Comme objet de discussion, la publicité peut déclencher des réactions favorables ou hostiles. Partout dans les milieux académiques et intellectuels, par « principe », il existe un cynisme certain qui condamne la publicité à cause de l'utilisation fréquente de symboles et d'images faisant appel à des clichés.
Pourtant, «Notre zèle frénétique à dénoncer la publicité, notre peur de la publicité et notre incapacité à la faire pénétrer dans les vieilles alvéoles familières de l'expérience — tout cela nous empêche d'en considérer la signification universelle de pierre de touche de notre concept changeant du savoir et de la réalité» (Boorstin, 1971: 309).
Prenons, par exemple, cette publicité télé de Hyundai. En s'inspirant du iPad d'Apple pour construire le message, les concepteurs parlent du produit mais aussi du choc des générations, ce que sont les traditions, le statut social, mais aussi de la culture du moment. Les thèmes et les mythes de la publicité contribuent ainsi à construire les grands mythes et donc, les grandes marques.
Dépassant sa vocation de « vendeur » à laquelle on cherche trop souvent à la réduire, la pub devient alors porteuse de sens. Elle est l'un des moyens qu'a la société de parler d'elle-même, au même titre que les discours politiques, les rites de mariage, de mort ou de naissance.
Merci à Frank Walsh pour cette découverte inspirante.