Le Salon de
la mobilité de Barcelone (avec le CES de Las Vegas, l’un des deux salons clés
de la techno dans le monde) se tenait la semaine dernière. En vedette cette
année : la réalité virtuelle, une technologie faite sur mesure pour
Montréal avec son industrie
du jeu
vidéo et du cinéma.
Mais surtout, une technologie qui pourrait changer
profondément le monde de la communication et du marketing.
La réalité
virtuelle est une technologie qui permet à l’utilisateur de s’immerger dans un
monde 3D. Pour s’en convaincre, un des exposants du Salon de la mobilité de
Barcelone à simuler une montagne russe.
Pour ce
faire, il suffit de porter de « grosses lunettes de ski » qui permettent d’être
virtuellement ailleurs, un peu comme si on approchait l’écran HD du téléviseur
à quelques centimètres des yeux avec les avantages que cela suppose – une
nouvelle couche d’information donc, un environnement plus réaliste créé
virtuellement grâce à des caméras qui filment sur 360 degrés comme la Samsung Gear.
Au-delà des
avancés technologiques, cet engouement s’explique par le ralentissement des
ventes de téléphones intelligents et de tablettes à travers le monde. C’est
sans compter les difficultés de la montre connectée ou montre intelligente
(Apple Watch, par exemple) qui, de toute évidence, ne sera pas la révolution
escomptée pour l’instant.
Sans
surprise, tous les joueurs clés du monde techno travaillent sur la réalité
virtuelle. Lors du Salon de la mobilité de Barcelone, Google, Apple, HTC, Sony
(et son casque PlayStation), Yahoo! et Facebook en ont tous profité pour faire
des annonces importantes dans ce secteur.
Mark Zuckerberg,
fondateur de Facebook, a volé le show avec le dévoilement (ou
redévoilement) de la Rift d’Oculus qui sera disponible le 28 mars prochain au
coût de 599 $. En 2014, Facebook a payé 2 milliards $ pour faire l’acquisition
d’Occulus, une firme spécialisée dans la réalité virtuelle et fondée par Palmer
Luckey, un jeune surdoué de 22 ans.
Il faut
dire que les débouchés potentiels de la réalité virtuelle sont nombreux :
jeux vidéos, événements sportifs, spectacles de musique, formation (cours à
l’Université d’Ottawa ?), tourisme et industrie de la porno. Sur le plan
commercial, cette technologie pourrait bouleverser le monde de l’immobilier, du
marketing, de la vente.
Et sur le
plan humain, en simulant l’interaction, la réalité virtuelle pourrait révolutionner les
rapports humains. D’où l’intérêt de Facebook pour cette technologie. On parle
déjà d’une industrie de 30 milliards $ en 2020!
Pour que le
rêve devienne réalité, plusieurs défis guettent la réalité virtuelle. Pour
profiter pleinement des avantages de cette technologie, il faudra des
ordinateurs plus puissants, un Wi-Fi 5G (ou peut-être le Li-Fi de Philips).
Car, pour
l’instant, le problème de la réalité virtuelle est son image moyenne -- on voit
les pixels, ce qui affecte le niveau de réalisme d’une génération de
consommateurs qui a grandi avec la télévision HD.
Pour passer
à la vitesse supérieure, il sera aussi nécessaire de produire du contenu à la
tonne (sport, fiction, cinéma, jeux vidéos) afin d’éviter les problèmes qui ont
ralenti la télévision 3D. Il sera nécessaire de mettre au point des caméras
capables de filmer à 360 degrés, ce que Samsung a fait durant le Salon de la
mobilité de Barcelone avec sa Gear 360. La voici :