Oscar Pistorius, Lance Armstrong, Tiger Woods. Décidément, Nike n’a pas de chance dans le choix de ses porte-parole.
Rappelons les faits.
En fin d'année 2012, Nike met fin à un partenariat de 16 ans avec le cycliste
Lance Armstrong, un contrat évalué à 7,5 millions $ par an, après la publication
du rapport de l'Agence antidopage américaine.
En 2009, Nike traverse
la tempête Tiger Woods pendant qu’Accenture, AT&T, Gatorade et Gillette
abandonnent le bateau suite aux révélations d’infidélités conjugales du golfeur.
Plus récemment, dans le
sillage du procès à venir d’Oscar Pistorius soupçonné d’avoir tué sa petite
amie, Nike met sur la glace son association avec Oscar Pistorius, une entente
évaluée à 2 millions $ par an.
Pourtant, les
choses ont déjà été plus faciles pour Nike.
À l’échelle mondiale, la croissance
de Nike a été remarquable à partir du moment où l’entreprise a signé un contrat
de publicité avec Michael Jordan en 1984.
À l’époque Nike
vole Jordan à Adidas pour 500 000 $ par an et un contrat de 5 ans. Je dis
vole, car Jordan avouera plus tard n’avoir jamais porté de Nike avant la
signature de son contrat avec le géant de Portland, en
Oregon.
Couplés à Bo
Jackson, ces deux athlètes surdoués feront les beaux jours du positionnement « vedettes du sport » de Nike. Mais comme
le montrent les déboires récents de Nike, cette stratégie n’est pas sans danger
sur le long terme.
Dans les faits,
aucune vedette n’est à l’abri d’un scandale sportif, sexuel ou criminel. Par
ailleurs, avec l’explosion des plateformes de communication, les vedettes
sportives sont plus exposées que jamais aux risques de dérapages.
Évidemment, les excès
de plusieurs athlètes ont fini par ternir la réputation et le capital de
sympathie de la classe sportive auprès du public.
Dans ce
contexte, comment réagira Nike à plus long terme ? Dans les cercles informés, on
prétend que Nike a déjà commencé à réfléchir sur la stratégie de positionnement
de ses FuelBand.