Blogues les plus prometteurs selon Steph Guérin

Dans un message récent sur son blogue, Stéphane Guérin, un visionnaire du Net au Québec (il surfait déjà en 1991 et il travaille activement dans le monde de l’Internet depuis 10 ans) s’est amusé à faire la liste des blogues les plus prometteurs dans le domaine de l’Internet et de la pub.

Voici sa liste que vous pouvez consulter sur son blogue :

Luc Dupont – Je suis déjà un grand fan du gourou de la pub et de ses entrevues à la radio. Il a mis un blogue en ligne sans que je le sache. Petit cachotier! (Note au lecteur: je suis aussi sur Twitter)

Stéphanie Keenan – J’aimais déjà lire la présidente de Bang Marketing dans le journal Les Affaires. Elle a maintenant son blogue. Nul doute qu’il sera intéressant.

Étienne Chabot – Très actif sur Twitter, mais tiens son blogue à jour régulièrement.

Yves Carignan – Si le président de Dessins Drummond a le temps de bloguer, beaucoup de président doivent avoir le temps.

Luc Gendron – Après avoir peaufiné son idée de blogue pendant au moins une décennie, il l’a lancé y a quelques temps déjà avec succès. Un blogue très intéressant.

Go-Référencement – Ce blogue date un peu, mais après un temps mort, il revient en force avec des articles intéressants dans le monde du SEO / SEM / Projets Web, etc.

Statistique vitale – Vous je ne sais pas, mais moi j’aime les maths et les statistiques. Les blogues intéressants et vulgarisateurs sur le sujet sont rares. En voilà un bon.

Axon Post – Média nouveau genre par un type drôlement sympa. À ajouter à son agrégateur RSS!

Carmen Gerea – Charmante collègue du MBA rencontrée lors d’un SWAFF. Citoyenne de la planète qui a voyagé partout ou presque, parle plus de langues que vous et moi et possède le talent requis pour faire vivre un excellent blogue.

Publicité: quels sont les médias les plus efficaces ?

Une étude réalisée par le magazine spécialisé Adweek en collaboration avec Harris Poll confirme que la publicité est invisible dans un grand nombre de cas.

Quand on demande aux gens de nommer la forme de publicité qu’ils ont le plus tendance à ignorer, on retrouve au sommet de la liste, les bannières publicitaires (46%), la pub sur les moteurs de recherche (17%) et la publicité à la télévision (13%).

À l’inverse, lorsque les répondants ont été invités à citer le genre de publicité qu'ils jugent le plus utile lorsqu'il s'agit de décider quels produits et services acheter, la publicité TV arrive en tête avec 37% des votes, suivi des annonces dans les journaux (17%), la pub dans les moteurs de recherche (14%), la pub radio (3%) et les bannières publicitaires sur Internet (1%).

Par ailleurs, vingt-huit pour cent des répondants ont affirmé « que la publicité dans les médias ne m’aide pas à décider quoi acheter ».

Source : Adweek

Jackson déclenche un trafic monstre sur la Toile

La mort subite du roi du pop Michael Jackson a déclenché un trafic monstre sur les différents sites de médias et sites de socialisation à travers le monde.

Jeudi, CNN.com a connu sa deuxième plus forte journée de l’année en terme de pages vues. En fait, par rapport à une journée normale, la fréquentation du site de CNN.com a été multipliée par cinq lorsque la nouvelle du décès de Jackson a éclaté jeudi après-midi.

La même journée, Yahoo News a généré un trafic record avec 16,4 millions de visiteurs uniques. Entre, 15 h et 16 h, quatre millions d'utilisateurs ont visité le site (pour un total de 175 millions de pages vues). Concrètement, le décès de Michael Jackson a donc attiré plus de visiteurs sur le site de Yahoo News que la prestation de serment du président américain Barack Obama, en janvier.

Ironiquement, jeudi et vendredi, sur la page MySpace consacrée à la star du pop, Michael Jackson ajoutait plus de 100 nouveaux amis à la minute…

Michael Jackson, roi de la pop... et de la pub

On a tendance à l’oublier aujourd’hui, mais dans les années 80, Michael Jackson a travaillé pendant neuf ans comme porte-parole dans les publicités de Pepsi-Cola. À la même époque, fait rare, les tournées du roi de la pop étaient également commanditées par Pepsi. Le numéro deux de la boisson gazeuse s’est toutefois définitivement détaché de la star quelque part au milieu des années 90.

L’association entre Michael Jackson et Pepsi-Cola s’est avérée un énorme succès. Lors du tournage d'un spot TV en 1984 (voir le vidéo ci-haut), un problème pyrotechnique avait généré une couverture monstre dans les médias du monde entier : les cheveux de Michael Jackson s’étaient enflammés et tous craignaient pour la vedette.

Fait unique à ma connaissance, les messages de Pepsi étaient listés dans les guides TV à la manière des émissions régulières. Cette couverture tout azimut permettra à Pepsi de prendre plusieurs points de part de marché à son éternel rival Coca-Cola – jusqu’à 10 % dans certains marchés.

Somme toute, la stratégie de Pepsi était relativement simple : viser les jeunes avec un slogan évocateur ("Pepsi: le choix de la nouvelle génération") et les persuader de boire du Pepsi. En d’autres mots, se concentrer sur les plus jeunes, un groupe démographique incontournable pour les marketers dans la mesure où les habitudes de consommation sont en cours de développement à cet âge.

D’ailleurs, Coca-Cola à déjà reconnu que les commerciaux de Pepsi mettant en vedette Michael Jackson avait pesé lourd dans sa décision de changer sa formule, en 1985. Le nouveau Coke se révéla un désastre, et la nouvelle formule fut abandonnée trois mois plus tard.

Fait à noter, Michael Jackson a déjà reconnu ne jamais boire de Pepsi. Pour en savoir davantage sur Michael Jackson, vedette du pop et génie du marketing, je vous invite à écouter l'entrevue que j'accordais ce midi à l'antenne du 98,5FM Montréal.

Pour écouter l'entrevue, cliquer ici.

MySpace remercie du personnel à l'international

Les médias traditionnels ne sont pas les seuls à traverser une mauvaise passe. MySpace, le réseau social en ligne, propriété de News Corp, a annoncé qu’il éliminera les deux tiers de son personnel à l'international et qu’il fermera au moins quatre bureaux à travers le monde.

Ces compressions de personnel s’ajouteront aux coupes de 30 % des effectifs de MySpace USA annoncées il y a quelques temps.

Rappelons que près de la moitié du nombre total d'utilisateurs de MySpace provient de l'extérieur des États-Unis. Au Canada, MySpace compte environ quatre millions de membres, selon comScore.

D'après Nielsen, Facebook est le site de réseautage le plus visité au monde pour un 7e mois consécutif : 144,3 millions de visiteurs uniques en mai 2009. Ceci dit, MySpace est le site de réseautage le plus important en terme de téléchargement de vidéos : 116,1 millions de téléchargements en mai 2009.

Cossette remporte un Bronze Média à Cannes

À l'occasion de la 56e édition du Festival international de la publicité présenté à Cannes, le groupe Cossette remporte un Bronze Média dans la catégorie «Commercial Public Services», pour sa campagne «Huge Yellow Darts» des Pages Jaunes. Dans son concept décliné de multiples façons, Cossette utilisait des fléchettes jaunes format géant fixées sur les devantures de certains commerces (voir exemple ci-haut).

Par ailleurs, Taxi et Cossette remportent un Lion d'or et d'argent dans la catégorie film (28 juin 2009).

Annonceurs: 5 raisons d’utiliser les quotidiens

En ce début de semaine, impossible de ne pas revenir sur la décision du journal La Presse de mettre fin à son édition du dimanche. En fait, depuis que je m’intéresse au monde de la publicité et des médias, j’ai rarement vu une nouvelle faire autant réfléchir les annonceurs.

Dans ce brouhaha, il est facile d’oublier que les journaux bénéficient de cinq avantages concurrentiels importants pour attirer le consommateur potentiel :

1. Les lecteurs de quotidiens ont des revenus supérieurs

Le quotidien rejoint une grande proportion de cadres, de professionnels et de gens instruits.

2. Il y a peu de journaux, donc peu de fragmentation

À l’exception de Montréal, on retrouve un ou deux journaux dans plusieurs villes. Il est donc plus facile de faire votre choix.

La région de Québec possède deux quotidiens tandis que les régions de Sherbrooke, Trois-Rivières, Chicoutimi, Granby et Ottawa-Hull en ont chacun un. À Montréal, trois quotidiens francophones et un anglophone se partagent le marché depuis plusieurs années. En 1964, le Journal de Montréal profita d’une période de grève de La Presse pour se lancer sur le marché.

Mais attention: si vous voulez rejoindre les francophones, il faudra utiliser des journaux francophones. Selon PMB, environ 90% des Montréalais francophones qui lisent un quotidien en semaine sont des lecteurs exclusifs de quotidiens francophones.

3. Les quotidiens permettent de détailler le produit

Contrairement à la publicité télévisée, la publicité imprimée permet de détailler votre offre: format, prix, adresse, etc. Cette densité d’information est un plus pour l’annonceur. En fonction de thèmes développés, vous pouvez en effet vous coller aux lecteurs susceptibles d’être intéressés à vos produits.

4. Le journal est une source d’information locale

C’est d’ailleurs le média idéal pour les annonceurs du commerce de détail. En raison de sa spécificité — l’information — la publicité dans le journal a un côté urgent et actuel. On y parle de ce qui se passe maintenant. C’est pourquoi il est intéressant d’utiliser le quotidien pour vos lancements de produits. Le journal apporte naturellement la dimension de nouveauté.

5. Le quotidien bénéficie d’une aura de crédibilité

Le quotidien est perçu comme un média crédible et sérieux. Malheureusement, je dois dire que ce n’est pas toujours le cas d’Internet.

En attendant, il est urgent que les quotidiens recommencent à parler aux annonceurs afin d’exposer les forces de ce médium.

Le Canadien vendu aux frères Molson

C'est maintenant officiel. La famille Molson reprend possession du Canadien de Montréal. Je dis "reprend" parce qu'à plusieurs égards, faire l'histoire du CH, c'est faire l'histoire de la famille Molson.

Lancé en 1909 avec un investissement initial de 1 000 $, le Canadien change de main en 1921 puis en 1935.

En 1957, deux frères de la famille Molson (Thomas et Hartland) prennent le contrôle de l’équipe et du Forum pour 5 millions $, mais revendent l’équipe en 1964 à leurs cousins pour 5 millions $. Donc pas un sous de profit sur la vente de l'équipe.

Ce deuxième duo de frères Molson investira presque 10 millions $ dans la rénovation du Forum pour ensuite revendre le club aux frères Bronfman pour un montant de 15,4 millions $ (à l'époque, deux-tiers de l’équipe et l’aréna).

En 1978, les Brasseries Molson rachètent l’équipe et dans les années 90, ils financent la construction d’un nouvel amphithéâtre au coût de 230 millions $. En 2001, Molson vend 80.1% de l’équipe et l’aréna à George Gillett pour 250 millions $.

En 2009, trois frères de la célèbre famille Molson (Geoffrey, Andrew et Justin) achètent le CH, le Groupe Spectacles Gillett et le centre Bell pour au moins 500 millions $.

Même si on sait peu de chose sur ce nouveau trio et sur les autres joueurs impliqués dans cette transaction, il sera intéressant de voir l'impact qu'aura ce changement de garde sur la façon de suivre les activités régulières de l'équipe: TV, câble, sans fil, Internet, médias traditionnels, etc. En effet, comme le disait François Gagnon dans son blogue d'hier: "il faudra faire de l'argent pour éponger cette dépense".

1,5 million de Québécois sur Facebook

Selon SOM, 1 adulte québécois sur 4 a maintenant un profil Facebook. En d’autres mots, autour d’un million et demi de personnes (1,56 M) font parti de ce réseau social au Québec.

Lorsqu’on demande aux gens concernés : «Pourquoi êtes-vous inscrit sur Facebook?», les principales raisons sont les suivantes :

• Pour retrouver et prendre des nouvelles des amis perdus de vue (76 %)
• Pour rester en contact avec sa famille (37 %)
• Parce que tous mes amis y sont (29 %)
• Pour partager des photos avec mes amis (29 %)
• Pour communiquer les dernières nouvelles concernant ma vie (26 %)

En moyenne, la moitié des membres de facebook au Québec passent au moins 90 minutes par semaine sur le site. Ce sont les 18-24 ans qui passent en moyenne le plus de temps --240 minutes par semaine.

Pourquoi l'affichage est peu touché par Internet ?

Pendant que les autres médias traditionnels traversent une période plus difficile, l’affichage se maintient face à Internet. Comment expliquer ce succès?

1. L’affichage est un média pur

Contrairement aux autres médias publicitaires, le panneau est seul: pas de matière éditoriale comme dans les journaux et les magazines; pas de musique comme à la radio; et pas d’émission comme à la télé. Le panneau n'est donc pas tributaire de la qualité des contenus ou des innovations technologiques à la sauce ipod comme c'est le cas de la radio, par exemple.

2. L’affichage rejoint les gens mobiles

Le panneau est vu par les consommateurs et les travailleurs dans leurs déplacements et leurs loisirs, en banlieue comme au centre-ville. Le conducteur comme le piéton n’ont pas une possibilité de zapping comme avec la télévision.

3. L’affichage offre une bonne couverture des marchés

La publicité sur panneaux permet d’assurer une couverture des marchés locaux pour une période de 30 jours ou plus. On peut aussi concentrer le message dans des zones précises: près des commerces, des universités, des cinémas, etc.

4. L’affichage n’est pas cher

Évidemment, le coût pour rejoindre mille personnes varie en fonction des marchés. Pour calculer le pourcentage de la population rejointe quotidiennement par un panneau, le Bureau canadien de l'évaluation de l'affichage (COMB) utilise d’ailleurs un long procédé qui tient compte du nombre de véhicules et du nombre de passagers. S’ajoute à cela, un facteur de variation temporelle et un facteur intramarché (la population)

5. L’affichage offre une variété de formats

Il y a des panneaux sur les murs des immeubles, en bordure des autoroutes, dans les couloirs du métro, sur les flancs des autobus, dans les vitrines de magasins et dans les toilettes des bars.

En lançant récemment les panneaux d’affichage numériques, l’industrie répond à un besoin criant. Ainsi, on peut désormais changer le message sur les panneaux extérieurs lorsque la stratégie média des clients l'exige (en fonction de l’heure, du jour ou des événements).

Cela étant dit, l’affichage est le média qui dépend le plus de la qualité de la communication. Pour être efficace, il faut planifier vos campagnes et surtout, dénicher un visuel percutant.

Pour visionner quelques panneaux dignes de mention, cliquer ici.

Spécial -- Crise des médias

Internet connaît aujourd’hui un développement qui n’est pas sans inquiéter les représentants des médias traditionnels. Dans les faits, on constate que plusieurs personnes ont troqué le quotidien, le magazine ou le journal télévisé pour la Toile. J’en parle avec Benoît Dutrizac, animateur au 985FM Montréal.

ÉPISODE 1

La crise des médias & le conflit de travail au Journal de Montréal.

Pour écouter l'entrevue du 26 janvier, cliquer ici.

ÉPISODE 2

Crise des quotidiens aux États-Unis et au Canada: le National Post cesse de publier le dimanche durant les mois de juillet et d'août.

Pour écouter l’entrevue du 1er mai sur ce sujet, cliquer ici.

Il y a quelques temps, j'ai également rédigé un livre portant spécifiquement sur les médias et intitulé Quel média choisir pour votre publicité (Éditions Transcontinental). Dans celui-ci, je m'intéressais aux forces, faiblesses et caractéristiques de chacun des médias. Pour les passionnés de médias et de publicité.

La Presse fait disparaître son édition du dimanche

Certains croyaient les quotidiens québécois à l’abri de la tempête médiatique qui secoue présentement l’Amérique du Nord. Ils se trompaient.

Après le National Post qui décidait il y a quelques temps de cesser de publier son édition du lundi durant les mois de juillet et d'août 2009 (9 lundis au total), c’est maintenant au tour du journal La Presse d’annoncer la disparition définitive de son édition du dimanche.

La décision d'annuler les éditions du dimanche devrait permettre au quotidien de la rue St-Jacques de réduire ses dépenses sans toucher à la qualité de son produit final. Fondé en 1884, La Presse tirait il y a quelques temps à environ 1,4 million de copies par semaine.

Depuis 1990, le tirage des quotidiens au Québec subit une lente érosion. Une étude de Daniel Giroux et Gérard Leclerc nous apprend qu’on vendait chaque jour au Québec 264 exemplaires de journaux par tranche de mille habitants en 1965 contre 159 en 1997.

Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène: les quotidiens ont augmenté leur tarif, la classe moyenne a quitté les centres-villes, les jeunes lisent de moins en moins et un plus grand nombre de lecteurs affirment lire l’exemplaire de quelqu’un d’autre, que ce soit dans le restaurant, au bureau ou chez un ami.

Selon Robert Picard, directeur du Media Management and Transformation Centre et professeur au département d'économie de la Jönköping International Business School de Suède, les quotidiens font aujourd'hui face à des défis de taille: montée des journaux gratuits, essor d'Internet, migration des jeunes lecteurs vers de nouveaux médias, etc.

Pour en savoir davantage sur les problèmes des quotidiens, je vous invite à lire le billet suivant : Le National Post cessera d'imprimer son édition du lundi durant les mois de juillet et d'août

Je vous suggère également de lire sur le site de canoe : un tsunami frappe la profession de journaliste

5 menaces qui guettent l'entrepreneur

Chaque année, je rencontre des centaines d’entrepreneurs. Pour des raisons évidentes, ce sont généralement des optimistes tournés vers le futur, des gens passionnants et débordants d’énergie. Heureusement d’ailleurs : lancer un nouveau produit est une opération risquée et délicate.

À travers mes échanges et discussions, j'ai identifié 5 dangers ou menaces qui guettent les entrepreneurs :

1. « Notre produit est excellent »

Regardons la vérité en face : il est difficile de se pencher objectivement sur un nouveau concept, surtout si on en est l’idéateur ou le concepteur. Dans notre tête, notre produit est toujours le meilleur. Il reste maintenant à convaincre les clients potentiels qu’il est temps de se le procurer.

2. Nous n'avons pas de concurrent

Depuis que je m’intéresse au marketing et à la publicité, je n'ai jamais rencontré une entreprise qui n’avait pas de concurrent. Pourtant, de nombreux entrepreneurs pensent qu’ils n’ont pas de concurrence ou que celle-ci n’est pas très menaçante. La concurrence est toujours menaçante.

3. Prenons notre temps

Certains entrepreneurs pensent que rien ne presse, qu’ils peuvent prendre leur temps pour peaufiner leur produit. En réalité, les nouvelles entreprises ont généralement un laps de temps très court pour occuper un créneau vacant.

4. Notre succès sera instantané

Mettre en marché une nouvelle entreprise (ou un nouveau produit) est un travail de longue haleine. Dans les premiers instants, vous aurez assurément des difficultés à persuader les gens d’acheter votre produit. Par ailleurs, le démarrage sera possiblement plus lent et ardu que prévu.

Avec le temps vous découvrirez que le positionnement de votre produit est peut-être boiteux, que vous avez besoin de plus d’argent, qu’il y a un problème avec votre campagne de communication ou de marketing viral. En un mot, les embûches seront nombreuses.

5. Quelqu’un va finir par nous acheter

Quand ça va bien, il est facile de se convaincre qu’une multinationale finira bien par nous faire une offre irrésistible. Dans un contexte de ralentissement économique comme c’est le cas actuellement, c’est souvent une attitude mortelle.

Pepsi fête son 75e anniversaire

Pepsi fête cette semaine ses 75 ans d'existence au Québec par plusieurs annonces importantes, entre autres, le lancement d'une nouvelle campagne publicitaire et d'un nouveau logo. J'en parle avec Benoît Dutrizac du 98,5FM.

Pour écouter l'entrevue, cliquer ici.

Les gens âgés sous-représentés dans la publicité

Les images de l’aîné, telles que présentées dans la publicité, conduisent à un constat central en publicité : les gens âgés occupent une place secondaire dans les images publicitaires (Carrigan et Szmigin, 2000).

En 1980, Gantz, Gartenberg et Rainbow (1980: 56-60) indiquent qu’on retrouve trois «vieilles personnes» pour cent personnes dans la publicité. Plus récemment, les gens âgés de plus de 50 ans représentent autour de 15 % des modèles de la publicité (Carrigan et Szmigin, 1998).

Par ailleurs, les femmes âgées sont les grandes absentes dans les images publicitaires (Gantz et al., 1980; England et al., 1981). D’après Ursic et al. (1986 : 133), 80 % des gens âgés représentés dans la publicité étaient des hommes en 1980 (contre 74% en 1965 et 77% en 1970), ce qui confirme qu’il y a un vieillissement différentiel dans la publicité. C’est ce qui explique peut-être pourquoi les consommateurs plus âgés se sentent ignorés par la publicité en général (Long, 1998).

La faible présence de gens plus âgés dans la publicité se confirme, quels que soient les publics visés (Kvasnicke, Beymer et Perloff, 1982) ou le type de produit annoncé : publicité touristique (Javalgi et al., 1992; Peterson, 1998), chaînes d’hôtels (Peterson, 2001), produits pharmaceutiques (Lill et Peterson, 2001), campagnes de communication publique pour des hôpitaux (Peterson et Kapoor, 1996), des collèges ou des universités (Peterson et al., 2000).

Par ailleurs, la recherche publicitaire indique que la publicité entretient généralement une vision péjorative des aînés. La personne âgée est un cliché (Singer, 1983, 1986). Le discours publicitaire est négatif (Moschis, 1989; Lexchin, 1990; Wolfe, 1990).

L'image de la personne âgée dans la publicité fait peur; elle évoque symboliquement la solitude (Aronoff, 1974). Les gens âgés sont souvent des caricatures, des gens sans importance et sans individualité (Gantz, Gartenberg et Rainbow, 1980: 59).

Voir aussi :
Conférence de Luc Dupont intitulée La représentation du vieillissement dans la publicité lors d'un colloque d'EDUPAX présenté à Montréal en 2011.

Chapitre de livre de Luc Dupont édité aux éditions des Presses de l’Université Laval (PUL) et intitulé L'âgisme : Comprendre et changer le regard social sur le vieillissement sous la direction de Martine Lagacé, directrice du département de communication à l'Université d'Ottawa.

Facebook lance les adresses personnalisées

Facebook mettra à la disposition de ses 200 millions de membres des URLs personnalisés à partir du samedi 13 juin. Jusqu’à maintenant, les utilisateurs de Facebook avaient des adresses composées de numéros générés au hasard.

Depuis son lancement le 4 février 2004 par Mark Zuckerberg, le site de socialisation Facebook permet aux participants de communiquer avec leurs amis et d’échanger de l’information.

Initialement, seuls les étudiants du Collège Harvard pouvaient naviguer sur le site Facebook. Par la suite, d’autres universités de la grande région de Boston s’ajoutent. En 2006, le site a été ouvert à tous les internautes de la planète.

En novembre 2007, Microsoft a acheté 1,6 % de la compagnie pour 240 millions $. De nos jours, le site compte plus de 200 millions de membres (avril 2009).

Marketing sur Internet: 5 erreurs classiques

Voici 5 exemples d'entreprises qui ont raté leur campagne de relations publiques sur le Web, que ce soit en maîtrisant mal les médias sociaux ou en tentant de manipuler la Toile.

Whole Foods

Il y a quelques temps, John Mackey, chef de la direction de Whole Foods, s’est fait prendre à laisser des messages anonymes sur le Net. Dans ceux-ci, Mackey critiquaient sévèrement Wild Oats, un compétiteur direct de Whole Foods. Éventuellement, Mackey s'est excusé auprès des actionnaires de Whole Foods, mais le mal était déjà fait.

Amazon

Après avoir retiré sur son site plusieurs livres destinés aux adultes -- entre autres Brokeback Mountain et L'amant de Lady Chatterly -- Amazon a fait l'objet de nombreuses attaques musclées sur Twitter et ailleurs. L'entreprise a invoqué un problème technique afin d’expliquer ce qui s’était passé.

Kodak

Kodak a récemment décidé de faire payer une redevance annuelle pour le stockage de photos en ligne sur son site. Pour annoncer ce changement de politique, elle a envoyé des courriels à tous ses clients. Mais voilà, plusieurs personnes ont été surprises de constater que leurs photos stockées sur le site de Kodak disparaissait sans avertissement.

ExxonMobil

Voici un bel exemple qui démontre pourquoi il est important que les entreprises se donnent un profil dans les différents médias sociaux. Dans le cas d'ExxonMobil, un internaute a créé sur certains médias sociaux un compte au nom de la multinationale et pendant un certain temps, on a réussi à tromper beaucoup de gens. Éventuellement, le géant du pétrole a pris connaissance de la fraude.

Ryanair

Après qu’un blogueur eut critiqué le service de réservation en ligne de la compagnie aérienne Ryanair, plusieurs membres du personnel de l'entreprise ont insulté directement sur la Toile l'internaute récalcitrant. Éventuellement, l’histoire a fait l’objet de reportage dans les médias traditionnels. Le mal était fait.

Twitter ou le marketing de l'instantané

Lancé en mars 2006, Twitter permet à l’utilisateur d’envoyer et de recevoir des messages d’un maximum de 140 caractères par Internet, par messagerie instantanée ou par messagerie numérique.

Qu’est-ce que Twitter va changer au monde de la communication et du marketing? Voici quatre éléments de réponses:

1- Attendez-vous à voir de plus en plus de vedettes et de politiciens recourir à Twitter comme outil de communication-marketing.
En 2008, l'équipe de Barack Obama a employé Twitter durant la course à la présidence des États-Unis.

Plus récemment, Oprah est devenue une « Twitter ». Quelques jours seulement après son annonce officielle, la reine des ondes TV comptait près de 400 000 membres (au moment d'écrire ces lignes, elle compte plus de 1 357 935 membres).

Pour connaître le Top 10 des célébrités sur Twitter, cliquer ici. Certains noms vous surprendront -- Dalaï Lama ? D'autres moins : Ashton Kutcher, Britney Spears, Jimmy Fallon, Shaquille O’Neil, Lance Armstrong, Demi Moore, MC Hammer et John Mayer.

2- Attendez-vous à voir Twitter jouer un rôle non-négligeable dans les conférences de presse.
En décembre 2008, Israël est devenu le premier pays du monde à tenir une conférence de presse durant laquelle le Ministre des affaires extérieures a pris des questions du public posées par l’entremise de Twitter.

3- Attendez-vous à ce que Twitter change la manière de suivre et couvrir certains événements majeurs.
Lors de l’attaque terroriste de Mumbai en novembre 2008, des utilisateurs de Twitter informent la planète des derniers développements. En mars 2009, des fans de Twitter annoncent en primeur le tremblement de terre qui frappe San Francisco. Les médias traditionnels rapporteront la nouvelle 10 minutes plus tard.

Pour en savoir plus sur l'impact de Twitter dans le monde du sport, cliquer ici.

4- Attendez-vous à ce que les entreprises utilisent Twitter pour communiquer plus efficacement et plus rapidement.
Prenons, par exemple, Home Depot. Durant la dernière saison des ouragans aux États-Unis, le spécialiste de la rénovation est resté en contact avec ses clients potentiels en tout temps grâce à Twitter. Depuis, elle utilise ce réseau social pour annoncer des promotions et des offres spéciales.

10 principes clés pour traverser la crise

Voici les 10 conseils en or que les spécialistes du marketing en temps de récession donnent aux entreprises de produits et de services.

1. Ne coupez pas dans la publicité
La publicité est un élément clé de votre marketing. Elle ne fait pas partie du problème, elle fait partie de la solution. La recherche nous enseigne que les entreprises qui maintiennent leur budget publicitaire en période de récession augmenteront leurs parts de marché en période de reprise. Quand la publicité arrête, les gens oublient.

2. N’abusez pas des promotions
La promotion des ventes permet d’accélérer les ventes à brève échéance mais elle est risquée à long terme. On sait que la publicité influence l’image d’un produit et les attitudes de consommation à long terme. Un juste partage des budgets entre la publicité et la promotion est donc une recette efficace.

3. Rassurez le consommateur
En période de ralentissement économique, appuyez tout ce que vous dites par des preuves. Voici 5 façons de rendre vos affirmations plus crédibles: la garantie, le témoignage, la durée de vie de votre commerce, la quantité de clients servis ou le témoignage d’un haut dirigeant.

4. Utilisez des chiffres précis
Citez des quantités, des pourcentages, des distances, des durées, des dollars économisés, des nombres ou des dates précises. Ce faisant, vous serez plus crédible et plus percutant. La façon la plus sûre d’attirer et de retenir l’attention est d’être spécifique, précis, concret.

5. Misez sur les marques et les bannières
Concentrez-vous sur les marques de qualité et sur vos bannières les plus fortes. En période de récession, le consommateur valorise les marques qui lui sont familières et délaisse généralement les nouvelles marques.

6. Concentrez-vous sur les familles
Dans un contexte difficile, la famille reste la cellule la plus active sur le plan des dépenses.

7. Soulignez vos valeurs de base
Évitez les messages qui reposent sur le statut social et le désir de paraître. Parlez qualité/prix, désir de s’évader, nostalgie. En temps de crise, le marketing social est particulièrement payant. Il témoigne d’une sensibilité à l’égard des démunis.

8. Révisez votre plan média
Étudiez minutieusement votre plan média. C’est le bon moment pour mettre fin aux investissements qui étaient dictés par l’habitude ou des contraintes internes. Si vous connaissez avec précision votre calendrier médias, vous pourrez économiser un maximum d’argent.

9. Communiquez avec vos client actuels
Selon Peter Drucker, vous avez une chance sur 14 de développer une relation d’affaires avec un nouveau client. Ceci dit, vous avez 1 chance sur 2 de faire des affaires avec un client actuel.

10. Cessez de parler récession

Ne lancez pas la serviette. Renforcez la loyauté des employés. Quelqu’un, quelque part achète quelque chose que vous vendez.

Tôt ou tard, la récession actuelle ne sera qu'un mauvais souvenir.

Commerce en ligne: offrez la livraison gratuite

Plusieurs études se sont penchées sur l’impact de la livraison gratuite dans le commerce en ligne. Pour l’essentiel, on constate que :

• 61% des acheteurs préfèrent les sites qui offrent la livraison gratuite (Forrester Research, 2007).

• 43% des clients abandonnent leur paniers en route lorsque les frais de transport/livraison sont trop élevés (PayPal, comScore, 2008).

• 60% des internautes affirment que la livraison gratuite augmente leur propension à magasiner en ligne (Harris Interactive, 2008).

• 90% croient que la livraison gratuite les incite à dépenser davantage en ligne (Conference Board, 2008).

Selon Chris Anderson, auteur et conférencier spécialisé dans l'Internet, la gratuité est l’avenir de l’économie. Anderson écrit : « La constante diminution des coûts de production de l’économie numérique incitera bientôt la plupart des entreprises à donner la majorité de leurs produits ».

Dans son livre intitulé Free, Anderson démontre que la gratuité s’inscrit en réalité dans un processus commercial classique. Pour ceux que la question intéresse, il a résumé l'essentiel de sa thèse dans un article publié dans le magazine Wired et dont le titre est Free! Why $0.00 Is the Future of Business. À lire absolument.

Microsoft lance la Xbox sans manette

Microsoft annonçait hier en grande pompe le lancement d’une nouvelle Xbox 360 sans fil et sans manette. Baptisée pour la circonstance « Project Natal », cette nouvelle technologie transforme en profondeur la manière de jouer, en abolissant la frontière entre l’écran et le joueur.

Le capteur « Project Natal » combine une caméra RVB, un capteur de profondeur, un microphone multidirectionnel et un processeur dédié lié à un logiciel propriétaire. Pour s'amuser, il suffit donc de remuer les mains ou les hanches, ou parler.

Sans surprise, l’industrie du jeu vidéo traverse relativement bien la présente crise financière. Selon Pricewaterhouse Coopers, le marché mondial du jeu passera de 42 milliards $ de dollars en 2007 à 68 milliards $ en 2012.

Deux développements récents expliquent ce succès : 1- le lancement de la Wii qui a attiré plusieurs nouveaux joueurs et 2- la publicité présentées pendant que les joueurs jouent. Signe des temps, le clan Obama a utilisé des annonces sur des panneaux d'affichage dans un jeu de course vidéo lors de la dernière campagne présidentielle aux États-Unis.

Mais tout n’est pas rose au pays du jeu. D’après DFC Intelligence, les revenus générés par les jeux en ligne vont passer de 3 milliards $ en 2005 à 12 milliards $ en 2011. Dans ce contexte, l’annonce de Microsoft assurera pour un temps la dominance des consoles classique sur les jeux disponibles en ligne.

5 façons de rater le lancement de votre produit

1- La stratégie marketing est axée sur la réalité, alors que le véritable problème est la perception.

Des chercheurs ont collé une étiquette Sanyo à un appareil RCA. Ensuite, ils ont demandé à 900 personnes de comparer les performances de cet appareil avec celles du même produit vendu sous l’étiquette RCA. Soixante-dix pour cent des personnes interrogées ont affirmé que le produit Sanyo était meilleur. Pourtant, il s’agissait, dans les deux cas, du même appareil RCA.

2. La stratégie de marketing est axée sur l'expansion alors qu’elle devrait reposer sur la contraction.

Lancer un nouveau savon sur le marché coûte en moyenne 100 millions de dollars. Sur 100 produits mis sur le marché, 90 % ne survivent pas. Dans la restauration rapide, 1 produit sur 100 est un succès. Dans le secteur pharmaceutique, le ratio est de 1 pour 1 000.

Quelques échecs récents: la pizza light de Pizza Hut, le Pepsi Crystal, le parfum Bic, le nouveau Coca-Cola, la cigarette sans fumée Premier et le café surcaféiné Buzz.

3. La stratégie de marketing repose sur le lancement de «meilleurs» produits alors qu’elle devrait reposer sur le lancement de produits «différents».

Chaque publicité doit faire une proposition unique au consommateur, celle que la compétition ne peut pas ou ne veut pas faire. «Bon à s’en lécher les doigts», dit PFK. «Il flotte», affirme le savon Ivory. «Gardez-vous les rouges pour la fin», répète Smarties.

4. Le stratège marketing s'attend à une croissance rapide des ventes alors que le succès durable se construit lentement.

Soixante-quinze pour cent de la publicité est ignorée. La première année où on a retiré la publicité pour le tabac des ondes, les ventes de cigarettes ont augmenté de 3 % et les annonceurs ont économisé 70 millions de dollars en publicité télévisée.

5. La stratégie de marketing est basée sur la créativité alors qu'elle devrait être basée sur le positionnement.

Sergio Zyman, ancien directeur du marketing de Coca-Cola, allègue que les agences de publicité sont tombées en amour avec elles-mêmes. Au lieu de contribuer à faire vendre les produits de leurs clients, elles se sont cachées dans le mystère joyeux de la créativité.

Pour Zyman, la publicité est une science qui se calcule en chiffres. Les activités comprennent l’expérimentation, le contrôle, l’analyse, le perfectionnement et la possibilité de reproduire les mêmes résultats.

Voir aussi :

Les 10 plus grands échecs de lancement de produits

Le Titanic ou la naissance des relations publiques

Millvina Dean, dernière survivante du Titanic, est morte dimanche à l'âge de 97 ans en Angleterre, a confirmé lundi officiellement la British Titanic Society. Avec elle disparaît "le dernier lien vivant" avec le paquebot légendaire.

Le naufrage du Titanic est une des plus grandes catastrophes maritimes en temps de paix. Mais le naufrage du Titanic, c'est aussi le début de la communication de crise (ou gestion de crise), le développement du sans fil, la naissance du concept d'opinion publique, l'explosion de la presse à sensation et des relations publiques.

Pour tout savoir sur l'événement qui a lancé l'industrie des médias dans le 20e siècle, je vous invite à écouter l'entrevue que j'accordais ce midi à Benoît Dutrizac du FM98,5.