jeudi 10 décembre 2009

Retouche photo : un exemple avant/après plutôt révélateur des miracles du logiciel Photoshop


(Cliquer sur la photo pour la grossir)

La retouche photo met en évidence le rôle de l’image dans les médias. Quels que soient les outils utilisés – magazine, journaux, Internet, télévision ou affichage – l’image domine. (Je vous invite à cliquer sur l'image ci-haut pour en apprécier toutes les subtilitées).

En couverture de magazine, l’image comporte un avantage certain : elle joue sur les sentiments et permet de communiquer un message complexe en un clin d’œil ; pas de lecture et pas d’effort de réflexion.

Pour capter l’attention, le magazine doit utiliser efficacement l’image. L’image est « implicative » : elle interpelle le regardeur. Selon Claude Cossette, l’image a deux avantages sur le texte : « Premièrement, la signification des images voyage à la vitesse de la lumière, tandis que celle des mots voyage à la vitesse du son. Deuxièmement, les images rassemblent des éléments symboliques qui transfèrent leurs sens aux objets auxquels elles sont accolées ».

Sous la plupart de ses formes, la publicité est aussi un pourvoyeur d'images. Les grands succès de la publicité sont construits sur des concepts, c’est vrai, mais ce qui est ancré dans la tête du grand public, ce sont des images.

Comme je l’écrivais dans 500 images clés pour réussir vos publicités et dans
1001 trucs publicitaires, nous n’achetons pas un produit ; nous achetons l’image d’un produit. Pour maximiser les effets de style, on répète à l’infini les mêmes messages et on recourt à un certain nombre de plans – toujours les mêmes – pour accrocher le regard du téléspecteur ou du lecteur.

En cadrant serré, on évacue de l’image ce qui est contraire à la signification que l’on désire lui donner. Grâce au cadrage et à la retouche (les jambes, le visage, particulièrement le nez, les bras, la couleur de la peau, etc.), on peut choisir de mettre l’accent sur certains détails physiques ou émotionnels. Aussi l’image joue-t-elle le plus souvent un rôle central pour attirer le regard, générer la visibilité et l’identification.

Par un effet de multiplication, on comprend alors que l'ensemble des images retouchées contribue de façon croissante à la modélisation de l’image du corps (voir l'exemple de Dove). Dans ces conditions, il n'est certes pas exagéré de parler d'un véritable phénomène culturel et de civilisation dont les répercussions sont multiples et pas toujours souhaitables.

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Pour en savoir plus long

Voir aussi les billets suivants :