Il y a 50 ans aujourd’hui apparaissait
sur les écrans nord-américains le film Dr. No, premier long métrage mettant en
vedette l’agent 007. Pour l’occasion,
James Bond était interprété par Sean Connery. On retrouvait à ses côtés la
sulfureuse Ursula Andress vêtue pour la circonstance d’un maillot blanc crème.
James Bond, c’est l’histoire de son créateur, l’écrivain Ian Fleming, ex-reporter et ex-agent secret britannique qui cherche à s’évader par l’écriture lors d’un séjour en Jamaïque en 1952. Il faut dire que Fleming est sur le point de se marier.
James Bond, c’est l’histoire de son créateur, l’écrivain Ian Fleming, ex-reporter et ex-agent secret britannique qui cherche à s’évader par l’écriture lors d’un séjour en Jamaïque en 1952. Il faut dire que Fleming est sur le point de se marier.
Dans ce contexte, au bord de la plage, Fleming
rêve de femmes, d’aventure et de suspense. Au bout de six semaines, il accouche
d’un premier roman intitulé Casino Royale, mettant en vedette un certain James
Bond, un agent secret qui prendra quelques années à s’affirmer aux États-Unis.
Initialement, comme je le mentionne à Gilles Parent du FM 93, seulement 4000 copies seront
vendues du premier livre de Fleming au sud de la frontière. Puis, coup du
destin, un certain John F. Kennedy, président des États-Unis, classera les aventures
de Bond parmi ses 10 meilleures lectures de l’été dans le magazine Life. C’est le début d’une grande
saga.
Fleming, en écrivain talentueux, comprend dès le départ l'importance d’affubler son héros d’un nom porteur. Pourtant, par pur hasard, il reconnaîtra avoir retenu le nom « James Bond » après être tombé sur un livre consacré à l’ornithologie et dont l’auteur est un certain… James Bond.
Fleming, en écrivain talentueux, comprend dès le départ l'importance d’affubler son héros d’un nom porteur. Pourtant, par pur hasard, il reconnaîtra avoir retenu le nom « James Bond » après être tombé sur un livre consacré à l’ornithologie et dont l’auteur est un certain… James Bond.
Momentanément, l’adaptation télévisuelle du
roman Casino Royale en 1954 par la CBS (pour un montant de 1000 $ payé
directement à Fleming) mettra en vedette l’agent américain « Jimmy Bond ». Mais
rapidement, Bond redeviendra un agent britannique au service de la reine dans
le film Dr. No lancé en 1962.
Exception faite de ce faux pas, on retrouvera
dans la marque James Bond des romans bien ficelés, des thèmes éternels (les
oppositions Bond/le méchant, le méchant/la femme, la femme/Bond, le monde
libre/l’URSS et l’amour/la mort) et des personnages archétypaux (Bond, le beau,
viril, macho, intelligent et loyal agent secret amateur de golf, de gambling,
de ski ou de parachute ; le méchant, monstrueux, laid, gros, petit ou chauve
multimillionnaire et tricheur).
Par ailleurs, les 12 romans de James Bond
écrits par Ian Fleming (10 publiés de son vivant / 2 à titre posthume)
reposeront sur une structure invariable qui sera éventuellement reprise
avec humour par la série de films d’Austin Powers :
-
M confie une mission à Bond
-
le méchant apparaît à Bond
-
Bond inflige un premier échec au méchant
-
la femme se présente à Bond
-
le méchant attrape Bond
-
Bond bat le méchant
-
Bond perd la femme.
Je répète : Bond séduit la femme mais
finit toujours par la perdre…
Pour couronner la formule Fleming, des voitures
(Aston Martin, BMW, etc.), des fusils (dont le fameux Beretta 418, un fusil de
femme faut-il le préciser), des gadgets, de l’alcool, des destinations à faire
rêver et de jolies filles.
Cette recette réglée au quart de tour permettra
à Fleming de choisir de son vivant six auteurs qui poursuivront la tradition
Bond après sa mort en 1964.
Avant son décès, Fleming vendra les droits
cinématographiques à court terme de James Bond à Harry Saltzman, un Canadien
née à Sherbrooke et à Albert Brocoli, un Américain, pour la somme initiale de
50 000 $.
Brocoli et Saltzman formeront une entreprise,
Eon, pour gérer le développement créatif de James Bond sur le grand écran.
Éventuellement, Saltzman vendra ses parts à United Artist devenue depuis MGM.
Les 22 films de la série (Skyfall en novembre 2012 sera le 23e de la série et Bond 24, le 24e en 2014) donneront naissance à des jeux vidéo, des trames musicales et des bandes dessinées.
À travers le temps, 6 acteurs incarneront James
Bond au cinéma : George Lazenby, Roger Moore, Pierce Brosnan, Timothy
Dalton et les très talentueux Sean Connery et Daniel Craig. Pourtant, c’est
Cary Grant qui est le premier pressenti pour incarner James Bond au cinéma en
1962.
Mais c’est plutôt Sean Connery qui aura
l’honneur d’être le premier vrai James Bond sur grand écran.
Au total, les ventes de la marque James Bond,
incluant celles des produits dérivés, s’élèvent aujourd’hui à plus de 5
milliards $. Cela fait de James Bond l’une des trois plus importantes
franchises de tous les temps avec Harry Potter et Star Wars.
À eux seul, les romans de James Bond ont
dépassé le cap des 100 millions de copies vendues. On estime aujourd’hui que
plus de 2,5 milliards de paires d’yeux ont vu les films de James Bond en salle
depuis 1962. Pas mal pour un héros que William Plomer, l’éditeur initial de le
série James Bond, trouvera un peu ennuyeux.