Sony lance son casque Playstation VR aujourd’hui, un casque mettant en
vedette la
réalité virtuelle, une technologie qui pourrait changer profondément le monde de
la communication et du marketing.
La réalité
virtuelle permet à l’utilisateur de s’immerger dans un monde 360 degrés. Pour
ce faire, il suffit de porter de « grosses lunettes de ski » qui permettent
d’être virtuellement ailleurs, un peu comme si on approchait l’écran HD du
téléviseur à quelques centimètres des yeux avec les avantages que cela suppose
– une nouvelle couche d’information donc, un environnement plus réaliste créé
virtuellement.
Sans
surprise, tous les joueurs clés du monde de la techno travaillent sur la réalité
virtuelle. Lors du dernier Salon de la mobilité de Barcelone, Google, Apple, HTC, Sony
(et son casque PlayStation), Yahoo! et Facebook en ont tous profité pour faire
des annonces importantes dans ce secteur.
Sur le plan
commercial, cet engouement s’explique, entre autres, par le ralentissement des
ventes de téléphones intelligents et de tablettes à travers le monde. C’est
sans compter les difficultés de la montre connectée ou montre intelligente
(Apple Watch, par exemple) qui, de toute évidence, ne sera pas la révolution
escomptée pour l’instant.
En 2014,
Facebook a payé 2 milliards $ pour faire l’acquisition d’Occulus, une firme
spécialisée dans la réalité virtuelle et fondée par Palmer Luckey, un jeune
surdoué de 22 ans.
Les débouchés potentiels de la réalité virtuelle sont nombreux et spectaculaires :
jeux vidéos, événements sportifs, spectacles de musique, formation (cours à
l’Université d’Ottawa ?), tourisme et industrie de la porno.
Sur le plan commercial,
cette technologie va également bouleverser le monde de l’immobilier, du marketing,
de la vente.
Comme je le mentionne à Gilles Parent en entrevue, sur le plan
humain, en simulant l’interaction, la réalité virtuelle pourrait aussi révolutionner
les rapports humains. D’où l’intérêt de Facebook pour cette technologie. On
parle déjà d’une industrie de 30 milliards $ en 2020!
Pour que le
rêve devienne réalité, plusieurs défis guettent la réalité virtuelle. Pour
profiter pleinement des avantages de cette technologie, il faudra des
ordinateurs plus puissants, un Wi-Fi 5G (ou peut-être même le Li-Fi de
Philips).
Car, pour
l’instant, le problème de la réalité virtuelle est son image -- on voit
parfois les pixels, ce qui affecte le niveau de réalisme d’une génération de
consommateurs qui a grandi avec la télévision HD. Mais selon Nicolas Lacroix du FM93, un grand fan et expert en technologie, ce problème se pose de moins en moins.
Pour passer
à la vitesse supérieure, il sera aussi nécessaire de produire du contenu à la
tonne (sport, fiction, cinéma, jeux vidéos, etc.) afin d’éviter les problèmes qui ont
ralenti la télévision 3D. Il sera nécessaire de mettre au point des caméras
capables de filmer à 360 degrés, ce que Samsung a fait avec sa Gear 360.
Enfin, il faudra éviter les nausées, car, à
l’usage, on a constaté que 10 à 15 % des utilisateurs développaient des
étourdissements en utilisant la réalité virtuelle. Gare à vous!