Certains croyaient les quotidiens québécois à l’abri de la tempête médiatique qui secoue présentement l’Amérique du Nord. Ils se trompaient.Après le National Post qui décidait il y a quelques temps de cesser de publier son édition du lundi durant les mois de juillet et d'août 2009 (9 lundis au total), c’est maintenant au tour du journal La Presse d’annoncer la disparition définitive de son édition du dimanche.
La décision d'annuler les éditions du dimanche devrait permettre au quotidien de la rue St-Jacques de réduire ses dépenses sans toucher à la qualité de son produit final. Fondé en 1884, La Presse tirait il y a quelques temps à environ 1,4 million de copies par semaine.
Depuis 1990, le tirage des quotidiens au Québec subit une lente érosion. Une étude de Daniel Giroux et Gérard Leclerc nous apprend qu’on vendait chaque jour au Québec 264 exemplaires de journaux par tranche de mille habitants en 1965 contre 159 en 1997.
Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène: les quotidiens ont augmenté leur tarif, la classe moyenne a quitté les centres-villes, les jeunes lisent de moins en moins et un plus grand nombre de lecteurs affirment lire l’exemplaire de quelqu’un d’autre, que ce soit dans le restaurant, au bureau ou chez un ami.
Selon Robert Picard, directeur du Media Management and Transformation Centre et professeur au département d'économie de la Jönköping International Business School de Suède, les quotidiens font aujourd'hui face à des défis de taille: montée des journaux gratuits, essor d'Internet, migration des jeunes lecteurs vers de nouveaux médias, etc.
Pour en savoir davantage sur les problèmes des quotidiens, je vous invite à lire le billet suivant : Le National Post cessera d'imprimer son édition du lundi durant les mois de juillet et d'aoûtJe vous suggère également de lire sur le site de canoe : un tsunami frappe la profession de journaliste
