vendredi 30 novembre 2012

Nouveau logo pour TVA



TVA dévoilait hier matin son nouveau logo. Conçu par l'agence Sid Lee, ce logo de TVA se veut plus moderne, flexible, épuré, dynamique et simple que le logo précédent. Autant de caractéristiques qui vont faciliter son utilisation et sa déclinaison sur les différentes plateformes médias de TVA.

Comme le rappelait il y a quelques années Pierre Léonard, Vice-président, directeur création / Branding et design / Montréal à Parallèle, gestion de marques : « Un logo communique beaucoup. Les formes et les couleurs transmettent des idées. Les milliers de caractères typographiques existants ont été conçus pour faire ressortir des valeurs qu’ils ajoutent aux mots ».

Un logo symbolise votre marque. Il doit être simple, donner une image positive de votre produit et véhiculer un message. Il doit aussi être original (pensons au logo de l'UQAM avec un accent sur la lettre A), s’adapter aux circonstances (pensons au logo de Google) et traverser les années, 10 à 15 ans idéalement dans le cas d’un logo médias (PS : celui de TVA avait 22 ans avait sa cure de rafraîchissement !).

Au fond, un logo n’est pas seulement un truc pour attirer l’attention des gens. C’est aussi une façon d’évoquer des ambiances et de jouer sur les émotions.

Quand vous décidez d’utiliser la couleur, les formes et les lignes dans la conception de votre logo, votre choix devrait se baser sur des critères objectifs comme la visibilité et la lisibilité, mais aussi sur des critères subjectifs comme les idées que la combinaison de ces éléments graphiques évoquent auprès des consommateurs.

Mission accomplie donc pour TVA et Sid Lee !

jeudi 15 novembre 2012

St-Pierre/Condit : un moment clé pour la UFC



La Ultimate Fighting Championship (UFC) tiendra samedi soir au Centre Bell un gala de combats extrêmes. Au menu, un duel mettant en vedette le champion québécois Georges St-Pierre contre Carlos Condit.

Créée en 1993 à Denver, la UFC est devenue avec le temps la plus importante organisation de combat libre au monde. Comme je le mentionne en entrevue à Benoît Dutrizac, elle doit en partie sa popularité au talent de mise en marché de Dana White, ancien professeur d’aérobie de Las Vegas devenu homme d’affaires, promoteur et actuel président de la UFC.

En janvier 2001, White fait l’acquisition de la UFC avec les gérants de casino Frank Fertitta III et Lorenzo Fertitta pour la modique somme de 2 millions $.

À son arrivée, White revoit de fond en comble les façons de faire de la UFC. Conscient des problèmes d’image de la ligue et désireux de mettre fin aux poursuites à répétition qui entachent la réputation de la franchise, White choisit de nettoyer le monde du combat extrême pour multiplier les occasions d’affaires.  

Pour ce faire, Dana White crée des catégories de pugilistes (jusque là, un lutteur de 300 livres pouvait affronter un spécialiste du karaté de 150 livres) ; il adopte le livre de règlements de la New Jersey Athletic Control Board, lequel interdit les coups derrière la tête ; et il développe le marché de la télévision à la carte (pay-per-view, en anglais), s’inspirant en cela des combats Ali-Frazier, premiers événements du genre à être diffusés à la télévision payante.

De nos jours, grâce à un contrat avec HBO, la boxe reste le sport de matelas le plus populaire en Amérique du nord, mais la durée des combats, la forme de l’arène et la grosseur des gants en font un sport ringard pour toute une génération de jeune gavée de sport extrême.

Quant à la lutte, on le sait maintenant, c’est un spectacle arrangé, donc faux. En outre, les scandales de consommation de stéroïdes, les décès de lutteurs et les excès de langage dans le ring et à la télévision ont fini par nuire à l’image de la WWE.

Sans surprise, les revenus sont stables depuis quelques années. En 2011, la WWE générait des revenus de l’ordre 480 millions $.

En ce qui a trait à la UFC, son modèle d’affaires a l’avantage de garantir des revenus constants grâce à la présentation de galas d’art martiaux à la télévision payante – entre 12 et 16 soirées par an. Ces galas attirent jusqu’à 1,5 millions de clients.

Ceci dit, en terme de revenus totaux, la UFC reste le 3e sport de matelas derrière la boxe et la lutte. Elle peut toutefois se targuer de générer autour de 170 millions $ par an à la télévision payante et d’attirer des commanditaires de premier plan comme Bud Light et Harley-Davidson.

Plus récemment, elle a aussi signé un contrat avec Fox qui lui garantit un accès à la télévision généraliste et des revenus de 700 millions $ au total pour les sept prochaines années.

Mise au monde dans la tête du grand public par une téléréalité, The Ultimate Fighter, présentée à l’antenne de Spike TV de 2005 à 2011, la UFC a donc réussi à se tailler une place au soleil. Mais les défis restent entiers.

Les combats extrêmes multiplient les blessures et les combattants charismatiques à la Georges St-Pierre se font rares. Pour ces deux raisons, la UFC a besoin d’un Georges St-Pierre en grande forme. D’autant plus qu’en cas de victoire samedi, on planifie un prochain combat St-Pierre-Silva dans un stade du Brésil, au stade des Cowboys de Dallas ou au Centre Rogers à Toronto.

vendredi 9 novembre 2012

Placement de produit dans Skyfall

Skyfall, 23e épisode des aventures de James Bond, est un hymne au placement de produit ; une occasion en or pour Heineken, Coke Zero, Walther (revolver), Procter & Gamble, Aston Martin et Omega de s’associer avec le célèbre agent 007. 

Signe des temps, Heineken n'a pas hésité a débourser plus de 45 millions $ pour que James Bond troque sa Vodka Martini pour une bière froide.  

Comment expliquer cet engouement des annonceurs pour James Bond : image, visibilité ? Plus tôt cette semaine, je me penchais sur l'historique du placement de produit dans les James Bond avec Gilles Parent : origine, premiers annonceurs, motivations des entreprises, etc. 

Pour écouter l'entrevue, cliquer ici.

dimanche 4 novembre 2012

Quand James Bond devient une publicité


Lancement dans les prochains jours de Skyfall, le 23e film consacré aux aventures de James Bond. 

Mais l'agent 007, c'est aussi un prétexte en or pour s'associer à un phénomène plus grand que nature et faire ce qu'on appelle communément du placement de produit.

Au cinéma, le placement de produit a débuté officiellement avec le film E.T. Dans une scène clé, un jeune garçon tentait en effet d’établir le contact avec un extraterrestre.

 

Ceci dit, le placement de produit existait déjà en 1873 dans le roman Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne, puis plus tard dans le film The Garage, en 1919, mettant en vedette Fatty Arbuckle.

Dans le cas de la série James Bond, le placement de produit fait son apparition dès le premier film de la série, Dr. No, en 1962. À l’époque, Pan Am et Smirnoff s’associent à Sean Connery.

En 1974, le fabricant de voiture AMC signe un contrat de 5 millions $ pour apparaître dans le film L’homme au pistolet d’or. Dans une scène célèbre du film, on peut voir une AMC tourner sur elle-même. 


Ceci dit, vous noterez que le volant est du mauvais côté (nous sommes en Thaïlande) dans un pays qui ne comptait pas de concessionnaire AMC à l’époque.

En 1997, dans le film Demain ne meurt jamais, 100 % des frais de tournage sont financés à même le placement de produit.

En 2006, dans le film Casino Royale, Daniel Craig se permet d’apostropher un quidam qui ose lui demander s’il porte une Rolex. « Non, c’est une Omega », lui répond sèchement Bond.

Plus près de nous, le film Skyfall sera l’occasion pour Heineken, Coke Zero, Walther (revolver), Procter & Gamble, Aston Martin et Omega de s’associer avec le célèbre agent 007. Pour un, Heineken a déboursé plus de 45 millions $ pour que James Bond troque son traditionnel Martini Vodka pour une bière froide.


Pour les marques, l’association avec le mythe de Bond permet de bâtir ou de maintenir la notoriété de la marque, de rejoindre un auditoire captif, d’éviter le zapping et de façonner l’image du produit (voir mon autre billet à ce sujet).

Sans surprise, le placement de produit est devenu un mode important de communication (voir l'excellent article de Christine Fortier sur
l'histoire du placement de produit).

Aux États-Unis, on évalue que les grands studios de cinéma génèrent plus de 1,2 milliard $ par année en revenus de placement contre 1,8 milliard $ à la télévision (source : Newell, Salmon et Chang).

Il y a quelques années, plus du quart du film Minority Report a été financé à l’aide du placement de produit. Tour à tour, des marques comme Nokia, Lexus et Gap étaient utilisées par le comédien Tom Cruise.

Des années auparavant, l’acteur avait confirmé le pouvoir vendeur du placement de produit. Il avait fait augmenter de 80 % les ventes de verres fumés Oakley après les avoir portés dans Mission impossible 2.

Tom Cruise avait réussi une performance similaire avec la marque Ray-Ban dans le film Risky Business lancé en 1983, faisant passer les ventes annuelles de 18 000 paires à 360 000 paires, puis éventuellement à 4 millions pour Ray-Ban.

Au Québec, le placement de produit a fait son apparition dans la série Lance et compte. À l’époque, la vedette du National, Pierre Lambert, faisait chaque semaine son plein d’essence chez Ultramar.

La pétrolière avait payé 700 000 $ pour commanditer 12 émissions. À la suite de ce placement, la notoriété et le capital de sympathie d’Ultramar explosèrent.


Voir aussi
L'histoire du placement publicitaire dans les James Bond, entrevue avec Benoît Dutrizac au 98,5FM.

Tout ce que vous voulez savoir sur les origines de James Bond, entrevue avec Gilles Parent du FM93.