En terme de visibilité à l’échelle planétaire, le Grand Prix de Formule 1 du Canada, présenté la fin de semaine prochaine à Montréal, est sans contredis l’événement canadien le plus important dans le domaine des médias.
Dans les faits, c'est 300 millions de téléspectateurs à travers le monde (dont 70 millions en direct) qui regarderont pendant près de trois heures le Grand Prix du Canada qui, à cause de sa localisation géographique, est présenté à heure de grande écoute (prime time) dans la plupart des pays européens.
Sans surprise, le Grand Prix du Canada de Formule 1 qui se déroule à proximité du centre urbain – un avantage extraordinaire pour l’image de Montréal – se classe régulièrement dans le Top 10 des événements les plus regardés dans le monde et cela, année après année.
Si on fait un petit calcul rapide, on constate qu'en terme de nombre de téléspectateurs, le Grand Prix est l’équivalent d’au moins 4 saisons complètes du Canadien de Montréal ! Il faut dire que cette course de Formule 1 est disponible dans plus de 100 pays à travers le monde.
En jetant un coup d’œil sur le profil des téléspectateurs (hommes / 25-54 ans), on remarque que 65 % de ceux-ci sont Asiatiques et/ou originaires du Moyen-Orient.
Ajoutons à cela les 300 000 spectateurs qui franchissent les tourniquets durant les trois jours de compétition sur l’Île Notre-Dame, dont 20 à 25 % sont Européens ou Américains.
À ce titre, les
organisateurs du Grand Prix du Canada estiment que des dizaines de
milliers de visiteurs étrangers dépenseront cette semaine à Montréal
entre 75 et 100 millions $, que ce soit dans les restaurants, les hôtels
ou le transport en commun (300 000 $ de revenus pour la STM en trois
jours dans un contexte normal).
Pour toutes ces raisons, on ne sera pas surpris d’apprendre que les droits de retransmission TÉLÉVISION du Grand Prix de Formule 1 (l'ensemble des courses) s’élèvent à plusieurs milliards $.
Par ailleurs, depuis les années 80, l’association des constructeurs automobiles a constamment ajusté sa stratégie mondiale de commandite, de droits de TÉLÉVISION et de publicité.
Jusque-là, il faut se rappeler que les constructeurs automobiles négociaient à la pièce chacune des ententes : nombre de courses, commandites, droits de télévision, etc.
C’était bien sûr avant l’arrivée de Bernie Ecclestone qui, après être devenue propriétaire de l’écurie Brabham en 1971 (pour la modique somme de 120 000 $), devient le patron de l’association des constructeurs automobiles (FOCA) en 1978, puis négocie les célèbres ententes Concorde à partir de 1981.
Les ententes Concorde fixent les redevances des droits de télévision et de commandites de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), des constructeurs automoiles/écuries et de la Formula One Management (i.e. Ecclestone). Par exemple, à l'occasion de la première entente entre les différents partis, 47 % des revenus de télévision allaient aux équipes, 30 % à la FIA et 23 % à la FOM.
Cette année, le Grand Prix de Formule 1 de Montréal compte un partenaire de premier plan : Mercedes-Benz.