jeudi 30 septembre 2010

10 raisons pour lesquelles Quebecor (et donc Videotron) s'intéresse aux Nordiques de Québec


Le sport évolue, se transforme. Depuis les premières retransmissions télévisées de la Soirée du hockey en 1952 à l’antenne de Radio-Canada, l’ensemble des relations unissant le sport et le monde des médias est en constante mutation.
 

Pour la plupart des gens, le sport, c’est d’abord l’exploit sportif. Mais derrière cette façade, il y a le véritable nerf de la guerre : le produit que l’on programme et diffuse. Voici les 10 raisons pour lesquelles Pierre Karl Péladeau s’intéresse aux Nordiques :
 

1. Parce qu’à l’ère de la multiplication des chaînes et des plateformes médias, le contenu dynamique est le nerf de la guerre pour engranger des revenus dans le secteur des télécommunications. Parlez-en à Ted Turner qui, le premier, s’est porté acquéreur des Braves d’Atlanta depuis revendus à Liberty Media.
 

2. Parce que Quebecor à lancé TVA Sports et que le futur de la télévision repose sur la télévision spécialisée, au détriment de la télévision généraliste traditionnelle.

Ultimement, Quebecor pourrait privilégier une autre avenue et créer un réseau entièrement consacré à la nouvelle équipe de Québec, un genre de Leafs TV ou de MSG (Rangers de New York + Knicks).

3. Parce qu’en pleine crise des médias – multiplication des chaînes et des supports, fermeture de journaux, création de nouvelles plateformes – les équipes de sport sont des sources de contenu permettant de ralentir le déclin des supports traditionnels.
 

Au Québec comme ailleurs dans le monde, le déclin des médias traditionnels à la fin des années 90 est le produit d’un environnement particulièrement menaçant caractérisé par cinq changements en profondeur : l’apparition de la télévision spécialisée, de nouvelles mesures de l’audience, l’apparition de la télécommande, la naissance du magnétoscope et des messages publicitaires de plus en plus courts.
 

On le devine bien, ce nouvel ordre va contribuer à changer la façon de concevoir, d’acheter et de mettre en marché le sport.
 

4. Parce que le sport est idéal pour faire jouer la convergence et jouer à l’infini les mêmes contenus. La convergence des médias que l’on connaît depuis quelques années est un facteur qui permet de comprendre le succès du couple sport/médias. Car évidemment, la convergence permet un relais publicitaire (et marketing) d’une puissance jamais égalée.
 

Comme je le mentionne en entrevue à la télévision, cette convergence a donné naissance à un nouvel ordre médiatique caractérisé, entre autres, par l’abolition des barrières historiques entre les différents médias. En multipliant les médias, on multiplie les forces.
 

5. Parce que le sport est une extraordinaire plateforme pour le monde de la publicité, de la promotion et de la commandite, trois éléments fondateurs du monde médiatique. Le maillage propriété sportive/propriétés médiatiques prend alors tout son sens.

Je tiens ici à ajouter que l’équipe de vente des Nordiques a déjà fait ses preuves dans ce secteur, récoltant la 6e position dans la LNH en terme de vente de publicité lors de la saison 1995 : publicités sur les bandes, affichages, promotion, commandites, etc.
 

En plus de créer la première mascotte de la LNH en 1986 (Badaboom), d’initier la publicité sur les bandes de patinoire et la publicité sur la glace, Marcel Aubut est à l’origine de la publicité sur les marches d’escalier. Emplacement jugé audacieux à l’époque, la marche d’escalier publicitaire est devenue depuis un passage obligé dans de nombreux amphithéâtres sportifs.
 

6. Parce que le réseau RDS, une machine à imprimer de l'argent, occupe le premier rang de l’écoute des chaînes spécialisées francophones, chez les hommes âgés de 18 à 49 ans et que, sans club professionnel, il ne peut y avoir de station spécialisée dans le sport pour Quebecor.
 

La télévision spécialisée permet un ciblage pointu des clientèles. Les télévisions spécialisées offrent plusieurs environnements très ciblés, des niches stables. Les publics de la télévision spécialisée sont plus restreints mais les canaux thématiques offrent une segmentation serrée. Ils conviennent notamment aux annonceurs qui cherchent à se différencier.
 

(Je tiens ici a rappeler que le modèle d’affaire du CRTC favorise nettement les chaînes spécialisées au dépend des généralistes. C’est profondément injuste mais c’est comme ça.)
 
7. Parce qu’une équipe de hockey à Québec pourrait contribuer à rentabiliser le nouveau réseau cellulaire de Quebecor en augmentant le nombre de clients, hausser le trafic et donc les revenus. Au moment d'écrire ces lignes, la LNH négocie d'ailleurs, avec ses partenaires américains dont Fox Sports pour finaliser une entente relative à la retransmission des matchs de hockey sur téléphone intelligent.
 

Dans le même ordre d'idée, Quebecor a annoncé que les matchs présentés à TSN et RDS seront disponibles sur son nouveau réseau sans fil. Ceci dit, comme le rapporte Vincent Brousseau-Pouliot, « RDS, n'a pas l'intention de partager la diffusion des matchs du Tricolore sur téléphone portable avec son principal concurrent au Québec après la saison 2010-2011. » 

En d'autres mots, Quebecor doit absolument partir à la recherche de contenu pour maximiser son investissement dans son réseau sans fil.
 

8. Parce qu'à l'instar de n’importe quelle guerre commerciale impliquant des médias, les opérateurs sont en compétition les uns avec les autres pour mettre la main sur les clients et les contenus.  
Ainsi, BCE a fait récemment l’acquisition du réseau CTVglobemedia dans une transaction de 3,2 milliards $. Elle est aussi co-propriétaire du Globe & Mail. Enfin, BCE est associé aux Canadiens de Montréal.
 

9. Parce qu’on sait que les nouvelles technologies vont donner naissance à des stratégies publicitaires innovatrices fondées sur la géolocalisation qui permettront aux commanditaires de minimiser la fragmentation des auditoires et l’abondance des messages publicitaires.
 

10. Finalement, parce que le mariage unissant le sport aux géants des médias est une formule éprouvée.

Bell et Rogers sont maintenant propriétaire des Maple Leafs de Toronto. Le club des Rangers de New York est le jouet d’un géant de la câblodistribution (Cablevision) depuis 1997. En 1996, Comcast et Spectacor (mieux connu sous le nom de SMG) achètent l’équipe des Flyers pour la somme de 250 millions $. Ce que compte faire Quebecor avec les Nordiques n’est pas complètement nouveau, qu’on se le dise.

Voir aussi :
Réflexions sur le retour possible des Nordiques - entrevue avec Gilles Parent du FM93
Pourquoi Quebecor s'intéresse aux Nordiques de Québec - entrevue avec Benoît Dutrizac du 98,5 Montréal

mercredi 29 septembre 2010

mardi 28 septembre 2010

Sur le rôle des mascottes et des personnages fictifs


Dans le sillage du conflit opposant le magazine Maclean’s au Carnaval de Québec, je discutais hier du rôle important des personnages fictifs et des mascottes en marketing avec Benoît Dutrizac du 985FM à Montréal.

En plus d’injecter du capital humain, le personnage fictif (ou mascotte) est associé à des valeurs, des émotions, des couleurs et des formes. Il permet de différencier le produit de la compétition. Dans plusieurs cas, il peut même donner naissance à des produits dérivés, comme pour A&W et son ours, par exemple.

Dans le monde de la publicité et du marketing, les personnages fictifs qui ont rendu leur produit célèbre abondent : le cowboy de Marlboro, Tony le Tigre, Cric Crac et Croc, le Capitaine Crunch, M. Net (M. Propre, en France), Monsieur B, l’agent Glad, Aunt Jemima, Betty Crocker, le réparateur Maytag, Uncle Ben, le Géant Vert, le Bibendum de Michelin, etc.

Remis au goût du jour par Coca-Cola, le père Noël est sans aucun doute le personnage fictif le plus célèbre de l’histoire du marketing. Redessiné en 1931 par le suédois Haddon Sundblom, le Père Noël connaît plusieurs transformations par rapport à l’original popularisé par les dessinateurs Washington Irving et Thomas Nast : il prend du poids, il sourit, il donne des cadeaux et il porte le rouge Coca-Cola.

Pour le visage, Sundblom s’inspire initialement d’un livreur de la célèbre boisson gazeuse. Lorsque le vendeur décède, Sundblom cherche un nouveau visage pour le Père Noël. En manque d’inspiration, il décide que le Père Noël aura son propre visage !

Le clown Ronald destine les restaurants McDonald’s à la clientèle familiale. Il a fait ses débuts en 1963 à Washington lors de l'ouverture d'un nouveau restaurant. Au milieu des années 60, McDonald’s prend la décision d’investir la presque totalité de son budget publicitaire de 500 000 $ en misant sur le célèbre clown.

À la fin des années 60, on songea brièvement à transformer Ronald en cowboy, puis en astronaute, mais on pencha finalement pour le statu quo afin de conserver la clientèle des enfants.

Le Colonel Sanders est un autre personnage qui a marqué l’histoire de la publicité. En 1955, le Colonel Sanders opère un petit restaurant de poulet frit le long d’une autoroute.

Forcé de fermer, il contacte d'autres restaurateurs afin de leur faire déguster sa nouvelle recette de poulet. Trois ans plus tard, il commence à vendre des franchises. Il loue les chaudrons et laisse au coût d’achat le papier, les serviettes de table et les verres de carton. Pour protéger sa recette secrète, il signe avec deux fournisseurs de fines herbes. En 1964, il se départit de son entreprise pour deux millions de dollars mais conserve ses droits pour le Canada.

En général, les images publicitaires qui utilisent un personnage ou un animal comme symbole du produit obtiennent des résultats supérieurs à la moyenne. « En rendant une personnalité célèbre, dit le
publicitaire Claude Hopkins, vous rendez son produit célèbre. Les êtres humains ne s’intéressent pas aux sociétés anonymes. Ils s’intéressent aux gens. »

Il y a plusieurs années, Kraft a relancé ses cristaux Kool-Aid en créant le pichet Kool-Aid. Des années auparavant (1916), Antonio Gentile, un écolier de Suffolk, en Virginie a dessiné un personnage qui est devenu célèbre: Mr. Peanut. Pour le remercier, on lui donne alors 5 $...

Dans un sondage réalisé en 1985, 93 % des ménagères étaient familières avec M. Net, tandis que seulement 56 % pouvaient identifier le vice-président George Bush.

lundi 27 septembre 2010

Québec Scope lance un concours origénial


L'équipe du magazine Quebec Scope a procédé la semaine dernière au lancement officiel de son site web : quebecscope.com. Ce site compile l'ensemble des choix de sorties de la région de Québec : horaires cinéma, théâtre, spectacles, festivals, sports, shopping et la plus importante section restaurants à Québec.

Ce qui fait toutefois l'originalité du site est son utilisation des nouveaux réseaux sociaux : facebook, twitter etc. Ainsi, Quebec Scope lançait récemment le concours « Je fais la Une de Québec Scope ».

Pour s'inscrire, le public doit soumettre des photos dans le but d'illustrer la page couverture du magazine Québec Scope. Le gagnant sera déterminé par le nombre de votes reçu via le réseau social facebook et deviendra la vedette de la page couverture du mois d'avril prochain.

Quelques jours à peine après le début du concours, des milliers de personnes ont déjà participé en votant ou en soumettant leur candidature par l'entremise d'Internet (site et médias sociaux). Ce faisant, Quebec Scope utilise à merveille les forces du Net.

Le fait d’être un média interactif est probablement ce qui distingue le plus Internet des autres médias. Grâce à Internet, on parle d’expériences, d’événements. La communication permet la rétroaction, un niveau d’engagement élevé et le sentiment de contrôler le message. Soudainement, le client (ou lecteur) est le véritable chef à bord.

Dans le cas qui nous intéresse ici, le média Quebec Scope s'est donné la possibilité de faire interagir le client avec sa marque en créant un concours amusant. Le marketing met l’emphase sur le dialogue et le sens communautaire. Le client est un partenaire.

Ce virage marketing des entreprises québécoises vers Internet et les médias sociaux est d’autant plus urgent que les études indiquent que les internautes sont généralement plus jeunes, plus scolarisés, mieux nantis et plus ouverts aux nouvelles technologies.

En outre, un pourcentage substantiel des internautes sont des leaders d’opinion ou connecteurs. Autant de facteurs qui militent en faveur de l'utilisation des nouvelles plateformes médias offertes par Internet et les médias sociaux.

jeudi 23 septembre 2010

ABC des chaînes de télévision spécialisées : historique, contenu, public cible


La télévision spécialisée est en train de bouleverser les modes de production et de programmation de la télé traditionnelle.

En plus de coûter moins cher, la publicité sur les chaînes thématiques permet de cibler votre message et d'ajouter de la couverture à une campagne nationale qui utiliserait la télévision traditionnelle.

Voici la liste des stations thématiques disponibles au Québec et ce que vous devez savoir à leur sujet :

MusiquePlus
Officiellement lancée en septembre 1986. Elle présente des émissions musicales, des vidéoclips et de l’actualité artistique (mode, cinéma, culture). Elle diffuse 24 heures par jour, dont 8 heures en direct.

Récemment, MusiquePlus s'est repositionnée. La chaîne mise maintenant sur le Web, les SMS et les blogues pour entretenir sa relation avec les jeunes téléspectateurs dont l’âge moyen est d'environ 24 ans. MusiquePlus à l’avantage d’atteindre une cible qui n’est pas très bien rejointe par la télévision traditionnelle.

MétéoMédia
Entre en ondes en septembre 1988. Elle offre un service d’information météorologique.
Les 35 ans et plus représentent environ 70% de l’auditoire. Près de la moitié des téléspectateurs sont des cadres, des professionnels et des travailleurs dans des entreprises de services.

Il faut voir MétéoMédia comme un hybride entre une chaîne de télé et une station de radio. Les téléspectateurs y viennent plusieurs fois par jour, surtout le matin, chercher de l’information précise et restent à l’écoute en moyenne huit minutes. Les annonceurs doivent donc acheter de la fréquence, sur le modèle de la radio.

VRAK.TV (anciennement Le Canal Famille)
Cette chaîne lance sa programmation en septembre 1988. VRAK.TV est destiné aux enfants et aux adolescents de 2 à 17 ans.

TV5
Débute ses activités en septembre 1988. Il s’agit d’un service international de langue française. On y présente des émissions de chaînes canadiennes et de chaînes francophones (française, belge, suisse et africaine). La publicité est permise 5 minutes à l’heure, au début et à la fin d’une émission. Elle vise les 35 ans et plus.

Le Réseau des Sports (RDS)
RDS est entrée en ondes en septembre 1989. Elle est spécialisée dans les événements sportifs nationaux et internationaux (plus de 400 événements sportifs majeurs par année). RDS a aussi un site Internet et elle publie chaque année le Guide Hockey. Elle occupe le premier rang de l’écoute des chaînes spécialisées francophones, chez les hommes âgés de 18 à 49 ans.

ARGENT
Couvre les affaires et l'économie. Même crédibilité du côté de la télé avec ARGENT TÉLÉ, seule chaîne d'affaire, francophone, en Amérique du Nord. ARGENT a aussi un site Internet.

RIS
Lancée en 2004. Unique réseau spécialisé francophone consacré aux nouvelles du sport professionnel et amateur, 24 heures par jour, 7 jours par semaine.

Le Canal D
Diffuse ses premières émissions en janvier 1995. Le Canal D se spécialise dans les documentaires et les séries cultes. Le Canal D s’adresse aux téléspectateurs de 25 ans et plus. Cette station attire davantage les hommes. Le groupe des 35 ans et plus représente environ 70% de l’auditoire.

Le Réseau de l’Information (RDI)
RDI a vu le jour à l’hiver 1995. Cette station se spécialise dans l’information sous toutes ses formes: bulletins de nouvelles, dossiers, émissions d’affaires publiques, entrevues, couvertures d’événements en direct, etc. Elle présente chaque année plus de 800 émissions spéciales. Elle rejoint principalement les 35 ans et plus.

Le Canal Vie
Canal Vie est entré en ondes en septembre 1997. Cette chaîne présente des émissions variées (informations, consultations, documentaires, tables rondes, magazines, interviews, tribunes) avec une spécialité: la santé et le mieux-être. Elle met l’accent sur les femmes âgées de 25 à 54 ans.

Teletoon
Teletoon émet son premier signal en septembre 1997. Cette station offre de l’animation sous toutes ses formes. Télétoon a une politique de séduction par tranche d’âges. Elle diffuse des émissions québécoises, canadiennes et internationales. Elle vise les 2 à 17 ans (59% de l’auditoire). Mais attention : une partie substantielle de son auditoire est toutefois composée d’adultes.

Teletoon RETRO
TÉLÉTOON Rétro est la chaîne qui rejoint le plus d'adultes 25-54 ans avec enfants (70,7 % de son auditoire appartient à cette cible). Elle est accessible à près de 1,3 million de foyers.

Yoopa
Voit le jour en 2010. Cette chaîne de télévision vise les enfants de 2 à 6 ans. Un magazine du même nom s'adresse aux parents.

Le Canal Nouvelles (LCN)
Cette station entre en ondes en septembre 1997. LCN diffuse des bulletins d’information 24 heures par jour (bulletins de nouvelles toutes les 15 minutes). LCN vise les 18-54 ans. Selon la recherche, autour de 60% des téléspectateurs sont des hommes.

MusiMax
Commence ses activités en septembre 1997. Elle présente principalement des vidéoclips et joue la carte de la nostalgie. Environ 60% de l’auditoire est âgé de 25 à 54 ans.

Séries+
Débute en janvier 2000. Elle présente des séries américaines, britanniques et françaises. Série+ vise les femmes âgées de 35 à 54 ans.

Prise 2
Offre une programmation composée des classiques de la télévision et du cinéma : dramatiques, comiques, séries cultes québécoises et américaines tels Kojak, L’Île fantastique, Perdus dans l’espace, Patrouille du Cosmos, Drôles de dames, etc.

Le Canal Évasion
Entre en ondes en janvier 2000. Il s’agit essentiellement de reportages touristiques réalisés à travers le monde. On s’intéresse aux hommes et aux femmes, âgés de 18 à 54 ans.

Ztélé
Lancé en janvier 2000. Ztélé offre une programmation centrée sur les technologies, le multimédia et la science-fiction. Il vise les hommes, de 18 à 34 ans.

Historia
Émet son premier signal en janvier 2000. Elle s’intéresse à l’histoire locale, nationale et internationale. La chaîne cible les hommes, de 25 à 54 ans.

Les idées de ma Maison
Débute en 2008. Elle compte 486 000 abonnés. Comme son nom l’indique, Les idées de ma maison s’intéresse à la cuisine, la décoration, la rénovation et l’aménagement paysager. La chaîne est composée d’émissions produites au Québec et ailleurs.

Addik tv (anciennement Mystère)
Lancée en 2004 sous le nom de Mystère. Elle change de nom en 2010. AddikTV diffuse 24 heures sur 24 des films et des séries canadiennes et américaines ; des séries policières (Dexter, La Loi et l'ordre, Monk), des séries à suspense (24 heures chrono) ou des séries fantastiques (Les Héros, Carnivale, Les 4400).


Super Écran
Débute ses activités en septembre 1984. Super Écran offre une multitude de films d’ici et d’ailleurs. Elle est en ondes 24 heures par jour. Elle ne diffuse pas de publicité.

mardi 21 septembre 2010

Retour des Nordiques à Québec : quand les télécommunications remplacent la bière...


Ce n’est pas la première fois que des géants de la télécommunication comme Quebecor (Videotron) ou Bell se montrent intéressés par des équipes sportives, particulièrement des clubs de hockey. Profil de 5 équipes de la LNH qui ont été impliquées à un moment ou a un autre dans des transactions de nature médiatique :

Rangers de New-York – Le club est lancé par le promoteur de boxe Tex Richards dans les années 20, mais en réalité, il est la propriété de Jim Norris, de Détroit, pendant plusieurs décennies. L'équipe passa d’ailleurs très près de déménager à Détroit à une certaine époque.

Le club des Rangers est possédé pendant un certain temps par une corporation (Gulf+Western) qui rêvait de devenir un studio de cinéma (Paramount). L’équipe est achetée par un géant des médias (Viacom) et passe éventuellement aux mains d’un géant de la câblodistribution (Cablevision) en 1997 pour 195 millions $.

Maple Leafs de Toronto – Propriété du Teacher’s Pension Fund de l’Ontario et d’autres groupes incluant Bell Globemedia à hauteur de 15%. C’est donc dire que Bell connaît et comprend la valeur d’un club de hockey.

Flyers de Philadelphie – Le club a été payé 2 millions $ en 1967 par Ed Snider. En 1996, Comcast et Spectacor (mieux connu sous le nom de SMG) achètent l’équipe de Snider pour la somme de $250 millions. Ceci dit, Snider est toujours impliqué dans les activités du club.

L’Avalanche du Colorado – Marcel Aubut et son groupe achètent les Nordiques de Québec en 1988 pour 18 millions $. Ils revendent l’équipe sept ans plus tard pour 75 millions $ à Comsat. Submergé par les déficits accumulés, le géant de la communication satellite se défait de l’équipe en 2000. L’équipe est achetée par Stan Kroenke pour la modique somme de 450 millions $ (incluant les Nuggets de la NBA et le Pepsi Center).

Canadiens de Montréal -
Plus près de nous, la firme BCE achète une participation minoritaire dans le Canadien lors de la vente du club à la famille Molson.

Plusieurs raisons expliquent l'intérêt de BCE -- mais aussi de Videotron et donc de Pierre Karl Péladeau -- pour le sport professionnel. Dans un
article récent, le journaliste Martin Leclerc de Rue Frontenac écrit :

« Les grands câblodistributeurs et géants de la téléphonie mobile sont désespérément à la recherche de contenus pour rehausser leur offre auprès d’une clientèle qui génère des milliards en revenus. Au Canada, en plus d’être rentables, les équipes de la LNH sont des sources intarissables de contenu et des hameçons d’une incroyable efficacité pour fidéliser les clients. »

Par ailleurs, comme je le mentionne dans un billet intitulé 10 raisons pour lesquelles Quebecor (et donc Videotron) s'intéresse aux Nordiques de Québec, souvenons-nous que la télévision spécialisée est en train de bouleverser les modes de production et de programmation de la télé traditionnelle ; que RDS, une machine à imprimer de l'argent, occupe le premier rang de l’écoute des chaînes spécialisées francophones, chez les hommes âgés de 18 à 49 ans ; et que sans club professionnel, il ne peut y avoir de station de sport pour Quebecor.

Voir aussi :
Réflexions sur le retour possible des Nordiques - entrevue avec Gilles Parent du FM93
Pourquoi Quebecor s'intéresse aux Nordiques de Québec - entrevue avec Benoît Dutrizac du 98,5 Montréal

dimanche 19 septembre 2010

Sur l'importance d'être le premier en marketing : l'histoire de 5 marques pionnières

Certaines entreprises continuent à sous-estimer l’importance du positionnement « Nous sommes le vrai, le premier ». C'est une erreur.

Une étude réalisée par le Boston Consulting Group révèle que la première marque à prendre place dans l’esprit des consommateurs détient, à la longue, le double de la part de marché de la marque numéro 2, et le quadruple de la marque numéro 3.

Comment reconnaître les marques pionnières ? Facile. Avec le temps, les leaders finissent par occuper beaucoup d’espace dans l’esprit des gens. Voici 5 exemples :

Ski-Doo




Selon Claude Cossette, Ski-Doo est une réussite exemplaire du marketing moderne. Cossette écrit : « En 1922, J-Armand Bombardier matérialise pour la première fois son idée d'un véhicule autopropulsé capable de transporter les voyageurs sur la neige abondante des régions froides: un moteur de FordT monté sur quatre patins de "bob sleigh". »

« Un peu avant la guerre, il avait mis au point ses premiers modèles industriels commercialisés. En 1963, Bombardier vendait déjà près de 8 000 Ski-Doo. » Aujourd’hui, Ski-Doo est devenu le nom générique pour décrire toutes les motoneiges.

Kleenex



Kleenex a été conçu par Kimberly-Clark. Durant la Première Guerre mondiale, il est employé dans les filtres de masques à gaz pour remplacer le coton. Suite à une étude marketing, Kleenex modifie son positionnement dans les années 30. Il est désormais commercialisé avec le slogan « Ne transportez pas le froid dans votre poche » et son utilisation comme substitut du mouchoir jetable devient prédominant. De nos jours, Kleenex égale papiers-mouchoirs.

Band-Aid



Le Band-Aid a été inventé en 1920 par Earle Dickson, un employé de Johnson & Johnson, pour venir en aide à sa femme Josephine qui se brûlait souvent en cuisinant. Initialement, les bandages sont faits à la main et ne se vendent pas très bien.

En 1924, Johnson & Johnson crée la première machine à stériliser les pansements. Durant la Seconde Guerre mondiale, des millions de Band-Aid sont expédiés à l'étranger pour venir en aide aux militaires blessés au combat.

En 1951, Johnson & Johnson lance sur le marché les premiers Band-Aid avec thèmes décoratifs tel que Superman. Aujourd’hui, Band-Aid veut dire pansement.

Jell-O



Selon l’auteur du livre Why did they name it, Hannah Campbell, le Jell-O est inventé en 1845 par Peter Cooper. En 1895, Pearl B. Wait, un fabricant de sirop contre la toux, se porte acquéreur du brevet de Cooper et sa femme, May David Wait, rebaptise le dessert « Jell-O », contraction du mot « gélatine » et de la lettre « O », très populaire au début du 20e siècle pour nommer les produits alimentaires.

En 1897, Frank Woodward, un visionnaire âgé de 20 ans qui possédait sa propre entreprise, achète les droits de Jell-O pour la modique somme de 450 $. Convaincu du potentiel commercial de son produit, Woodward investit des sommes importantes en publicité et en 1906, les ventes atteignent 1 million $. Aujourd'hui, Jell-O équivaut à poudre pour gelée.

Q-tips



En regardant sa femme qui tentait de mettre des boules de coton sur des cure-dents, Leo Gerstenzang, le fondateur de la Q-tips Company, a l'idée de fabriquer un tampon de coton déjà prêt à utiliser. Il lance les premiers tampons en 1926 qu'il nomme initialement Baby Gays. Plus tard, le nom de Baby Gays est écarté et Q-tips devient la marque d'identification pour les cotons-tiges. De nos jours, Q-tips veut dire coton-tige.

vendredi 17 septembre 2010

20e anniversaire de 1001 trucs publicitaires

















Il y a 20 ans paraissait cette semaine la 1re édition de 1001 trucs publicitaires, en français. Depuis ce temps, des éditions anglaise, espagnole, russe, chinoise, indoue, vietnamienne, tchèque et coréenne ont vu le jour.

Je tiens à remercier Jean Paré, directeur des Éditions Transcontinental, pour sa vision, son travail exceptionnel et ses encouragements continus. Grâce à lui, des entrepreneurs d’un peu partout à travers le monde peuvent maintenant s’initier à mes livres : Canada anglais, États-Unis, Espagne, Amérique latine, Corée du sud, Inde, etc.

Merci également à Sylvain Bédard, ex-directeur des Éditions Transcontinental, pour sa confiance et son audace, et Claude Cossette, auteur d'une généreuse préface qui me fait encore rougir 20 ans plus tard.

mardi 14 septembre 2010

L'iPhone ou l'importance d'une image forte



Que nous le voulions ou non, nous vivons dans un monde où dominent les apparences. Que ce soit dans le domaine de la politique, de l’économie, du sport, des relations interpersonnelles ou du marketing, l’image joue un rôle central.

Les publicitaires savent depuis longtemps que les consommateurs achètent des images. Déjà en 1917, le publicitaire Walter Dill Scott affirmait que le but de la publicité n’est pas de convaincre mais de suggérer en recourant à des images.

Comme cette vidéo l'illustre bien, c'est encore vrai de nos jours.

Voir aussi :
Les moments clés de l'histoire d'Apple

Six pixels de séparation de Mitch Joel en français

Tout le monde twitte, blogue, facebooke... Pourtant, la majorité des entreprises font encore des affaires comme il y a 10 ans.

« La vérité, mentionne Mitch Joel, auteur de Six pixels de séparation publié en français aux Éditions Transcontinental, c’est que le Web, les réseaux sociaux virtuels et les nouveaux médias ont changé la nature même de la relation entreprise-consommateur. »

Dans ce nouveau contexte d'affaire, les entreprises doivent se positionner au centre de communautés d’intérêt fréquentées par les internautes. Cela implique un changement non seulement de canal de communication, mais de mentalités.

Selon Mitch Joel, consacré « rock star du marketing numérique » par la revue Marketing, les entrepreneurs n’ont plus à se demander quel budget ils doivent allouer au marketing. Ils doivent concentrer leurs efforts sur les médias sociaux.

Des blogues aux balados, du texte au vidéo, des moteurs de recherche aux flux RSS, Six pixels de séparation couvre tout l’éventail des possibilités marketing reliées aux canaux numériques, de manière conviviale et accessible.

Rempli d’exemples d’individus et d’entreprises qui ont adopté ces voies nouvelles ainsi que les initiatives qu’ils ont déployées pour faire leur marque, cet ouvrage donne toutes les clés pour atteindre un objectif qui, lui, n’a pas changé : vendre plus et mieux.

lundi 13 septembre 2010

5 raisons de répéter votre publicité


Plusieurs annonceurs échouent parce qu’ils manquent de poids publicitaire. Ils n’annoncent pas suffisamment. Dans les médias électroniques et en affichage, ils n’achètent pas assez de points d’exposition bruts (PEB ou PBE); dans les médias écrits, ils oublient de maximiser la fréquence.

Une annonce publiée un jour et non reprise par la suite est une annonce perdue. Mener une campagne publicitaire, cela signifie frapper sur le même clou pendant des semaines, voire des mois. Napoléon a dit : “La répétition est le meilleur argument”. C’est la même chose en publicité.

Quand vous cessez d’annoncer, vous commencez à être oublié. Il y quelques années, une étude réalisée par Thomas Ebbinghaus a montré que 60% des gens oublient ce qu’ils ont appris en l’espace d’une demi-journée! En d’autres mots, les gens n’ont pas beaucoup de mémoire.

Voici les 5 miracles que la répétion publicitaire peut faire pour votre publicité:

1. La répétition augmente les probabilités d’exposition à votre publicité. Plus un lecteur est exposé à une annonce, plus il est susceptible de la voir. Pour atteindre approximativement 95 % des lecteurs d’une publication, Daniel Starch a calculé qu’une annonce devra être répétée treize fois si elle a été perçue par 20 % des lecteurs lors de sa première impression.

2. La répétition favorise la mémorisation de votre marque. La recherche indique qu’en répétant vos publicités, vous serez davantage mémorisé et donc plus efficace.

Si vous faites de la publicité pour des produits bien connus dont la vente est constante dans le temps, utilisez en priorité une répétition constante.
Lorsque vous lancez un nouveau produit, surinvestissez en publicité afin d’informer votre cible. Si votre marché est surchargé, investissez suffisamment pour vous distinguer de la compétition.

3. La répétition améliore l’image de votre produit. Plus un individu est exposé à un stimuli, plus il a tendance à accroître son sentiment favorable vis-à-vis celui-ci. C’est une des raisons pour laquelle les publicitaires répètent encore et encore le nom des produits qu’ils vendent — il a été démontré qu’avec le temps les consommateurs apprennent à reconnaître ces marques et à les aimer.

4. L’interruption de votre publicité entraîne une chute de la mémorisation. Quand vous cessez de répéter vos publicités, les gens vous oublient. Le souvenir de votre campagne décroît très rapidement au début, puis plus lentement par la suite.

Pour Byron Galway, vice-président du Groupe 243, pas de doute: « Quand on coupe dans la publicité—au cours d’une récession ou pour quelque raison que ce soit—la notoriété d’un produit diminue, les ventes et la part de marché baissent. Quand la publicité arrête, les gens oublient. »

Maxwell House est un bon exemple d’entreprise qui a commis l’impair de réduire ses budgets publicitaires. En 1987, les investissements médias passent de 60 millions $ à 13.5 millions $US. En un rien de temps, Folgers, le plus proche compétiteur, s’empare d’un pourcentage important de part de marché, ce qui inquiète suffisamment Maxwell House pour qu’elle revienne à ses bonnes habitudes en injectant. L'années suivante, Maxwell House injecte 73 millions $US en publicité.

5. La répétition augmente les ventes. Il y a plusieurs années, la compagnie DuPont a établi l’existence d’un rapport entre le taux d’accroissement des ventes et le nombre d’insertions réalisées.

lundi 6 septembre 2010

vendredi 3 septembre 2010

26 % des gens âgés utilisent les médias sociaux


Selon un billet récent de eMarketer, 47 % des utilisateurs d'Internet âgés de 50 à 64 ans et 26 % des personnes âgées de 65 ans et plus utilisent les sites de réseautage. Ce sont les sites Facebook et LinkedIn qui sont les plus populaires auprès de ce groupe d'âge.

Selon Pew, les gens âgés s’intéressent aux médias sociaux pour trois raisons :

  1. Ils veulent renouer avec des amis et des connaissances du passé.

  2. En tant que lieu de rassemblement, les réseaux sociaux permettent aux parents de garder le contact avec leurs enfants et leurs petits-enfants.

  3. Pew constate que les personnes souffrant de maladies chroniques sont plus susceptibles que les autres d’être en ligne. Or, les personnes âgées sont plus à risque d'éprouver un problème de cette nature.

Ceci dit, eMarketer soulève une question intéressante relative à la hausse des gens âgés sur ces différentes plateformes : est-ce que les jeunes utilisateurs cesseront de « trouver » les réseaux sociaux cool lorsque les parents et les grands-parents s’y intéresseront massivement ? Ça reste à voir.

jeudi 2 septembre 2010

Walmart ou l'art de simplifier les choses


Dans le cadre de son expansion de la marque George de plusieurs millions de dollars, on apprend cette semaine que le détaillant Walmart a retiré un certain nombre de marques maison de Walmart Canada (par exemple B.U.M., Penman's et 725) pour créer une marque unique. C'est une bonne idée.

Comme je l'écrivais dans 1001 trucs publicitaires (3e édition), vous ne réaliserez jamais de grande campagne marketing si vous ne commencez pas par positionner vos produits. Pour réussir dans l’environnement ultra compétitif d’aujourd’hui, une entreprise doit apprendre à se tailler une niche précise dans le marché, c’est-à-dire cibler, segmenter, donc simplifier.

Il est impossible d’être compris par le commun des mortels si vous compliquez les choses. Alfred Politz, directeur de Alfred Politz Research et spécialiste des études de marché avait l'habitude de dire que « l’efficacité en marketing dépend de l’utilisation d’une stratégie simple, d’une présentation simple et directe des arguments de vente ».

Dans le cas de Walmart Canada, la gamme George sera divisée en sept catégories pour satisfaire les besoins de chacun. Par exemple, George Bébé proposera aux parents des vêtements de qualité pour les bébés de 0 à 24 mois ; George Classiques visera les 55 + qui aiment un style décontracté. Par ailleurs, George Plus ciblera les femmes à la forte silhouette.

Walmart a donc réintégré toute la création de mode de la marque George afin de simplifier l'offre de vêtements. Éventuellement, le détaillant a l'intention d'augmenter son commerce de vêtements en continuant à investir dans la marque George. Selon Isabelle Massé, journaliste au quotidien La Presse,
Walmart occupe 9% d'un marché estimé à 24 milliards au pays.

Voir aussi :
Communiqué de presse de Walmart sur CNW

mercredi 1 septembre 2010

TOP 5 des meilleures pubs de Jacques Bouchard

Il y a 80 ans (le 29 août 1930) naissait Jacques Bouchard, fondateur du Publicité-Club de Montréal, co-créateur de l'agence BCP et auteur de l'incontournable Les 36 cordes sensibles des Québécois. Une fondation porte aussi son nom.

Pour l'occasion, voici ma liste de 5 meilleures publicités de Jacques Bouchard.

Labatt 50 avec Olivier Guimond
« Lui y connaît ça ! »




Au moment où il est directeur de la publicité et des relations publiques de Labatt, Jacques Bouchard fonde l'agence BCP avec Paul Champagne et Pierre Pelletier. S'en suivra une campagne de publicité mettant en vedette Olivier Guimond.

Dans une entrevue accordée quelques années plus tard, Bouchard dira : « j'ai eu l'idée de ce slogan en visitant une taverne de Montréal. Là, devant moi, un client un peu éméché deviendra, sans le vouloir, le déclencheur de ce slogan devenu célèbre pour Labatt. »

Desjardins avec Marie-Josée Taillefer
« Pop-Sac-À-Vie-Sau-Sec-Fi-Copin »




Avant de fonder son agence, Bouchard travaille à l'agence J Walter Thompson, célèbre pour son utilisation de vedettes mais aussi d'enfants dans ses publicités. Bouchard dira d'ailleurs que « la publicité est quelque chose qui vend, par tous les moyens possibles et que les enfants font partie de ces moyens ».

Laura Secord avec René Simard et sa famille
« Qu'est-ce qui fait donc chanter les p'tits Simard »




Influence fondamentale de la publicité au Québec, Bouchard se plaisait à répéter que les témoignages de personnes célèbres sont plus efficaces au Québec que dans le reste du pays et aux États-Unis.

« Contrairement aux pratiques de la publicité américaine ou canadienne-anglaise, la vedette d’un commercial n’est pas perçue comme porte-parole ou endosseur de prestige affirme Bouchard. Au Québec, le porte-parole, devenu archétype, est une partie du message. »

Sico avec Jacques Thisdale
« Sico Sico par ci Sico Sico par là! »




Fondée par Iréné et Arthur Sicard en 1937, Sico voit ses ventes explosées lorsque Bouchard reprend à son compte un succès d'Alys Robi. Pour reprendre Bouchard : « Quand tu ne sais pas quoi dire, chante-le ! »

A&W avec Willie Lamothe
« La place à Willie »




Comme vous pouvez le constater à la lumière de mon TOP 5, Jacques Bouchard aimait utiliser des vedettes dans ses messages. Mais on oublie que Bouchard avait aussi un sens aigu du slogan.

Dans les faits, il est à l'origine de nombreux slogans devenus incontournables : « Lui, y connaît ça », « Mon bikini, ma brosse à dents », « Qu'est-ce qui fait don' chanter les p'tits Simard », « Pop-sac-a-vie-sau-sec-fi-co-pin » et « On est 12 012 pour assurer votre confort ».


Ceci dit, Jacques Bouchard n'est pas complètement à l'origine de la campagne « On est six millions, faut se parler ». Celle-ci a été plutôt conçue par Robert Meloche et Raymond Marchand, créateurs publicitaires chez BCP. Mais c'est Bouchard qui fera le « pitch » décisif de cette campagne aux gens de Labatt...

Voir aussi :
Que sont devenues les 36 cordes sensibles ?
Les 10 meilleures pubs de l'histoire du Québec