mardi 16 décembre 2014

10 meilleures entrevues marketing de 2014

Depuis plusieurs années déjà, je collabore régulièrement aux émissions de Gilles Parent, Benoît Dutrizac et Guy Simard, animateurs à l’antenne de Cogeco. Nous parlons tantôt de marketing, de publicité, de médias ou de culture populaire. 

Pour fêter comme il se doit la fin de l’année 2014, voici ce que j’appellerais mes 10 entrevues les plus populaires, amusantes et instructives de cette année : 

Je raconte les origines de la chaîne de restaurants Tim Hortons : fondation, stratégie marketing, développement à l'international, etc. 

Je raconte l'histoire de 10 logos célèbres dont ceux de Nike, Apple, Coca-Cola et Twitter à l'émission Le retour de Gilles Parent au FM93.

3. Le marketing d’Elvis ou comment le Colonel Parker a fabriqué Elvis (Guy Simard)
Il est impossible de comprendre le succès d’Elvis Presley sans jeter un coup d’oeil sur la stratégie de marketing du Colonel Tom Parker. 

À l'occasion du lancement du dernier film de la série «Planète des singes», retour sur les origines de ce phénomène et la révolution marketing qui suivra. Entrevue avec Guy Simard du FM98,5.

5. L’histoire du G.I Joe (Guy Simard)
L'histoire et les origines de cette fameuse figurine d'action : création, marketing, transformation à travers le temps, mise en marché, etc.

70e anniversaire de George Lucas - retour sur la carrière d'un homme qui a changé profondément l'industrie du cinéma.

Je raconte l'histoire de 10 pubs célèbres à l'émission Le retour de Gilles Parent au FM93.

8. Coupe du monde - Fête du football et du marketing (Dutrizac)
Tout ce qu'il faut savoir sur le marketing de la Coupe du monde 2014 : commanditaires, budgets, annonceurs, etc. 

9. Le Black Friday et la folie du magasinage (Dutrizac)
Les statistiques les plus renversantes en ce qui a trait au Black Friday et au Cyberlundi. En prime, une anecdote sur les origines du TV Dinner. 

10. Le marketing sportif de la Série mondiale du baseball (Dutrizac)
Marketing de la série mondiale : coût de la pub, cote d'écoute, comparaison MLB/NFL, etc. Mon entrevue avec @Dutrizac.


samedi 13 décembre 2014

Claude Cossette est nommé professeur émérite de l'Université Laval

C'est un plaisir pour moi d’apprendre que Claude Cossette a été nommé professeur émérite de l'Université Laval lors de la dernière séance du Conseil universitaire.
 
Cette nomination témoigne de sa contribution exceptionnelle en enseignement et en recherche dans le domaine de la publicité, ainsi que dans le développement d'activités de formation novatrices.
 
Dans mon parcours personnel et professionnel, Claude Cossette est assurément le meilleur communicateur que j’ai rencontré : cours, livres, conférences, entrevues, etc. Mais plus que tout, il fait partie de cette race de professeurs qui ouvrent des portes par opposition à ceux dont la spécialité est malheureusement d’en fermer.

Personnellement, Claude Cossette a été présent à chaque étape clé de ma carrière professionnelle : baccalauréat, lancement de mon premier livre sur la publicité (1001 trucs publicitaires qu’il préfaça et qui est maintenant disponible dans plusieurs langues, dont le mandarin), maîtrise, doctorat, etc.

Claude Cossette a été le premier à créer un cours à distance sur la Toile portant sur la communication-marketing et donc, à alimenter pour la première fois les discussions et les échanges à l’intérieur comme à l’extérieur de la classe. Ce cours nommé « ComViz » devient en 1997 le premier cours universitaire francophone entièrement offert par Internet.

Dans ses nombreux cours de publicité sociale, Monsieur Cossette s’est intéressé à la communication sociale (par exemple, les effets des campagnes antitabac sur les jeunes), à la publicité commerciale et à la communication intégrée.
 
Monsieur Cossette est un expert réputé en publicité sociale et en sémiologie de l’image, deux domaines qu’il a grandement contribué à développer dans la francophonie par ses enseignements, sa passion, son enthousiasme, son dynamisme, sa rigueur, ses talents de communicateur, sa générosité et ses habiletés pédagogiques.
 
Enseignant innovateur, il conçoit des émissions de télévision, met sur pied des studios stages. Il structure aussi Ikon Québec, un centre documentaire relié à la communication.

En plus d’avoir contribué au développement du programme de baccalauréat en communication (spécialisation en publicité sociale), Monsieur Cossette est l'auteur de dizaines de livres sur la publicité, la publicité sociale, l’image, la créativité et le marketing, dont plusieurs sont devenus des classiques de la communication et de la publicité.

Ainsi, son ouvrage Communication de masse, consommation de masse initiera toute une génération de Québécois au monde de la communication et le livre Les images démaquillées demeure encore aujourd’hui la référence incontournable dans le domaine de la recherche sur l’image.

Je me rappelle d'ailleurs mon plaisir à lire Les images démaquillées avant le début de la session officielle, et ce, à la surprise de certains de mes collègues médusés par cet excès de zèle.

Il faut dire que l’'intérêt des ouvrages de Monsieur Cossette déborde le cadre strict de la publicité. Ils s'inscrivent dans une réflexion plus large sur l'histoire du Québec.

À travers l'évolution de la publicité et des médias, on peut lire en filigrane celle de la société québécoise. Cet aspect est particulièrement évident dans le livre Publicité : déchet culturel.

Sans surprise, les livres de Monsieur Cossette sont aujourd’hui utilisés dans le cadre de nombreux cours offerts dans plusieurs institutions d’enseignement.

En 1988, on lui décerne le Gold Medal Award, la plus haute décoration de l’industrie de la publicité canadienne. Il reçoit également le Prix des communications du Québec « pour l’ensemble de ses travaux comme théoricien et praticien de la communication et de la publicité ».  Car Claude Cossette n’est pas juste un professeur.

En effet, Claude Cossette a fondé Cossette Communication Marketing en 1964. Quand il a quitté l'agence, elle était la 1re agence au Québec.

Sous la gouverne de Claude Lessard et de Pierre Delagrave, elle est devenue la plus grande agence au Canada avec de nombreuses places d'affaires à travers le monde.


Claude Cossette a débuté sa carrière de publicitaire dans la cordonnerie de son père. Il préparait principalement des promotions publicitaires. Il montait également des étalages et des vitrines.

Durant un voyage en France, une drôle d’idée germe dans sa tête. À son retour, il démarre un bureau de graphisme tout seul dans la chambre à coucher de son fils, sur un contreplaqué vissé à angle sur une table usagée. Ce fut son premier bureau.

Pour débuter, il sollicite principalement les ministères. Puis il décroche les mandats de Desjardins, Castel Canadian Import (qui est devenue par la suite Ultramar), la Mutuelle SSQ, et bien d'autres.

À ce moment, la boîte s'appelle « Claude Cossette Graphiste » Le terme « graphiste » était très peu connu à l'époque. Il apporte une autre vue du métier pratiqué alors par ce qu'on appelait les « artistes commerciaux ».


Après 10 mois, Claude Cossette laisse sa chambre à coucher et il se retrouve dans un petit local bon marché dans un quartier résidentiel, partageant le logement de six pièces avec une coiffeuse et un photographe.

La raison sociale devient alors « Cossette et Dupuis Graphistes Conseils ». Déjà, il comprend l’importance de se différencier. En 1966, son associé le quitte en apportant son nom avec lui et la boîte prend alors le nom -- bien qu’il était alors le seul propriétaire -- de « Cossette+Associés Graphistes Conseils ».

Parallèlement, la philosophie du métier de publicitaire et de graphiste évolue. Claude Cossette comprend que le graphiste peut être à l'origine de ces techniques de vente que sont la promotion et le "direct mail".
Il assiste à des congrès, il lit sur le sujet. Il consulte personnellement des spécialistes américains comme Ovid Riso sur cette approche plus hard sell qui était nouvelle au Québec.

Pour marquer cette tendance, il change à nouveau le nom de son entreprise qui devient « Cossette Associés Groupe Marketing ». À peu près au même moment, il signe un contrat d'exclusivité à Québec avec la plus grande agence au Canada, MacLaren, pour qui il agit comme directeur artistique tout en conservant son bureau.

« En 1970, rappelle Claude Cossette, vous demandiez à une agence de publicité de vous faire une campagne et elle vous arrivait trois jours après avec une campagne toute faite: messages radio, affiches, etc. Chez Cossette, nous arrivions avec… un document écrit: objectifs, cible, stratégie, média, budget. Et c'est seulement à partir de cela que nous mettions au point les pièces d'une campagne. »

Cette première vraie campagne géniale survint lorsque Renault Canada confia son budget à Cossette qui lance une campagne dont le thème sera « Le Schnac, ça s'attrape » et qui consacre du même coup une future star de la publicité : Jean-Jacques Stréliski.

Puis éventuellement, Claude Cossette céda ses intérêts à ses associés parce qu’il ressentait qu’il avait fait le tour de la publicité.

« C'est évident qu'aujourd'hui la publicité joue un rôle économique et culturel de premier plan, affirme Claude Cossette. A mon avis, elle a même une influence culturelle plus importante que la peinture, le théâtre, ou même le cinéma; seule peut-être la musique peut lui être comparée. »

Claude Cossette est avec Jacques Bouchard, l’un des deux géants de la publicité au Québec. Si Bouchard s’est fait connaître par son agence, son livre les 36 cordes sensibles des Québécois et ses campagnes publicitaires, Claude Cossette est à l’origine de l’agence de publicité numéro 1 au Canada et un auteur prolifique, un professeur, un penseur, un chercheur et un humaniste.
 
Il a marqué la vie de centaines d’étudiants à l’Université Laval, dont certains sont aujourd’hui des professionnels de la communication, des gens d’affaires ou des professeurs. Au nom de ceux-ci, je dis simplement Merci !

lundi 8 décembre 2014

3 plus gros flops de produits en 2014

Comme la fin de l'année est à nos portes, l'heure est au bilan dans le secteur du marketing. Dans ce premier billet, je reviens sur les 3 plus importants flops de produits en 2014. 

Dans les faits, les entreprises nord-américaines conçoivent plus de 10 000 nouveaux produits annuellement. Mais il y a des dangers associés aux lancements de nouveaux produits.

Selon Kevin Clancy et Robert Shulman, les nouveaux produits échouent pour quatre raisons principales. Premièrement, la stratégie de positionnement est faible (3 échecs sur 10). Deuxièmement, le produit n’est pas à la hauteur (3 échecs sur 10). Troisièmement, la publicité est mal conçue (20 % des échecs). Enfin, la promotion est mal ficelée ou la distribution est inadéquate (10 % chacun).

Avec cela en tête, voici mes 3 flops marketing les plus importants de 2014 :

iCloud d'Apple
En août, Jennifer Lawrence et Kate Upton font partie des nombreuses victimes de la fuite massive de photos nues de vedettes sur le site 4chan. Dans une entrevue, la vedette de la trilogie Hunger Games qualifiera avec raison cet acte de « crime sexuel ». 

En effet, ces images appartenaient à des actrices (mais pas des acteurs) qui les avaient stockées sur le site iCloud d’Apple. Elles ont ensuite été piratées et mises sur internet. Sans surprise, dans une culture du voyeurisme tout azimut, elles ont circulé abondamment dans les médias sociaux.

Initialement, le géant américain Apple a nié toute défaillance de son système de sécurité, préférant mettre la faute sur « les mots de passe des comptes grâce à des opérations d’hameçonnage. »

Au final, la crise aura été un désastre pour Apple, une entreprise qui a lancé plus récemment Apple Pay, un outil qui permet de régler ses achats en se servant d'un iPhone 6.

Pour le géant qui souhaite changer le modèle traditionnel avec son portefeuille virtuel, la crise des photos nues ne pouvait pas arriver à un pire moment. Confiance, confiance, quand tu es ébranlé…

Google Glass
Les Google Glass sont des lunettes équipées d'une caméra intégrée, d'un micro, d'un écran, d'un accès à Internet par Wi-Fi ou Bluetooth et d'un écouteur.

Officiellement, Google continue de croire à son produit, mais force est de constater que le dispositif de lunettes interactif Google Glass n’a pas généré l’engouement attendu.

Les facteurs de l’échec sont nombreux : trop laides, trop chères, trop compliquées et surtout, trop intrusives.

Fire d'Amazon 
Lancé cet été afin de faire compétition à Apple et Samsung, le téléphone Amazon Fire ne se vend pas. 

Contrairement à la stratégie de son Kindle reposant sur le prix, Amazon avait pourtant positionné son téléphone intelligent comme un produit haut de gamme. Puis faute de succès, Amazon a réduit le prix de son Fire, un peu trop tard s’il faut en croire la réaction du public.

Depuis ce temps, les actionnaires d'Amazon montrent des signes d’impatience. Le titre a perdu plus de 20 % depuis le début de l'année. Pas de doute possible, pour le téléphone intelligent Fire, la fin approche à grand pas.   

mercredi 3 décembre 2014

Bell Média lance Crave TV

Bell Média a dévoilé ses plans aujourd'hui pour le lancement de Crave TV, un service de visionnement en ligne qui sera lancé le 11 décembre prochain. 

Le service Crave TV offrira aux abonnés des séries TV exclusives, des comédies et des documentaires. Ce service de visionnement sur demande en ligne qui entrera directement en compétition avec Netflix coûtera 4 $ par mois. 

Parmi les « exclusivités » de Crave TV, on comptera la comédie Seinfeld. Plus tôt cette année, Bell avait aussi annoncé qu'elle avait obtenu les droits canadiens exclusifs de HBO pour les séries The Sopranos, Sex and the City, The Wire et Six Feet Under.

Sans surprise, les clients de Telus Optik TV, Bell Tele Fibe et Bell Aliant FibreOP TV auront accès au service de visionnement sur demande de Crave TV au moment du lancement du service par Bell. 

Les clients pourront également visionner le contenu sur des applications mobiles, le web, les consoles de jeux et les téléviseurs intelligents (ITV). 

Ce développement constitue un tournant important dans la guerre que se livre depuis plusieurs années Netflix et les fournisseurs de télévision par câble et par satellite au Canada.

Historiquement, les compagnies de diffusion par câble et par satellite percevaient Netflix comme un compétiteur pas très dangereux. Après tout, Netflix a pendant longtemps concentré ses activités dans le domaine de la location de DVD. 

À cette époque, Netflix « c’est ce qui permettait aux gens d’éviter les amendes consécutives au retour des DVD en retard ». C'est d'ailleurs ce qui explique la création de la firme en 1997 - un DVD d'Apollo 13 retourné en retard.

Depuis ce temps, les choses ont bien changé chez Netflix. De nos jours, la firme de Los Gatos en Californie est présente dans plus de 40 pays et elle est responsable de plus du tiers du trafic internet en Amérique du Nord en soirée. Mieux encore, Netflix compte au-delà de 50 millions de clients à travers le monde !

Dans les faits, il faut dire que le réflexe premier de la nouvelle génération de clients consiste de plus en plus à abandonner la télévision par câble et par satellite, perçue comme étant trop dispendieuses, pour le service Netflix, disponible sur des tonnes de plateformes : iPhone, iPad, Android, Apple TV, Roku, Xbox, Playstation, télévision intelligente, tablettes, écrans d’ordinateur, etc.

En parallèle, Hulu, Apple, Google, Amazon et Microsoft ont aussi lancé divers modèles de distribution du contenu télévisuel permettant de court-circuiter le modèle traditionnel fondé sur les fournisseurs de télévision par câble et satellite. 

Dans ce contexte hautement compétitif, les fournisseurs de télévision par câble et satellite font donc un nouveau calcul en ce qui a trait à la création, la distribution et la consommation du contenu télévisuel.

Pour un, la création de Crave TV et autres services du même genre pourrait devenir un argument fort pour conserver les clientèles naturelles et ralentir la migration des clientèles plus jeunes vers le service Netflix.

En outre, les fournisseurs de télévision par câble et satellite constatent que les clients de Netflix possèdent souvent des connexions plus rapides, donc plus payantes pour les fournisseurs de signaux internet, des produits qu’offrent les fournisseurs de signaux TV. 

Dans sa quête de séduction auprès des fournisseurs de télévision, Netflix se comporte d’ailleurs de plus en plus comme un réseau de télévision classique, entre autres, en développant ses propres séries comme House of Cards et Orange is the New Black

En outre, Netflix a conclut des accords avec des studios de cinéma, pensons à DreamWorks, Paramount Pictures, Lions Gate Entertainments et MGM, par exemple. Netflix a même remporté un premier prix Emmy l'a dernier pour une série offerte exclusivement par l'entremise d'internet. 

Chose certaine, les câblodistributeurs doivent s’ajuster dès que possible à quatre phénomènes clés, des facteurs qui menacent leur survie : (1) le déploiement actuel des réseaux de fibre optique à la Bell, lesquels permettent l'émergence d'un Netflix ; (2) la fin de la télévision de rendez-vous ; (3) la multiplication des plateformes permettant de visionner du contenu télévisuel (téléphone intelligent et tablette numérique) et (4) le déploiement rapide de la télévision intelligente.

Aux États-Unis, plus de 20 % des foyers possèdent déjà un téléviseur branché directement sur Internet (33 % en 2016). Ces consommateurs de télévision ont déjà accès à Netflix dans le confort de leur foyer.

C’est sans compter les 350 milliards $ de revenus publicitaires en jeu à la télévision, des dollars qui pourraient migrer au gré des cotes d’écoute et des clientèles qui abandonnent chaque jour le câble ou le satellite.

Tout cela au moment où on apprend par l'entremise de la Presse canadienne (PC) que le gouvernement canadien dévoilera prochainement un plan afin d'obliger les fournisseurs de télévision par câble et satellite à offrir aux clients la possibilité de payer les services à la carte. 

Pas de doute possible, la télévision est au cœur d’une mutation d’importance qui aura des conséquences majeures sur les Videotron, Bell Télé, Cogeco, Shaw et Rogers. Des changements qui obligeront éventuellement les fournisseurs de télévision par câble et par satellites à pactiser avec l'ennemi Netflix. C’est ma prédiction.

lundi 1 décembre 2014

Action de grâce, Black Friday et Cyber Lundi



Le derby officiel du magasinage des Fêtes a commencé jeudi dernier avec l’Action de grâce américaine, le vendredi fou (Black Friday, en anglais) et aujourd’hui, les consommateurs ont droit aux aubaines du Cyber Lundi.

On ne réalise pas toujours à quel point la séquence « Action de grâce américaine - vendredi fou - et Cyber Lundi » joue un rôle clé dans le lancement des festivités du temps des fêtes. Il est vrai que depuis quelques années, les rabais de Noël arrivent de plus en plus tôt.

C’est à l’Action de grâce américaine que l’on doit le TV Dinner en 1953 et la première publicité TV de Coca-Cola en 1950.

Sans surprise, on comprend que les centres commerciaux font des pieds et des mains pour attirer le maximum de consommateurs.

Pour faire face à la menace Internet + mobile, les magasins ouvrent de plus en plus tôt lors de l’Action de grâce et du vendredi fou. On en a eu une autre preuve la semaine dernière avec Target. KMart et Wal Mart. En entrevue, j’en parle d’ailleurs avec Benoît Dutrizac du FM98 et Gilles Parent du FM93.

Pour un, Kmart a ouvert plus de 40 heures, sans interruption, dans la nuit de jeudi à vendredi aux États-Unis. Victoria Secret a fermé boutique à 1 heure du matin !

Il faut dire qu'à lui seul, Wal Mart a attiré 22 millions de consommateurs le jeudi de l’Action de grâce américaine en 2013.

Que nous réserve ce Noël ? Lors du vendredi fou de cette année (Black Friday), on estime que 1 million de Canadiens seront « malades », histoire de préparer le magasinage de Noël.

Les premières estimations disent que les ventes auraient chuté de 11% cette année par rapport à l’an dernier aux États-Unis.

Mais il faut savoir que ce chiffre est le fruit d’un sondage et non des chiffres officiels. Ça représente quand même 50,9 milliards de dollars ou 380,95$ par consommateur actif lors du weekend.

Pendant ce temps, le site de Best Buy a planté à deux reprises et les ventes sur Internet ont atteint des records pour l'ensemble des bannières. 

Il est vrai que depuis 2005, le Cyber Lundi mêle les cartes en ce qui a trait à la consommation et oblige les commerces à réfléchir au marketing omnical, un sujet que j’abordais récemment lors d’une conférence à Montréal

Signe des temps, la mobilité représente maintenant 20 % de l’ensemble des transactions.