Amazon annonce aujourd’hui qu’elle va créer 100 000 emplois dans les
prochains mois aux États-Unis. Ceci dit, la firme s’est fait muette la nature de
ces emplois.
Personnellement, je crois qu’Amazon va construire plusieurs entrepôts
afin de réduire les frais de poste et accélérer la livraison. Objectif avoué :
livrer en moins de 24 heures dans le maximum de marchés aux États-Unis.
Je pense aussi qu'Amazon va commencer à ouvrir des magasins physiques
un peu partout aux États-Unis, entre autres, puis des librairies et
éventuellement des supermarchés.
Dans le passé récent, Amazon a déjà créé 120 000 emplois en cinq ans
aux États-Unis – elle compte 280 000 emplois actuellement au total.
Par ailleurs, comme je le mentionne à Gérald Fillion en entrevue à l'émission RDI Économie à l'antenne de RDI, deux éléments clés permettent de mieux comprendre
l'annonce d'hier.
Premièrement, Amazon est en compétition avec Alibaba, et son PDG Jack
Ma a rencontré Donald Trump la semaine dernière. Lors de cette rencontre,
Alibaba a annoncé la création de 1 000 000 d'emplois aux États-Unis dans les
prochains mois! Donc Alibaba va envahir les États-Unis en 2017 (et donc le
Canada).
Deuxièmement, Jeff Bezos, le PDG d'Amazon possède le Washington Post
qui a été implacable lors de la dernière campagne électorale aux États-Unis.
C’est le Washington Post qui a rendu publique la vidéo montrant Donald Trump et
Billy Bush échangeant sur les femmes. Dans un discours, Trump a même dit :
« quand je serai président, Amazon va avoir des problèmes. »
Il faut donc voir cette annonce d'Amazon comme faisant partie d'une
opération de relations publiques - opération séduction à l'égard du président et
des électeurs – et opération marketing – ce préparer adéquatement à l’arrivée
physique d’Alibaba aux États-Unis.