Gannett, le plus important propriétaire de quotidiens aux États-Unis, annonce qu’elle va éliminer environ 1400 emplois dans les prochains jours. Cette décision est rendu nécessaire afin de compenser la baisse des tirages et la vente de publicité. Ce développement s’ajoute à une longue liste de coupures dans le secteur des journaux aux États-Unis.
En début d'année, le Rocky Mountain News a fermé ses portes. De son côté, le Seattle Post-Intelligencer a cessé de publier son édition papier pour se concentrer sur sa version en ligne. À peu près au même moment, le Detroit Free Press et le Detroit News annonçaient qu’ils mettaient fin dès ce printemps à la livraison à domicile quatre jours par semaine. Plus récemment (au mois d'avril), le Christian Science Monitor a renoncé à sa version papier sur semaine -- on conservera toutefois la version papier la fin de semaine.
Mais ce n'est pas tout. Dans son édition du 1er juillet, Advertising Age annonce que le Dallas Morning News a mandaté son concurrent direct (oui, oui, c'est bien ça!) pour s'occuper de ses ventes de publicité à l'échelle nationale. Pendant ce temps, le quotidien de Dallas se concentrera sur les ventes au niveau local.
Au Canada, la crise des médias fait aussi quelques victimes. À l'instar du journal La Presse, le Halifax Chronicle-Herald a fait disparaître son édition du dimanche tandis que le Halifax Daily News fermait ses portes.
Plusieurs facteurs expliquent ce tsunami : les quotidiens ont augmenté leur tarif, la classe moyenne a quitté les centres-villes, les jeunes lisent de moins en moins les journaux, un plus grand nombre de lecteurs affirment lire l’exemplaire de quelqu’un d’autre, Internet connaît un essor constant, les jeunes migrent vers de nouveaux médias, les sites sociaux génèrent un trafic important, etc.
Pour en savoir plus long, voir aussi le billet consacré à la crise des médias.