vendredi 14 décembre 2012

Décès de l'inventeur du code barre



Le premier code barre breveté date du 7 octobre 1952 : No. 2,612,994. Il est l'oeuvre de Norman Woodland, décédé le 9 décembre dernier, et de Bernard Silver, deux gradués du Drexel Institute of Technology de Philadelphie. 

L'objectif initial de Woodland et Silver consiste à trouver un moyen d'inventorier les produits en magasin. Ce brevet sera éventuellement acheté pour 15 000 $ par Philco qui malheureusement n'en saisit par tout de suite l'immense potentiel commercial.

Initialement, le code barre de Woodland et Silver est rond et non rectangulaire comme c'est le cas avec celui que l'on utilise aujourd'hui. Pour « faire parler » le code barre, les deux inventeurs s'inspirent du code morse avec des masses plus foncées et plus pales. 

Fait à noter, Woodland va aussi développer le laser capable de lire le code barre dans les années 1970. Woodland avait d'ailleurs pensé utilisé l'ultraviolet pour la conception de son premier code barre avant de privilégier une petite icône noire. 

Dans les années 70, George J. Laurer, un employé de IBM, va améliorer significativement le code barre en lui ajoutant un symbole d'identification des produits ou code universel des produits (CUP).  

Il voit juste en concevant un petit rectangle composé de 59 barres hachurées avec des chiffres. Évidemment, ces petits traits qu'IBM n’a jamais brevetés (!!!) réduisent le temps passé à la caisse enregistreuse des épiceries. 

Mais le code barre a un autre avantage : il permet de mesurer instantanément les stocks et les mouvements de produits dans les magasins en fonction du prix ou de l’emplacement des produits. On peut donc l’utiliser en magasin, en pharmacie ou sur les colis pour suivre leurs déplacements.

Utilisé pour la première fois afin de lire le prix d'un paquet de 10 gommes Juicy Fruit le 26 juin 1974 en Ohio (prix: 67 cents), le code barre est devenu de nos jours un petit dessin noir et blanc que l’on retrouve sur tous les produits. 
 
On estime que les codes barres sont scannés quotidiennement plus de 10 milliards de fois dans le monde entier. Mais les jours du code barre sont peut-être comptés à cause des matrices à deux dimensions et d’un nouveau gadget appelé « identification par radiofréquence » ou RFID, en anglais.

Le RFID est une nouvelle technologie qui permet de suivre littéralement les produits de leur conception jusqu’au moment où nous les déposons dans nos sacs à la sortie des grandes surfaces. Des expériences sont d’ailleurs en cours dans certaines bannières.