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mercredi 13 juin 2018

Coupe du monde 2018 – les commanditaires se font plus rares




Sans contredit, la Coupe du monde est avec les Jeux olympiques l’événement le plus important dans le domaine du marketing sportif à l’échelle planétaire.

En terme d’auditoire, la Coupe du monde rejoindra dans les prochaines semaines 3,5 milliards de téléspectateurs au total (visiteurs uniques) selon Zenith Media.

À elle seule, la finale du Mondial 2014 a été regardée par plus d'un milliard de téléspectateurs, selon les chiffres de KantarSport.

Au grand total, on parle d’environ 26 milliards de téléspectateurs, soit l’équivalent de 260 Super Bowl(s) mis les uns derrière les autres (visiteurs totaux - duplication comprise, pour utiliser le jargon du métier) !

En d’autres mots, chaque fan de foot va regarder 7 à 8 matchs de la Coupe du monde dans le prochain mois, ce qui se traduira par des investissements publicitaires de 2,4 milliards $ selon Zenith Media.

Et pourtant, cet extraordinaire capital émotion ne se transforme plus en capital sonnant côté « commandite » pour la Coupe du monde de Russie 2018.

Signe des temps, quatre commanditaires d’importances ont claqué la porte de la Fédération internationale de football association (FIFA) : BP Castrol, Johnson & Johnson, Sony et Continental Tires.

En outre, ce sont 12 commanditaires et non 20 comme ce fut le cas au Brésil qui ont accepté de s’afficher comme sponsors ou partenaires de la Coupe du monde en Russie.

À qui la faute ? Selon le comité organisateur en Russie, c’est à la FIFA qu’incombe ce gâchis, fort des scandales de corruptions pour l’attribution des prochaines coupes du monde. Du côté de la FIFA, on s’en lave les mains.

On risque donc d’être très loin des revenus de la Coupe du monde 2014 au Brésil côté commandites.

Plus récemment, la FIFA s’est donné une nouvelle structure de commandite.

Ainsi, sept entreprises sont des commanditaires mondiaux officiels de premier plan (FIFA Partners). Ces sponsors sont Adidas, Coca-Cola, Hyundai/Kia, Qatar Airways, Visa, Gaz Prom et Wanda, une entreprise chinoise. Ils ont l’exclusivité dans le monde pour l’association à la Coupe du monde.

Parallèlement aux sept commanditaires mondiaux qui souhaitent rejoindre les 3,5 milliards de téléspectateurs potentiels (à court terme pour augmenter les ventes / à plus long terme pour améliorer leur image de marque), il faut ajouter à cette équation marketing cinq commanditaires de la Coupe du monde qui ont le droit de s’associer à la « Coupe des confédérations FIFA » et à la Coupe du monde à l’échelle planétaire.

Les entreprises suivantes ont payé environ 500 millions $ au total : Budweiser, McDonald’s, Vivo (téléphones intelligents – Chine), Hisense (producteurs mondiaux de téléviseurs, d'appareils électroménagers et d'appareils de communication mobiles – Chine) et Mengnui (produits laitiers – Chine).

L’œil entraîné aura donc remarqué la présence de 4 sponsors officiels chinois au total, une première pour la FIFA : Wanda, Vivo, Hisense et Mengnui.

Ces sociétés ont acquis les droits sur l'événement au niveau mondial et l’exclusivité pour leur famille de produits. Ce type de commandite peut générer des retours sur l’investissement significatif. 

D'autant plus que les firmes chinoises ont aussi acheté autour de 800 millions $ de publicité lors de la Coupe du monde 2018. Or, je le précise, la Chine ne participera pas à cette Coupe de monde sur le terrain. Mais c'est une question de temps avant que le FIFA corrige le tir et augmente le nombre de pays lors de la grande fête du foot. Sport oblige...

En Russie, il faut ajouter à cette équation des fournisseurs nationaux et des commanditaires « régionaux » (la planète FIFA est divisée en 5 régions).

Évidemment, côté commandite, il faut s’attendre à ce que plusieurs annonceurs fassent encore une fois du marketing d'embuscade ou « ambush marketing », c.-à-d. qu'elles s’associent à la Coupe du monde 2018 sans pour autant faire partie des commanditaires officiels de niveaux 1 et 2.

Dans le cas d’Adidas, commanditaire de niveau 1 à la Coupe du monde 2018 et inventeur de la commandite de chaussures de sport  il y a plus de 70 ans déjà, elle devra se battre avec Nike.

Pour Adidas, la Coupe du monde est un moment clé de sa stratégie de mise en marché, d’autant plus que Nike est devenue à la surprise de plusieurs un joueur clé dans ce marché autrefois contrôlé quasi exclusivement par Adidas.

À eux seuls, ces deux joueurs vendent au-delà de 5 milliards $ d’équipements liés au foot annuellement. En fait, ces deux firmes contrôlent 70 % du marché mondial de l’équipement de foot.

Adidas commanditera les chandails de 12 équipes, dont l’Espagne, l’Argentine et l’Allemagne. Elle prétend aussi être le soulier sportifs de 60 % des joueurs sur le terrain. De son côté, Nike a signé 10 équipes mais elle compte 15 des 25 meilleurs joueurs sur le terrain dans son écurie.

New Balance Athletics et Umbro commanditent deux équipes chacune. Errea Sport SpA, Hummel International Sport & Leisure, Uhlsport GmbH et Romai Sports sponsorisent quant à eux une équipe chacune.  

Nike a été victime des mauvaises performances de plusieurs équipes nationales qui n’ont pas réussi à se qualifier pour la Coupe du monde 2018 : le Chili, les Pays-Bas, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande.

À titre de comparaison, Puma, qui comptait à une certaine époque dans ses rangs le footballeur Pélé, commanditera 2 équipes en 2018 contre 8 en 2014  (Algérie, Cameroun, Chili, Ghana, Italie, Côte d’Ivoire, Suisse et Uruguay).

Parmi ses commandites nationales, Nike comptera des équipes clés (France, Portugal et Brésil) mais aussi des joueurs de premier plan, dont Cristiano Ronaldo qui est très actif sur les médias sociaux. En février 2016, CR7 devenait le 1er sportif à dépasser la barre des 200 millions d’abonnés au total sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Instagram.

En revanche, Adidas mise sur Lionel Messi qui est aussi porte-parole de Mengniu, un commanditaire officiel de la Coupe du monde 2018 en Russie.

Dans ce contexte de surcommunication et de surconsommation, il est permis de se poser la question suivante : est-ce que ce type de commandite est efficace ?

Selon la recherche, il semble que la plupart des marques ne parviennent pas toujours à se connecter efficacement avec les fans de football.

Ceci dit, à tous les quatre ans avec la Coupe du monde, Adidas observe une hausse de ses ventes de produits du football de l’ordre de 8 à 10 %, ventes liées, entre autres, au ballon de football qu’elle a pris l’habitude de créer pour l’occasion.   

Si l'Allemagne se rend à la finale, Adidas pourrait doubler ses ventes de chandails (1 million au total). En revanche, si c‘est le Portugal qui fait bonne figure, Nike pourrait voler la vedette à son ennemi juré et remporter la palme de la visibilité.

Conscient de l’importance de cette association avec la Coupe du monde, Adidas a récemment renouvelé sa commandite avec la FIFA jusqu’en 2030.

La Coupe du monde 2018 sera donc l’occasion de voir du beau foot et de mesurer l’effet « scandales FIFA » sur un événement mondial de grande envergure.

mardi 16 décembre 2014

10 meilleures entrevues marketing de 2014

Depuis plusieurs années déjà, je collabore régulièrement aux émissions de Gilles Parent, Benoît Dutrizac et Guy Simard, animateurs à l’antenne de Cogeco. Nous parlons tantôt de marketing, de publicité, de médias ou de culture populaire. 

Pour fêter comme il se doit la fin de l’année 2014, voici ce que j’appellerais mes 10 entrevues les plus populaires, amusantes et instructives de cette année : 

Je raconte les origines de la chaîne de restaurants Tim Hortons : fondation, stratégie marketing, développement à l'international, etc. 

Je raconte l'histoire de 10 logos célèbres dont ceux de Nike, Apple, Coca-Cola et Twitter à l'émission Le retour de Gilles Parent au FM93.

3. Le marketing d’Elvis ou comment le Colonel Parker a fabriqué Elvis (Guy Simard)
Il est impossible de comprendre le succès d’Elvis Presley sans jeter un coup d’oeil sur la stratégie de marketing du Colonel Tom Parker. 

À l'occasion du lancement du dernier film de la série «Planète des singes», retour sur les origines de ce phénomène et la révolution marketing qui suivra. Entrevue avec Guy Simard du FM98,5.

5. L’histoire du G.I Joe (Guy Simard)
L'histoire et les origines de cette fameuse figurine d'action : création, marketing, transformation à travers le temps, mise en marché, etc.

70e anniversaire de George Lucas - retour sur la carrière d'un homme qui a changé profondément l'industrie du cinéma.

Je raconte l'histoire de 10 pubs célèbres à l'émission Le retour de Gilles Parent au FM93.

8. Coupe du monde - Fête du football et du marketing (Dutrizac)
Tout ce qu'il faut savoir sur le marketing de la Coupe du monde 2014 : commanditaires, budgets, annonceurs, etc. 

9. Le Black Friday et la folie du magasinage (Dutrizac)
Les statistiques les plus renversantes en ce qui a trait au Black Friday et au Cyberlundi. En prime, une anecdote sur les origines du TV Dinner. 

10. Le marketing sportif de la Série mondiale du baseball (Dutrizac)
Marketing de la série mondiale : coût de la pub, cote d'écoute, comparaison MLB/NFL, etc. Mon entrevue avec @Dutrizac.


mercredi 11 juin 2014

Coupe du monde 2014 : fête du football et du marketing




Sans contredit, la Coupe du monde est avec les Jeux olympiques l’événement le plus important dans le domaine du marketing sportif sur la planète.

En terme d’auditoire, la Coupe du monde rejoint 3,2 milliards de téléspectateurs au total (visiteurs uniques), et autour de 26 milliards de personnes au « total toute », soit l’équivalent de 240 Super Bowls mis les uns derrière les autres (visiteurs totaux) !

Déjà, durant les qualifications de la Coupe du monde 2010, 89 % des adultes espagnols avaient indiqué qu'ils allaient suivre les performances de leur équipe, comparativement à 77 % des Britanniques et 69 % des Français.

Lors du tournoi de 2010, 83 % des Italiens prévoyaient suivre assidûment les performances de leur club favori ! C’est dire le capital émotion de ce tournoi.

Les organisateurs de la 20e Coupe du monde qui aura lieu au Brésil estiment qu’ils réaliseront des revenus de l’ordre de 4 milliards $, dont 1,4 milliard $ proviendront de la commandite et 2,6 milliards $ des revenus de TV.

Il faut dire que depuis 2010, la Fédération internationale de football association (FIFA) s’est donné une nouvelle structure de commandite. 

Ainsi, six entreprises ont défrayé au total 730 millions de dollars pour devenir un commanditaire mondial officiel de premier plan (FIFA Partners). Ces commanditaires sont Adidas, Coca-Cola, Sony, Hyundai/Kia, Emirates et Visa. Ils ont l’exclusivité dans le monde pour s’associer à la Coupe du monde.

Parallèlement aux six commanditaires mondiaux qui souhaitent rejoindre les 3,2 milliards de téléspectateurs potentiels (à court terme pour augmenter les ventes / à plus long terme pour améliorer leur image de marque), il faut ajouter à cette équation marketing huit commanditaires de la Coupe du monde qui ont le droit de s’associer à la « FIFA Confederations Cup » et à la Coupe du monde à l’échelle planétaire.

Les entreprises suivantes ont payé 500 millions $ au total : Budweiser, Castrol, McDonald’s, OI, Continental’s, Johnson & Johnson, Moypark et Yingli.

Ces sociétés ont acquis les droits sur l'événement au niveau mondial et l’exclusivité pour leur famille de produits. Ce type de commandite peut générer des retours sur l’investissement significatif.

Au Brésil, au chapitre des fournisseurs nationaux, les commanditaires ont défrayé 170 millions $ pour des droits limités au territoire brésilien : ApexBrasil, Centauro, Liberty Seguros, WiseUp, Garoto, Itau, FIFA.com et Football For Hope.

Afin de maximiser le potentiel vendeur des commandites en sol brésilien, le gouvernement a accepté de modifier sa loi interdisant la vente d’alcool dans les stades pour accommoder Budweiser qui cherche résolument à se défaire de son image « bière qui goutte l’eau » au Brésil.

Signe qu’on ne badine pas pour se défaire de cette image, Budweiser n’a pas acheté de publicité pour les jeux de Sotchi ; Budweiser a plutôt choisi de concentrer ses efforts publicitaires sur le Super Bowl 2014 et la Coupe du monde de soccer 2014 au Brésil.

Évidemment côté commandite, il faut s’attendre à ce que plusieurs annonceurs fassent encore une fois du marketing d'embuscade ou « ambush marketing », c.-à-d. qu'elles s’associent à la Coupe du monde 2014 sans pour autant faire partie des commanditaires officiels.

C’est déjà le cas pour Miller (je rappelle que Budweiser est le commanditaire officiel) et Pepsi (c’est Coca-Cola qui est le commanditaire officiel), deux numéros 2 qui cherchent à mêler les cartes et à se lier par la bande à la Coupe du monde.

Dans le cas d’Adidas, commanditaire de niveau 1 à la Coupe du monde 2014 et inventeur de la commandite de chaussures de sport  il y a plus de 66 ans déjà, elle devra se battre avec Nike qui s’est assurée la commandite de 10 équipes cette année, une équipe de plus qu’Adidas.

Pour Adidas, la Coupe du monde est un moment clé de sa stratégie de mise en marché, d’autant plus que Nike est devenue à la surprise de plusieurs un joueur clé dans ce marché autrefois contrôlé par Adidas.

Adidas commanditera, entre autres, l’Espagne, l’Argentine et l’Allemagne. 

À titre de comparaison, Puma, qui comptait à une certaine époque dans ses rangs le footballeur Pélé, commanditera 8 équipes en 2014 dont l’Algérie, le Cameroun, le Chili, le Ghana, l’Italie, la Côte d’Ivoire, la Suisse et l’Uruguay. Fait à signaler, c’est la première fois que Nike bat Adidas au petit jeu des commandites nationales.

Parmi ses commandites nationales, Nike comptera des équipes clés (France, Portugal et Brésil) mais aussi des joueurs de premier plan dont Cristiano Ronaldo qui a remporté le titre de meilleur joueur de football au monde en janvier dernier et qui, sur le plan de la communication marketing, est très actif sur Twitter avec ses 25 millions d’abonnés. 

En revanche, Adidas comptera sur Lionel Messi et Mezul Ozil.

Au total, on estime que les commandites d’équipes nationales coûtent au bas mot 400 millions $ cette année. En ce qui a trait aux commandites personnelles des joueurs, elles varient selon la star. Par exemple, Cristiano Ronaldo génère 22 millions $ par an avec ses commandites personnelles.

L’an dernier, les ventes de produits liés au football à l’échelle mondiale s’élevaient à 2,5 milliards $ pour Adidas contre 1,9 milliard $ pour Nike. À elle seule, ces deux firmes contrôlent 70 % du marché mondial de l’équipement de foot.

Si l'Allemagne se rend à la finale, Adidas pourrait doubler ses ventes de chandails (1 million au total). En revanche, si c‘est le Portugal qui fait bonne figure, Nike pourrait voler la vedette à son ennemi juré et remporter la palme de la visibilité.

Dans ce contexte de surcommunication et de surconsommation, il est permis de se poser la question suivante : est-ce que ce type de commandite est efficace ? 

Selon la recherche, il semble que la plupart des marques ne parviennent pas toujours à se connecter efficacement avec les fans de football.

Ceci dit, à tous les quatre ans avec la Coupe du monde, Adidas observe une hausse de ses ventes de produits du football de l’ordre de 8 à 10 %, ventes liées, entre autres, au ballon de football qu’elle a pris l’habitude de créer pour l’occasion. 

Conscient de l’importance de cette association avec la Coupe du monde, Adidas a récemment renouvelé sa commandite avec la FIFA jusqu’en 2030.

La Coupe du monde 2014 sera aussi l’occasion de mesurer l’effet « médias sociaux » lors d’un événement mondial de grande envergure (comme ce fut le cas avec les Jeux olympiques de Sotchi). Cette dimension n’est pas négligeable considérant le fait que contrairement au football de la NFL et au baseball, le football offre peu de possibilités de visibilité commerciale.

mardi 22 juin 2010

Les commanditaires fuient l'équipe de France

Découragés par l’ampleur des scandales entourant l’équipe de France à la Coupe du monde 2010, de nombreux commanditaires des Bleus ont décidé de couper les ponts.

Après le Crédit Agricole, c’est au tour de Procter & Gamble (Pringles) et de Quick de s’éloigner de l’équipe française. En revanche, Adidas, Carrefour, Coca-Cola et Toyota refusent de bouger. Comment expliquer ces différentes stratégies ?
J’en parle avec Louis Lacroix du FM93.

Voir aussi :
Le marketing de la Coupe du monde 2010
Comment faire taire les vuvuzelas ?
Qu'est-ce que le marketing d'embuscade ?

mercredi 16 juin 2010

Comment faire taire les vuvuzelas ?



« C'est le sujet numéro un de la Coupe du monde de football », écrit le journaliste Stéphane Long dans le site 01.net. Les vuvuzelas tapent sur les nerfs des amateurs de foot, sur ceux des joueurs et donc, sur ceux des commanditaires. Comment faire taire les vuvuzelas ?

Simple : un dispositif de l'entreprise Audionamix permet de régler le problème sans altérer le bruit de la foule. Vérifiez vous-même.
Impressionnant.

Source :
Canal+ fait taire les vuvuzelas dès ce mercredi soir