jeudi 16 juillet 2009

Comment expliquer le succès de la télévision spécialisée ?

Coup de tonnerre dans le monde de la télévision. Selon Statistique Canada, les revenus des chaînes spécialisées au Canada dépassent pour la première fois ceux des télévisions généralistes privés au pays. Comment expliquer ce retournement de situation ?

Dans un premier temps, il faut dire que pendant longtemps, les téléspectateurs québécois ont eu le choix entre deux chaînes. À cette époque, chaque famille écoutait La Famille Plouffe, Les Belles Histoires des pays d’en Haut, Point de Mire ou Les Tannants (dans ce dernier cas, 2,5 millions de téléspectateurs en moyenne à 17 h, sur semaine, à Télé-Métropole). Puis, en l’espace de quelques années, tout cela a été chambardé par l’arrivée du câble et des réseaux spécialisés.

D’un point de vue publicitaire, les chaînes spécialisées présentent trois avantages:

1. La TV spécialisée permet un ciblage pointu

Les publics de la télévision spécialisée sont plus restreints mais les canaux thématiques offrent une segmentation serrée, donc un auditoire précis, ce qui est attrayant pour un annonceur. Ils conviennent notamment aux annonceurs qui cherchent à se différencier.

2. La TV spécialisée coûte moins cher

Si votre budget publicitaire est plus limité, la télévision thématique est une solution attrayante. « On s’intéresse au client qui veut faire de la télévision à petit prix, affirme Jacques Dorion, président de Carat Stratégem, d’où l’apparition de nouveaux annonceurs pour qui la télévision est devenue accessible. »

3. La TV spécialisée ajoute de la portée et de la fréquence

La télévision spécialisée ajoute de la couverture à une campagne nationale qui utilise la télévision traditionnelle ou d’autres médias publicitaires. « Les chaînes spécialisées sont des médias d’appoint qui répondent à des besoins précis », écrit Nathalie Collard du quotidien La Presse.

Ceci dit, regardons la vérité en face : malgré leur croissance, aucun des canaux spécialisés québécois n’est encore assez fort pour concurrencer TVA.