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mercredi 13 juin 2018

Coupe du monde 2018 – les commanditaires se font plus rares




Sans contredit, la Coupe du monde est avec les Jeux olympiques l’événement le plus important dans le domaine du marketing sportif à l’échelle planétaire.

En terme d’auditoire, la Coupe du monde rejoindra dans les prochaines semaines 3,5 milliards de téléspectateurs au total (visiteurs uniques) selon Zenith Media.

À elle seule, la finale du Mondial 2014 a été regardée par plus d'un milliard de téléspectateurs, selon les chiffres de KantarSport.

Au grand total, on parle d’environ 26 milliards de téléspectateurs, soit l’équivalent de 260 Super Bowl(s) mis les uns derrière les autres (visiteurs totaux - duplication comprise, pour utiliser le jargon du métier) !

En d’autres mots, chaque fan de foot va regarder 7 à 8 matchs de la Coupe du monde dans le prochain mois, ce qui se traduira par des investissements publicitaires de 2,4 milliards $ selon Zenith Media.

Et pourtant, cet extraordinaire capital émotion ne se transforme plus en capital sonnant côté « commandite » pour la Coupe du monde de Russie 2018.

Signe des temps, quatre commanditaires d’importances ont claqué la porte de la Fédération internationale de football association (FIFA) : BP Castrol, Johnson & Johnson, Sony et Continental Tires.

En outre, ce sont 12 commanditaires et non 20 comme ce fut le cas au Brésil qui ont accepté de s’afficher comme sponsors ou partenaires de la Coupe du monde en Russie.

À qui la faute ? Selon le comité organisateur en Russie, c’est à la FIFA qu’incombe ce gâchis, fort des scandales de corruptions pour l’attribution des prochaines coupes du monde. Du côté de la FIFA, on s’en lave les mains.

On risque donc d’être très loin des revenus de la Coupe du monde 2014 au Brésil côté commandites.

Plus récemment, la FIFA s’est donné une nouvelle structure de commandite.

Ainsi, sept entreprises sont des commanditaires mondiaux officiels de premier plan (FIFA Partners). Ces sponsors sont Adidas, Coca-Cola, Hyundai/Kia, Qatar Airways, Visa, Gaz Prom et Wanda, une entreprise chinoise. Ils ont l’exclusivité dans le monde pour l’association à la Coupe du monde.

Parallèlement aux sept commanditaires mondiaux qui souhaitent rejoindre les 3,5 milliards de téléspectateurs potentiels (à court terme pour augmenter les ventes / à plus long terme pour améliorer leur image de marque), il faut ajouter à cette équation marketing cinq commanditaires de la Coupe du monde qui ont le droit de s’associer à la « Coupe des confédérations FIFA » et à la Coupe du monde à l’échelle planétaire.

Les entreprises suivantes ont payé environ 500 millions $ au total : Budweiser, McDonald’s, Vivo (téléphones intelligents – Chine), Hisense (producteurs mondiaux de téléviseurs, d'appareils électroménagers et d'appareils de communication mobiles – Chine) et Mengnui (produits laitiers – Chine).

L’œil entraîné aura donc remarqué la présence de 4 sponsors officiels chinois au total, une première pour la FIFA : Wanda, Vivo, Hisense et Mengnui.

Ces sociétés ont acquis les droits sur l'événement au niveau mondial et l’exclusivité pour leur famille de produits. Ce type de commandite peut générer des retours sur l’investissement significatif. 

D'autant plus que les firmes chinoises ont aussi acheté autour de 800 millions $ de publicité lors de la Coupe du monde 2018. Or, je le précise, la Chine ne participera pas à cette Coupe de monde sur le terrain. Mais c'est une question de temps avant que le FIFA corrige le tir et augmente le nombre de pays lors de la grande fête du foot. Sport oblige...

En Russie, il faut ajouter à cette équation des fournisseurs nationaux et des commanditaires « régionaux » (la planète FIFA est divisée en 5 régions).

Évidemment, côté commandite, il faut s’attendre à ce que plusieurs annonceurs fassent encore une fois du marketing d'embuscade ou « ambush marketing », c.-à-d. qu'elles s’associent à la Coupe du monde 2018 sans pour autant faire partie des commanditaires officiels de niveaux 1 et 2.

Dans le cas d’Adidas, commanditaire de niveau 1 à la Coupe du monde 2018 et inventeur de la commandite de chaussures de sport  il y a plus de 70 ans déjà, elle devra se battre avec Nike.

Pour Adidas, la Coupe du monde est un moment clé de sa stratégie de mise en marché, d’autant plus que Nike est devenue à la surprise de plusieurs un joueur clé dans ce marché autrefois contrôlé quasi exclusivement par Adidas.

À eux seuls, ces deux joueurs vendent au-delà de 5 milliards $ d’équipements liés au foot annuellement. En fait, ces deux firmes contrôlent 70 % du marché mondial de l’équipement de foot.

Adidas commanditera les chandails de 12 équipes, dont l’Espagne, l’Argentine et l’Allemagne. Elle prétend aussi être le soulier sportifs de 60 % des joueurs sur le terrain. De son côté, Nike a signé 10 équipes mais elle compte 15 des 25 meilleurs joueurs sur le terrain dans son écurie.

New Balance Athletics et Umbro commanditent deux équipes chacune. Errea Sport SpA, Hummel International Sport & Leisure, Uhlsport GmbH et Romai Sports sponsorisent quant à eux une équipe chacune.  

Nike a été victime des mauvaises performances de plusieurs équipes nationales qui n’ont pas réussi à se qualifier pour la Coupe du monde 2018 : le Chili, les Pays-Bas, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande.

À titre de comparaison, Puma, qui comptait à une certaine époque dans ses rangs le footballeur Pélé, commanditera 2 équipes en 2018 contre 8 en 2014  (Algérie, Cameroun, Chili, Ghana, Italie, Côte d’Ivoire, Suisse et Uruguay).

Parmi ses commandites nationales, Nike comptera des équipes clés (France, Portugal et Brésil) mais aussi des joueurs de premier plan, dont Cristiano Ronaldo qui est très actif sur les médias sociaux. En février 2016, CR7 devenait le 1er sportif à dépasser la barre des 200 millions d’abonnés au total sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Instagram.

En revanche, Adidas mise sur Lionel Messi qui est aussi porte-parole de Mengniu, un commanditaire officiel de la Coupe du monde 2018 en Russie.

Dans ce contexte de surcommunication et de surconsommation, il est permis de se poser la question suivante : est-ce que ce type de commandite est efficace ?

Selon la recherche, il semble que la plupart des marques ne parviennent pas toujours à se connecter efficacement avec les fans de football.

Ceci dit, à tous les quatre ans avec la Coupe du monde, Adidas observe une hausse de ses ventes de produits du football de l’ordre de 8 à 10 %, ventes liées, entre autres, au ballon de football qu’elle a pris l’habitude de créer pour l’occasion.   

Si l'Allemagne se rend à la finale, Adidas pourrait doubler ses ventes de chandails (1 million au total). En revanche, si c‘est le Portugal qui fait bonne figure, Nike pourrait voler la vedette à son ennemi juré et remporter la palme de la visibilité.

Conscient de l’importance de cette association avec la Coupe du monde, Adidas a récemment renouvelé sa commandite avec la FIFA jusqu’en 2030.

La Coupe du monde 2018 sera donc l’occasion de voir du beau foot et de mesurer l’effet « scandales FIFA » sur un événement mondial de grande envergure.

jeudi 12 avril 2018

Cambridge Analytica - est-ce la fin de Facebook ?


Avec ses deux milliards de membres et malgré le scandale Cambridge Analytica, Facebook est le site de socialisation le plus populaire sur la planète.

Facebook a été lancé en février 2004 par Mark Zuckerberg et les cofondateurs Dustin Moskovitz, Chris Hughes et Eduardo Saverin. Au départ, seuls les étudiants du Harvard College pouvaient joindre la communauté et y naviguer. Au courant de 2004, les universités de Stanford, Columbia et Yale se sont incorporées au site. 

Cette expansion a continué peu à peu à d’autres universités de Boston, de la Ligue Ivy et éventuellement à la plupart des universités des États-Unis. Puis, en 2005, Facebook s’est élargi pour inclure les élèves du secondaire, en 2006, les employés de plusieurs sociétés (par exemple, Microsoft) et finalement, en septembre 2006, Facebook s’est ouvert à toute personne possédant une adresse de courriel.

En 2009, la firme Compete.com annonce que le site Facebook est le réseau social le plus utilisé à travers le monde. À la fin de 2009, le site de réseautage le plus populaire de la planète compte plus de 300 millions de membres, dont 25 % sont des utilisateurs quotidiens ! En 2012, Facebook achète Instagram pour 1 milliard $, une somme jugée grotesque à l’époque. En mai 2012, à quelques heures de son lancement en bourse, Facebook atteint les 900 millions d'utilisateurs actifs. 

Pour les dirigeants d'agences de publicité et de marketing, Facebook est le média social par excellence selon une étude réalisée par The Creative Group. Ceci dit, depuis le changement de son algorithme au début 2018, « la bonne approche à prendre sera de réduire la fréquence de publication, d’investir davantage en production de contenu de qualité et de soutenir la diffusion avec un budget média plus substantiel et, surtout, mieux ciblé », insiste Jean-Philippe Shoiry, stratège nouveaux médiax chez Republik. 

Appellés à identifier la seule plateforme sociale qu'ils utiliseraient à des fins professionnelles et personnelles, les dirigeants d'entreprise (44 %) et les employés (58 %) ont nommé Facebook en premier. LinkedIn arrive deuxième, avec 17 % pour les dirigeants et 13 % pour les employés. Instagram est le deuxième en popularité (13 %) parmi les participants de 18-34 ans. 

Cambridge Analytica - est-ce la fin de Facebook ? J'en parle avec Stéphane Bellavance, Marie-Ève Janvier, Valérie Lebeuf et Philippe Pépin de Rythme FM à Montréal.

lundi 19 mars 2018

Nouveau logo pour Desjardins


Desjardins dévoilait la semaine dernière son nouveau logo. Conçu par l'agence LG2, ce logo de Desjardins se veut plus moderne, flexible, épuré, dynamique et simple que le logo précédent tout en conservant l’alvéole et le vert emblématique de l’institution financière. Autant de caractéristiques qui vont faciliter son utilisation et sa déclinaison sur les nouvelles plateformes de Desjardins : mobilité et web, entre autres. 

Comme le rappelait il y a quelques années Pierre Léonard, vice-président, directeur création / Branding et design / Montréal à Parallèle, gestion de marques : « Un logo communique beaucoup. Les formes et les couleurs transmettent des idées. Les milliers de caractères typographiques existants ont été conçus pour faire ressortir des valeurs qu’ils ajoutent aux mots ».

Un logo symbolise votre marque. Il doit être simple, donner une image positive de votre produit et véhiculer un message. Il doit aussi être original (pensons au logo de l'UQAM avec un accent sur la lettre A), s’adapter aux circonstances (pensons au logo de Google) et traverser les années, 10 à 15 ans idéalement dans le cas d’un logo (PS : celui de Desjardins avait 40 ans avant sa cure de rafraîchissement !).

Comme je le mentionne en entrevue avec Louis-Philippe Brulé du 1047 FM à Gatineau/Ottawa, un logo n’est pas seulement un dessin pour attirer l’attention des gens. C’est aussi une façon d’évoquer des ambiances et de jouer sur les émotions.

Quand vous décidez d’utiliser la couleur, les formes et les lignes dans la conception de votre logo, votre choix devrait se baser sur des critères objectifs comme la visibilité et la lisibilité, mais aussi sur des critères subjectifs comme les idées que la combinaison de ces éléments graphiques évoquent auprès des consommateurs.  

Mission accomplie donc pour Desjardins et LG2 !

mercredi 14 juin 2017

Radio du Rocher Percé achète trois journaux de TC Media



André Méthot, président de Radio du Rocher Percé inc. et Claude Dauphin, directeur général, ont annoncé aujourd’hui l’achat de trois (3) hebdomadaires appartenant à TC Media, soit Le Pharillon de Gaspé, Le Havre de Chandler et L'Écho de la Baie de New-Richmond. Les deux investisseurs achètent les trois journaux ainsi que les propriétés web s’y rattachant.

Les gestionnaires de Radio du Rocher Percé inc. intégreront les activités du Journal de l’Est aux hebdomadaires de la transaction. Les huit employés intégreront l’équipe de Radio du Rocher Percé inc. et du Journal de l'Est qui compte également huit personnes.

Président de Radio du Rocher Percé inc., André Méthot a administré pendant plusieurs années deux quincailleries Home Hardware en Gaspésie. Il est l'instigateur de nombreux projets économiques et touristiques dans sa région natale de la Gaspésie.

Diplômé en Droit de l'Université Laval et détenteur d’un DESS en toxicomanie de l'Université Sherbrooke, Claude Dauphin a débuté en radio à Radio Ville-Marie de Montréal pour ensuite être appelé en Gaspésie afin d’oeuvrer dans le secteur de la santé plus spécifiquement auprès des établissements traitant les personnes aux prises avec des problèmes de drogue. C’est après avoir obtenu un micro dans une radio de Chandler qu'il décide de poursuivre dans le domaine des médias en fondant avec André Méthot une radio à Percé (Radio du Rocher Percé) et un journal (Journal de l’Est).

mardi 18 avril 2017

Transcontinental met en vente ses hebdos au Québec

TC Transcontinental met en vente ses 93 journaux du Québec et de l'Ontario. À terme, ce processus permettra de transférer la gestion ainsi que les responsabilités du marketing à des éditeurs locaux, ce qui est une bonne nouvelle en soit sur le plan régional. Pour Transcontinental qui avait acheté les 40 journaux régionaux de Québecor en 2014, il s’agit d’un retournement de situation majeur, mais sans surprise.  

« Nous sommes persuadés que la vente de ces actifs à des acteurs locaux représente la meilleure avenue pour contribuer à la pérennité de la presse locale et favoriser une plus grande proximité avec les annonceurs et les communautés desservies », a souligné François Olivier, président et chef de la direction de TC Transcontinental.

Il est vrai qu’avec la montréalisation des médias, l’hebdomadaire prend une place primordiale en région. D'un point de vue publicitaire, les hebdos sont idéals pour agir localement. Ils sont la source d’information par excellence d’une région. Les hebdomadaires constituent avec la radio le principal média pour se tenir au courant de ce qui se passe près de chez soi.

Comme je l'indique dans mon livre Quels médias choisir pour votre publicité, les lecteurs ont la conviction que les hebdos constituent un moyen efficace pour savoir ce qui se passe dans leur coin de pays. Pour la majorité d’entre eux, c’est le lien par excellence entre une région et ses citoyens quand vient le temps de s’informer sur l’actualité locale : politique, culture, économie, sport, etc.

Selon Jacques Dorion qui a bâti une grille d'évaluation des hebdos fort utile, l’hebdomadaire est un achat politique : « C’est une façon de se situer dans la communauté au milieu de l’information locale. Les hebdos ont l’avantage d’être en même temps un média de masse et un produit très ciblé localement. »

Les hebdos traitent d’événements qui ne sont pas couverts dans la plupart des autres grands médias tels la télévision ou les grands quotidiens.

Sans surprise, on remarque que l’intérêt pour les hebdos est légèrement plus élevé dans les petits marchés (moins de 100 000 habitants) et le taux de consultation est important dans la ceinture de Montréal.

Les hebdomadaires touchent une cible précise — une ville, un quartier ou une municipalité. Leur public est moins fragmenté que celui d’autres médias. Pour cette raison, la publicité dans les hebdos permet d’atteindre votre cible à peu de frais.

Les hebdomadaires sont flexibles. Ils permettent d’agir rapidement, d’annoncer une ouverture, des rénovations, une vente, etc. Vous pouvez y placer une annonce à quelques jours — ou quelques heures! — d’avis.

L’hebdomadaire permet également de détailler les caractéristiques de vos produits. À l’instar des quotidiens, les hebdomadaires sont des médias d’information. Conséquemment, les lecteurs sont plus réceptifs à des textes détaillés.

Sur ce plan, les hebdos sont idéals pour les PME. Avec la radio, l’hebdomadaire est le média le plus utilisé par les PME sur le plan local. Les principaux annonceurs dans les hebdos sont les concessionnaires automobiles, les magasins de meubles et le commerce au détail.

Malgré ces nombreuses forces, l’hebdomadaire ressemble à la radio -- c’est un média qui n’est pas toujours jugé à sa juste valeur par les publicitaires. Les jeunes planificateurs médias boudent souvent les hebdomadaires. Ils ne les considèrent pas assez sexy.

Pourtant, localement, les entreprises se servent encore des hebdos, pensons aux concessionnaires automobiles, aux chaînes d’épiceries, aux pharmacies, aux restaurateurs, aux marchands de meubles, aux plombiers, aux commerces de détail et aux agents immobiliers. Généralement, les annonceurs nationaux qui achètent de la publicité dans les hebdomadaires sont ceux qui ont des franchises, par exemple, Jean Coutu, Subway ou Burger King.

Si les meilleurs jours de la presse papier sont loin derrière, la performance des hebdos reste intéressante: selon Hebdos Québec, l'industrie de la presse hebdomadaire générait 309 $ millions de dollars en recettes publicitaires en 2014 (Source : Hebdos Québec ) et il s’agit de l’un des rares médias papier dont le tirage soit en progression (Source : CDMQ, «Hebdomadaires, une année d’adaptation», Le Guide annuel des médias 2014, p. 84.)

Le tirage total hebdomadaire est de 7 019 402 d’exemplaires, incluant les membres Hebdos Québec et les non-membres (Source : CDMQ, «Hebdomadaires, une année d’adaptation», Le Guide annuel des médias 2014, p. 84.) Pour un, le site de TC Médias journaux génère 3,4 millions de visiteurs uniques par mois au Québec (Source : Google Analytics, mars 2015).

samedi 1 octobre 2016

Rogers augmente son contenu numérique


Rogers Média apporte des changements clés à son portefeuille de magazines pour répondre aux défis continus auxquels fait face l'industrie des médias imprimés.

Rogers va augmenter son contenu numérique dans le secteur des magazines. FLARE, Sportsnet, MoneySense et Canadian Business seront offerts exclusivement sur le web et sur leurs applications à partir de janvier 2017.

Quatre magazines resteront diffusés en format imprimé tout en offrant du nouveau contenu numérique par l'intermédiaire de Texture, de leur édition numérique, de leur site web et de leur application.

Par ailleurs, la fréquence de l'impression de trois magazines sera réduite à compter de janvier 2017 : Maclean's (une fois par mois), Châtelaine (six fois par année) et Today's Parent (six fois par année). HELLO! Canada demeurera une publication hebdomadaire.

Les versions imprimées sortiront en même temps que les versions numériques dans Texture, sauf Maclean's, qui paraîtra chaque semaine dans Texture.

Les abonnés aux versions imprimées continueront de recevoir leurs magazines en version imprimée jusqu'à la fin de l'année. Différentes options seront offertes selon les besoins des clients et le statut de leur abonnement. 

Rogers Média se concentrera sur ses marques de langue anglaise et se départira de Châtelaine, de LOULOU et de L'actualité.

Comme je le mentionne en entrevue à Julien Arsenault de la Presse Canadienne, L'actualité, Châtelaine et Loulou représentent encore de «belles propriétés» et il ne sera pas trop difficile pour Rogers de dénicher un acheteur.

Ce n'est toutefois pas le meilleur moment pour vendre. Le prix obtenu sera probablement bien inférieur comparativement à ce qu'on aurait pu générer il y a quelques années.

Rappelons pour la petite histoire que Rogers avait percé le secteur des médias écrits en mettant la main sur Maclean Hunter pour 3,1 milliards $ en 1994. Mais c’était avant la révolution Internet…

De nos jours, les Canadiens passent plus de huit heures par jour sur leur téléphone sans-fil, leur tablette ou leur ordinateur alors que les médias imprimés sont en déclin.

Les revenus tirés des éditions numériques des marques de magazines de Rogers surpassent maintenant les revenus tirés des éditions papier de 50 %.

mardi 19 juillet 2016

Comment expliquer le buzz entourant Pokemon Go?

Pokémon GO est un jeu de réalité augmentée qui vous permet de voyager dans le monde réel et le monde virtuel de Pokémon avec un iPhone ou un téléphone intelligent Android. Comment expliquer le buzz entourant Pokemon Go ? Mon entrevue avec Louis Lacroix de l’émission «puisqu’il faut se lever» au 98,5 FM à Montréal.

vendredi 15 juillet 2016

Pokémon GO - un succès fulgurant



Pokemon Go – un succès fulgurant. Les statistiques de SimilarWeb démontrent que 6,30 % des appareils Android au Canada auraient l’application installée. Pour Pokémon, les utilisateurs gardent l’application ouverte et active pour une moyenne de 33 minutes et 25 secondes. Dans ce contexte, préparez-vous à voir la publicité apparaître sur cette app.

Comme je le rappelle en entrevue à Georges Pothier de «Salut Bonjour» à TVA, l’app repose pourtant sur un principe vieux comme le monde : la chasse au trésor, ici des Pokemon(s). En marketing, on ne réinvente pas la roue...

jeudi 14 juillet 2016

Pokemon Go - un phénomène rarement vu



Pokemon Go – c’est la nouvelle folie qui obsède des millions de gens sur les iPhone partout à travers le Canada.

Comme je le mentionne en entrevue à Richard Latendresse de TVA, l’app repose sur un principe vieux comme le monde : la chasse au trésor, ici des Pokemon(s). Et le tour est joué.

Partout, dans les rues, dans les parcs, à la maison ou dans les cimetières, les Pokémons alimentent la folie. Ce faisant, l'app contribue à la socialisation ; elle alimente la nostalgie et oblige les utilisateurs à bouger.

Pas mal pour une app dont l’inspiration vient d’un poisson d’avril de Google il y a deux ans. La farce du 1er avril a inspiré un programmeur informatique à contacter Nintendo pour concevoir un nouveau jeu alliant GPS, course au trésor, collection et photos - la réalité augmentée. Un vrai coup de génie !

lundi 29 février 2016

Bienvenue dans le monde de la réalité virtuelle




Le Salon de la mobilité de Barcelone (avec le CES de Las Vegas, l’un des deux salons clés de la techno dans le monde) se tenait la semaine dernière. En vedette cette année : la réalité virtuelle, une technologie faite sur mesure pour Montréal avec son industrie
du jeu vidéo et du cinéma. 

Mais surtout, une technologie qui pourrait changer profondément le monde de la communication et du marketing.

La réalité virtuelle est une technologie qui permet à l’utilisateur de s’immerger dans un monde 3D. Pour s’en convaincre, un des exposants du Salon de la mobilité de Barcelone à simuler une montagne russe.






Pour ce faire, il suffit de porter de « grosses lunettes de ski » qui permettent d’être virtuellement ailleurs, un peu comme si on approchait l’écran HD du téléviseur à quelques centimètres des yeux avec les avantages que cela suppose – une nouvelle couche d’information donc, un environnement plus réaliste créé virtuellement grâce à des caméras qui filment sur 360 degrés comme la Samsung Gear.

Au-delà des avancés technologiques, cet engouement s’explique par le ralentissement des ventes de téléphones intelligents et de tablettes à travers le monde. C’est sans compter les difficultés de la montre connectée ou montre intelligente (Apple Watch, par exemple) qui, de toute évidence, ne sera pas la révolution escomptée pour l’instant.

Sans surprise, tous les joueurs clés du monde techno travaillent sur la réalité virtuelle. Lors du Salon de la mobilité de Barcelone, Google, Apple, HTC, Sony (et son casque PlayStation), Yahoo! et Facebook en ont tous profité pour faire des annonces importantes dans ce secteur.

Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, a volé le show avec le dévoilement (ou redévoilement) de la Rift d’Oculus qui sera disponible le 28 mars prochain au coût de 599 $. En 2014, Facebook a payé 2 milliards $ pour faire l’acquisition d’Occulus, une firme spécialisée dans la réalité virtuelle et fondée par Palmer Luckey, un jeune surdoué de 22 ans.

Il faut dire que les débouchés potentiels de la réalité virtuelle sont nombreux : jeux vidéos, événements sportifs, spectacles de musique, formation (cours à l’Université d’Ottawa ?), tourisme et industrie de la porno. Sur le plan commercial, cette technologie pourrait bouleverser le monde de l’immobilier, du marketing, de la vente.

Et sur le plan humain, en simulant l’interaction, la réalité virtuelle pourrait révolutionner les rapports humains. D’où l’intérêt de Facebook pour cette technologie. On parle déjà d’une industrie de 30 milliards $ en 2020!

Pour que le rêve devienne réalité, plusieurs défis guettent la réalité virtuelle. Pour profiter pleinement des avantages de cette technologie, il faudra des ordinateurs plus puissants, un Wi-Fi 5G (ou peut-être le Li-Fi de Philips).

Car, pour l’instant, le problème de la réalité virtuelle est son image moyenne -- on voit les pixels, ce qui affecte le niveau de réalisme d’une génération de consommateurs qui a grandi avec la télévision HD.

Pour passer à la vitesse supérieure, il sera aussi nécessaire de produire du contenu à la tonne (sport, fiction, cinéma, jeux vidéos) afin d’éviter les problèmes qui ont ralenti la télévision 3D. Il sera nécessaire de mettre au point des caméras capables de filmer à 360 degrés, ce que Samsung a fait durant le Salon de la mobilité de Barcelone avec sa Gear 360. La voici :






Enfin, il faudra éviter les nausées, car, à l’usage, on a constaté que 10 à 15 % des utilisateurs développaient des étourdissements en utilisant la réalité virtuelle. Gare à vous!

jeudi 10 décembre 2015

Conférence sur les médias sociaux à Toronto


C’est avec plaisir que je participais ce matin à la conférence Tac2015. C’est sous le thème « Oser innover » que le service Formation professionnelle du CFORP organisait sa troisième conférence provinciale. Près de 250 personnes participantes venant des 70 écoles accompagnées se réunissaient pour profiter des conférences, des ateliers, du salon des exposants et de cette occasion de réseautage. 

Ma conférence offrait aux directions d’écoles de langue française de l’Ontario et au personnel enseignant l'occasion de se familiariser avec les principes, les notions et les techniques relatives au marketing efficace à l’ère numérique. À l'aide d'exemples concrets, je livrais l’ABC du marketing, c'èst-à-dire ce qu'il faut savoir pour vendre efficacement nos écoles à la communauté francophone de l’Ontario sur les plans du marketing Internet, des relations publiques, de l’image et du positionnement.

Voilà une conférence qui brossait un tableau de l'univers du marketing Internet avec en toile de fond une question cruciale : Comment tirer le maximum de chaque dollar investi en marketing Internet et éviter certaines erreurs coûteuses ? Voici d'ailleurs un résumé visuel en deux temps résumant l'essentiel de mon propos. Merci à Joel Charlebois pour les jolies dessins :-)

vendredi 27 novembre 2015

Action de grâce, Vendredi fou et Cyber lundi

Le derby officiel du magasinage des Fêtes a commencé hier avec l’Action de grâce américaine, le vendredi fou (Black Friday, en anglais) et lundi prochain, les consommateurs ont droit aux aubaines du Cyber Lundi. 

On ne réalise pas toujours à quel point la séquence « Action de grâce américaine - vendredi fou - et Cyber Lundi » joue un rôle clé dans le lancement des festivités du temps des fêtes. Il est vrai que depuis quelques années, les rabais de Noël arrivent de plus en plus tôt.

C’est à l’Action de grâce américaine que l’on doit le TV Dinner en 1953 et la première publicité TV de Coca-Cola en 1950.

Sans surprise, on comprend que les centres commerciaux font des pieds et des mains pour attirer le maximum de consommateurs. En entrevue, j’en parle d’ailleurs avec Gilles Parent du FM93.

Lors du vendredi fou de cette année (Black Friday), on estime que 1 million de Canadiens seront « malades », histoire de préparer le magasinage de Noël.   

Il est vrai que depuis 2005, le Cyber Lundi mêle les cartes en ce qui a trait à la consommation et oblige les commerces à réfléchir au marketing omnical, un sujet que j’abordais récemment lors d’une conférence à Montréal.  

Signe des temps, la mobilité représente maintenant 20 % de l’ensemble des transactions.

mercredi 3 décembre 2014

Bell Média lance Crave TV

Bell Média a dévoilé ses plans aujourd'hui pour le lancement de Crave TV, un service de visionnement en ligne qui sera lancé le 11 décembre prochain. 

Le service Crave TV offrira aux abonnés des séries TV exclusives, des comédies et des documentaires. Ce service de visionnement sur demande en ligne qui entrera directement en compétition avec Netflix coûtera 4 $ par mois. 

Parmi les « exclusivités » de Crave TV, on comptera la comédie Seinfeld. Plus tôt cette année, Bell avait aussi annoncé qu'elle avait obtenu les droits canadiens exclusifs de HBO pour les séries The Sopranos, Sex and the City, The Wire et Six Feet Under.

Sans surprise, les clients de Telus Optik TV, Bell Tele Fibe et Bell Aliant FibreOP TV auront accès au service de visionnement sur demande de Crave TV au moment du lancement du service par Bell. 

Les clients pourront également visionner le contenu sur des applications mobiles, le web, les consoles de jeux et les téléviseurs intelligents (ITV). 

Ce développement constitue un tournant important dans la guerre que se livre depuis plusieurs années Netflix et les fournisseurs de télévision par câble et par satellite au Canada.

Historiquement, les compagnies de diffusion par câble et par satellite percevaient Netflix comme un compétiteur pas très dangereux. Après tout, Netflix a pendant longtemps concentré ses activités dans le domaine de la location de DVD. 

À cette époque, Netflix « c’est ce qui permettait aux gens d’éviter les amendes consécutives au retour des DVD en retard ». C'est d'ailleurs ce qui explique la création de la firme en 1997 - un DVD d'Apollo 13 retourné en retard.

Depuis ce temps, les choses ont bien changé chez Netflix. De nos jours, la firme de Los Gatos en Californie est présente dans plus de 40 pays et elle est responsable de plus du tiers du trafic internet en Amérique du Nord en soirée. Mieux encore, Netflix compte au-delà de 50 millions de clients à travers le monde !

Dans les faits, il faut dire que le réflexe premier de la nouvelle génération de clients consiste de plus en plus à abandonner la télévision par câble et par satellite, perçue comme étant trop dispendieuses, pour le service Netflix, disponible sur des tonnes de plateformes : iPhone, iPad, Android, Apple TV, Roku, Xbox, Playstation, télévision intelligente, tablettes, écrans d’ordinateur, etc.

En parallèle, Hulu, Apple, Google, Amazon et Microsoft ont aussi lancé divers modèles de distribution du contenu télévisuel permettant de court-circuiter le modèle traditionnel fondé sur les fournisseurs de télévision par câble et satellite. 

Dans ce contexte hautement compétitif, les fournisseurs de télévision par câble et satellite font donc un nouveau calcul en ce qui a trait à la création, la distribution et la consommation du contenu télévisuel.

Pour un, la création de Crave TV et autres services du même genre pourrait devenir un argument fort pour conserver les clientèles naturelles et ralentir la migration des clientèles plus jeunes vers le service Netflix.

En outre, les fournisseurs de télévision par câble et satellite constatent que les clients de Netflix possèdent souvent des connexions plus rapides, donc plus payantes pour les fournisseurs de signaux internet, des produits qu’offrent les fournisseurs de signaux TV. 

Dans sa quête de séduction auprès des fournisseurs de télévision, Netflix se comporte d’ailleurs de plus en plus comme un réseau de télévision classique, entre autres, en développant ses propres séries comme House of Cards et Orange is the New Black

En outre, Netflix a conclut des accords avec des studios de cinéma, pensons à DreamWorks, Paramount Pictures, Lions Gate Entertainments et MGM, par exemple. Netflix a même remporté un premier prix Emmy l'a dernier pour une série offerte exclusivement par l'entremise d'internet. 

Chose certaine, les câblodistributeurs doivent s’ajuster dès que possible à quatre phénomènes clés, des facteurs qui menacent leur survie : (1) le déploiement actuel des réseaux de fibre optique à la Bell, lesquels permettent l'émergence d'un Netflix ; (2) la fin de la télévision de rendez-vous ; (3) la multiplication des plateformes permettant de visionner du contenu télévisuel (téléphone intelligent et tablette numérique) et (4) le déploiement rapide de la télévision intelligente.

Aux États-Unis, plus de 20 % des foyers possèdent déjà un téléviseur branché directement sur Internet (33 % en 2016). Ces consommateurs de télévision ont déjà accès à Netflix dans le confort de leur foyer.

C’est sans compter les 350 milliards $ de revenus publicitaires en jeu à la télévision, des dollars qui pourraient migrer au gré des cotes d’écoute et des clientèles qui abandonnent chaque jour le câble ou le satellite.

Tout cela au moment où on apprend par l'entremise de la Presse canadienne (PC) que le gouvernement canadien dévoilera prochainement un plan afin d'obliger les fournisseurs de télévision par câble et satellite à offrir aux clients la possibilité de payer les services à la carte. 

Pas de doute possible, la télévision est au cœur d’une mutation d’importance qui aura des conséquences majeures sur les Videotron, Bell Télé, Cogeco, Shaw et Rogers. Des changements qui obligeront éventuellement les fournisseurs de télévision par câble et par satellites à pactiser avec l'ennemi Netflix. C’est ma prédiction.

lundi 17 novembre 2014

Groupe TVA acquiert 15 magazines de TC Transcontinental



Groupe TVA, filiale de Québecor Média, fait l’acquisition aujourd’hui de 15 magazines de TC Transcontinental, pour une somme en espèces de 55,5 M$.

À la clôture de cette transaction, Groupe TVA deviendra ainsi le propriétaire exclusif de 11 des titres acquis, soit Coup de pouce, Canadian Living, Véro Magazine, Décormag, Style at Home, Fleurs Plantes Jardins, Canadian Gardening, Québec Vert, The Hockey News, MaisonNeuves.com, Condo Maison Direct et les sites Internet recettes.qc.ca, Quoi manger et On the table.

Groupe TVA détiendra également une participation effective de 51 % dans l’entreprise Les Publications Transcontinental-Hearst inc., qui exploite les magazines Elle Canada et Elle Québec en partenariat avec Groupe Hearst qui en détient 49 % des parts.

De plus, Groupe TVA et Groupe Bayard détiendront mutuellement 50 % des parts des Publications Senior inc., qui publient les magazines Le Bel Âge et Good Times.

Groupe TVA, filiale de Québecor Média, est une entreprise de communication intégrée active dans la création, la production, la diffusion et la distribution de produits audiovisuels ainsi que dans l’édition de magazines.

Groupe TVA est la plus importante entreprise de diffusion d’émissions de divertissement, d’information et d’affaires publiques et d’édition de magazines de langue française en Amérique du Nord et une des plus grandes entreprises privées de production. 

Cette transaction est sujette à l’approbation du Bureau de la concurrence. 

Rappellons qu'il y a quelques mois, c'est Transcontinental qui achetait 74 journaux hebdomadaires québécois de Sun Media, une filiale de Québecor.

lundi 3 novembre 2014

NADbank et PMB fusionnent



Deux des principales organisations de mesure des médias au Canada, PMB Print Measurement Bureau et NADbank, ont annoncé la semaine dernière que leurs membres respectifs ont approuvé la fusion des deux compagnies.

La nouvelle association amalgamée, qui desservira plus de 500 membres, combinera les ressources des industries canadiennes des revues et des journaux. Elle financera une étude qui vise la mesure de leurs actifs d’imprimerie et numériques communs et offrira aussi de l’information à jour sur l’utilisation des produits et des marques par les Canadiens.

Auparavant, NADbank et PMB produisaient différentes études à différents temps de l’année, ce qui se soldait par l’obligation des organisations visées par les études à analyser, comparer et interpréter deux ensembles de données. 

Chacune des deux parties fusionnantes croit qu’aller de l’avant avec une seule étude combinée mènera à des données plus cohérentes, une réduction de la duplication et une réduction des coûts pour l’industrie.

Le sondage unifié est basé sur une nouvelle méthodologie en ligne, créant un échantillon représentatif de 36 000 Canadiens âgés de 12 ans et plus, sur les marchés locaux et nationaux. La nouvelle étude fera son apparition sur le terrain en janvier 2015. 

Les données dévoilées en 2015 seront un amalgame des données déjà existantes chez PMB et NADbank pendant que l’échantillon pour la nouvelle étude s’accumule au cours de l’année – une approche conçue spécifiquement pour offrir une transition vers les nouvelles données.

La nouvelle organisation fusionnée, qui sera nommée dans les prochains mois, sera menée par 24 membres du conseil d’administration, six de chaque groupe membre (agences, annonceurs, revues, journaux).

vendredi 4 avril 2014

10 commandements politiques en campagne électorale



En cette fin de campagne électorale au Québec, je fais le bilan image et marketing politique avec Benoît Dutrizac de l’émission Dutrizac, présentée au FM98,5. Je m’intéresse, entre autres, aux stratégies des trois principaux partis : positionnement, image, publicité, débats, etc.

Pour le meilleur et pour le pire, les partis politiques ont maintenant recours aux services de professionnels de l'image et de la communication. Comme je le mentionne en entrevue, voici mes 10 commandements politiques en campagne électorale : 

1. Axez votre campagne sur un thème central
Exploitez la différence qui distingue votre parti de ses concurrents et le fera préférer le jour du scrutin.  

2. Soignez vos relations avec la presse
La presse et le petit écran jouent un rôle dans la dynamique du vote.  


3. Évaluez votre image et corrigez le tir au besoin
L'image en politique fait fois de tout. 


4. Occupez le Web
Le Web (sites, médias sociaux, sites de réseautage, etc.) jouent un rôle important dans les campagnes électorales.  


5. Faites de la pub
La publicité permet aux partis de s’adresser directement aux électeurs sans passer par le filtre des journalistes. Ce faisant, la publicité politique avec ses slogans, ses affiches et ses spots TV contribue à façonner l'image que nous avons de chacun des chefs.  


6. Préparez-vous sérieusement au débat des chefs
Depuis quelque temps, le débat constitue souvent la pièce de résistance de la plupart des campagnes politiques.  


7. Concentrez-vous sur les indécis
Dans une lutte à trois comme c'est le cas dans la présente campagne, la différence entre une victoire et une défaite réside dans la capacité qu'a un chef de parti de séduire les mous et les indécis.  


8. Faites des promesses
Malgré ce qu'on pourrait penser, les études révèlent que les discours et les déclarations politiques qui obtiennent les meilleurs résultats sont encore ceux qui promettent des avantages aux électeurs.  


9. Simplifiez à l'excès
N'expliquez pas pourquoi il faut parfois attendre à l'urgence, efforcez-vous plutôt de donner l'image de celui qui est le plus apte à comprendre et à résoudre le problème. Il ne faut pas stimuler la pensée de l'électeur ; il faut l'assister.  


10. Gardez l'oeil ouvert sur les sondages
En répartissant les discrets à la proportionnelle dans chacun des sondages de cette campagne, les sondeurs commettent un impair important.


Pour écouter l’entrevue, cliquer ici.

jeudi 27 mars 2014

10 raisons d’utiliser les médias sociaux en campagne électorale

Pour la première fois dans l’histoire de la politique québécoise, les médias sociaux occupent beaucoup d'espace dans une campagne électorale.
Voici 10 raisons d’utiliser les médias sociaux (et donc Internet) en campagne électorale :

1.
Les médias sociaux créent une nouvelle façon de communiquer et de faire campagne. Le fait d’être un média interactif est probablement ce qui distingue le plus les plateformes de médias sociaux des autres médias. La communication permet la rétroaction, un niveau d’engagement plus élevé de l’électeur.


2.
À la différence des autres médias, l’ensemble des médias sociaux permet d’utiliser une foule d’outils : l’image fixe (Flickr), le billet (blogue), le vidéo (YouTube), le microblogage (Twitter) ou le site de réseautage (Facebook). Évidemment, cela confère un fort impact à la communication politique.


Fred Cavazza, un surdoué du Web, résume l’approche à utiliser : « La prise de parole sur le web doit s’envisager comme un ensemble de publications sur différents formats : billets, articles, tweets, vidéos, diaporamas, sites, médias sociaux, etc). »


3.
Les médias sociaux permettent de mesurer précisément la circulation et donc, d’obtenir à faible coût de l’information sur l’électeur : préférences, opinions, arguments forts, etc.


4.
Les médias sociaux permettent d’optimiser la segmentation (sexe, âge, localisation, attitudes, désirs), d’ajuster votre stratégie en fonction des réactions des internautes, donc de corriger le tir le cas échéant.


5.
À l’ère des nouvelles continues, les médias sociaux offre un autre avantage non-négligeable : vous pouvez concevoir ou modifier votre message/discours dans un délai très court. 


Qu'on utilise Facebook ou Twitter, vous pouvez aussi vous ajuster en fonction de l’actualité, mettre l'emphase sur vos bons moments (une victoire au débat des chefs, par exemple), focusser sur les problèmes d'un adversaire (un scandale, une allégation, un manque d'explication, un fait qui parle de lui-même), poser une question ou remettre au goût du jour un vieil article de quotidiens.

6.
Les internautes sont généralement plus jeunes, plus scolarisés, mieux nantis. En outre, un pourcentage substantiel des internautes – donc des électeurs potentiels – sont des leaders d’opinion ou connecteurs.


7.
Comme je le mentionnais il y a quelques temps dans un article de Pierre-Olivier Fortin publié dans le quotidien Le Soleil, les médias sociaux sont intimes et personnels. Ils donnent la possibilité d’humaniser le candidat et d’être proche des électeurs. La communication avec le public est directe. C’est un média très humain. Le potentiel communicationnel s’en trouve multiplié.


8.
Dans la publicité électorale traditionnelle, le message venait interrompre le programme. Le parti dominait la relation. Avec les médias sociaux, nous passons d’un environnement contrôlé par le parti à un environnement partagé par les uns et par les autres.


9.
Évidemment, les médias sociaux affectent la consommation et la gestion des temps libres des citoyens, entraînant des changements dans leurs habitudes quotidiennes. Cette popularité d'Internet et des médias sociaux grugent nécessairement du temps d'écoute à la radio et à la télévision, ainsi que du temps de lecture aux magazines et aux journaux. D’où l’importance d’occuper l’ensemble des plateformes Web.


10.
Pour les partis et les politiciens, les médias sociaux représentent évidemment une opportunité extraordinaire de présenter ses programmes et de rejoindre les électeurs. De nos jours, les médias sociaux sont devenus un supermarché de l’information. Or, cette densité d’information est un plus pour l’électeur.

mercredi 19 février 2014

5 éléments clés d’un marketing gagnant - Conférence de Luc Dupont

)

Dans le cadre de la rencontre GPS offerte au Chateau Mont-Sainte-Anne en PM aujourd'hui, j'ai présenté une conférence dans laquelle j'offrais aux participants l'occasion de se familiariser avec les principes, les notions et les techniques relatives au marketing efficace. 

À l'aide d'exemples concrets, j'ai livré l’ABC du marketing, ce qu'il faut savoir pour générer des échanges fructueux avec les clients potentiels : image, positionnement, marketing internet, publicité et relations publiques.

Voici une formation qui brossait un tableau de l'univers du marketing de soi avec en toile de fond une question centrale: « Comment tirer le maximum de chaque dollar investi en marketing et éviter certaines erreurs coûteuses ? »


lundi 13 janvier 2014

Virage numérique pour le quotidien Le Devoir



L’industrie des médias papiers est en crise et le lancement prochain d’une édition numérique payante du journal Le Devoir pour la tablette numérique iPad, le confirme une fois de plus.

Le Devoir vient s’ajouter aux autres plateformes quotidiens comme La Presse+.

En faisant le pari du PAYANT, Le Devoir se distance de La Presse+ qui a privilégié le GRATUIT au Québec.

Pour la plupart des journaux papier à travers le monde, la solution priorisée pour faire face aux baisses de tirage -- et donc aux baisses de ventes de publicité -- réside dans la formule « site payant d’information ».

Au Canada, le Globe and Mail est un bon exemple de ce mouvement général. Il faut dire que le succès du New York Times, du Financial Times et du Wall Street Journal ont eu un effet d'entraînement sur plusieurs autres quotidiens à l’échelle nord américaine.

Le Wall Street Journal a été le premier à imposer un abonnement payant, en 1997. Aux États-Unis, selon le Poynter Institute, on évalue à environ 16 % la proportion des journaux qui ont instauré l'abonnement payant sur le web.

Ceci dit, à l’usage, l’option payante sur le Net est efficace quand un quotidien offre un contenu spécialisé, exclusif et/ou international comme c’est le cas avc le journal Le Devoir. En effet, on sait que les gens ne paieront pas pour accéder à des nouvelles générales, ce qui joue contre les médias généralistes basés sur le scoop et la nouvelle de la journée.

Cette annonce du journal Le Devoir montre à quel point l’industrie de la nouvelle et de l'information a changé en quelques années.

D’abord avec l’avènement des chaînes de nouvelles en continue à la télévision qui ont eu pour effet de transformer la notion d’information et de rendre presque caduque le journal papier. Ensuite avec l’arrivée d’Internet et des médias sociaux qui permettent de s’informer instantanément à peu de frais. 

Au-delà de ces deux facteurs clés, plusieurs phénomènes expliquent le lent déclin des quotidiens : les quotidiens ont augmenté leur tarif, la classe moyenne a quitté les centres-villes, les jeunes lisent de moins en moins et un plus grand nombre de lecteurs affirment lire l’exemplaire de quelqu’un d’autre, que ce soit dans le restaurant, au bureau ou chez un ami.