lundi 31 décembre 2012

Newsweek publie sa dernière édition papier



Fin d’une époque pour le magazine Newsweek qui publie en ce 31 décembre sa dernière édition papier. En effet, pour réduire ses pertes annuelles qui sont évaluées à 42 millions $, Newsweek fait le grand saut sur le Web et sur les tablettes Ipad, Kindle et Nook. 

Désormais, pour lire Newsweek, il faudra donc s’abonner à Newsweek Global, au coût de 24.99 $ par an. Ceci dit, il sera encore possible de consulter quelques articles gratuitement sur le site internet de Newsweek.

Dans les faits, le magazine Newsweek n’avait plus le choix. Face à des coûts d’impression et de distribution évalués à 40 millions $ par an, la présence exclusive en ligne devenait un incontournable pour remettre à flot ce magazine fondé en 1933.

Il faut dire que l’industrie de la nouvelle et de l'information a bien changé en 80 ans. D’abord avec l’avènement des chaînes de nouvelles en continue à la télévision qui eut pour effet de transformer la notion d’information et de rendre presque caduque le magazine d’information publié hebdomadairement. Ensuite avec l’arrivée d’Internet et des médias sociaux qui permettent de s’informer instantanément à peu de frais. 

Les abonnements à Newsweek ont fini par souffrir de cette compétition tout azimut. Entre 2006 et 2012, les abonnements au magazine ont fléchit de moitié, passant de 3 millions à 1.2 million. En parallèle, on a constaté une baisse des revenus publicitaires de 70 % de 2007 à 2011 pour Newsweek.

Ceci dit, le pari de Newsweek reste audacieux. Ne nous trompons pas : ce magazine acheté pour la modique somme de 1 $ par la famille Harman en 2010 et maintenant propriété de Barry Diller est sur le déclin.

En outre, Newsweek compte seulement 26 394 abonnés Internet au moment d’écrire ces lignes. Bien sûr, on nous rappellera que le futur est numérique, que 70 millions d’Américains posséderont une tablette numérique en 2013, que l’avenir, c’est Internet. 

Mais jusqu’à maintenant les sites payants d’information qui font leurs frais sont une rareté. Et le magazine Time, le compétiteur direct de Newsweek pendant toutes ces années, n’a pas de plan dans l’immédiat pour une version uniquement Web.  

jeudi 27 décembre 2012

Décès de Gerry Anderson, créateur des Sentinelles de l'air et de Capitaine Scarlet



Gerry Anderson qui est à l’origine des séries télévisées d'animation Les Sentinelles de l'air, Fusée XL5, Supercar, Joe 90, Stingray et Capitaine Scarlet, est décédé hier à l’âge de 83 ans.

Le créateur britannique qui s’est aussi fait connaître avec les séries UFO et Cosmos 1999, des émissions mettant en scène du « vrai monde », se plaisait à répéter qu’il détestait les marionnettes.

Pourtant, c’est un peu par hasard, après avoir décroché un boulot dans l’émission pour enfants The Adventures of Twizzle, qu’Anderson se surprend à développer une nouvelle façon de manipuler les marionnettes.

La technique qu’il va nommer Supermarionation, diminutif des mots Super, Marionnette et Animation, passera par l'utilisation de minces fils pour contrôler les marionnettes.

Par souci de réalisme, il va aussi placer des senseurs électroniques dans la tête des marionnettes pour simuler l’expression verbale. Cela sous-tend que chaque voix hors champ sera dûment enregistrée avant que l’on puisse filmer les séquences dans lesquelles apparaîtront les marionnettes.

C’est ce même souci de réalisme qui fera en sorte que les marionnettes ne marcheront à peu près jamais, Anderson n’arrivant pas à faire déplacer ses marionnettes de façon convaincante.

Pour tout savoir sur cet homme que l’on surnommait le « Walt Disney britannique », pour enfin comprendre pourquoi tout explosait à la fin de chaque épisode des Sentinelles de l’air (oui, oui, il y a une raison), je vous invite à écouter cette entrevue avec Benoît Dutrizac.


jeudi 20 décembre 2012

10 événements clés en marketing en 2012



Voici mon top 10 des nouvelles marketing et publicité de 2012 :

1. Kodak se met sous la loi de la protection sur les faillites []
Absent de taille à la soirée des Oscars 2012. Pour la première fois depuis des lunes, les acteurs reçoivent leurs statuettes dans un théâtre sans nom plutôt qu’au Kodak Theatre. 

On apprendra dans les jours qui suivent que Kodak traîne une dette de 6,7 milliards $ qui annonce à toute fin pratique une transformation radicale (entre autres, vente de nombreux brevets) de ce géant de l’ère industrielle fondé par George Eastman en 1889.

2. Bell achète Astral Media
En mars, transaction majeure dans l'industrie des médias canadiens : Bell achète Astral Media pour 3,38 milliards $.

En achetant Astral, Bell met la main sur des chaînes payantes de films, un réseau radiophonique comptant 84 stations réparties dans 50 marchés au Canada (le 2e plus important réseau au pays avec 17,1 % du marché), 100 sites Web qui touchent 3 millions d'internautes chaque mois et 9500 panneaux d'affichage publicitaires au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique.

Ceci dit, le nerf de la guerre, ce sont assurément les 24 chaînes de télé spécialisées qui passent sous le giron de Bell (the Movie Network/HBO Canada, Super Écran, Musique Plus, Family, Canal Vie, Historia, Canal D, VRAK.TV, etc.), des canaux rentables et en croissance qui représentent 15 % du marché canadien à eux seuls.

Mais attention : chercher à contrôler plus de 40 % de la tarte médiatique au Canada peut se faire à vos risques et périls. BCE l’a appris à ses dépens à la fin de 2012.
En octobre, le CRTC annule l’achat d’Astral Media par BCE. Dans les faits, l’organisme fédéral avait trois options : approuver, refuser ou modifier l’entente.

En novembre, on apprend que Bell présentera une nouvelle offre au CRTC. À suivre...

3. Revenus record de commandite pour les jeux de Londres
Les Jeux olympiques de Londres qui ont lieu à l’été 2012 génèrent des revenus totaux de commandite de l’ordre de 2,2 milliards de dollars, selon Advertising Age.

Par rapport aux Jeux de 2006 à Turin et de 2008 en Chine, il s’agit d’une augmentation des droits de commandite significative. À l’époque, les commanditaires officiels avaient payé 866 millions de dollars au total pour les deux jeux (ceux de Chine et d’Italie).

À titre de comparaison, les revenus totaux de commandite aux Jeux de Montréal s'élevaient à 7 millions $.

4. Lancement du dernier film de Batman dans le chaos
En juillet, lancement du film The Dark Knight Rises mettant en vedette Christian Bale dans le rôle de Batman. Lors de la première, un cinglé tue plusieurs cinéphiles dans un cinéma aux États-Unis. Cela n’empêche pas la franchise Batman de connaître un très grand succès aux guichets.

En parallèle, lancement très réussi en mars 2012 du film Hunger Games sur les écrans canadiens et américains avec des revenus de 408 millions $ en Amérique du nord.

Pour maximiser les chances de réussite du lancement du film Hunger Games, la stratégie de mise en marché s’éloigne des réflexes classiques du marketing cinématographique. L’opération marketing de Lionsgate mise plutôt sur l’utilisation des médias sociaux.

Sur Facebook, on pouvait constater avec amusement que chaque district (l’équivalent de nos provinces au Canada) possédait sa propre page. Le Capitole (la capitale maudite des romans d’Hunger Games) avait aussi son propre compte Twitter. En fait, il était même possible d’obtenir sur Internet une carte d’identité en bonne et due forme de Panem, le pays imaginaire dans lequel se déroule le roman d’Hunger Games !

Mention honorable à la fin de 2012 : Skyfall, 23e épisode des aventures de James Bond, est un hymne au placement de produit ; une occasion en or pour Heineken, Coke Zero, Walther (revolver), Procter & Gamble, Aston Martin et Omega de s’associer avec le célèbre agent 007. Pour un, Heineken débourse plus de 45 millions $ pour que James Bond troque son traditionnel Vodka Martini pour une bière froide.

5. Marketing viral : record pour Gangnam Style de PSY
On le sait, la croissance rapide d'Internet et des médias sociaux permet désormais aux spécialistes de la mise en marché de lancer de nouveaux produits sans passer par les médias de masse.

Les effets conjugués de la publicité, du bouche à oreille et du marketing sur Internet -- ce qu’on appelle communément le marketing viral -- permet désormais aux marques de connaître à l'occasion un développement soudain et rapide.

À preuve, le clip du chanteur sud-coréen Psy intitulé Gangnam Style génère plus de 1 milliard de clics en quelques mois sur YouTube, un nouveau record de viralité sur le Net.

6. Conflit dans la LNH
Coût dur pour la CBC : un conflit dans la LNH retarde le début de la saison 2012-2013 et vient réduire substantiellement les revenus publicitaires du diffuseur public.

Rappelons que la CBC tire près de 50 % de ses revenus publicitaires totaux de la vente de publicité à Hockey Night in Canada (HNIC). Le hockey de la CBC, c’est aussi 3 millions de téléspectateurs qui regardent les matchs du samedi soir (coût moyen de la pub en saison régulière à la CBC : 16 000 à 20 000 $ / 30 secondes). 

En fait, la soirée du hockey de la CBC, c’est 450 heures de programmation et 120 millions $ de publicité par saison.

Comble de malheur, l’entente liant la LNH à la CBC expirera en 2014 (dernière année de contrat si on exclut la saison actuelle). Pour la CBC, ce conflit arrive donc à un très mauvais moment. 

7. Lancement en bourse de facebook
Le 18 mai 2012, le site de réseautage Facebook fait une entrée remarquée en bourse.

Facebook, c'est l'histoire de Mark Zuckerberg, un universitaire américain qui a une drôle d’idée en 2003 : écrire un premier programme informatique pour un site Internet sur lequel on retrouverait des photos d'étudiantes de l’Université Harvard.

Zuckerberg nomme ce site « Facemash ». Sur celui-ci, il demande aux internautes d'évaluer la beauté -- de donner une cote -- à chacune des étudiantes. 

Ce premier site de Zuckerberg est un succès instantané : lors des quatre premières heures d'existence, Facemash, l’ancêtre de Facebook, attire 450 visiteurs et 22 000 visionnements de photos de filles. Mieux encore, le visiteur moyen vote à 48 reprises ! 

Neuf ans plus tard, au moment de lancer Facebook sur le NASDAQ, le site franchit le cap du milliard de membres.

8. Disney fait l’acquisition de Lucasfilm
En octobre, Disney fait l’acquisition de Lucasfilm et de la marque Star Wars pour un montant de 4,05 milliards $.

À une époque où les studios d’Hollywood privilégient les séries et les valeurs sûres, force est de constater que l’on retrouve dans la marque Star Wars une recette éprouvée, donc rassurante pour un géant comme Disney.

Évidemment, coup de chapeau à George Lucas. Depuis le lancement du premier Star Wars le 25 mai 1977 dans 45 salles (contre 2655 salles de nos jours), George Lucas a plus d’une fois fait preuve d'un sens aigu de la mise en marché, d’abord en révolutionnant l’univers des effets spéciaux (il fonde Industrial Light and Magic ou ILM) ; ensuite, en réinventant le monde du son grâce à THX Ltd, du jeux vidéo avec LucasArts, de la post-production et du mixage son avec Skywalker Sound et de l'animation avec le célèbre studio Pixar.

9. Nike abandonne Lance Armstrong
Coup de théâtre dans le monde de la commandite sportive en octobre : Nike abandonne Lance Armstrong.

Trois éléments pèsent dans la décision de Nike. Premièrement, les récentes révélations de l’agence antidopage américaine (USADA) relatives à Lance Armstrong. Ces révélations sont pour le moins accablantes et révèlent au grand jour un véritable système de triche.

Deuxièmement, la décision de Lance Armstrong de ne pas se défendre contre les allégations de l’agence antidopage américaine. Cette annonce faite au mois d’août dernier a eu l’effet d’une bombe aux États-Unis, en particulier, dans un article cinglant publié dans le New York Times.

Enfin, un troisième facteur, moins connu celui-là, et lié directement à l’image de Nike. Il y a plusieurs années, l’entreprise spécialisée dans les chaussures, les vêtements et le matériel de sport a réalisé une série de deux messages publicitaires portant précisément sur les rumeurs de dopages de l’athlète, messages dans lesquels Armstrong nie ces informations.

10. Red Bull Stratos : vive le marketing événementiel
En créant un événement sportif (et scientifique extrême) comme le Red Bull Stratos, le géant de la boisson énergisante Red Bull a entretenu pendant des semaines sa visibilité et son capital de sympathie auprès des adolescents et des jeunes adultes, ses deux publics de choix.

Mieux encore, en concevant cet événement, Red Bull devient un créateur de records mais aussi un créateur de contenus et de sensations fortes.

Dans les faits, on devine que les effets de ce marketing événementiel de Red Bull sont nombreux et spectaculaires. Les clients potentiels se reconnaissent dans son image extrême entretenue par son association tous azimuts à un homme qui s’apprête à sauter dans le vide à 36 000 mètres d’altitude (Red Bull Stratos) ou par celui qui dévale en patin, au péril de sa vie, une pente glacée à toute vitesse (Red Bull Crashed Ice). 

En ce qui me concerne, il s'agit à l'évidence de la manoeuvre marketing la plus réussie de 2012.

samedi 15 décembre 2012

15 meilleures publicités de jouets (vintage)


À quelques jours de Noël, Voici mon TOP 15 des meilleurs messages publicitaires de jouets (vintage) :

Pour ceux qui préfèrent écouter une entrevue radiophonique avec Gilles Parent du FM 93 sur ce sujet, cliquer ici :


Slinky (’60)

Slinky est créé par accident. Imaginé par l'ingénieur Richard James en 1943, il est destiné initialement aux fabricants de bateaux qui cherchent à limiter le mal de mer en absorbant l’impact des vagues sur la coque.  

Après avoir frappé un de ses ressorts par accident à la fin d’un boat show, James regarde l’un de ses ressorts se déplacer comme par magie. Sa femme Betty, peu impressionnée au départ déniche le nom Slinky.

En 1945, Slinky est un succès monstre. Avec le temps, 250 millions de Slinkys ont été vendus.


Monsieur Patate

Monsieur Patate est inventé en 1949 par George Lerner. L'objectif initial de cet inventeur est simple et noble : faire aimer les légumes aux enfants. Il crée un ensemble de 28 pièces en plastique qui seront distribuées initialement dans les boîtes de céréales, ceci toutefois, sans patate de plastique. Pour cela, Monsieur Lerner reçoit 5000 $. 

Conscient que son idée peut faire du chemin, Lerner rachète les droits sur son invention pour 7000 $.

La société Hassenfeld Brothers, qui deviendra plus tard Hasbro, décide de commercialiser Monsieur Patate avec l'idée d'origine (une vraie patate). Le jouet est lancé en 1952 et utilise pour la première fois la publicité à la télévision. Il coûte alors 98 sous. C'est un coup de circuit ! Lerner recevra jusqu'à sa mort 5 % sur les ventes de chaque Monsieur Patate.

En 1964, Hasbro apporte une modification anodine qui relance la marque, cela suite à des pressions du gouvernement américain : on remplace la vrai patate par une patate en plastique avec des trous pour insérer les pièces de plastique (1964). Autre coup de circuit !

Le jeu connaît une troisième vie grâce au film Toy Story en 1995 dans lequel Monsieur Patate joue un rôle clé. Au total, plus de 100 millions de Monsieur Patate ont été vendus depuis 1952.


Barbie (première publicité / 1959)

Barbie (diminutif de Barbara, nom de la fille de Madame Handler) est une poupée fabriquée par la société américaine de jouets Mattel et lancée en mars 1959 par Ruth Handler qui, il faut le dire, s’inspire d'une poupée allemande appelée Bild Lilli que l’on offre aux hommes lors des enterrements de vie de jeunesse.

Pour éviter des problèmes avec la poupée Bild Lilli, Mattel achète les droit de Bilt Lilli en 1964. On fait ensuite disparaître la poupée allemande du marché.

À l'origine, la poupée est vendue blonde ou brune. Suite à des plaintes de parents, la taille de ses seins est réduite. Ceci dit, la taille de seins sera augmentée à nouveau en 1997. Par ailleurs, jusqu'en 1971, Barbie regarde de côté et non de face. 

La première année, 350 000 poupées sont vendues au total. Depuis ce temps, 1 milliard de poupées ont fait le bonheur des petites filles à travers le monde.

Barbie est le premier jouet à utiliser intensivement la publicité TV pour rejoindre sa clientèle.


Etch a Sketch (’60)

Inventé par le français André Cassagnes et présenté pour la première fois à la Foire du Jouet de 1959 à Nuremberg, en Allemagne. Le Magic Screen ou  l'Ardoise Magique / Télécran en français, devient un coup de circuit lors du Noël de 1960. D'ailleurs, pour assurer l’approvisionnement, on gardera l’usine ouverte jusqu'à midi le jour de Noël 1960.


G.I. Joe (’60)

Initialement, un certain Stanley Weston est approché par Hasbro pour créer une poupée masculine basée sur un film intitulé G.I Joe et un show de télévision The Lieutenant.

Dans les faits, G.I. Joe est conçu par Walter Hansen et Phil Kraczkowski et fait son apparition sur les tablettes en 1964. Pour différencier les G.I Joe des poupées, on lui ajoute des genoux qui plient et une cicatrice sur le visage. On crée aussi le terme « figurine d'action » pour attirer les garçons.


De 1964 à 1968, les figurines de G.I Joe sont nommées: «Rocky», le marin et soldat, «Skip», le marin et «Ace», le pilote.

G.I. Joe est un succès instantané mais la guerre du Vietnam vient ralentir les ventes. Mais bien vite, la conquête de l'espace au début des années 70 relance la franchise. À la fin des années 70, un autre phénomène donne un coup de pouce aux ventes de G.I Joe : le film Star Wars remet les figurines d'action au goût du jour.  


Superball (’60)

Quand la Superball est lancée à l’été 1965, elle devient rapidement le jouet le plus populaire de l'année. Lors de la première année seulement, on en vend sept millions à 98 cents chacune.

La recette de la Superball repose sur la compression d'un caoutchouc synthétique -- 3500 livres de pression par pouce carré. Elle est inventée par le chimiste Norman Stingley. 


Spirograph  

Le Spirograph, jouet à succès, est conçu par l'ingénieur britannique Denys Fisher, qui le présente pour la première fois en 1965 à la Foire internationale du jouet de Nuremberg

Les droits de distribution aux États-Unis sont acquis par Kenner qui l’introduit sur ​​le marché américain en 1966. De nos jours, Spirograph est une marque déposée de Hasbro.


Operation 

Inventé par John Spinello dans le cadre d’un devoir au collège. Malheureusement pour lui, Spinello vend le jeu à son parrain, Marvin Glass, pour 500 $ et un emploi.  

Le jeu est lancé en 1965 par la compagnie Milton Bradley qui, pris d'un sentiment de culpabilité, finira par rémunérer John Spinello à sa juste valeur. De nos jours, Hasbro détient les droits sur le jeu Operation

Fait à noter, selon le pays, le jeu Operation n'est pas joué de la même manière. Par exemple, aux États-Unis, le « médecin » est payé en argent pour chaque opération. En Angleterre, le « médecin » collectionne plutôt des portions de corps : coeur, dent, etc. 

Par voie de conséquence, le gagnant aux États-Unis est celui qui a le plus d'argent (et non celui qui réalise le plus d'opérations). En Angleterre, le gagnant est celui qui possède le plus de morceaux du corps.  


Lite-Brite 

Le Lite-Brite est lancé en 1967 par Hasbro. Lite-Brite, c’est l’histoire d’un inventeur qui, au hasard d’une promenade à Time Square, est impressionné par les lumières et les jeux de couleurs des publicités. Un peu à la manière de Georges-Pierre Seurat, il a l’idée de créer un jeu créatif mettant en vedette des petits bouts de verre lumineux qui deviendront des dessins. 


Hot Wheels (1968) 

Inventé par le mari du créateur de la Barbie, Elliot Handler, en 1968. Le célèbre logo Hot Wheels est créé par Rick Irons qui travaillait pour Mattel à cette époque. 


Easy-Bake Oven (1972) 

Lancé par Kenner Products, maintenant une division de Hasbro, en 1963. La première année, plus d'un demi-million de fours sont vendus à 15,95 $ chacun (16 millions entre 1963 et 1997). 

Le four est chauffé par une ampoule. Dans les faits, il s’agit d’un Lite-Brite tourné à 90 degrés.  


Tonka 

Initialement, l’objectif des créateurs de Tonka est de fabriquer des outils de jardinage. Après quelques modifications, un changement de marché et l'addition d'un nouveau logo créé par Erling Eklof, l'entreprise commence à vendre des jouets en métal. Pour nommer la compagnie, on choisit le mot sioux «Tanka» ou Tonka qui signifie «grand» ou «Big».

Avec le temps, l'acier est graduellement remplacé par le plastique (spécialement vrai à partir de la fin des années '80).


SSP Racers de Kenner



Smash up derby de Kenner

Evel Knievel

vendredi 14 décembre 2012

Décès de l'inventeur du code barre



Le premier code barre breveté date du 7 octobre 1952 : No. 2,612,994. Il est l'oeuvre de Norman Woodland, décédé le 9 décembre dernier, et de Bernard Silver, deux gradués du Drexel Institute of Technology de Philadelphie. 

L'objectif initial de Woodland et Silver consiste à trouver un moyen d'inventorier les produits en magasin. Ce brevet sera éventuellement acheté pour 15 000 $ par Philco qui malheureusement n'en saisit par tout de suite l'immense potentiel commercial.

Initialement, le code barre de Woodland et Silver est rond et non rectangulaire comme c'est le cas avec celui que l'on utilise aujourd'hui. Pour « faire parler » le code barre, les deux inventeurs s'inspirent du code morse avec des masses plus foncées et plus pales. 

Fait à noter, Woodland va aussi développer le laser capable de lire le code barre dans les années 1970. Woodland avait d'ailleurs pensé utilisé l'ultraviolet pour la conception de son premier code barre avant de privilégier une petite icône noire. 

Dans les années 70, George J. Laurer, un employé de IBM, va améliorer significativement le code barre en lui ajoutant un symbole d'identification des produits ou code universel des produits (CUP).  

Il voit juste en concevant un petit rectangle composé de 59 barres hachurées avec des chiffres. Évidemment, ces petits traits qu'IBM n’a jamais brevetés (!!!) réduisent le temps passé à la caisse enregistreuse des épiceries. 

Mais le code barre a un autre avantage : il permet de mesurer instantanément les stocks et les mouvements de produits dans les magasins en fonction du prix ou de l’emplacement des produits. On peut donc l’utiliser en magasin, en pharmacie ou sur les colis pour suivre leurs déplacements.

Utilisé pour la première fois afin de lire le prix d'un paquet de 10 gommes Juicy Fruit le 26 juin 1974 en Ohio (prix: 67 cents), le code barre est devenu de nos jours un petit dessin noir et blanc que l’on retrouve sur tous les produits. 
 
On estime que les codes barres sont scannés quotidiennement plus de 10 milliards de fois dans le monde entier. Mais les jours du code barre sont peut-être comptés à cause des matrices à deux dimensions et d’un nouveau gadget appelé « identification par radiofréquence » ou RFID, en anglais.

Le RFID est une nouvelle technologie qui permet de suivre littéralement les produits de leur conception jusqu’au moment où nous les déposons dans nos sacs à la sortie des grandes surfaces. Des expériences sont d’ailleurs en cours dans certaines bannières.

dimanche 2 décembre 2012

Histoire de jouets : Monsieur Patate

Monsieur Patate est inventé en 1949 par George Lerner. L'objectif initial de Lerner est simple et noble : faire aimer les légumes aux enfants. Pour ce faire, il crée un ensemble de 28 pièces en plastique qui seront distribuées initialement dans les boîtes de céréales, ceci toutefois, sans patate de plastique. Pour cela, Monsieur Lerner reçoit 5000 $. 

Conscient que son idée peut faire du chemin, Lerner rachète les droits sur son invention pour 7000 $.

La société Hassenfeld Brothers, qui deviendra plus tard Hasbro, décide de commercialiser Monsieur Patate avec l'idée d'origine (une vraie patate). Le jouet est lancé en 1952 et utilise pour la première fois la publicité à la télévision. Il coûte alors 98 sous. C'est un coup de circuit ! Lerner recevra jusqu'à sa mort 5 % sur les ventes de chaque Monsieur Patate.

En 1964, Hasbro apporte une modification anodine qui relance la marque, cela suite à des pressions du gouvernement américain : on remplace la vraie patate par une patate en plastique avec des trous pour insérer les pièces de plastique (1964). Autre coup de circuit !

Le jeu connaît une troisième vie grâce au film Toy Story en 1995, dans lequel Monsieur Patate joue un rôle clé. Au total, plus de 100 millions de Monsieur Patate ont été vendus depuis 1952.

samedi 1 décembre 2012

Histoire de jouets : Hot Wheels

Inventé par le mari du créateur de la Barbie, Elliot Handler, en 1968, la Hot Wheels est l’un des jouets les plus populaires de tous les temps. 

De nos jours, on compte au moins 100 000 modèles et variations de la Hot Wheels. En 1991, on a franchi le cap de la milliardième voiture Hot Wheels vendue.

Comment expliquer cet engouement pour ces petites voitures de métal dont le logo a été dessiné par Rick Irons ? À l’occasion du temps des fêtes, je me penche sur l'historique des voitures Hot Wheels avec Gilles Parent : origine, marketing, publicité, etc. 

Pour écouter l'entrevue, cliquer ici.

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