marketing, transformation à travers le temps, mise en marché, etc.

70e anniversaire de George Lucas - retour sur la carrière d'un homme qui a changé profondément l'industrie du cinéma.

Je raconte l'histoire de 10 pubs célèbres à l'émission Le retour de Gilles Parent au FM93.

8. Coupe du monde - Fête du football et du marketing (Dutrizac)
Tout ce qu'il faut savoir sur le marketing de la Coupe du monde 2014 : commanditaires, budgets, annonceurs, etc. 

9. Le Black Friday et la folie du magasinage (Dutrizac)
Les statistiques les plus renversantes en ce qui a trait au Black Friday et au Cyberlundi. En prime, une anecdote sur les origines du TV Dinner. 

10. Le marketing sportif de la Série mondiale du baseball (Dutrizac)
Marketing de la série mondiale : coût de la pub, cote d'écoute, comparaison MLB/NFL, etc. Mon entrevue avec @Dutrizac.


samedi 13 décembre 2014

Claude Cossette est nommé professeur émérite de l'Université Laval

C'est un plaisir pour moi d’apprendre que Claude Cossette a été nommé professeur émérite de l'Université Laval lors de la dernière séance du Conseil universitaire.
 
Cette nomination témoigne de sa contribution exceptionnelle en enseignement et en recherche dans le domaine de la publicité, ainsi que dans le développement d'activités de formation novatrices.
 
Dans mon parcours personnel et professionnel, Claude Cossette est assurément le meilleur communicateur que j’ai rencontré : cours, livres, conférences, entrevues, etc. Mais plus que tout, il fait partie de cette race de professeurs qui ouvrent des portes par opposition à ceux dont la spécialité est malheureusement d’en fermer.

Personnellement, Claude Cossette a été présent à chaque étape clé de ma carrière professionnelle : baccalauréat, lancement de mon premier livre sur la publicité (1001 trucs publicitaires qu’il préfaça et qui est maintenant disponible dans plusieurs langues, dont le mandarin), maîtrise, doctorat, etc.

Claude Cossette a été le premier à créer un cours à distance sur la Toile portant sur la communication-marketing et donc, à alimenter pour la première fois les discussions et les échanges à l’intérieur comme à l’extérieur de la classe. Ce cours nommé « ComViz » devient en 1997 le premier cours universitaire francophone entièrement offert par Internet.

Dans ses nombreux cours de publicité sociale, Monsieur Cossette s’est intéressé à la communication sociale (par exemple, les effets des campagnes antitabac sur les jeunes), à la publicité commerciale et à la communication intégrée.
 
Monsieur Cossette est un expert réputé en publicité sociale et en sémiologie de l’image, deux domaines qu’il a grandement contribué à développer dans la francophonie par ses enseignements, sa passion, son enthousiasme, son dynamisme, sa rigueur, ses talents de communicateur, sa générosité et ses habiletés pédagogiques.
 
Enseignant innovateur, il conçoit des émissions de télévision, met sur pied des studios stages. Il structure aussi Ikon Québec, un centre documentaire relié à la communication.

En plus d’avoir contribué au développement du programme de baccalauréat en communication (spécialisation en publicité sociale), Monsieur Cossette est l'auteur de dizaines de livres sur la publicité, la publicité sociale, l’image, la créativité et le marketing, dont plusieurs sont devenus des classiques de la communication et de la publicité.

Ainsi, son ouvrage Communication de masse, consommation de masse initiera toute une génération de Québécois au monde de la communication et le livre Les images démaquillées demeure encore aujourd’hui la référence incontournable dans le domaine de la recherche sur l’image.

Je me rappelle d'ailleurs mon plaisir à lire Les images démaquillées avant le début de la session officielle, et ce, à la surprise de certains de mes collègues médusés par cet excès de zèle.

Il faut dire que l’'intérêt des ouvrages de Monsieur Cossette déborde le cadre strict de la publicité. Ils s'inscrivent dans une réflexion plus large sur l'histoire du Québec.

À travers l'évolution de la publicité et des médias, on peut lire en filigrane celle de la société québécoise. Cet aspect est particulièrement évident dans le livre Publicité : déchet culturel.

Sans surprise, les livres de Monsieur Cossette sont aujourd’hui utilisés dans le cadre de nombreux cours offerts dans plusieurs institutions d’enseignement.

En 1988, on lui décerne le Gold Medal Award, la plus haute décoration de l’industrie de la publicité canadienne. Il reçoit également le Prix des communications du Québec « pour l’ensemble de ses travaux comme théoricien et praticien de la communication et de la publicité ».  Car Claude Cossette n’est pas juste un professeur.

En effet, Claude Cossette a fondé Cossette Communication Marketing en 1964. Quand il a quitté l'agence, elle était la 1re agence au Québec.

Sous la gouverne de Claude Lessard et de Pierre Delagrave, elle est devenue la plus grande agence au Canada avec de nombreuses places d'affaires à travers le monde.


Claude Cossette a débuté sa carrière de publicitaire dans la cordonnerie de son père. Il préparait principalement des promotions publicitaires. Il montait également des étalages et des vitrines.

Durant un voyage en France, une drôle d’idée germe dans sa tête. À son retour, il démarre un bureau de graphisme tout seul dans la chambre à coucher de son fils, sur un contreplaqué vissé à angle sur une table usagée. Ce fut son premier bureau.

Pour débuter, il sollicite principalement les ministères. Puis il décroche les mandats de Desjardins, Castel Canadian Import (qui est devenue par la suite Ultramar), la Mutuelle SSQ, et bien d'autres.

À ce moment, la boîte s'appelle « Claude Cossette Graphiste » Le terme « graphiste » était très peu connu à l'époque. Il apporte une autre vue du métier pratiqué alors par ce qu'on appelait les « artistes commerciaux ».


Après 10 mois, Claude Cossette laisse sa chambre à coucher et il se retrouve dans un petit local bon marché dans un quartier résidentiel, partageant le logement de six pièces avec une coiffeuse et un photographe.

La raison sociale devient alors « Cossette et Dupuis Graphistes Conseils ». Déjà, il comprend l’importance de se différencier. En 1966, son associé le quitte en apportant son nom avec lui et la boîte prend alors le nom -- bien qu’il était alors le seul propriétaire -- de « Cossette+Associés Graphistes Conseils ».

Parallèlement, la philosophie du métier de publicitaire et de graphiste évolue. Claude Cossette comprend que le graphiste peut être à l'origine de ces techniques de vente que sont la promotion et le "direct mail".
Il assiste à des congrès, il lit sur le sujet. Il consulte personnellement des spécialistes américains comme Ovid Riso sur cette approche plus hard sell qui était nouvelle au Québec.

Pour marquer cette tendance, il change à nouveau le nom de son entreprise qui devient « Cossette Associés Groupe Marketing ». À peu près au même moment, il signe un contrat d'exclusivité à Québec avec la plus grande agence au Canada, MacLaren, pour qui il agit comme directeur artistique tout en conservant son bureau.

« En 1970, rappelle Claude Cossette, vous demandiez à une agence de publicité de vous faire une campagne et elle vous arrivait trois jours après avec une campagne toute faite: messages radio, affiches, etc. Chez Cossette, nous arrivions avec… un document écrit: objectifs, cible, stratégie, média, budget. Et c'est seulement à partir de cela que nous mettions au point les pièces d'une campagne. »

Cette première vraie campagne géniale survint lorsque Renault Canada confia son budget à Cossette qui lance une campagne dont le thème sera « Le Schnac, ça s'attrape » et qui consacre du même coup une future star de la publicité : Jean-Jacques Stréliski.

Puis éventuellement, Claude Cossette céda ses intérêts à ses associés parce qu’il ressentait qu’il avait fait le tour de la publicité.

« C'est évident qu'aujourd'hui la publicité joue un rôle économique et culturel de premier plan, affirme Claude Cossette. A mon avis, elle a même une influence culturelle plus importante que la peinture, le théâtre, ou même le cinéma; seule peut-être la musique peut lui être comparée. »

Claude Cossette est avec Jacques Bouchard, l’un des deux géants de la publicité au Québec. Si Bouchard s’est fait connaître par son agence, son livre les 36 cordes sensibles des Québécois et ses campagnes publicitaires, Claude Cossette est à l’origine de l’agence de publicité numéro 1 au Canada et un auteur prolifique, un professeur, un penseur, un chercheur et un humaniste.
 
Il a marqué la vie de centaines d’étudiants à l’Université Laval, dont certains sont aujourd’hui des professionnels de la communication, des gens d’affaires ou des professeurs. Au nom de ceux-ci, je dis simplement Merci !

lundi 8 décembre 2014

3 plus gros flops de produits en 2014

Comme la fin de l'année est à nos portes, l'heure est au bilan dans le secteur du marketing. Dans ce premier billet, je reviens sur les 3 plus importants flops de produits en 2014. 

Dans les faits, les entreprises nord-américaines conçoivent plus de 10 000 nouveaux produits annuellement. Mais il y a des dangers associés aux lancements de nouveaux produits.

Selon Kevin Clancy et Robert Shulman, les nouveaux produits échouent pour quatre raisons principales. Premièrement, la stratégie de positionnement est faible (3 échecs sur 10). Deuxièmement, le produit n’est pas à la hauteur (3 échecs sur 10). Troisièmement, la publicité est mal conçue (20 % des échecs). Enfin, la promotion est mal ficelée ou la distribution est inadéquate (10 % chacun).

Avec cela en tête, voici mes 3 flops marketing les plus importants de 2014 :

iCloud d'Apple
En août, Jennifer Lawrence et Kate Upton font partie des nombreuses victimes de la fuite massive de photos nues de vedettes sur le site 4chan. Dans une entrevue, la vedette de la trilogie Hunger Games qualifiera avec raison cet acte de « crime sexuel ». 

En effet, ces images appartenaient à des actrices (mais pas des acteurs) qui les avaient stockées sur le site iCloud d’Apple. Elles ont ensuite été piratées et mises sur internet. Sans surprise, dans une culture du voyeurisme tout azimut, elles ont circulé abondamment dans les médias sociaux.

Initialement, le géant américain Apple a nié toute défaillance de son système de sécurité, préférant mettre la faute sur « les mots de passe des comptes grâce à des opérations d’hameçonnage. »

Au final, la crise aura été un désastre pour Apple, une entreprise qui a lancé plus récemment Apple Pay, un outil qui permet de régler ses achats en se servant d'un iPhone 6.

Pour le géant qui souhaite changer le modèle traditionnel avec son portefeuille virtuel, la crise des photos nues ne pouvait pas arriver à un pire moment. Confiance, confiance, quand tu es ébranlé…

Google Glass
Les Google Glass sont des lunettes équipées d'une caméra intégrée, d'un micro, d'un écran, d'un accès à Internet par Wi-Fi ou Bluetooth et d'un écouteur.

Officiellement, Google continue de croire à son produit, mais force est de constater que le dispositif de lunettes interactif Google Glass n’a pas généré l’engouement attendu.

Les facteurs de l’échec sont nombreux : trop laides, trop chères, trop compliquées et surtout, trop intrusives.

Fire d'Amazon 
Lancé cet été afin de faire compétition à Apple et Samsung, le téléphone Amazon Fire ne se vend pas. 

Contrairement à la stratégie de son Kindle reposant sur le prix, Amazon avait pourtant positionné son téléphone intelligent comme un produit haut de gamme. Puis faute de succès, Amazon a réduit le prix de son Fire, un peu trop tard s’il faut en croire la réaction du public.

Depuis ce temps, les actionnaires d'Amazon montrent des signes d’impatience. Le titre a perdu plus de 20 % depuis le début de l'année. Pas de doute possible, pour le téléphone intelligent Fire, la fin approche à grand pas.   

mercredi 3 décembre 2014

Bell Média lance Crave TV

Bell Média a dévoilé ses plans aujourd'hui pour le lancement de Crave TV, un service de visionnement en ligne qui sera lancé le 11 décembre prochain. 

Le service Crave TV offrira aux abonnés des séries TV exclusives, des comédies et des documentaires. Ce service de visionnement sur demande en ligne qui entrera directement en compétition avec Netflix coûtera 4 $ par mois. 

Parmi les « exclusivités » de Crave TV, on comptera la comédie Seinfeld. Plus tôt cette année, Bell avait aussi annoncé qu'elle avait obtenu les droits canadiens exclusifs de HBO pour les séries The Sopranos, Sex and the City, The Wire et Six Feet Under.

Sans surprise, les clients de Telus Optik TV, Bell Tele Fibe et Bell Aliant FibreOP TV auront accès au service de visionnement sur demande de Crave TV au moment du lancement du service par Bell. 

Les clients pourront également visionner le contenu sur des applications mobiles, le web, les consoles de jeux et les téléviseurs intelligents (ITV). 

Ce développement constitue un tournant important dans la guerre que se livre depuis plusieurs années Netflix et les fournisseurs de télévision par câble et par satellite au Canada.

Historiquement, les compagnies de diffusion par câble et par satellite percevaient Netflix comme un compétiteur pas très dangereux. Après tout, Netflix a pendant longtemps concentré ses activités dans le domaine de la location de DVD. 

À cette époque, Netflix « c’est ce qui permettait aux gens d’éviter les amendes consécutives au retour des DVD en retard ». C'est d'ailleurs ce qui explique la création de la firme en 1997 - un DVD d'Apollo 13 retourné en retard.

Depuis ce temps, les choses ont bien changé chez Netflix. De nos jours, la firme de Los Gatos en Californie est présente dans plus de 40 pays et elle est responsable de plus du tiers du trafic internet en Amérique du Nord en soirée. Mieux encore, Netflix compte au-delà de 50 millions de clients à travers le monde !

Dans les faits, il faut dire que le réflexe premier de la nouvelle génération de clients consiste de plus en plus à abandonner la télévision par câble et par satellite, perçue comme étant trop dispendieuses, pour le service Netflix, disponible sur des tonnes de plateformes : iPhone, iPad, Android, Apple TV, Roku, Xbox, Playstation, télévision intelligente, tablettes, écrans d’ordinateur, etc.

En parallèle, Hulu, Apple, Google, Amazon et Microsoft ont aussi lancé divers modèles de distribution du contenu télévisuel permettant de court-circuiter le modèle traditionnel fondé sur les fournisseurs de télévision par câble et satellite. 

Dans ce contexte hautement compétitif, les fournisseurs de télévision par câble et satellite font donc un nouveau calcul en ce qui a trait à la création, la distribution et la consommation du contenu télévisuel.

Pour un, la création de Crave TV et autres services du même genre pourrait devenir un argument fort pour conserver les clientèles naturelles et ralentir la migration des clientèles plus jeunes vers le service Netflix.

En outre, les fournisseurs de télévision par câble et satellite constatent que les clients de Netflix possèdent souvent des connexions plus rapides, donc plus payantes pour les fournisseurs de signaux internet, des produits qu’offrent les fournisseurs de signaux TV. 

Dans sa quête de séduction auprès des fournisseurs de télévision, Netflix se comporte d’ailleurs de plus en plus comme un réseau de télévision classique, entre autres, en développant ses propres séries comme House of Cards et Orange is the New Black

En outre, Netflix a conclut des accords avec des studios de cinéma, pensons à DreamWorks, Paramount Pictures, Lions Gate Entertainments et MGM, par exemple. Netflix a même remporté un premier prix Emmy l'a dernier pour une série offerte exclusivement par l'entremise d'internet. 

Chose certaine, les câblodistributeurs doivent s’ajuster dès que possible à quatre phénomènes clés, des facteurs qui menacent leur survie : (1) le déploiement actuel des réseaux de fibre optique à la Bell, lesquels permettent l'émergence d'un Netflix ; (2) la fin de la télévision de rendez-vous ; (3) la multiplication des plateformes permettant de visionner du contenu télévisuel (téléphone intelligent et tablette numérique) et (4) le déploiement rapide de la télévision intelligente.

Aux États-Unis, plus de 20 % des foyers possèdent déjà un téléviseur branché directement sur Internet (33 % en 2016). Ces consommateurs de télévision ont déjà accès à Netflix dans le confort de leur foyer.

C’est sans compter les 350 milliards $ de revenus publicitaires en jeu à la télévision, des dollars qui pourraient migrer au gré des cotes d’écoute et des clientèles qui abandonnent chaque jour le câble ou le satellite.

Tout cela au moment où on apprend par l'entremise de la Presse canadienne (PC) que le gouvernement canadien dévoilera prochainement un plan afin d'obliger les fournisseurs de télévision par câble et satellite à offrir aux clients la possibilité de payer les services à la carte. 

Pas de doute possible, la télévision est au cœur d’une mutation d’importance qui aura des conséquences majeures sur les Videotron, Bell Télé, Cogeco, Shaw et Rogers. Des changements qui obligeront éventuellement les fournisseurs de télévision par câble et par satellites à pactiser avec l'ennemi Netflix. C’est ma prédiction.

lundi 1 décembre 2014

Action de grâce, Black Friday et Cyber Lundi



Le derby officiel du magasinage des Fêtes a commencé jeudi dernier avec l’Action de grâce américaine, le vendredi fou (Black Friday, en anglais) et aujourd’hui, les consommateurs ont droit aux aubaines du Cyber Lundi.

On ne réalise pas toujours à quel point la séquence « Action de grâce américaine - vendredi fou - et Cyber Lundi » joue un rôle clé dans le lancement des festivités du temps des fêtes. Il est vrai que depuis quelques années, les rabais de Noël arrivent de plus en plus tôt.

C’est à l’Action de grâce américaine que l’on doit le TV Dinner en 1953 et la première publicité TV de Coca-Cola en 1950.

Sans surprise, on comprend que les centres commerciaux font des pieds et des mains pour attirer le maximum de consommateurs.

Pour faire face à la menace Internet + mobile, les magasins ouvrent de plus en plus tôt lors de l’Action de grâce et du vendredi fou. On en a eu une autre preuve la semaine dernière avec Target. KMart et Wal Mart. En entrevue, j’en parle d’ailleurs avec Benoît Dutrizac du FM98 et Gilles Parent du FM93.

Pour un, Kmart a ouvert plus de 40 heures, sans interruption, dans la nuit de jeudi à vendredi aux États-Unis. Victoria Secret a fermé boutique à 1 heure du matin !

Il faut dire qu'à lui seul, Wal Mart a attiré 22 millions de consommateurs le jeudi de l’Action de grâce américaine en 2013.

Que nous réserve ce Noël ? Lors du vendredi fou de cette année (Black Friday), on estime que 1 million de Canadiens seront « malades », histoire de préparer le magasinage de Noël.

Les premières estimations disent que les ventes auraient chuté de 11% cette année par rapport à l’an dernier aux États-Unis.

Mais il faut savoir que ce chiffre est le fruit d’un sondage et non des chiffres officiels. Ça représente quand même 50,9 milliards de dollars ou 380,95$ par consommateur actif lors du weekend.

Pendant ce temps, le site de Best Buy a planté à deux reprises et les ventes sur Internet ont atteint des records pour l'ensemble des bannières. 

Il est vrai que depuis 2005, le Cyber Lundi mêle les cartes en ce qui a trait à la consommation et oblige les commerces à réfléchir au marketing omnical, un sujet que j’abordais récemment lors d’une conférence à Montréal

Signe des temps, la mobilité représente maintenant 20 % de l’ensemble des transactions.

lundi 17 novembre 2014

Groupe TVA acquiert 15 magazines de TC Transcontinental



Groupe TVA, filiale de Québecor Média, fait l’acquisition aujourd’hui de 15 magazines de TC Transcontinental, pour une somme en espèces de 55,5 M$.

À la clôture de cette transaction, Groupe TVA deviendra ainsi le propriétaire exclusif de 11 des titres acquis, soit Coup de pouce, Canadian Living, Véro Magazine, Décormag, Style at Home, Fleurs Plantes Jardins, Canadian Gardening, Québec Vert, The Hockey News, MaisonNeuves.com, Condo Maison Direct et les sites Internet recettes.qc.ca, Quoi manger et On the table.

Groupe TVA détiendra également une participation effective de 51 % dans l’entreprise Les Publications Transcontinental-Hearst inc., qui exploite les magazines Elle Canada et Elle Québec en partenariat avec Groupe Hearst qui en détient 49 % des parts.

De plus, Groupe TVA et Groupe Bayard détiendront mutuellement 50 % des parts des Publications Senior inc., qui publient les magazines Le Bel Âge et Good Times.

Groupe TVA, filiale de Québecor Média, est une entreprise de communication intégrée active dans la création, la production, la diffusion et la distribution de produits audiovisuels ainsi que dans l’édition de magazines.

Groupe TVA est la plus importante entreprise de diffusion d’émissions de divertissement, d’information et d’affaires publiques et d’édition de magazines de langue française en Amérique du Nord et une des plus grandes entreprises privées de production. 

Cette transaction est sujette à l’approbation du Bureau de la concurrence. 

Rappellons qu'il y a quelques mois, c'est Transcontinental qui achetait 74 journaux hebdomadaires québécois de Sun Media, une filiale de Québecor.

lundi 3 novembre 2014

NADbank et PMB fusionnent



Deux des principales organisations de mesure des médias au Canada, PMB Print Measurement Bureau et NADbank, ont annoncé la semaine dernière que leurs membres respectifs ont approuvé la fusion des deux compagnies.

La nouvelle association amalgamée, qui desservira plus de 500 membres, combinera les ressources des industries canadiennes des revues et des journaux. Elle financera une étude qui vise la mesure de leurs actifs d’imprimerie et numériques communs et offrira aussi de l’information à jour sur l’utilisation des produits et des marques par les Canadiens.

Auparavant, NADbank et PMB produisaient différentes études à différents temps de l’année, ce qui se soldait par l’obligation des organisations visées par les études à analyser, comparer et interpréter deux ensembles de données. 

Chacune des deux parties fusionnantes croit qu’aller de l’avant avec une seule étude combinée mènera à des données plus cohérentes, une réduction de la duplication et une réduction des coûts pour l’industrie.

Le sondage unifié est basé sur une nouvelle méthodologie en ligne, créant un échantillon représentatif de 36 000 Canadiens âgés de 12 ans et plus, sur les marchés locaux et nationaux. La nouvelle étude fera son apparition sur le terrain en janvier 2015. 

Les données dévoilées en 2015 seront un amalgame des données déjà existantes chez PMB et NADbank pendant que l’échantillon pour la nouvelle étude s’accumule au cours de l’année – une approche conçue spécifiquement pour offrir une transition vers les nouvelles données.

La nouvelle organisation fusionnée, qui sera nommée dans les prochains mois, sera menée par 24 membres du conseil d’administration, six de chaque groupe membre (agences, annonceurs, revues, journaux).

dimanche 26 octobre 2014

Noël commence de plus en plus tôt



Si vous vous promenez dans les grandes surfaces, vous avez probablement l’impression que Noël commence de plus en plus tôt.

Comme le mentionne Claude-André Mayrand dans un article consacré au marketing de la fête de Noël, « Des grandes surfaces comme Costco et Rona vendent des articles du temps des Fêtes depuis un bon bout de temps et les magasins de la chaîne Dollarama garnissent leurs tablettes de décorations aux couleurs de Noël depuis le début du mois d’octobre. »

Ce n’est donc pas juste une impression. Si le « Noël psychologique » débutait auparavant au lendemain de l’Halloween, il commence maintenant deux à trois semaines plus tôt. D'ailleurs, avec la compétition entre les bannières, je ne serais pas étonné que le tout commence un jour dès la mi-septembre. Pour consulter l’article de Claude-André Mayrand, cliquer ici.

Pour connaître l’histoire de 15 jouets célèbres, cliquer ici.

Pour connaître l’histoire de Hot Wheels, cliquer ici.

Pour connaître l’histoire du Père Noël, cliquer ici.

mardi 21 octobre 2014

Le marketing de la Série mondiale



Dans les prochains jours, environ 15 millions de personnes seront rivées devant leur téléviseur pour la Série mondiale opposant Kansas City à San Francisco.

Sur le plan publicitaire, la Série mondiale ne se compare en rien au match final du Super Bowl. Ceci dit, chaque année, des compagnies investissent des millions de dollars pour présenter de nouveaux produits à des millions de téléspectateurs captifs. 

Comme je le mentionne en entrevue à Benoît Dutrizac, cette année, la pause publicitaire de 30 secondes de la Série mondiale coûtera près de 500 000 $ (contre 4 millions $ du 30 secondes pour la dernière classique du Super Bowl).

Par ailleurs, chaque match de la Série mondiale génèrera des revenus publicitaires supérieurs à 40 millions $. Donc idéalement, le diffuseur officiel souhaitera une série plus longue que plus courte. Il faut dire qu’avec les années, le rendez-vous du baseball s’est étiré avec l’avant-match et l’après-match. Pour écouter l'entrevue, cliquer ici.

jeudi 2 octobre 2014

L'histoire surprenante de 10 logos célèbres

Un peu plus tôt aujourd'hui, je racontais l'histoire de 10 logos célèbres (Nike, Apple Coca-Cola, Pepsi-Cola, Microsoft, Google, Londres 2012, Twitter, BP et la BBC) au «Retour de Gilles Parent» avec Gilles Parent du FM93. 

Évidemment, les gens n’admettront jamais que leur choix a été influencé par une publicité, un slogan, un visuel ou pire encore, un logo. Ils vous diront plutôt qu’ils sont à la recherche d’information et que leurs habitudes d’achat sont très rationnelles. C’est faux.

À quelques exceptions près, les gens sont incapables de faire la différence entre une marque et une autre. Lors d’une étude, on a sélectionné 300 personnes fidèles à une grande marque de cigarettes. On les a fait fumer des cigarettes dont la marque était cachée. Ensuite, on leur a demandé d’identifier la marque de cigarette qu’ils avaient l’habitude de fumer. Seulement 2 % des gens furent capables d’identifier leur marque de cigarette favorite parmi celles qu’ils avaient fumées. 

Les experts en marketing ont observé les mêmes résultats avec des utilisateurs de chaînes radiophoniques, de crème à raser, des consommateurs de bière, de boissons gazeuses et de champagne.

Plus récemment, des chercheurs ont collé une étiquette Sanyo à un appareil RCA. Ensuite, ils ont demandé à 900 personnes de comparer les performances de cet appareil avec celles du même produit vendu sous l’étiquette RCA. Soixante-dix pour cent des personnes interrogées ont affirmé que le produit Sanyo était meilleur. Pourtant, il s’agissait, dans les deux cas, du même appareil RCA.

En marketing, nous n’achetons pas des produits, nous achetons des positionnements. Dans les faits, c’est le désir d’exprimer notre personnalité qui nous guide dans le choix des produits et des marques. 

Qu’il s’agisse de bières, de cigarettes, de dentifrices, de quincailleries, de chaussures de sport ou d’automobiles, dépenser est une façon de communiquer notre identité sociale.

Pour écouter l'entrevue, cliquer ici.

samedi 27 septembre 2014

Comment la cassette a changé le monde de la musique


Aujourd’hui, aux quatre coins du globe, les amoureux de la cassette prendront part au «Cassette Store Day» ou «Journée de la cassette», en français. Pour les nostalgiques et les curieux, je fais l’histoire de la cassette avec Guy Simard du FM985 à Montréal : origine, âge d’or, déclin, impact sur le modèle d'affaire de l'industrie de la musique, etc. Voici le lien pour écouter cette entrevue.

mardi 9 septembre 2014

Apple lance l'Apple Watch et un nouveau système de paiement mobile, le ApplePay



Un peu plus tôt aujourd’hui, Tim Cook a présenté les nouveaux appareils de la gamme Apple : deux iPhone, une montre intelligente baptisé AppleW atch et un nouveau système de paiement mobile, le ApplePay.

Depuis janvier 2010, il s’agit des premiers lancements de produits d'Apple. Retour obligé sur les moments clés de l'histoire d'Apple, un géant de la techno mais aussi du marketing.

1970 
1976 : Création d’Apple à Cupertino, Californie. Le premier logo utilise une image de Sir Isaac Newton. Le Apple I est mis en vente au prix de 666.66 $.
1977 : Incorporation d’Apple Computer le 3 janvier. Le Apple II fait son apparition.
1979 : Steve Jobs et Jef Raskin visitent les bureaux de Xerox et ils ont accès pour la première fois à une interface graphique qui fera éventuellement la réputation d’Apple.


1980
1980 : Lancement en bourse d’Apple qui a pour effet de créer instantanément 300 millionnaires.
1983 : Lancement du premier ordinateur personnel, le Lisa, qui se révèle un échec commercial.
1984 :
Lancement du Macintosh. Le nouvel ordinateur personnel est annoncé initialement lors du troisième quart du Super Bowl XVIII. La publicité de 60 secondes est tournée par Ridley Scott. La LaserWriter et la souris assurent le succès du Macintosh.
1985 : Conflit entre John Sculley et Steve Jobs. Le conseil d’administration penche en faveur de Sculley et Jobs est remercié de ses services ! Curieusement, Apple continue sa croissance à la fin des années 80 grâce à une entente intervenue entre Apple et les écoles publiques de la Californie stipulant que chaque institution scolaire recevra un ordinateur Apple II. L'entente avait été signée par Steve Jobs... Jobs crée NeXT Inc.
1986 : Début de la descente aux enfers pour Apple.
1989 :
Lancement du Macintosh Portable, un échec commercial.


1990
1991 : Lancement du PowerBook. Apple vend moins de 100 000 unités.
1993 : Lancement du Apple Newton.
1996 : Retour de Steve Jobs à la barre de l’entreprise. Apple éprouve des difficultés financières.
1997 : Lors du Macworld Expo, Steve Jobs annonce à la stupeur générale
qu’Apple se joint à Microsoft pour le lancement de la nouvelle version de Microsoft Office (voir la réaction du public à 2 : 30 et à 4 : 50 - discours de Bill Gates).
1998 :
Lancement du iMac dont l’équipe de design est dirigée par Jonathan Ive. Apple redevient "in".
1999 : Lancement du iMovi, du Final Cut Pro et du iPhoto.


2000
2001 : Lancement du Mac OS X, basé sur des produits développés dans NeXT. Ouverture des deux premiers magasins Apple («Apple Retail Stores») en Virginie et en Californie. Lancement du iPod qui vendra éventuellement 100 millions d’unités en six ans.
2003 :
Lancement des magasins iTunes. Apple offre le téléchargement de chansons à 0,99 $.
2006 : Lancement d'Apple TV.
2007 : Apple Computer devient Apple Inc.
Le iPhone est lancé le 29 juin 2007 pour 499 $.
2008 : Apple franchit le cap du 5 milliards de chansons téléchargées depuis le lancement du magasin virtuel iTunes. Apple est nommé l’entreprise la plus admirée par le magazine Fortune. L’entreprise remportera également ce titre en 2009 et 2010.
2009 : Des problèmes de santé obligent Steve Jobs à prendre une pause de 6 mois.

2010
2010 : Lancement du iPad avec une campagne de communication-marketing particulièrement réussie. L'iPad, une petite révolution ? Apple opère 284 magasins Apple dans 10 pays.
2014 : Lancement de la montre intelligente Apple Watch (iWatch ?), des iPhone 6 et iPhone 6 Plus, et d'un système de paiement mobile, le Apple Pay.

lundi 8 septembre 2014

Conférence de Luc Dupont à la Fondation du Cégep Garneau

Garneau Travail et la Fondation du Cégep Garneau présenteront le jeudi 23 octobre 2014 à la salle des Pas perdus le 5 à 7 Conférence « Propulsez la relève », sous la présidence d’honneur de M. Alain Aubut, président directeur général de la Fondation de l’entrepreneurship.

Pour la première édition de ce rendez-vous rassemblant la communauté d’affaires de la grande région de Québec et les étudiants, employés et amis du Cégep Garneau, M. Luc Dupont, professeur au Département de communication de l’Université d’Ottawa, auteur renommé et diplômé du Cégep Garneau, fera le point sur « Comment réussir en affaires »

Il a accepté avec enthousiasme d’être porte-parole de cet événement et se joint aux membres de Garneau Travail et à tous les membres du conseil d’administration de la Fondation pour souligner l’importance de cet événement dont les bénéfices seront dédiés à la relève entrepreneuriale. 

M. Dupont invite donc chaleureusement les gens d’affaires, les anciens du Cégep Garneau et le grand public à joindre leurs efforts à ceux de Garneau Travail et de la Fondation afin de faire de cette activité un grand succès.

Les billets sont disponibles au montant de 40 $ par personne (un reçu pour don de 20 $ sera émis) ou de 15 $ par étudiant. L’événement sera agrémenté d’un cocktail dînatoire. Pour faire l’achat de billets, allez au www.fondation.cegepgarneau.ca ou téléphonez au 418-688-8310, poste 2561.

Garneau Travail est une entreprise-école qui a à cœur la satisfaction de sa clientèle. Composée d’une équipe de gestionnaires dynamiques, sa mission consiste à offrir des services professionnels à la communauté par le biais de projets entrepreneuriaux. 

Tout en faisant acquérir divers apprentissages aux étudiants du CÉGEP Garneau de Québec, Garneau Travail permet de stimuler leur fibre entrepreneuriale en les sensibilisant au milieu des affaires dans un environnement concret et pédagogique.

La Fondation soutient le Cégep Garneau dans ses projets de développement et contribue à la réussite éducative des étudiants qui ont choisi cette institution. La Fondation octroie des bourses aux étudiants, offre un financement à leurs projets d’études et soutient la formation internationale. 

Dans le cadre de sa dernière campagne majeure de financement, la Fondation a contribué significativement à de grands projets mobilisateurs du Cégep tels que la construction du stade des Élans, la rénovation de l’auditorium du Cégep et l’acquisition de matériel scientifique.