Cette semaine marque le 40e anniversaire de
la mort d’Elvis Presley. Mais une revue en surface des revenus des stars
vivantes comme décédées permet de constater à quel point Elvis Presley a
traversé avec succès l’épreuve du temps.
Qu’il s’agisse de son nom, son image, sa voix, sa
signature ou son mouvement de hanche – autant d’éléments protégés par le droit
sur l’image aux États-Unis – force est de constater qu’Elvis Presley n’a rien
perdu de sa popularité. Il faut dire que Core Media Group (anciennement CKX), a
longtemps fait un travail admirable afin de « garder en vie » Elvis avant de
vendre son 85 % des droits de la star à Authentic Brand Group en 2013.
En plus d’Elvis, Authentic Brand Group possède les
droits sur l’image de Muhammad
Ali, Marilyn Monroe et Michael Jackson.
À elle seule, la propriété de Graceland qui attire
annuellement 600 000 visiteurs a généré des ventes de près de 20 millions $
l'an dernier.
Évidemment, il est tout à fait superflu de demander à
Elvis de déclarer qu'il emploie ou qu'il est satisfait du produit annoncé;
il suffit d'affirmer, de prouver par l'évidence, c'est-à-dire en montrant la
star près du produit, que l'objet existe dans le monde où elle vit.
À cet égard, on évalue que le marché des stars
décédées vaut à lui seul plus de 800 millions $ annuellement à travers le
monde.
Grâce à Creative Management Group ou CMG Worldwide,
une firme basée dans la région d'Indianapolis et qui comptait jusqu’à tout
récemment dans sa banque plus de 200 vedettes mortes ou vivantes (James Dean,
Fred Astaire, Babe Ruth, Jayne Mansfield, Lou Goering, Betty Page, Malcom X, le
Géant Ferré, Maurice Richard, etc.), les stars disparues sont assurées de faire
les beaux jours de la publicité et du marketing.
Évidemment, l'avantage de ces emprunts posthumes en
marketing est considérable: comme vous le dira GreenLight,
une autre firme qui fait dans les stars décédées, tous les disparus sont de
braves gens, sympathiques, à l’abri des surprises, des amants, des maîtresses
ou de la drogue.
Elvis Presley, John Wayne, James Dean, autant de
personnages qui sont à la fois des héros mythiques et des stéréotypes
susceptibles de plaire à un large public. Ils ont alors comme fonctions
diverses de figurer, investis par délégation de pouvoir, comme les
protagonistes d'une épopée ancienne.
En plus de favoriser l’attention et l’identification,
les vedettes décédées du cinéma, de la musique ou du sport bénéficient
généralement d’un fort capital de sympathie.
En réalité, la star décédée permet souvent de
communiquer un aspect de la personnalité du produit.
Pour acquérir rapidement un taux de notoriété satisfaisant, la célébrité a toujours été un formidable accélérateur. Dans les faits, la vedette représente souvent une assurance sur la visualisation de la publicité. Même lorsque celle-ci est décédée…