Face à un environnement changeant, les médias traditionnels et plus particulièrement les médias écrits sont en mode «coupure» au Québec.
Québecor Groupe Média annonce aujourd'hui l'abolition de 220 postes au
sein de Québecor Groupe Média, surtout des postes cadres, professionnels
et de soutien administratif, soit près de 8 % de l'effectif.
Québecor
Groupe Média annonce également que les forces de ventes locales, dont
celle des journaux, seront dorénavant sous la responsabilité de la Régie
publicitaire déjà en place. Par
ailleurs, TVA Publications procédera à une réorganisation de sa
structure interne et cessera la publication de deux magazines, soit CHEZ SOI et Tellement bon.
Au début du mois d'octobre, Rogers Média a annoncé qu'elle se concentrera
sur ses marques de langue anglaise et se départira de Châtelaine, de LOULOU
et de L'actualité. Dans le cas de Rogers, rappelons pour
la petite histoire que l'entreprise avait percé le secteur des médias écrits en
mettant la main sur Maclean Hunter pour 3,1 milliards $ en 1994. Mais c’était
avant la révolution Internet.
Au-delà d’internet et des médias sociaux qui permettent de s’informer instantanément à peu de frais, plusieurs facteurs clés expliquent le lent déclin des médias écrits. D’abord avec l’avènement des chaînes de nouvelles en continue à la télévision qui ont eu pour effet de transformer la notion d’information et de rendre presque caduque le journal papier.
Ensuite, les quotidiens ont augmenté leur tarif, la classe moyenne a quitté les centres-villes, les jeunes lisent de moins en moins et un plus grand nombre de lecteurs affirment lire l’exemplaire de quelqu’un d’autre, que ce soit dans le restaurant, au bureau ou chez un ami.