Le navire Disney Magic fera escale à
Baie-Comeau, Saguenay et Québec à l'automne 2018. Pour la vieille capitale, il
s’agit d’une prise majeure qui confirme encore une fois le pouvoir d’attraction
de la ville de Québec dans l’univers de la croisière, une industrie qui a généré
des revenus de 39,6 milliards $ en 2016 et qui emploie près de 1 million de
travailleurs selon la Cruise Lines International Association.
Rappelons d’ailleurs pour l’avoir
vue de mes propres yeux dans les ports d’embarquements de Princess Cruises et
Norwegian Cruise Line (NCL) que la ville de Québec sert régulièrement d’argument clé
pour ces géants des mers en quête de nouvelles clientèles. C’est un exploit
remarquable dans une industrie dominée par les voyages aux Caraïbes – 33,7 % du
chiffre d’affaires de l’industrie de la croisière.
L’univers de la croisière est un oligopole composé de plusieurs marques (62 entreprises en 2016 qui possèdent plus de 448 navires – 26 nouveaux navires en 2017 ; 17 en 2018 et 22 en 2019) dominé par trois joueurs clés : Carnival, Norwegian Cruise Line (NCL) et Royal Caribbean.
Plus récemment, il faut ajouter à ce trio la firme Disney qui détient 2,8 % du marché et qui a fait l’acquisition de quatre paquebots afin de viser le marché des plus jeunes, un marché fort prometteur : le Disney Magic, le Disney Wonder, le Disney Dream et le Disney Fantasy.
L’univers de la croisière est un oligopole composé de plusieurs marques (62 entreprises en 2016 qui possèdent plus de 448 navires – 26 nouveaux navires en 2017 ; 17 en 2018 et 22 en 2019) dominé par trois joueurs clés : Carnival, Norwegian Cruise Line (NCL) et Royal Caribbean.
Plus récemment, il faut ajouter à ce trio la firme Disney qui détient 2,8 % du marché et qui a fait l’acquisition de quatre paquebots afin de viser le marché des plus jeunes, un marché fort prometteur : le Disney Magic, le Disney Wonder, le Disney Dream et le Disney Fantasy.
En 2021 et 2023, deux autres
paquebots s’ajouteront à la flotte Disney. C’est dire le potentiel pour Québec
et l’importance de faire le meilleur travail possible sur le plan marketing.
Disney possède aussi une île privée, Castaway Cay.
Carnival, le Coca-Cola de la
croisière, domine l’industrie avec 48 % du marché ou 106 navires. Il est suivi
par Royal Caribbean avec 23 % du marché ou 42 navires.
Royal Caribbean peut se vanter
d’avoir 7 des 10 paquebots les plus grands du monde dont l'Allure of the
Seas et l'Oasis of the Seas (deux bateaux deux fois plus longs que le
Titanic) qui transportent jusqu'à 8500 personnes chacun.
La firme Norwegian Cruise Line ou
NCL ferme la marche avec 8 % du marché (22 navires). Les 23 autres
membres de la Cruise Lines International Association (CLIA) se
séparent les quelques parts de marché restantes.
Carnival
Corporation a été fondé par Ted Arison en 1972. À l’époque Arison se porte
acquéreur pour 1$ d’un bateau destiné à la ferraille, l’Empress of Canada, un
navire qu’il rebaptisera le Mardi Gras.
Carnival compte aujourd’hui 65 000
employés et opère sous 10 marques différentes, dont AIDA Cruises,
Carnival Cruise Line, Costa Cruises, Fathom, P&O Cruises, P&O Cruises
Australia, Cunard, Princess Cruises, Holland America Line et
Seabourn.
Dans les faits, Ted Arison de
Carnival et Knut Kloster de Norwegian Cruise Line sont à l’origine du marketing
qui caractérise la croisière moderne, un repositionnement fondé sur le loisir
et le divertissement avec des casinos, des cinémas, de multiples restaurants et
piscines, des magasins, etc.
Arison et Kloster ont d’ailleurs été
des partenaires lors de la création de Norwegian Cruise Line en 1966 avant de se
séparer.
Dans les années 60, ces deux
génies de l'industrie comprennent intuitivement qu’avec l’arrivée de l’avion à
réacteur, la croisière transatlantique classique est un produit en voie de
disparition.
Pour assurer un flot continu de
clientèles et de revenus, Arison et Kloster démocratisent la croisière et
s’assurent que la classe moyenne pourra monter à bord. Car une fois sur le
bateau, tous les espoirs de dépenses sont évidemment
permis...
Arison et Kloster mettent au point la recette marketing du futur en croisière. Pour survivre, l'industrie de la croisière reposera dorénavant sur le divertissement, ce qu’Arison appellera les « Fun Ships » sur lesquels on retrouvera tantôt golf, patinoire, piste de jogging, carrousel, bars, salles de spectacles, gymnase, cinéma, librairie, piscine, spa, casino, terrain de basketball, etc.
Arison initiera la publicité à la télévision pendant que Princess Cruises fera dans le placement de produit en 1984, aidé en cela par l'émission de télévision Love Boat, une série qui sera diffusée pendant 10 ans à la télévision ; une série mettant en vedette un paquebot de Princess Cruises, une entreprise qui sera éventuellement acquise par Carnival en 2003.
Pour Québec, l’addition de Disney Cruises est une excellente nouvelle sur la plan financier. En 2016, plus de 24 millions de clients ont sillonné les mers du globe sur un navire de croisière.