Aucun message portant le libellé Vedettes (en publicité). Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé Vedettes (en publicité). Afficher tous les messages

mercredi 13 juin 2018

Coupe du monde 2018 – les commanditaires se font plus rares




Sans contredit, la Coupe du monde est avec les Jeux olympiques l’événement le plus important dans le domaine du marketing sportif à l’échelle planétaire.

En terme d’auditoire, la Coupe du monde rejoindra dans les prochaines semaines 3,5 milliards de téléspectateurs au total (visiteurs uniques) selon Zenith Media.

À elle seule, la finale du Mondial 2014 a été regardée par plus d'un milliard de téléspectateurs, selon les chiffres de KantarSport.

Au grand total, on parle d’environ 26 milliards de téléspectateurs, soit l’équivalent de 260 Super Bowl(s) mis les uns derrière les autres (visiteurs totaux - duplication comprise, pour utiliser le jargon du métier) !

En d’autres mots, chaque fan de foot va regarder 7 à 8 matchs de la Coupe du monde dans le prochain mois, ce qui se traduira par des investissements publicitaires de 2,4 milliards $ selon Zenith Media.

Et pourtant, cet extraordinaire capital émotion ne se transforme plus en capital sonnant côté « commandite » pour la Coupe du monde de Russie 2018.

Signe des temps, quatre commanditaires d’importances ont claqué la porte de la Fédération internationale de football association (FIFA) : BP Castrol, Johnson & Johnson, Sony et Continental Tires.

En outre, ce sont 12 commanditaires et non 20 comme ce fut le cas au Brésil qui ont accepté de s’afficher comme sponsors ou partenaires de la Coupe du monde en Russie.

À qui la faute ? Selon le comité organisateur en Russie, c’est à la FIFA qu’incombe ce gâchis, fort des scandales de corruptions pour l’attribution des prochaines coupes du monde. Du côté de la FIFA, on s’en lave les mains.

On risque donc d’être très loin des revenus de la Coupe du monde 2014 au Brésil côté commandites.

Plus récemment, la FIFA s’est donné une nouvelle structure de commandite.

Ainsi, sept entreprises sont des commanditaires mondiaux officiels de premier plan (FIFA Partners). Ces sponsors sont Adidas, Coca-Cola, Hyundai/Kia, Qatar Airways, Visa, Gaz Prom et Wanda, une entreprise chinoise. Ils ont l’exclusivité dans le monde pour l’association à la Coupe du monde.

Parallèlement aux sept commanditaires mondiaux qui souhaitent rejoindre les 3,5 milliards de téléspectateurs potentiels (à court terme pour augmenter les ventes / à plus long terme pour améliorer leur image de marque), il faut ajouter à cette équation marketing cinq commanditaires de la Coupe du monde qui ont le droit de s’associer à la « Coupe des confédérations FIFA » et à la Coupe du monde à l’échelle planétaire.

Les entreprises suivantes ont payé environ 500 millions $ au total : Budweiser, McDonald’s, Vivo (téléphones intelligents – Chine), Hisense (producteurs mondiaux de téléviseurs, d'appareils électroménagers et d'appareils de communication mobiles – Chine) et Mengnui (produits laitiers – Chine).

L’œil entraîné aura donc remarqué la présence de 4 sponsors officiels chinois au total, une première pour la FIFA : Wanda, Vivo, Hisense et Mengnui.

Ces sociétés ont acquis les droits sur l'événement au niveau mondial et l’exclusivité pour leur famille de produits. Ce type de commandite peut générer des retours sur l’investissement significatif. 

D'autant plus que les firmes chinoises ont aussi acheté autour de 800 millions $ de publicité lors de la Coupe du monde 2018. Or, je le précise, la Chine ne participera pas à cette Coupe de monde sur le terrain. Mais c'est une question de temps avant que le FIFA corrige le tir et augmente le nombre de pays lors de la grande fête du foot. Sport oblige...

En Russie, il faut ajouter à cette équation des fournisseurs nationaux et des commanditaires « régionaux » (la planète FIFA est divisée en 5 régions).

Évidemment, côté commandite, il faut s’attendre à ce que plusieurs annonceurs fassent encore une fois du marketing d'embuscade ou « ambush marketing », c.-à-d. qu'elles s’associent à la Coupe du monde 2018 sans pour autant faire partie des commanditaires officiels de niveaux 1 et 2.

Dans le cas d’Adidas, commanditaire de niveau 1 à la Coupe du monde 2018 et inventeur de la commandite de chaussures de sport  il y a plus de 70 ans déjà, elle devra se battre avec Nike.

Pour Adidas, la Coupe du monde est un moment clé de sa stratégie de mise en marché, d’autant plus que Nike est devenue à la surprise de plusieurs un joueur clé dans ce marché autrefois contrôlé quasi exclusivement par Adidas.

À eux seuls, ces deux joueurs vendent au-delà de 5 milliards $ d’équipements liés au foot annuellement. En fait, ces deux firmes contrôlent 70 % du marché mondial de l’équipement de foot.

Adidas commanditera les chandails de 12 équipes, dont l’Espagne, l’Argentine et l’Allemagne. Elle prétend aussi être le soulier sportifs de 60 % des joueurs sur le terrain. De son côté, Nike a signé 10 équipes mais elle compte 15 des 25 meilleurs joueurs sur le terrain dans son écurie.

New Balance Athletics et Umbro commanditent deux équipes chacune. Errea Sport SpA, Hummel International Sport & Leisure, Uhlsport GmbH et Romai Sports sponsorisent quant à eux une équipe chacune.  

Nike a été victime des mauvaises performances de plusieurs équipes nationales qui n’ont pas réussi à se qualifier pour la Coupe du monde 2018 : le Chili, les Pays-Bas, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande.

À titre de comparaison, Puma, qui comptait à une certaine époque dans ses rangs le footballeur Pélé, commanditera 2 équipes en 2018 contre 8 en 2014  (Algérie, Cameroun, Chili, Ghana, Italie, Côte d’Ivoire, Suisse et Uruguay).

Parmi ses commandites nationales, Nike comptera des équipes clés (France, Portugal et Brésil) mais aussi des joueurs de premier plan, dont Cristiano Ronaldo qui est très actif sur les médias sociaux. En février 2016, CR7 devenait le 1er sportif à dépasser la barre des 200 millions d’abonnés au total sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Instagram.

En revanche, Adidas mise sur Lionel Messi qui est aussi porte-parole de Mengniu, un commanditaire officiel de la Coupe du monde 2018 en Russie.

Dans ce contexte de surcommunication et de surconsommation, il est permis de se poser la question suivante : est-ce que ce type de commandite est efficace ?

Selon la recherche, il semble que la plupart des marques ne parviennent pas toujours à se connecter efficacement avec les fans de football.

Ceci dit, à tous les quatre ans avec la Coupe du monde, Adidas observe une hausse de ses ventes de produits du football de l’ordre de 8 à 10 %, ventes liées, entre autres, au ballon de football qu’elle a pris l’habitude de créer pour l’occasion.   

Si l'Allemagne se rend à la finale, Adidas pourrait doubler ses ventes de chandails (1 million au total). En revanche, si c‘est le Portugal qui fait bonne figure, Nike pourrait voler la vedette à son ennemi juré et remporter la palme de la visibilité.

Conscient de l’importance de cette association avec la Coupe du monde, Adidas a récemment renouvelé sa commandite avec la FIFA jusqu’en 2030.

La Coupe du monde 2018 sera donc l’occasion de voir du beau foot et de mesurer l’effet « scandales FIFA » sur un événement mondial de grande envergure.

mardi 30 janvier 2018

Publicités Super Bowl 2018


Voici un avant-goût des publicités du Super Bowl 2018 :



Pepsi




Budweiser




Doritos et Mountain Dew




Stella Artois




Amazon




Pringles




Skittles




Skittles




Febreze




Squarespace




Tide


KIA




M&M




Groupon




Lexus




PETA

mardi 15 août 2017

Elvis toujours aussi vivant


Cette semaine marque le 40e anniversaire de la mort d’Elvis Presley. Mais une revue en surface des revenus des stars vivantes comme décédées permet de constater à quel point Elvis Presley a traversé avec succès l’épreuve du temps.

Qu’il s’agisse de son nom, son image, sa voix, sa signature ou son mouvement de hanche – autant d’éléments protégés par le droit sur l’image aux États-Unis – force est de constater qu’Elvis Presley n’a rien perdu de sa popularité. Il faut dire que Core Media Group (anciennement CKX), a longtemps fait un travail admirable afin de « garder en vie » Elvis avant de vendre son 85 % des droits de la star à Authentic Brand Group en 2013.

En plus d’Elvis, Authentic Brand Group possède les droits sur l’image de Muhammad Ali, Marilyn Monroe et Michael Jackson.

À elle seule, la propriété de Graceland qui attire annuellement 600 000 visiteurs a généré des ventes de près de 20 millions $ l'an dernier.

Évidemment, il est tout à fait superflu de demander à Elvis de déclarer qu'il emploie ou qu'il est satisfait du produit annoncé; il suffit d'affirmer, de prouver par l'évidence, c'est-à-dire en montrant la star près du produit, que l'objet existe dans le monde où elle vit.

À cet égard, on évalue que le marché des stars décédées vaut à lui seul plus de 800 millions $ annuellement à travers le monde.

Grâce à Creative Management Group ou CMG Worldwide, une firme basée dans la région d'Indianapolis et qui comptait jusqu’à tout récemment dans sa banque plus de 200 vedettes mortes ou vivantes (James Dean, Fred Astaire, Babe Ruth, Jayne Mansfield, Lou Goering, Betty Page, Malcom X, le Géant Ferré, Maurice Richard, etc.), les stars disparues sont assurées de faire les beaux jours de la publicité et du marketing.

Évidemment, l'avantage de ces emprunts posthumes en marketing est considérable: comme vous le dira GreenLight, une autre firme qui fait dans les stars décédées, tous les disparus sont de braves gens, sympathiques, à l’abri des surprises, des amants, des maîtresses ou de la drogue.

Elvis Presley, John Wayne, James Dean, autant de personnages qui sont à la fois des héros mythiques et des stéréotypes susceptibles de plaire à un large public. Ils ont alors comme fonctions diverses de figurer, investis par délégation de pouvoir, comme les protagonistes d'une épopée ancienne.

En plus de favoriser l’attention et l’identification, les vedettes décédées du cinéma, de la musique ou du sport bénéficient généralement d’un fort capital de sympathie.

En réalité, la star décédée permet souvent de communiquer un aspect de la personnalité du produit.

Pour acquérir rapidement un taux de notoriété satisfaisant, la célébrité a toujours été un formidable accélérateur. Dans les faits, la vedette représente souvent une assurance sur la visualisation de la publicité. Même lorsque celle-ci est décédée…

dimanche 7 février 2016

Publicités du Super Bowl 2016 (50e édition)

Voici quelques unes des meilleures publicités du Super Bowl 2016 :


Doritos



Heinz

Hyundai

Death Wish

Colgate

Campbell’s

Michelob Ultra

Mobile Strike

Super Bowl Babies

Pepsi

Shock Top

Skittles

Snickers

Audi

Acura

Busweiser

mardi 21 janvier 2014

Quelle est la valeur publicitaire d'Eugenie Bouchard ?



Il ne faudrait pas s’étonner que la jeune Québécoise Eugenie Bouchard, qualifiée pour les demi-finales des Internationaux d'Australie, reçoive dans les prochaines semaines des propositions d’annonceurs soucieux de s’associer à la nouvelle coqueluche des médias sportifs. Déjà, on parle d'une possible association avec un fabricant de montres.

En commanditant une athlète comme Eugenie Bouchard et en s’associant à un sport comme le tennis féminin, un produit ou un service augmentera à coup sûr sa visibilité et son capital de sympathie, deux éléments particulièrement importants en communication-marketing.  

L'agent d'Eugenie Bouchard, Sam Duvall, pense d'ailleurs que l'athlète originaire de Montréal a le potentiel pour devenir le visage du tennis. Comme il le mentionne au quotidien The Age : « Sur le plan marketing, je pense qu'elle peut devenir la joueuse de tennis le plus célèbre au monde. » 

Il est vrai que Madame Bouchard incarne la nouvelle génération de joueuse du tennis, habile sur le terrain sportif et le terrain de la communication - bilingue, à l'aise à la télévision, présente sur les médias sociaux et les nouveaux médias, etc.
  
Pour cette raison, on peut penser qu’Eugenie Bouchard cherchera à maximiser les éléments suivants : exclusivité d’association, visibilité à long terme sur le matériel publicitaire et promotionnel, visibilité sur les produits, occasions d’actions de relations publiques et d'affaires, etc. 
 
Les critères permettant d’évaluer le montant potentiel des commandites sportives de la star du tennie seront nombreux :
  1. Nombre de spectateurs : la WTA attire 5 millions de spectateurs annuellement dans ses 53 tournois présentés dans 33 pays.
  2. Visibilité de l’événement dans les médias : grâce à ses athlètes provenant de 90 pays, on estime que la WTA obtient une couverture équivalente à 7000 heures par an.
  3. Durée de la visibilité : au total, la WTA génère 44 semaines de visibilité annuellement.
  4. Présence sur Internet : on compte 11 millions de visiteurs uniques sur le site www.wta.com chaque année.
  5. Profil de l’amateur de tennis féminin : 45 % féminin / 55 % masculin ; 38 % dans la tranche des 18-34 ans.
  6. 69 % ont fréquenté l’université.
  7. 48 % font du sport.

À l'évidence, les entreprises seront prêtes à débourser des sommes importantes pour s'associer à Eugenie Bouchard. Surtout si celle-ci multiplie les victoires sur le terrain, condition sine qua non du succès commercial.

mercredi 11 décembre 2013

3 publicités exceptionnelles

Il est de bon ton dans certains milieux d’annoncer la mort du message publicitaire. Trois publicités récentes qui ont atteint le statut de publicité virale en quelques semaines (ou quelques jours?) nous confirment que la publicité a encore de belles années devant elle.

Dans le cadre de la populaire émission Salut Bonjour, animé par Gino Chouinard à l’antenne de TVA, nous avons visionné en rafale les bijoux publicitaires et créatifs de Westjet, Volvo et Joe Boxer.


Publicité de Westjet
Dans un contexte de plus en plus compétitif (lancement de Rouge, la filiale bas prix d’Air Canada ; fusions de lignes aériennes aux États-Unis ; lancement de nouvelles routes et élargissement de la flotte d'avions pour Westjet), cette publicité de Westjet lancée en pleine période des fêtes positionne efficacement le transporteur aérien comme le brand sympathique, la marque chaleureuse, deux éléments clés de l’expérience client (avec le prix, bien sûr) dans le secteur du voyage.

Dans cette logique, vous noterez avec intérêt que dans la version anglaise de la publicité de Westjet, les souhaits de «Joyeux Noël » apparaissent dans les deux langues (merci à Michel Ménard pour la capture d'écran). Chapeau Westjet !






Publicité de Volvo
Cette publicité de Volvo mettant en vedette Jean-Claude Van Damme qui « fait » un grand écart, en équilibre sur les rétroviseurs extérieurs de 2 camions Volvo qui roulent en marche arrière, est un bijou de publicité virale. C'est le message publicitaire la plus visionné de l'histoire du Web (devant la pub de Star Wars de Volkswagen).

Pour ceux qui se posent la question, oui, Jean-Claude était soutenu par des harnais retirés au montage. Une publicité à voir absolument !


Publicité de Joe Boxer (Kmart)


Pour s’assurer de la viralité d’une publicité sur le Net, l’élément créativité est central. C’est d’autant plus important que dans ce cas-ci, cette publicité de Joe Boxer est lancée dans la période des fêtes, un temps où abondent les pubs moches, les promotions et les rabais de toutes sortes. Je n’en dis pas plus, histoire de vous faire une surprise. Une maudite bonne pub !

lundi 18 novembre 2013

Georges Saint-Pierre : l'emblème de la UFC


L’annonce d’une possible retraite pour Georges Saint-Pierre (dans les faits, GSP a parlé d’une pause) n’est pas une bonne nouvelle pour la UFC. Il suffisait de voir la réaction d’après combat de Dana White, président de la UFC, réaction parfois condescendante, faut-il le dire, pour s’en convaincre.

Mettons les choses au clair : le modèle d’affaire de la UFC a besoin de Georges Saint-Pierre. C’est une question de bonne santé financière.

Mise au monde dans la tête du grand public par une téléréalité, The Ultimate Fighter, présentée à l’antenne de Spike TV de 2005 à 2011, la UFC a réussi à se tailler une place au soleil. Mais les défis restent entiers.

Le modèle d’affaires de la UFC repose principalement sur la présentation de galas d’arts martiaux à la télévision payante – entre 12 et 16 soirées par an. Évidemment, pour rentabiliser l’opération, il faut beaucoup de téléspectateurs payants.

Grâce à la présence de Georges Saint-Pierre, les galas de télévision à la carte (Pay Per View ou PPV, en anglais) de la UFC attirent près de 1 million d’abonnés. 

Sans GSP, ces galas présentés à la télévision payante (PPV) attirent moins de 400 000 clients. C’est dire l’importance de Georges Saint-Pierre pour la UFC.

Évidemment, quand Georges Saint-Pierre prend place dans l’octogone, la UFC vend plus de billets, plus de télévision à la carte, donc plus de commandites.

À 55 $ pièce pour visionner un gala, la différence entre une présence et une absence de Georges Saint-Pierre est de l’ordre d'environ 30 millions $ de revenus  supplémentaires pour la UFC !

Pour ses sacrifices physiques et psychologiques (on parle peut-être ici d'une centaine de commotions en carrière selon un expert), Georges Saint-Pierre a reçu 9 millions $ par an pour ses deux derniers combats – donc autour de 4,5 millions $ par combat – selon le magazine Forbes.

S’ajoute à cela des bonis de présence (200 000 $), de victoire (200 000 $) et une somme de 3 millions $ pour la douzaine de commanditaires de GSP :  Gatorade, Under-Armour, NOS (Coca-Cola), Bacardi, 888poker, Electronic Arts, TouchFit (application), etc.

En outre, GSP tire des revenus de la vente de son livre et de la publicité, pensons à son message avec Google, par exemple.

Georges Saint-Pierre engrange donc des revenus de 12 millions $ par an. (À titre de comparaison, Anderson Silva a déjà fait 500 000 $ pour porter le logo de Burger King durant un combat en 2012.)

Armé de ses 3,5 millions de fans sur facebook, d’un portefeuille garni et d’une présence dans le prochain film Captain America qui sera lancé en 2014 (il jouera le rôle de Batroc the Leaper, un vilain), le temps est peut-être venu pour Saint-Pierre de songer à l’après carrière.

Malheureusement pour la UFC, comme je le mentionne en entrevue à Benoît Dutrizac, les combattants charismatiques à la Georges St-Pierre se font rares.

Un coup d’œil à la conférence d’avant-match de la UFC en disait long sur les défis de la UFC à ce chapitre : Chael Sonnen qui tombe endormi lorsqu’un reporter de TVA ou de RDS pose une question en français (quel manque de classe !), Johny Hendricks qui fait à peu près la même chose au moment où Saint-Pierre prend la parole. Ce n'était pas beau à voir.

Pour envahir avec succès les marchés étrangers – dont le Mexique – les combattants de la UFC vont devoir s’ajuster culturellement et s’inspirer d’un GSP. Un modèle à suivre.

Pour en savoir plus :
Histoire de la UFC - entrevue sur les origines

jeudi 17 octobre 2013

Marilyn Monroe dans une publicité de Chanel N° 5



Plus de 51 ans après sa mort, Chanel annonce aujourd'hui que Marilyn Monroe apparaîtra dans une publicité de Chanel N° 5 à partir de la mi-novembre.  

Il y a quelques temps, Chanel a découvert un enregistrement inédit (une interview réalisée par Georges Belmont, rédacteur en chef du magazine Marie-Claire) confirmant les célèbres propos de Marilyn Monroe.
 
- « Qu'est-ce que vous mettez pour dormir Madame Monroe? », demande le journaliste. 
- « Chanel N° 5 », de répondre Marilyn Monroe. 

C'est d'ailleurs cette bande son qui sera mise en avant dans la nouvelle campagne du N° 5. Malgré son décès, Marilyn Monroe reste donc le symbole par excellence de la féminité, du style et du sex-appeal. Une revue en surface des stars permet d'ailleurs de constater à quel point Marilyn Monroe a traversé avec succès l’épreuve du temps.

Qu’il s’agisse de son nom, son image, sa voix, sa signature ou ses postures – autant d’éléments protégés par le droit sur l’image dans plusieurs États aux États-Unis – force est de constater que Marilyn Monroe n’a rien perdu de sa popularité.

Une page facebook à son nom compte d’ailleurs plus de 3 millions de fans ! Rien d'étonnant donc au fait qu'elle soit encore sollicitée par des marques de partout à travers le monde.

Dans les faits, Authentic Brands Group, une firme américaine, s’assure de garder en vie la star en collaboration avec CMG Worldwide.

En janvier 2011, comme je le rappelle dans cette entrevue consacrée au marketing lucratif des stars décédées, Authentic Brands Group achète les droits de licence et d’image de Marilyn Monroe de la succession pour 30 millions $.

Lors de son décès, Marilyn a légué 75 % de sa succession à Lee Strasberg, son mentor de l’Actor Studio. Au moment de la mort de ce dernier en 1982, sa troisième femme, Anna, qui n’a jamais rencontré ou échangé avec Marilyn de son vivant, se retrouve avec les droits sur l’image de la star.

Le Centre Anna Freud, une clinique de thérapie pour enfants à Hampstead, au nord de Londres, détient les 25 % restant de la succession de Marilyn Monroe.

Grâce à cette entente, les jours de la star qui remporta le prix de la « Fille que l’on retrouve dans le plus de publicités dans le monde » selon l'Advertising Association de l'Ouest en 1953, sont ainsi assurés pour des décennies à venir.

Parmi les marques que Marilyn Monroe représentait de son vivant, on retrouvait American Airlines, les pilules pour la perte de poids Kyron Diet, la bière Pabst, la lotion de bronzage Tan-Tan et la pétrolière Royal Triton.

Chargée de vanter Dior, Dolce & Gabbana, MAC et Marilyn Monroe Cafes dans l’au-delà, la star de cinéma n'a qu'à se contenter d'affirmer qu'elle existe, et la trace peut se borner à la faire figurer dans son environnement immédiat, ce qui est de plus en plus facile grâce aux avancées technologiques en matière d’images synthèses.

Il est tout à fait superflu de demander à la star de déclarer qu'elle emploie ou qu'elle est satisfaite du produit annoncé; il suffit d'affirmer, de prouver par l'évidence, c'est-à-dire en montrant la star près du produit, que l'objet existe dans le monde où elle vit.

En plus de favoriser l’attention et l’identification, les vedettes décédées du cinéma, de la musique ou du sport bénéficient généralement d’un fort capital de sympathie.

En réalité, la star décédée permet souvent de communiquer un aspect de la personnalité du produit, ceci à l’abri des scandales et du caractère de la diva.

Pour acquérir rapidement un taux de notoriété satisfaisant, la star a toujours été un formidable accélérateur. Dans les faits, une vedette comme Marilyn Monroe représente souvent une assurance sur la visualisation de la publicité. Même lorsque celle-ci est décédée…

Voir aussi :
Elvis Presley - King du marketing

lundi 25 mars 2013

Décès de Joe Weider, le parrain du bodybuilding


Joe Weider, l'homme de marketing à l'origine de l’industrie du supplément nutritionnel, du culturisme (bodybuilding), de la santé, de la force et de la beauté corporelle, est décédé samedi à Los Angeles, à l'âge de 93 ans. 

N'ayons pas peur des mots : si nous lisons aujourd'hui des magazines de santé, si nous parlons de muscle, de conditionnement physique, d'entraînement, de bodybuilding, de culturisme et de workout, nous le devons en grande partie à Joe Weider.

Née en 1920 à Montréal, Weider est d'origine juive-polonaise. Enfant maigrichon, il grandit dans un quartier malfamé de la ville. Pour nourrir sa famille, il est forcé d'abandonner l’école en 7e année.

Mais comme je le mentionne en entrevue avec Benoît Dutrizac, Joe Weider, livreur d’épicerie, rêve d’être fort et musclé et de faire de la lutte. Refusé par l’entraîneur de son quartier, parce que trop fragile, il tombe par hasard sur un magazine de musculation appelé Strength. Il décide alors de se bricoler des haltères dans son sous-sol.

Très jeune (certaines sources parlent de 14 ans, d'autres de 17 et de 20 ans), il lance un magazine dans la cuisine de sa mère. Ce magazine vendu initialement 15 sous, il l'appellera « Your Physique » (aujourd’hui, Muscle & Fitness).

Dans l'un des numéros de ce magazine, Joe Weider fait une prédiction surprenante pour l'époque : un jour, on valorisera chez le commun des mortels le corps athlétique, le corps musclé d'un Hercule et autres héros mythiques.

En 1936, il lance ses premiers suppléments livrés à domicile. De nos jours, les suppléments Weider, dont le fameux «Solid Steel Tricep Bomber», «Carbo-Energizer Chewables», ou «Anabolic Mega-Paks» sont vendus dans 60 pays et 12 000 points de ventes aux États-Unis seulement. 

Fort de son succès, il développe aussi l'industrie de l'équipement de musculation : haltères, stations d'entraînement, barre, etc.

Visionnaire, Joe Weider parle de l’importance de bien se nourrir et de l'importance de l’entraînement physique avec des poids. Pour asseoir son discours, Joe Weider invente les Principes Weider dont plusieurs seront éventuellement confirmés par la science. 

Weider comprend aussi qu’il aura besoin d’un message pour soutenir la vente de ses produits, ce qu'on appellerait dans le jargon du métier « un axe de communication ». 

Ce message basé sur le dépassement de soi et la détermination deviendra avec le temps un lifestyle ou style de vie partagé désormais par des millions de personnes à travers le monde : « soit bien dans ton corps, bien dans ta tête – confiance, santé, vigueur ».

Pour maximiser la visibilité de son entreprise et de ses produits et soutenir son discours, il lance avec son frère Ben, une fédération de bodybuilding, la International Federation of Body Builders, dans les années 40. En 1946, il crée le concours, Monsieur Canada. 

Dans les années 50, il popularise le plan d’entraînement, qu'il appellera le Weider System.

En 1965, il crée le concours Mr. Olympia, un des premiers événements du genre. Jusqu’à la fin de sa vie, il fera d'ailleurs pression sur le comité olympique pour que le bodybuilding devienne un sport olympique.

Pour maximiser sa visibilité, Joe Weider comprend qu'il aura besoin d'un porte-parole pour vendre ses différents produits. 

Ce porte-parole ne sera nul autre qu'Arnold Schwarzenegger qu'il découvre dans un concours de musculation en Allemagne. Très vite, Weider fait venir le jeune Arnold en Amérique. 

En 1967, en échange de son travail de représentation des produits Weider partout à travers l'Amérique du nord, Weider défraie le coût de l'appartement d'Arnold et lui donne 100 $ d'argent de poche par semaine. 

En 1969, Weider décroche un premier rôle à Arnold Schwarzenegger dans le film Hercules à New York. Mais à cause de son fort accent, la voix d'Arnold Schwarzenegger sera doublée au montage.

Loin de se démoraliser, Weider fonce tête baissée avec Arnold qui gagne le titre de Mr. Olympia de 1970 à 1975, puis en 1980. 

À travers le temps, Weider crée le mythe Arnold en multipliant à l'infini les apparitions de la future vedette d'Hollywood en couverture de ses nombreux magazines, de livres et de tournées promotionnelles pour vendre les produits Weider

Aidé par le destin, Arnold Schwarzenegger participera à un documentaire (docu-réalité) intitulé Pumping Iron en 1977 mettant aussi en vedette le futur acteur de Hulk (la série), Lou Ferrigno.

En 2002, l'empire média de 16 magazines de musculation et de bonnes formes de Joe Weider sera vendu à American Media pour 357 millions $ : Shape, Muscle & Fitness, Flex et autres. Avant de mourir, Weider laissera aussi ses archives personnelles qui font aujourd'hui l'objet d'un musée aux États-Unis. 

Pas mal pour une aventure qui débuta dans la cuisine de maman avec des magazines à 15 sous...

samedi 16 mars 2013

Publicité de Jeff Gordon pour Pepsi MAX

 

Test Drive est la dernière publicité de Pepsi MAX dans laquelle le pilote américain de NASCAR, Jeff Gordon, s'est déguisé pour aller rendre visite à un vendeur de voiture. 

Initialement, Gordon se présente comme un conducteur de Minivan mais il ne tarde pas à donner au concessionnaire automobile une belle frayeur en essayant une voiture Chevrolet Camaro.

Jeff Gordon, en compagnie du vendeur, va alors réaliser plusieurs accélérations, dérapages et drifts. Le vendeur va avoir une sacrée frousse !

Cette publicité fait suite au message de Pepsi MAX mettant en vedette le joueur de basketball Kyrie Irving dans le rôle de Oncle Drew.  

lundi 4 mars 2013

10 aliments-clé dans l'univers du fast food




On apprenait vendredi dernier que les taux d'obésité au Canada atteignent des sommets historiques, particulièrement dans certaines régions. Au total, au moins le quart des adultes canadiens seraient obèses, conclut une étude portant sur les taux d'obésité au pays.

Dans le sillage de cette nouvelle, je me penchais un peu plus tôt aujourd’hui sur les origines du fast food avec Benoît Dutrizac et Gilles Parent.

Lors de ces deux entrevues, je définis brièvement le fast food. Par ailleurs, je tente d’expliquer le succès de la restauration rapide, véritable phénomène planétaire. Je m’intéresse aussi au rôle des odeurs, des formes, des couleurs et bien sûr, je brosse un tableau du profil des consommateurs de fast food.

Comme c’est souvent le cas lors de mes interventions marketing et publicité, je m’intéresse ensuite à 10 produits qui ont joué un rôle clé dans l’histoire du fast food. Je débute mon analyse avec le popcorn sucré Cracker Jack.

Considéré par plusieurs comme l’inventeur de la catégorie fast food en 1896, le marketing de Cracker Jack, recette mille fois copiées, repose sur le petit cadeau que l’on retrouve à l’intérieur du sac (en 1912, des cartes de baseball, puis éventuellement des animaux), l’utilisation de mascottes (Jack le marin et Bingo le petit chien font leur apparition en 1918), le rôle de la publicité (Cracker Jack est parmi les premiers produits à utiliser la publicité au début du 20e siècle).  

Par un coup du destin, la chanson emblématique du baseball « Take Me Out to the Ball Game » par Edward Meeker, lancée en 1908, fera référence directement à Cracker Jack, cela pour le plus grand bonheur de son créateur qui bénéficiera à répétition d’une publicité gratuite dans les stades de baseball.

Lors de mon entretien avec Benoît Dutrizac et Gilles Parent, je me penche également sur 9 autres produits :
  • Le Popsicle : disponible à l’origine en 7 saveurs et dont la forme est brevetée.
  • Le take-out chinois : à ne pas confondre avec la cuisine chinoise, le take out chinois fait son apparition à San Francisco. D’ailleurs, on compte aujourd’hui plus de restaurants chinois aux États-Unis que de McDonald's, Poulet Frit Kentucky (PFK), Burger King et Taco Bell réunis.
  • Le Kraft Dinner, plat national du Canada : Kraft vend 1,7 million de boîtes de Kraft Dinner par semaine au pays sur un total de 7 millions de boîtes dans le monde.
  • Le beigne : grâce à l’excellent marketing de Tim Horton, les Canadiens sont parmi les plus grands consommateurs de beignes sur la planète.
  • Les tacos : lancé en 1962 par Glen Bell, le taco nord-américain de Taco Bell envahit lentement la planète.
  • Le chocolat industriel : lancé à la fin du 19e siècle par Milton Hershey.
  • Les chips : le marché mondial de la vente de chips s’établit à 20 milliards $ par an sur la planète
  • Les frites (et le popcorn) : la frite congelée, inventée en 1967, aura pour effet de faire bondir les ventes de produits liés à la pomme de terre dont le marché est contrôlé à 80 % par le géant canadien McCain.
Je termine mon analyse par la naissance du hamburger. Je rappelle que le hamburger de masse vendu à la chaîne origine de la chaîne White Castle, lancé en 1921 aux États-Unis. Il connaît une véritable résurrection avec les frères Richard et Maurice McDonald en 1940.

Ceci dit, c’est à Ray Kroc que l’on doit le développement exponentiel de la chaîne McDonald's aux États-Unis et dans le monde. Grâce au Bic Mac, burger à plusieurs étages imaginé par un franchisé de Pittsburg, au clown Ronald McDonald’s, à un marketing brillant et à l’Université McDonald’s, la chaîne McDonald’s deviendra le géant incontesté de la restauration rapide.