lundi 31 mai 2010

Le marketing de la mode


À quelques semaines du début officiel de l’été, je discute du marketing de la mode avec Benoît Dutrizac du 985 FM à Montréal. Nous nous penchons, entre autres, sur la dépendance démesurée qu’entretient la mode à l’égard du marketing.

Qu’il s’agisse de défilés, de marques, de mannequins, de publicités ou de couverture médiatique, tout dans l’univers de la mode nous ramène invariablement à la mise en marché de la mode.

Des origines de la mode en 1858 à Paris avec Charles Frederick Worth, inventeur du défilé de mode et du mannequin de mode, en passant par Coco Chanel (de son vrai nom Gabrielle Bonheur), célèbre pour son élégance et son mythique Chanel No 5 mettant en vedette Marilyn Monroe dans les années 50, la mode est un style de vie, une identité, mais surtout, une machine à vendre.

Comme le dit si bien le publicitaire Jean-Jacques Stréliski, « une marque n’a pas de réalité, elle n’est qu’image. » Dior, Armani, Ralph Lauren, Lacoste, Gucci, Cardin, Yves St-Laurent, Givenchy, Diesel ou Fendi - le succès de chacune de ces marques repose sur le vêtement, bien sûr, mais aussi sur la communication.

Comment donner aux gens le goût de consommer à répétition vêtements, parfums, cosmétiques, montres, bijoux, lingeries ou lunettes griffés ? J’en parle avec Benoît Dutrizac.

Pour écouter l’entrevue, cliquer ici.

Voir aussi :
Vêtement : la marque de l'estime

samedi 22 mai 2010

La petite histoire des ciné-parcs


Il était une fois un homme du New Jersey à la fois passionné de voitures et de cinéma qui décida un jour de combiner ses deux passe-temps favoris pour inventer « le ciné-parc ».

Pour ce faire, Richard Hollingshead Jr. utilisa un projecteur Kodak qu’il mit sur le capot de sa voiture. Il fixa ensuite un écran à des arbres avec de la corde. Pour faciliter la vision des spectateurs, il plaça des blocs de béton en dessous des roues à l'avant de chacune des voitures.

En 1933, Monsieur Hollingshead Jr fit breveter son invention « le ciné-parc »(
United States Patent # 1,909,537). La même année, il construisit le premier ciné-parc à Camden au New Jersey, au coût de 30 000 $.

Au début, le son dans les ciné-parcs provenait de haut-parleurs RCA Victor placés de chaque côté de l'écran. Par la suite, on inventa le haut-parleur individuel pour chaque voiture (placé sur le rebord de la fenêtre). De nos jours, une émission basse fréquence est captée par les autoradios de chaque voiture.

À l’occasion de l’ouverture de la saison des ciné-parcs au Québec, je fais l’histoire complète de ce mode de divertissement avec
Gilles Parent du FM 93 à Québec.

C’est pour moi l’occasion de revenir sur les moments incontournables de ce phénomène, entre autres, un retour sur l’âge d’or des ciné-parcs dans les années 50 (on compte alors environ 4500 ciné-parcs en Amérique du nord), le déclin du phénomène dans les années 80, puis le renouveau des années 2000.

Quels sont les plus grands et plus petits ciné-parcs au monde ? Pourquoi l’inventeur du ciné-parc s’est vu retirer son brevet près de deux décennies plus tard ? Comment expliquer l’émergence puis le déclin relatif de ce mode de divertissement ?

Pour écouter l’entrevue,
cliquer ici.

Voir/écouter aussi :
Dans une article intitulé Dans un ciné-parc près de chez-vous (journal Voir), Mélissa Proulx s'intéresse au passé et à l'avenir du ciné-parc. Pour ce faire, elle questionne Jean-Philippe Groleau, créateur du site
cineparcs.ca et moi-même.

Je fais également la petite histoire des ciné-parcs en compagnie de Monsieur Groleau à l'émission AM, présentée à l'antenne de Radio-Canada. Pour écouter l'entrevue avec l'animateur Bernard Faucher, Monsieur Groleau et moi-même, cliquer ici.

Publicité de Nike "Good vs Evil" (Coupe du monde)

Croissance d'Internet en temps réel

jeudi 20 mai 2010

Le produits sans nom ont le vent dans les voiles

Est-ce à cause du ralentissement économique ou de la crise boursière ? Quoi qu'il en soit, les ventes de produits sans nom – ou marque maison, marque générique ou marque privée – ont augmenté significativement depuis 2007 et atteignent maintenant 21.9 % des parts de marché dans le secteur de l’alimentation, selon Nielsen.

Au Canada, par exemple, Cott fabrique plus de 90 % des produits génériques dans le secteur des colas. Elle a aussi des ententes avec Wal-Mart, A&P, Albertsons, Hannaford, Dollar General, Costco, Kroger et Safeway aux États-Unis.

Le succès des produits génériques met en relief l’infidélité chronique du consommateur. Selon une étude, seulement 18 % des gens achètent une pizza congelée sur la base de la marque. Quand on leur demande pourquoi ils changent de marque, 78 % des personnes interviewées répondent « le prix ».

Au rayon des produits menacés par les marques privées, on note la présence du lait, des épices, de l’eau de javel, du beurre d’arachide, de l’eau en bouteille et des céréales. Quelques familles de produits conservent cependant un taux de fidélité élevé : la nourriture pour chiens, les boissons gazeuses, le ketchup, les boissons énergisantes, les tablettes de chocolat et le vin.

Comme plusieurs phénomènes de marketing, le concept de marque générique est apparu d’abord aux États-Unis. Au Québec, Dominion et Steinberg initient le mouvement à la fin des années 50.

À partir des années 80, les marques génériques connaissent un boom extraordinaire, sous l’impulsion de la marque Le Choix du Président, de Loblaw. Bien sûr, la chaîne Steinberg le faisait avant elle, mais pour la première fois, l’expression « marque générique » ne signifiera plus simplement « bas prix ».

Loblaw va créer des marques qui ont un nom et une personnalité. Les emballages sont améliorés. Les produits sont de qualité égale ou supérieure, mais toujours moins chère.

Depuis, les pharmacies, les grandes surfaces et les quincailleries vont suivre le mouvement et lancer leur propre marque. Wal-Mart a sa marque maison appelée Equate. Metro compte sur la marque Irrésistibles. Costco vend ses produits maison sous la marque Kirkland, du nom de la ville dans laquelle on retrouvait l’ancien siège social de la firme aux États-Unis

Il y a quelques années, un sondage de Léger Marketing indiquait que 75 % des Québécois achètent des marques génériques, dont 41 % régulièrement. Jacques Nantel, professeur aux HEC Montréal, a découvert que plus les consommateurs sont instruits, plus ils se détournent des grandes marques pour acheter des produits sans nom et à moindre prix.

Une étude récente de Nielsen confirme que le segment qui connaît la croissance la plus rapide dans le secteur des produits sans nom est composé de gens gagnants plus de 100 000 $ par année.

Selon PMB, les Québécois sont moins susceptibles d’acheter des produits sans nom que les autres Canadiens. Le niveau de scolarité, encore légèrement plus faible au Québec, pourrait donc expliquer la fidélité reconnue des Québécois envers les marques réputées.

samedi 15 mai 2010

Claude Cossette parle de publicité (2 de 2)

Dans cette deuxième portion d'entrevue, Claude Cossette parle de publicité, de créativité et de marketing.

Q : Décrivez-nous votre philosophie de la publicité ?

Pour moi, la publicité ne consiste pas à faire de beaux dessins, mais plutôt à établir une stratégie de persuasion: c'est cela qui est important. Comment changer la perception que les gens ont de mon produit ou de mon service (ou de mon candidat, en politique) ? C'est ça qui est la tâche propre de la publicité.

En 1970, vous demandiez à une agence de publicité de vous faire une campagne et elle vous arrivait trois jours après avec une campagne toute faite: messages radios, affiches, etc. Chez Cossette, nous arrivions avec… un document écrit: objectifs, cible, stratégie, média, budget. Et c'est seulement à partir de cela que nous mettions au point les pièces d'une campagne.

Q : Pour Claude Cossette, qu'est ce que de la bonne publicité ?

De la publicité, c'est de la communication. A tout moment, communiquer c'est persuader, vouloir changer la façon de voir les choses, de percevoir les personnes, les marques. C'est cela de la publicité.

La publicité peut paraître plate à certains, belle à d'autres; on peut la créer magnifique, grandiose, humoristique, sérieuse, cynique, dramatique. Là n'est pas l'important. L'important, c'est de savoir si je me suis pris de la bonne façon pour arriver à ce que les clientèles-cibles que je vise, à qui je parle, pensent un peu plus de la façon dont moi je veux qu'ils pensent. C'est cela de la bonne publicité.

Q : Donc la pub n'a pas besoin d'être belle à tout coup ?

Dans les produits de beauté, cela est important. Mais dans la lessive, cela n'est sans doute pas nécessaire.

Q : Et l'originalité, la créativité ?

La créativité est surtout importante sur le plan de la stratégie: nouvelle stratégie média, nouveau positionnement, nouvelle stratégie persuasive. Encore une fois, l'important dans une campagne de publicité, c'est d'atteindre les buts persuasifs fixés au départ.

Q : Au fond, qu'est-ce qui vous fascine dans la publicité? Pourquoi aimez-vous autant la publicité ?

Je pense que la publicité est devenue dans la société contemporaine une force marquante; une force nécessaire dans les sociétés complexes dans lesquelles on vit. Je sens que c'est une force entre mes mains, un outil de "manipulation" sociale diraient les mauvaises langues.

C'est évident qu'aujourd'hui la publicité joue un rôle économique et culturel de premier plan. A mon avis, elle a même une influence culturelle plus importante que la peinture, le théâtre, ou même le cinéma; seule peut-être la musique peut lui être comparée.

Q : Qu'est-ce que vous n'aimez pas dans la publicité ?

D'abord, la publicité est envahissante. Elle me pue au nez (grand éclat de rire). Ses interventions à répétition m'énervent. Je ne suis plus capable de regarder mes films tranquillement sans les voir interrompus par des messages publicitaires à toutes les dix minutes. C'est épouvantable.

Par ailleurs, le plus grand vice de la publicité, c'est la duplicité; c'est de tromper les gens en leur faisant prendre des vessies pour des lanternes en leur disant: « Vous serez plus heureux si vous achetez mon automobile, mon parfum, ou mon voyage dans le Sud. » C'est là qu'elle est vicieuse. Le bonheur, c'est d'être, pas d'avoir, mais la publicité laisse croire le contraire.

Q : Y a-t-il un publicitaire qui vous a marqué ?

Je peux dire que le seul publicitaire qui m'a fortement influencé, c'est Robert Delpire, président de l'agence Delpire dans les années 60-70.

Q : Alors, présentement, quel est le meilleur publicitaire au Québec ?

Il n'y en a pas de « meilleur » publicitaire au Québec. Aujourd'hui, la publicité se fait en équipe. Tu peux essayer de monter en épingle une vedette, mais cela se fait surtout pour des raisons de marketing, d'auto-publicité et non pas parce qu'une personne est plus géniale qu'une autre.

Une campagne, aujourd'hui, c'est trop complexe pour qu'une seule personne la tienne à bout de bras. On ne peut en accorder le mérite d'une campagne à succès à un seul ou une seule publicitaire.


Voir aussi :
La première partie de cette entrevue avec Claude Cossette
L'intégrale de cette entrevue avec Claude Cossette
Que sont devenues les 36 cordes sensibles ?
Les 10 meilleures pubs de l'histoire du Québec
Les livres de Claude Cossette

Claude Cossette parle de publicité (1 de 2)

Claude Cossette a fondé Cossette Communication Marketing en 1964. Quand il a quitté l'agence, elle était la 1re agence au Québec.

Sous la gouverne de Claude Lessard, elle est devenue la plus grande agence au Canada avec des places d'affaires à Québec, Montréal, Toronto, Vancouver et Halifax. À l'international, Cossette compte aussi des bureaux à New York, Irvine, Los Angeles, Londres et Shanghai.

Dans cette première portion d'entrevue dont vous pouvez retrouver l'intégrale sur le site de Claude Cossette (entrevue réalisée originellement au début des années 1990 alors que j'étais étudiant à la maîtrise en communication de l'Université du Québec à Montréal - UQAM), Claude Cossette raconte sa relation amour/haine pour la pub et les origines de la grande aventure Cossette.

Q : Comment débute votre carrière dans le domaine de la publicité ?

Je travaillais dans la cordonnerie de mon père. Je préparais principalement des promotions publicitaires. Je montais également des étalages et des vitrines. Je me rappelle lui avoir fabriqué une enseigne de quatre pieds par huit pieds, sur deux faces, que je repeignais et re-lettrais quatre fois par année.

Q : Comment se fait le passage définitif à la publicité ?

Durant un voyage en France, l'idée avait germé dans ma tête. Dès mon retour, j'ai démarré tout seul dans la chambre à coucher de mon fils, sur un contreplaqué vissé à angle sur une table usagée. Ce fut mon premier bureau.

Pour débuter, j'ai sollicité principalement les ministères. Puis j'ai décroché Desjardins, Castel Canadian Import (qui est devenue par la suite Ultramar), la Mutuelle SSQ, et bien d'autres.

A ce moment, la boîte s'appelait « Claude Cossette Graphiste » Le terme « graphiste » était très peu connu à l'époque. J'apportais une autre vue du métier pratiqué alors par ce qu'on appelait les « artistes commerciaux ». Et cela m'amena très rapidement des clients fidèles.

Q : Et Cossette grossit ?

Oui. Il était prévu qu'un collègue de l'Ecole de beaux-arts, Jacques Dupuis, viendrait s'associer à moi dès que le besoin s'en ferait sentir. Après 10 mois, je laisse ma chambre à coucher et on se retrouve dans un petit local bon marché dans un quartier résidentiel, partageant le logement de six pièces avec une coiffeuse et un photographe.

Notre raison sociale devient alors « Cossette et Dupuis Graphistes Conseils ». Déjà, nous essayions de nous différencier. Nous étions des graphistes « conseils » et non pas de simples dessinateurs publicitaires. Et de six mois en six mois, nous avons ajouté un nouvel employé à notre équipe. D'abord un monteur, puis un autre concepteur, puis un représentant, et ainsi de suite.

Q : Comment faites-vous le passage de boîte de graphisme publicitaire à agence de publicité ?

En 1966, mon associé me quitte en apportant son nom avec lui et la boîte prend alors le nom -- bien que j'étais alors le seul propriétaire -- de « Cossette+Associés Graphistes Conseils ».

Je continue de grossir et, parallèlement, ma philosophie du métier aussi évolue. Je comprends surtout que le graphiste peut être à l'origine de ces techniques de vente que sont la promotion et le "direct mail". J'assiste à des congrès, je lis sur le sujet. Je consulte personnellement des spécialistes américains comme Ovid Riso sur cette approche plus hard sell qui était nouvelle au Québec.

Pour marquer cette tendance, nous changeons notre nom pour devenir « Cossette Associés Groupe Marketing ». A peu près au même moment, je signe un contrat d'exclusivité à Québec avec la plus grande agence au Canada, MacLaren, pour qui j'agis comme directeur artistique tout en conservant mon bureau.

Puis en 1972, j'ai des problèmes d'ordre financier: ma boite grossissait à vue d'oeil, mais comme je consacrais toutes mes énergies sur le produit et que j'avais peu d'intérêt pour les finances, je ne faisais pas beaucoup d'argent. A vrai dire, j'étais sérieusement à court de liquidité.

Pour confirmer à mes banquiers et à mes créanciers que nous avions confiance en notre « produit » et en nos capacités, cinq de mes cadres principaux (et éventuellement, un sixième qui était un fournisseur) acceptent mon offre de s'associer à moi à parts égales, et de mettre un peu d'argent dans l'affaire.

Q : Et j'imagine que suite à ce nouveau partenariat, l'agence amorce un important virage ?

Effectivement. Nous devenons officiellement une véritable agence de publicité. En fait, j'avais jusque là, tout fait pour éviter le mot « publicité ».

Pour moi, cela équivalait alors à me dévaloriser parce que j'avais l'impression que la majorité des agences de publicité au Québec rassemblaient une flopée de hâbleurs. C'est pour cela que nous nous appelions « Groupe Marketing », « Graphistes Conseils », etc. Mais j'évitais le mot « publicité ».

Même devenus officiellement agence, mes associés et moi ne voulions pas nous afficher « Cossette, Agence de publicité ». Mais nous avons bien dû nous rendre à l'évidence: nous étions une agence de publicité, et les gens nous identifiaient comme tel.

Q : Quelle est votre plus grande campagne, celle qui a confirmé votre compétence ?

La première vraie campagne géniale survint lorsque Renault Canada nous confia son budget. Et nous avons lançé une campagne dont le thème était "Le Schnac, ça s'attrape".

Q : Depuis 1982, vous n'êtes plus propriétaire de l'agence qui porte votre nom. Pourquoi avez-vous vendu votre agence ?

J'ai cédé mes intérêts à mes associés parce que je ressentais que j'avais fait le tour de la publicité; je n'y trouvais plus de plaisir, j'avais l'impression de piétiner sur place. Le stress des affaires me causait aussi des problèmes de santé.

Voir aussi
La 2e partie de cette entrevue avec Claude Cossette

vendredi 14 mai 2010

Publicité de Ford pour le Canadien de Montréal


Cliquer sur l'image pour grossir la publicité

Vient de paraître - livre sur l'âgisme (et la pub...)


Les éditions des Presses de l'Université Laval (PUL) viennent de publier un ouvrage intitulé L'âgisme : Comprendre et changer le regard social sur le vieillissement.

Ce livre auquel j'ai participé (j'ai écrit un chapitre sur la représentation des
gens âgés dans la publicité) est publié sous la direction de Martine Lagacé, professeur au département de communication de l'Université d'Ottawa. Il fait suite à un colloque de l'ACFAS 2009 consacré à l'âgisme et auquel j'avais participé à titre de conférencier.

Dans mon chapitre sur la publicité, je cherche à savoir ce que le discours publicitaire raconte sur les gens âgés. Par le biais d'une combinaison d'images, de paroles, de gestes et de regards, la publicité dessine en effet rigoureusement les contours symboliques du vieillissement.

L'étude de ces phases de vie conduit à un premier constat du construit publicitaire : la quasi-absence des gens âgés dans la publicité et l’omniprésence de l’argument jeune (England, Kuhn et Gardner, 1981: 469).

Les gens âgés occupent une place secondaire dans les images publicitaires (Carrigan et Szmigin, 2000). La faible présence de gens plus âgés dans la publicité se confirme, quels que soient les publics visés (Kvasnicke, Beymer et Perloff, 1982) ou le type de produit annoncé.

Selon Long (1998), la plupart des marketers ne tiennent pas à identifier ou associer leurs produits à des gens âgés. Ils craignent en effet de contaminer le marché jeune en associant des produits à des gens plus vieux (Mazis et al., 1992; Thomas et Wolfe, 1995).

Il est vrai que sur le plan du discours, la publicité entretient une vision péjorative des aînés. De façon générale, la personne âgée est un cliché (Singer, 1983, 1986). Le discours publicitaire est généralement négatif (Moschis, 1989; Lexchin, 1990; Wolfe, 1990).

L'image de la personne âgée dans la publicité fait peur; elle évoque symboliquement la solitude (Aronoff, 1974). Les gens âgés sont souvent des caricatures, des anormaux, sans importance et sans individualité (Gantz, Gartenberg et Rainbow, 1980: 59).

La présence des personnes âgées peut suggérer l'embarras et le ridicule, l'idée d'un organisme qui s'use, des problèmes physiques. La vieillesse est un déclin. Les vieux sont faibles, lents, passifs, prudents, séniles, en mauvaise santé, orientés vers le passé et réfractaires au changement (Broussard, 1980). Cette vision est particulièrement répandue et partagée par les plus jeunes (Hess, 1974).

Pour en savoir plus long sur la représentation des gens âgés dans la publicité mais aussi sur la problématique de l'âgisme dans nos sociétés (le défi fondamental du 21e siècle), je vous invite à vous procurer cet ouvrage d'actualité.

Le livre de Madame Lagacé est disponible à l'adresse suivante et en librairie. Mes collègues Florian Grandena et Denis Bachand ont également rédigé des chapitres consacrés au cinéma.

dimanche 9 mai 2010

Pub du jour







TOP 100 des meilleurs outils Twitter

Voici ma liste des 100 meilleurs outils Twitter pour gérer votre marque ou votre compte, mesurer vos performances, automatiser certains processus, etc.

Si vous avez un outil que vous ne retrouvez pas sur cette liste et qui mériterait de s'y retrouver (je sais, il y en a sûrement des dizaines...), faites-moi signe sur mon Twitter
@LucDupont


Gestion/Monitoring

Tweetbeeb
http://tweetbeep.com/ : pour être tenu au courant des messages Twitter qui mentionnent votre nom ou celui de vos produits et services.

Samepoint http://www.samepoint.com/ : pour savoir qui parle de vous sur les différentes plateformes de médias sociaux.

PeopleBrowser
http://www.peoplebrowsr.com/ : pour savoir ce qu’on dit de vous dans les médias sociaux. Permet de suivre, de manager et de mesurer le buzz, etc. Dans le même genre, j'aime bien socialmention http://socialmention.com/

GroupTweet
http://www.grouptweet.com/ : pour envoyer des messages Twitter à un groupe ciblé.

TwitterVision
http://beta.twittervision.com/ : pour visualiser géographiquement (sur une carte) le déplacement physique des messages Twitter. Amusant

DoesFollow
http://doesfollow.com/ : pour savoir si les gens que vous suivez vous suivent en retour.

Friend or Follow
http://friendorfollow.com/ : pour savoir quelles sont les personnes que vous suivez et qui ne vous suivent pas, et vice-versa – ceux qui vous suivent et que vous ne suivez pas. Personnellement, je préfère Twitter Karma http://dossy.org/twitter/karma/ . Dans la même veine, il y a aussi JustUnfollow http://www.justunfollow.com/login.do

CrazyBob
http://www.crazybob.org/twubble/ : ce site vous donne un aperçu des réseaux des Twitter(s) que vous suivez. À partir de cette analyse, on vous donne des suggestions de gens que vous pourriez suivre.

Mrtweet
http://mrtweet.com/ : pour identifier les gens que vous devriez suivre, i.e., les influenceurs. Il fait aussi des suggestions de gens potentiellements intéressants. Dans le même genre, jettez aussi un coup d'oeil à http://twitsuggestions.com/

Twitterlocal
http://www.twitterlocal.net/ : pour se connecter à des entreprises sur Twitter.

TwitterRel
http://twitterel.com/ pour trouver des gens susceptibles de vous intéresser à partir de mots clés. Voir aussi Insta Follow http://instafollow.com/

Listorious http://listorious.com/ le répertoire par excellence des listes sur Twitter - ou si vous aimez mieux, la liste des listes. Pour les vedettes sportives, je vous recommande Twitter-Athletes http://www.twitter-athletes.com/


Twitter pour les blogueurs

Alexking
http://alexking.org/projects/wordpress : cet outil fait le lien entre votre blogue WordPress et votre Twitter et met à jour les messages apparaisant sur l’une ou l’autre des plateformes.


Répertoires

Tweepz
http://www.tweepz.com/ : pour trouver ce que vous cherchez sur Twitter. Si vous vous trompez quelque peu dans le nom de la personne, on vous fera des suggestions – ce que ne fait pas Twitter à l’heure actuelle.

Search Twitter
http://search.twitter.com/ : idéal pour faire des recherches à l’aide de mots clés.

Twitscoop
http://www.twitscoop.com/ : pour faire des recherches en temps réel et identifier le dernier buzz à la mode.

D’autres outils du même type : Monitter,
http://monitter.com/ , Trendistic http://search.trendistic.com/ , Twitspy (ou Twitter Spy) http://twitspy.com/ et Tweetscan http://www.tweetscan.com/alerts.php

Tweet2tweet
http://tweet2tweet.appspot.com/ : pour suivre la conversation de deux Twitter(s).

Twitalks
http://twitalks.com/ : idem que l’entrée précédente.

Tweetgrid
http://tweetgrid.com/ : un outil similaire au précédent. Fonctionne sur plusieurs plateformes : Twitter, Microsoft, Linux, etc.

Twellow
http://www.twellow.com/ : pour vous monter une liste de Twitter en lien avec des sujets précis, par exemple, la publicité ou le marketing…

Justtweetit
http://justtweetit.com/ : similiaire à l’outil précédent avec une différence notable – on vous garde au courant des derniers ajouts à la liste de votre choix.

Twitaholic
http://twitterholic.com/ : pour connaître les Top Twitter en terme de followers.


Outils d’automisation

Socialloomph (anciennement TweetLater)
http://www.socialoomph.com/ : pour envoyer automatiquement des mots de bienvenue à vos nouveaux followers, suivre automatiquement ceux qui vous suivent ou planifier à l’avance l’envoie de messages Twitter. Dans ce dernier cas, je vous suggère aussi Twitvance pour planifier vos messages Twitter automatiquement http://www.twitvance.com/ Time2Tweet http://time2tweet.appspot.com/ ou Tweet-u-later http://www.tweet-u-later/

Twitter AutoFollower http://www.twitterautofollower.com/ pour suivre automatiquement sur Twitter ceux qui vous suivent.

Twollo
http://www.twollo.com/ : pour savoir quand quelqu’un aborde un sujet qui vous tient à cœur. De cette façon, vous ne manquerez jamais de participer à un sujet qui vous allume.

Tweetmixx
http://www.tweetmixx.com/ : pour avoir une idée de ce dont vos followers parlent.

Tweetconvo
http://www.tweetconvo.com/ : pour identifier rapidement dans votre liste les messages Twitter qui initient une conversation.

Twitterfall
http://www.twitterfall.com/ : pour suivre le flux de messages Twitter comme à la bourse (live) en fonction de certains critères que vous aurez pré-sélectionnés.

Cotweet
http://cotweet.com/ : conçu spécialement pour les entreprises. À utiliser pour rejoindre vos clients.

Twittercal
http://twittercal.com/ : service gratuit qui met en lien votre calendier Google et votre Twitter.

Twittinsecrets
http://twittinsecrets.com/twitter-links/itwitterhelp.html : une application qui lie Twitter à votre page iGoogle.


Logiciels clients

TweetDeck
http://tweetdeck.com/beta/ : l’ultime rassembleur : Twitter, Facebook, MySpace, Linkenln. Vous pouvez aussi classer vos messages par catégories, mots clés, sujets, etc. Dans le même genre mais plus puissant et stable que TweetDeck, songez aussi à HootSuite http://hootsuite.com//

Seesmic http://seesmic.com/ l’un des meilleurs outils Twitter pour gérer plusieurs comptes Twitter (et Facebook) sur votre ordinateur à la maison, au bureau ou sur votre mobile.

Disgby
http://www.digsby.com/ : pour gérer l’ensemble de vos réseaux sociaux.

Splitweet
http://splitweet.com/ : pour gérer plusieurs comptes Twitter à la fois. Idéal pour la gestion courante de marques. Twhirl http://www.twhirl.org/ et Ping.fm http://ping.fm/ offrent également cette fonctionnalité. Ceci dit, je préfère Matt http://www.themattinator.com/ .

Twhirl
http://twhirl.org/ : un autre produit intéressant qui permet, entre autres, de lier vos comptes Seesmic et Friend Feed.

GroupTweet
http://www.grouptweet.com/ : pour échanger privément avec certains membres de votre compte Twitter.


Logiciel de mise à jour

Ping.fm
http://ping.fm/ : comme le dit la publicité, pour envoyer vos messages n’importe quand à n’importe qui sur une multitude de plateformes.

Tweetallaboutit
http://www.tweetallaboutit.com/ : logiciel spécialisé dans l’information et la nouvelle.

Hellotxt
http://hellotxt.com/ : pour synchoniser vos différents réseaux sociaux. Parmi les 12 applications Twitter les plus populaires actuellement.


Créativité

Twitpic
http://twitpic.com/ : pour envoyer vos photos et les partager sur Twitter.

Snaptweet
http://snaptweet.com/ : pour partager vos photos Flickr sur Twitter. D’autres services similaires de photos existent : visual Twitter http://www.thevisualdictionary.net/twitter/ et Twixxer offrent aussi la vidéo http://www.twixxer.com/

Twitsay
http://twitsay.com/ : pour enregistrer un court message et le faire parvenir à vos followers. Très original !

twaud.io http://twaud.io/ pour enregistrer des podcasts.

Twitterkeys
http://thenextweb.com/2008/09/16/twitterkeys-enhance-your-twitter-conversations/ : pour ceux qui aiment soupoudrer leurs messages de petites icones genre cœur ou notes de musique.

Twittytunes
http://www.foxytunes.com/twittytunes/ : permet aux gens de savoir quelle musique vous écoutez présentement.

Twithire
http://twithire.com/ : un site qui permet d’annoncer des emplois sur Twitter.

Strawpollnow
http://strawpollnow.com/ : idéal pour créer un sondage et/ou mesurer le pouls de vos followers. Pour concevoir un sondage sur Twitter, pensez aussi à Polls.tw http://polls.tw/


Gestion de votre marque

Tweetake
http://tweetake.com/ : pour ne jamais perdre vos centaines (milliers) de messages Twitter. Dans le même genre Tweetsaver http://tweetsaver.com/ Because, on ne sait jamais…

Twitterless
http://twitterless.com/ : un service qui vous avertit instantanément lorsque vous perdez un follower.

UseTwitter
http://useqwitter.com/ : service similaire au précédent. Très utile pour identifier les sujets qui font fuir vos followers.

Twitter Sentiment http://twittersentiment.appspot.com/ idéal pour connaître le buzz (positif ou négatif) relativement à une marque, un produit ou un sujet. Extraordinaire.

Tweetalarm http://www.tweetalarm.com/ pour recevoir un courriel dès que quelqu'un mentionne le nom de votre marque ou de votre produit. Très utile.

Klout http://klout.com/ pour connaître votre positionnement sur Twitter.


Outils de mesure

Twitter Analyser http://twitteranalyser.com/ pour savoir combien de messages vous écrivez par jour et combien de ceux-ci sont retwettés. De jolies graphiques.


TweetPsych http://tweetpsych.com/ pour connaître votre profil psychologique à partir de l'analyse de vos messages Twitter. Rigolo.

Twitter Grader
http://twitter.grader.com/ pour connaître votre capital persuasion sur Twitter.

Twwetburner http://tweetburner.com/ : pour raccoucir vos adresses et connaître l’effet – ou l’absence d’effet – que produisent les liens que l’on retrouvent dans vos messages.

TwitterGrader
http://twitter.grader.com/ : comme à la petite école – pour connaître votre rang dans la classe Twitter. Simple et très intéressant.

Twittercounter
http://twittercounter.com/ : pour connaître vos progrès à la petite semaine et fantasmer sur le nombre de vos followers dans quelques mois !

Tweetstats
http://tweetstats.com/ : pour savoir comment vous envoyez de messages Twitter par semaine, par jour, par mois, qui sont vos meilleurs RTs, etc.

Twinfluence
http://twinfluence.com/ : pour mesurer la portée de votre réseau, votre influence et votre « vélocité ».

Twitgraph
http://www.twitgraph.com/ : génère des tableaux (tartes) sur lesquels vous retrouverez quelques informations utiles – nombre de messages, mots les plus populaires dans vos messages Twitter, etc.

Twitter Ratio :
http://tffratio.com/Default.aspx : pour mesurer votre ratio following-followers.

Tweet Value
http://tweetvalue.com/ : pour avoir une idée de ce que votre compte Twitter vaut actuellement.

Twittertise
http://twittertise.com/ : pour suivre l’effet de vos liens sur autrui.

Mentionmap
http://apps.asterisq.com/mentionmap/# : pour visualiser votre réseau. Découvert suite à un message Twitter de Michelle Blanc. Tout simplement capoté ! Dans le même genre, je vous suggère aussi http://twinkler.in/

Follow Finder http://followfinder.googlelabs.com/ un outil qui vous suggère des noms de gens que vous devriez suivre et ce, à partir d'un compte que vous faites analyser. Très efficace.


Outils pour votre téléphone mobile

Fring
http://www.fring.com/default.asp : pour utiliser Twitter à partir de votre mobile.

Twittelator
http://www.stone.com/Twittelator/ : Twitter pour votre iPhone. Dans le même genre, il y a aussi http://www.atebits.com/tweetie-iphone/ , http://hahlo.com/ , etc.

Orangatame
http://www.orangatame.com/products/openbeak/ : Twitter pour votre Blackberry.


Divers

TextSnip
http://textsnip.com/ : pour ceux qui voudraient coller un texte très long dans un message Twitter. Similaire aux sites qui permettent de raccourcir une adresse url comme zi.pe ou bit.ly.

Twitter Digest
http://twitter-digest.appspot.com/ : pour suivre un Twitter en particulier.

Twittad
http://twittad.com/ : faites quelques sous en vendant le profil de votre page Twitter.

Be a Magpie :
http://be-a-magpie.com/en/ : service de pub quelque peu différent du précédent. Les pubs apparaissent entre les Tweets. Fonctione avec des mots clés. http://www.twittertise.com/ offre aussi un service de publicité sur Twitter.

Cursebird
http://cursebird.com/ : pour avoir une petite idée des mots pas gentils utilisés sur Twitter. Pour ceux que ça pourrait intéresser…

Crowdstatus
http://crowdstatus.com/ : pour organiser des regroupements de gens et connaître leur statut du moment. Fonctionne exclusivement avec Twitter.

Twitturly
http://twitturly.com/ : pour suivre le dernier buzz à la mode et son poids « Twitter ». Très intéressant. Je crois que mon ami Jean-François Dumas d’Influence Communication va adorer. Dans le même genre, je vous recommande aussi Trend Tracker http://www.palmtrendtracker.com/


Un géant

Twitdom
http://twitdom.com/category/allapps/ : la mère de tous les sites consacrés à Twitter. Ce site contient toutes les applications Twitter – autour de 1620.

mardi 4 mai 2010

Qu'est-ce qu'un PEB ou PBE en publicité ?


Les points d’exposition bruts (PEB ou PBE selon la terminologie employée par les agences de communication) permettent d’évaluer théoriquement le poids média de votre campagne publicitaire.

Un PEB, dans un marché donné, est l’équivalent d’un point de cote d’écoute. En d’autres mots, un PEB représente 1 % de la population.

Si une émission est écoutée par 15 % de la population (cote d’écoute: 15), elle génèrera 15 PEB. Si vous achetez deux publicités durant une émission de télévision qui rejoint 15 % de la population, vous aurez donc acheté 30 PEB (2 messages TV x 15 PEB).

Un plan de 3 spots publicitaires de 40 PEB génèrera un total de 120 PEB (3 messages TV x 40 PEB). (Attention : dans les faits, très peu d'émissions génèrent 40 PEB et celles-ci coûtent évidemment beaucoup de $$$.)

En théorie, une campagne publicitaire de 100 PEB vous permettra de rejoindre 100% de la population. Dans le même sens, une campagne de 200 PEB vous permettrait de toucher théoriquement votre public cible à deux reprises.

Puisque nous parlons de public cible, je vous rappelle que les annonceurs achètent généralement des cibles (Hommes/Femmes, 18 +, etc.) et non des populations pour reprendre l'exemple ci-haut.

Si les PEB sont tellement utilisés en publicité, c’est qu’ils vous permettent une évaluation sommaire de votre campagne. En pratique, les PEB achetés aux heures de pointe sont de qualité supérieure puisqu’ils ont l’avantage de rejoindre une population qui regarde peu la télévision durant la journée — quintiles 1 et 2.

Selon le cas, les PEB sont compilés par jour ou par semaine. Globalement, les PEB vous permettent de mesurer et d’évaluer le poids total de votre campagne média.

Évidemment, il faut toujours se souvenir qu’il s’agit d’une mesure théorique. En effet, les pauses ne sont pas regardées par la majorité des téléspectateurs.

Selon Desormiers et Marcil: « Un impact télé planifié de 2000 PEB se retrouve, une fois convertie en impact réel, à environ 500 à 800 PEB. »

Il est aussi possible de calculer le coût par point (CPP). Le coût par point représente le prix d’achat d’un PEB. C’est une mesure qui est surtout utilisée dans les médias électroniques.

S’il vous en coûtent 10 000 $ pour une publicité qui génère 25 PEB, le CPP est de 400 $ (10 000 $ / 25 PEB).

La formulation des PEB a été appliquée d’abord à la télévision et à la radio, puis à l’ensemble des autres médias avec quelques variantes.