vendredi 17 août 2012

Elvis Presley - King du marketing



Cette semaine marque le 35e anniversaire de la mort d’Elvis Presley. Mais une revue en surface des stars permet de constater à quel point Elvis Presley a traversé avec succès l’épreuve du temps.

Qu’il s’agisse de son nom, son image, sa voix, sa signature ou son mouvement de hanche – autant d’éléments protégés par le droit sur l’image aux États-Unis – force est de constater qu’Elvis Presley n’a rien perdu de sa popularité. Il faut dire que CKX, une firme américaine maintenant sous la gouverne de Core Media Group, s’assure de garder en vie la star.

Détenteur des droits sur Elvis à hauteur de 85 %, CKX a multiplié ces derniers temps les articles promotionnels aux couleurs du King. 

Comme je le mentionne en entrevue, si à une époque pas si lointaine Elvis générait des revenus de 15 millions $ par an, il peut maintenant se targuer d'avoir fait la barbe à bien des stars vivantes en 2011 avec des ventes de l'ordre de 55 millions $ selon le magazine Forbes. Sa propriété de Graceland qui attire annuellement 600 000 visiteurs a généré à elle seule des ventes de plus de 16 millions $ l'an dernier.

Évidemment, il est tout à fait superflu de demander à Elvis de déclarer qu'il emploie ou qu'elle est satisfaite du produit annoncé; il suffit d'affirmer, de prouver par l'évidence, c'est-à-dire en montrant la star près du produit, que l'objet existe dans le monde où elle vit.

À cet égard, on évalue que le marché des stars décédées vaut à lui seul plus de 800 millions $ annuellement à travers le monde.

Grâce à CMG Worldwide, une autre firme basée dans la région d'Indianapolis et qui compte dans sa banque plus de 200 vedettes mortes ou vivantes (James Dean, Fred Astaire, Babe Ruth, Jayne Mansfield, Lou Goering, Betty Page, Malcom X, le Géant Ferré, Maurice Richard, etc.), les stars disparues sont assurées de faire les beaux jours de la publicité et du marketing.

En tête de liste pour 2011, selon Forbes, Michael Jackson (170 millions $), Elvis Presley (55 millions $), Marilyn Monroe (27 millions $), John Lennon (12 millions $), Elizabeth Taylor (12 millions $), Albert Einstein (10 millions $), Jimi Hendrix (7 millions $), Steve McQueen (7 millions $) Bette Page (6 millions $) et Andy Warhol (6 millions $).

Évidemment, l'avantage de ces emprunts posthumes en marketing est considérable: comme vous le dira GreenLight, une autre firme qui fait dans les stars décédées, tous les disparus sont de braves gens, sympathiques, à l’abri des surprises, des amants ou des maîtresses.

Elvis Presley, John Wayne, James Dean, autant de personnages qui sont à la fois des héros mythiques et des stéréotypes susceptibles de plaire à un large public. Ils ont alors comme fonctions diverses de figurer, investis par délégation de pouvoir, comme les protagonistes d'une épopée ancienne.

En plus de favoriser l’attention et l’identification, les vedettes décédées du cinéma, de la musique ou du sport bénéficient généralement d’un fort capital de sympathie.

En réalité, la star décédée permet souvent de communiquer un aspect de la personnalité du produit.

Pour acquérir rapidement un taux de notoriété satisfaisant, la célébrité a toujours été un formidable accélérateur. Dans les faits, la vedette représente souvent une assurance sur la visualisation de la publicité. Même lorsque celle-ci est décédée…


Voir aussi :
Marilyn Monroe - le marketing lucratif des stars décédées