Dans le cadre de l’émission Mario Dumont, animée par Mario Dumont à
l’antenne de TVA et LCN, nous nous sommes intéressés aujourd’hui au phénomène
marketing Donald Trump.
Qu’on aime ou qu’on aime pas, le marketing politique à la sauce Trump
est d’une redoutable efficacité.
Construire un personnage politique comme Donald Trump est une opération
délicate. Il faut un positionnement clair (« Je ne suis pas un politicien – je suis
l’anti-establishment »), un slogan fort (« Make America Great Again »)
et une image limpide qui se résume généralement en quelques mots.
Qui est Donald Trump ? Trump est un riche homme d’affaires toujours
habillé en veston-cravate rouge ou jaune ou bleu, un magnat de l’immobilier, un
négociateur féroce, un auteur à succès et une star de la télé-réalité. Sa
troisième épouse est une ancienne top model. Voilà, tout a été dit !
À l’ère des médias sociaux, il faut évidemment maîtriser les outils de
la nouvelle communication. Et dans ce cas, Trump s’en fait une
spécialité : Twitter, YouTube et Facebook. Autant d’outils qu’il emploie
pour orienter le débat ( « Un autre sondage me place en tête»), corriger le
tir, répondre à un adversaire démocrate ou insulter un opposant républicain,
que ce soit John McCain, la famille Bush.
Tout comme Bernie Sanders du Parti démocrate, Donald Trump sait tabler
sur certains mouvements sociaux forts qui agissent souvent comme de
gigantesques aspirateurs capables de vous déplacer vers le haut quand ils sont
habilement employés.
À cet égard, Trump est dans une classe à part. Il débute chaque allocution
par trois petites phrases simples qui le positionnent dans la tête de
l’électeur : « Je ne ferai pas dans la rectitude politique… avec moi on fêtera
à nouveau Noël » ; « Je ne vais pas m’excuser, fini la rectitude politique » ;
et « Je ne veux pas votre argent, je suis un milliardaire indépendant de
fortune contrairement à mes opposants ».
Dans sa quête du pouvoir, Donald Trump accepte que sa marque ne plaira pas à tous. C’est l’une des clés du succès en politique spectacle.
À l’évidence, sur le plan du marketing politique, Trump est dans une classe à part, un communicateur d’exception qui sait lire avec beaucoup de talent l’électorat américain qui n’est jamais sorti de la crise financière de 2008 ; le sentiment que les élites républicaines ont trahi les électeurs naturel de ce parti centenaire. Car le problème, il est là, entier.