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lundi 28 mai 2018

Vegas délaisse son célèbre slogan dans sa nouvelle publicité


Las Vegas profite de l’engouement autour des Knights de Vegas pour lancer une nouvelle campagne de publicité vantant les mérites de la ville du jeu.

La série de 4 publicités intitulée “Only Vegas Moments” est diffusée sur les réseaux généralistes américains  et sur les médias sociaux, et laisse de côté le positionnement historique de Vegas : « Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas ». 

Suite aux événements déplorables des derniers mois, The Las Vegas Convention and Visitors Authority a plutôt misé sur la dimension sociale de la destination avec de nouveaux publics cible : couple LGBTQ, voyageur solitaire, couple en panne d’amour.

Voici les 4 messages :

Couple LGBTQ



Party of one



L’anniversaire



The Meetup

mardi 30 janvier 2018

Publicités Super Bowl 2018


Voici un avant-goût des publicités du Super Bowl 2018 :



Pepsi




Budweiser




Doritos et Mountain Dew




Stella Artois




Amazon




Pringles




Skittles




Skittles




Febreze




Squarespace




Tide


KIA




M&M




Groupon




Lexus




PETA

mercredi 4 octobre 2017

Lancement des pubs TV de 6 secondes


Après YouTube et Facebook, c’est au tour des réseaux de télévision d’introduire un nouveau format publicitaire : l’annonce de SIX secondes. On peut désormais en voir pendant les matchs de la NFL sur le réseaux FOX.

À une certaine époque, comme je le mentionne à Gilles Parent du FM93, la publicité présentée au petit écran devait durer 60 secondes. Puis, au milieu des années soixante, les annonceurs décidèrent de contourner l’augmentation des tarifs publicitaires en employant des commerciaux de 30 secondes, puis de 15 secondes.

Les premiers messages de 15 secondes sont apparus à la télévision américaine en 1983. À cette époque, ABC et NBC ont commencé à offrir des publicités de 15 secondes en groupe de deux. Au Canada, les premiers messages de 15 secondes sont apparus en 1985.

Pour la petite histoire, les publicités de 15 secondes ont fait leur apparition à la suite d’un procès devant les tribunaux américains. Au début des années quatre-vingt, la firme Alberto-Culver a poursuivi les grands réseaux américains pour obtenir le droit de diffuser des messages de 15 secondes. La compagnie gagna sa cause en justice. Les messages de 15 secondes étaient nés.

Selon les études, les messages de 15 secondes sont de 60% à 80% aussi efficaces que ceux de 30 secondes. En plus de coûter moins cher qu’une publicité de 30 secondes, un message de 15 secondes a deux avantages marqués. Premièrement, il vous permet d’étirer votre budget médias. Deuxièmement, il augmente votre fréquence d’exposition.

Dans les faits, le 15 secondes est recommandé pour annoncer des marques établies. Une étude de l’Association nationale des publicitaires des États-Unis indique que les publicités de 15 secondes peuvent être très efficaces, sauf si la nouveauté est l'argument clé.

Si vous voulez augmenter l’efficacité d’un message de 15 secondes, la firme McCollum/Speilman suggère de respecter les principes suivants : soyez simple, ne faites pas une version remixée d’un commercial de 30 secondes, faites preuve d’imagination et utilisez les publicités de 15 secondes pour susciter le rappel.

Dans l'industrie publicitaire, les créateurs professionnels vous diront qu’il est plus difficile de faire un bon message de 15 secondes qu’un bon message de 30 secondes. En effet, il n’est pas toujours facile de tout dire en 15 secondes. Cela explique probablement pourquoi le 30 secondes reste malgré tout le format de choix à la télévision.

Les messages de 30 secondes ont dominé le paysage télévisuel pour la première fois en 1970. Ils mettaient ainsi fin au règne des messages de 60 secondes.

Selon le Media Directors Council, une publicité de 30 secondes est de 70 % à 90 % aussi efficace qu’une publicité de 60 secondes. Pour l'instant, le commercial de 30 secondes reste donc le choix le plus sûr en publicité télévisée aux États-Unis comme à TVA, V, Astral ou Radio-Canada.

mercredi 16 août 2017

Daniel Craig interprétera à nouveau James Bond


Daniel Craig a confirmé sur le plateau du Late Show With Stephen Colbert  qu’il incarnera à nouveau le rôle de James Bond dans le prochain film de la célèbre franchise. Il faut dire que depuis qu’il interprète le célèbre agent secret, les succès aux guichets s’accumulent.

Comme je le mentionne en entrevue à Marie-Claude Lavallée du FM 98,5, James Bond, c’est l’histoire de son créateur, l’écrivain Ian Fleming, ex-reporter et ex-agent secret britannique qui cherche à s’évader par l’écriture lors d’un séjour en Jamaïque en 1952. Il faut dire que Fleming est sur le point de se marier.

Dans ce contexte, au bord de la plage, Fleming rêve de femmes, d’aventure et de suspense. Au bout de six semaines, il accouche d’un premier roman intitulé Casino Royale, mettant en vedette un certain James Bond, un agent secret qui prendra quelques années à s’affirmer aux États-Unis.

Initialement, seulement 4000 copies seront vendues du premier livre de Fleming au sud de la frontière. Puis, coup du destin, un certain John F. Kennedy, président des États-Unis, classera les aventures de Bond parmi ses 10 meilleures lectures de l’été dans le magazine Life. C’est le début d’une grande saga.

Fleming, en écrivain talentueux, comprend dès le départ l'importance d’affubler son héros d’un nom porteur. Pourtant, par pur hasard, il reconnaîtra avoir retenu le nom « James Bond » après être tombé sur un livre consacré à l’ornithologie et dont l’auteur est un certain… James Bond.

Momentanément, l’adaptation télévisuelle du roman Casino Royale en 1954 par la CBS (pour un montant de 1000 $ payés directement à Fleming) mettra en vedette l’agent américain « Jimmy Bond ». Mais rapidement, Bond redeviendra un agent britannique au service de la reine dans le film Dr. No lancé en 1962.

Exception faite de ce faux pas, on retrouvera dans la marque James Bond des romans bien ficelés, des thèmes éternels (les oppositions Bond/le méchant, le méchant/la femme, la femme/Bond, le monde libre/l’URSS et l’amour/la mort) et des personnages archétypaux (Bond, le beau, viril, macho, intelligent et loyal agent secret amateur de golf, de gambling, de ski ou de parachute ; le méchant, monstrueux, laid, gros, petit ou chauve multimillionnaire et tricheur).

Par ailleurs, les 12 romans de James Bond écrits par Ian Fleming (10 publiés de son vivant / 2 à titre posthume) reposeront sur une structure invariable qui sera éventuellement reprise avec humour par la série de films d’Austin Powers :

-         M confie une mission à Bond
-         le méchant apparaît à Bond
-         Bond inflige un premier échec au méchant
-         la femme se présente à Bond
-         le méchant attrape Bond
-         Bond bat le méchant
-         Bond perd la femme.

Je répète : Bond séduit la femme mais finit toujours par la perdre…

Pour couronner la formule Fleming, des voitures (Aston Martin, BMW, etc.), des fusils (dont le fameux Beretta 418, un fusil de femme faut-il le préciser), des gadgets, de l’alcool, des destinations à faire rêver et de jolies filles.

Cette recette réglée au quart de tour permettra à Fleming de choisir de son vivant six auteurs qui poursuivront la tradition Bond après sa mort en 1964.

Avant son décès, Fleming vendra les droits cinématographiques à court terme de James Bond à Harry Saltzman, un Canadien né à Sherbrooke et à Albert Brocoli, un Américain, pour la somme initiale de 50 000 $.

Brocoli et Saltzman formeront une entreprise, Eon, pour gérer le développement créatif de James Bond sur le grand écran. Éventuellement, Saltzman vendra ses parts à United Artist devenue depuis MGM.

Les 24 films de la série donneront naissance à des jeux vidéo, des trames musicales et des bandes dessinées.

À travers le temps, 6 acteurs incarneront James Bond au cinéma : George Lazenby, Roger Moore, Pierce Brosnan, Timothy Dalton et les très talentueux Sean Connery et Daniel Craig. Pourtant, c’est Cary Grant qui est le premier pressenti pour incarner James Bond au cinéma en 1962.

Mais c’est plutôt Sean Connery qui aura l’honneur d’être le premier vrai James Bond sur grand écran.

Au total, les ventes de la marque James Bond, incluant celles des produits dérivés, s’élèvent aujourd’hui à plus de 20 milliards $. Cela fait de James Bond l’une des quatre plus importantes franchises de tous les temps avec Harry Potter, Marvel (superhéros) et Star Wars.

À eux seuls, les romans de James Bond ont dépassé le cap des 100 millions de copies vendues. On estime aujourd’hui que plus de 2,5 milliards de paires d’yeux ont vu les films de James Bond en salle depuis 1962. Pas mal pour un héros que William Plomer, l’éditeur initial de le série James Bond, trouvera un peu ennuyeux. 

samedi 17 juin 2017

McDonald's et le CIO se séparent


McDonald’s et le CIO se séparent après plus de 40 ans d’alliance. C’est une très mauvaise nouvelle pour le CIO.

D’abord, parce que McDonald’s était un partenaire du CIO depuis 1976 – les Jeux Olympiques de Montréal. Le géant de la restauration rapide investissait 100 millions $ par cycle olympique de 4 ans.

 Il faisait partie des 13 partenaires de premier niveau du mouvement olympique, réunis dans le programme TOP ; Coca Cola, General Electric, Bridgestone, Panasonic, Toyota et Omega étaient du lot.

Ensuite parce que McDonald’s est avec Procter & Gamble la firme qui mesure le mieux le retour sur l’invetissement marketing. En d’autres mots, le message de McDonald’s est « 100 millions $ pour deux jeux (un d’été et un d’hiver), ça n’a plus de sens ! »

Essentiellement, McDonald’s achetait la visibilité et l’image des Jeux. Or, les cotes d’écoute des Jeux de Rio ont été désastreuses chez les 19-49 – recul de 25% - on a parlé de l’effet Netflix !

Et l’image des Jeux est au plus bas. Les Jeux de 2014 ont eu lieu à Sootchi. Ceux de 2016 au Brésil, en plein scandale gouvernemental.

 C’est sans compter avec le choix de villes sur le plan de la pub TV et de la commandite – les trois prochains jeux se dérouleront en Asie, ce qui n’est pas idéal pour l’heure de diffusion des compétitions en Amérique du nord.

McDonald's est le dernier en liste d'une longue liste de commanditaires qui quittent le bateau avec Budweiser, Citigroup, TD Ameritrade et AT&T. Je parle de ce développement d'importance sur le plan marketing avec François Gagnon du 985 FM.

vendredi 9 juin 2017

Décès d'Adam West, le Batman de la série TV



Adam West, qui a joué le rôle de Batman de 1966 à 1968 au réseau ABC, est décédé un peu plus tôt aujourd’hui à l’âge de 88 ans des suites d'une leucémie.

Comme je le mentionne en entrevue au 985 FM, malgré une cinquantaine de films, une centaine d'apparitions à la télévision dans des rôles divers et des voix hors champ pour Family Guy et les Simpsons, le personnage de Batman aura collé à Adam West jusqu’à la fin de sa vie.

On ne peut pas parler du Batman d’Adam West sans évoquer les méchants (une bonne douzaine) et bien sûr, les gadgets du superhéros, entre autres, la batmobile, la batcoptère, les batmenottes et le batsignale.

À l’ère de la télévision naissante dans les années soixante, la série télévisée Batman – plus de 120 épisodes entre 1966 et 1968 sur la chaîne ABC – va contribuer à mettre au goût du jour le personnage de Batman et à faire d’Adam West une superstar l'espace d'un instant.

Les films de Batman dans les années 80 vont ensuite relancer la franchise originale à la TV et donner naissance à une nouvelle génération de fans.

Fait à signaler, le film de Batman lancé en 1984 repose davantage sur la psychologie des personnages imaginés par les créateurs originaux que sur le personnage de la série télévisée de ABC dans les années 60.

En outre, le film est lancé au moment où la franchise de Batman traverse sa plus importante crise : baisse de vente, rumeurs de fin de parution, assassinat puis renaissance de Robin, etc.

On retrouve dans le personnage de Batman, créé en 1939 par Bob Kane et Bill Finger, des thèmes éternels (le personnage binaire, orphelin et costumé), des personnages archétypaux (le Joker, le Penguin, la Catwoman, le Sphinx, Mr Freeze), une ville maudite (Gotham City) et un faire-valoir ou sidekick, Robin, qui permit d’ailleurs à l’époque de doubler les ventes de bandes dessinées Batman en kiosque.

Batman est le 2e personnage le plus populaire de l’histoire des comic books derrière Superman et devant Spiderman, selon IGN Top 100 Comic Book Heroes of All Time.

Pour maximiser les chances de réussite de ce super héros dont les ventes ont frisé le million de copies durant le golden age des comic books, Batman profite de la machine de DC Comics (et sa première incarnation National Publications), l’un des deux géants du comic books avec Marvel qui appartient maintenant à Disney.

L’efficacité du personnage original repose aussi sur la personnalité de Batman, un personnage sombre qui aime tuer et accepte parfois de transgresser la loi pour s’attaquer au mal. 

Mais ce qui fera l’originalité du Batman incarné par Adam West, c’est son côté amusant, surjoué, kitch, un véritable théâtre de l’absurde, reflet de la contre-culture du moment (ou peut-être une satire ?).

jeudi 11 mai 2017

Disney fera escale à Québec, Baie-Comeau et Saguenay


Le navire Disney Magic fera escale à Baie-Comeau, Saguenay et Québec à l'automne 2018. Pour la vieille capitale, il s’agit d’une prise majeure qui confirme encore une fois le pouvoir d’attraction de la ville de Québec dans l’univers de la croisière, une industrie qui a généré des revenus de 39,6 milliards $ en 2016 et qui emploie près de 1 million de travailleurs selon la Cruise Lines International Association.

Rappelons d’ailleurs pour l’avoir vue de mes propres yeux dans les ports d’embarquements de Princess Cruises et Norwegian Cruise Line (NCL) que la ville de Québec sert régulièrement d’argument clé pour ces géants des mers en quête de nouvelles clientèles. C’est un exploit remarquable dans une industrie dominée par les voyages aux Caraïbes – 33,7 % du chiffre d’affaires de l’industrie de la croisière.

L’univers de la croisière est un oligopole composé de plusieurs marques (62 entreprises en 2016 qui possèdent plus de 448 navires – 26 nouveaux navires en 2017 ; 17 en 2018 et 22 en 2019) dominé par trois joueurs clés : Carnival, Norwegian Cruise Line (NCL) et Royal Caribbean.

Plus récemment, il faut ajouter à ce trio la firme Disney qui détient 2,8 % du marché et qui a fait l’acquisition de quatre paquebots afin de viser le marché des plus jeunes, un marché fort prometteur : le Disney Magic, le Disney Wonder, le Disney Dream et le Disney Fantasy.

En 2021 et 2023, deux autres paquebots s’ajouteront à la flotte Disney. C’est dire le potentiel pour Québec et l’importance de faire le meilleur travail possible sur le plan marketing. Disney possède aussi une île privée, Castaway Cay.

Carnival, le Coca-Cola de la croisière, domine l’industrie avec 48 % du marché ou 106 navires. Il est suivi par Royal Caribbean avec 23 % du marché ou 42 navires. 

Royal Caribbean peut se vanter d’avoir 7 des 10 paquebots les plus grands du monde dont l'Allure of the Seas et l'Oasis of the Seas (deux bateaux deux fois plus longs que le Titanic) qui transportent jusqu'à 8500 personnes chacun.

La firme Norwegian Cruise Line ou NCL ferme la marche avec 8 % du marché (22 navires). Les 23 autres membres de la Cruise Lines International Association (CLIA) se séparent les quelques parts de marché restantes.

Carnival Corporation a été fondé par Ted Arison en 1972. À l’époque Arison se porte acquéreur pour 1$ d’un bateau destiné à la ferraille, l’Empress of Canada, un navire qu’il rebaptisera le Mardi Gras. 

Carnival compte aujourd’hui 65 000 employés et opère sous 10 marques différentes, dont AIDA Cruises, Carnival Cruise Line, Costa Cruises, Fathom, P&O Cruises, P&O Cruises Australia, Cunard, Princess Cruises, Holland America Line et Seabourn.

Dans les faits, Ted Arison de Carnival et Knut Kloster de Norwegian Cruise Line sont à l’origine du marketing  qui caractérise la croisière moderne, un repositionnement fondé sur le loisir et le divertissement avec des casinos, des cinémas, de multiples restaurants et piscines, des magasins, etc.

Arison et Kloster ont d’ailleurs été des partenaires lors de la création de Norwegian Cruise Line en 1966 avant de se séparer.

Dans les années 60, ces deux génies de l'industrie comprennent intuitivement qu’avec l’arrivée de l’avion à réacteur, la croisière transatlantique classique est un produit en voie de disparition.

Pour assurer un flot continu de clientèles et de revenus, Arison et Kloster démocratisent la croisière et s’assurent que la classe moyenne pourra monter à bord. Car une fois sur le bateau, tous les espoirs de dépenses sont évidemment permis...

Arison et Kloster mettent au point la recette marketing du futur en croisière. Pour survivre, l'industrie de la croisière reposera dorénavant sur le divertissement, ce qu’Arison appellera les « Fun Ships » sur lesquels on retrouvera tantôt golf, patinoire, piste de jogging, carrousel, bars, salles de spectacles, gymnase, cinéma, librairie, piscine, spa, casino, terrain de basketball, etc.

Arison initiera la publicité à la télévision pendant que Princess Cruises fera dans le placement de produit en 1984, aidé en cela par l'émission de télévision Love Boat, une série qui sera diffusée pendant 10 ans à la télévision ; une série mettant en vedette un paquebot de Princess Cruises, une entreprise qui sera éventuellement acquise par Carnival en 2003.

Pour Québec, l’addition de Disney Cruises est une excellente nouvelle sur la plan financier. En 2016, plus de 24 millions de clients ont sillonné les mers du globe sur un navire de croisière.

Et aux dernières nouvelles, l'industrie de la croisière croît au rythme de 7 % par an. Statistiquement, plus de 60 % de la clientèle est Américaine ou Canadienne avec une moyenne d’âge de 48 ans et un salaire familial moyen de 109 000 $. Un marché potentiel extraordinaire pour Québec, le Saguenay et Baie-Comeau !

mardi 14 mars 2017

UOCMN 2017 - des discours et des succès inspirants

@UOCMN 2017, une journée de conférences annuelle organisée par les étudiantes et les étudiants en communication de l’Université d’Ottawa, était de retour pour une troisième année aujourd'hui au Pavillon Tabaret. 

Cette activité spécialisée, qui explore les nouvelles tendances en relations publiques, attire chaque année des étudiants et des professionnels du milieu des relations publiques et de la communication. La journés conférences de cette année avait comme thème «La valorisation de l’image en relations publiques».

La première conférencière, Madame Anabel Linblad, s’est intéressée à la notion d’image. Pour ce faire, elle a jeté un regard sur l’image du Canada ici et ailleurs dans le monde à partir de sondages et de clip vidéo.

Madame Lindblad est directrice, Communications stratégiques, pour le portefeuille des affaires étrangères, de la sécurité et de la défense au Bureau du Conseil privé (BCP). Elle œuvre au sein du gouvernement du Canada depuis maintenant neuf ans, ayant passé par le Commissariat aux langues officielles, le Secrétariat du Conseil du Trésor et Affaires mondiales Canada avant de se joindre au BCP.

Le second conférencier, Serge Vallières, Directeur conseil chez Citoyen Optimum, nous a parlé des relations de presse à l'ère des médias sociaux. Pour ce faire, Monsieur Vallière a donné de nombreux exemples concrets comme le lancement de TéoTaxi ou de la Molson 1908 en plus de nous mentionné qu'à l'heure des nouveaux médias, le téléphone reste un outil imbattable pour faire ses relations de presse

En début d’après-midi, Daniel Bouchard, chef d’antenne du Téléjournal Ottawa-Gatineau, week-end à la Télévision de Radio-Canada et professeur à l’Université d’Ottawa a agi en tant que modérateur du panel des grands anniversaires, une première pour le colloque UOCMN. 

Lors de son allocution d’introduction, Monsieur Bouchard a pris soin de féliciter les 13 étudiants à l’origine du UOCMN2017, un geste qui a fait chaud au cœur des étudiants. 

Le panel des grands anniversaires était composé de Madame Ajà Besler, Présidente de l'association des communautés francophones d'Ottawa, Diplômée de l'Université d'Ottawa, et de Monsieur M. Guy Laflamme, directeur général du Bureau d’Ottawa 2017 (Ottawa 2017). Monsieur Laflamme nous a d’ailleurs précisé que le plan de communication initiale de la ville d’Ottawa pour les célébrations du 150e faisait plus de 400 pages !

En fin d’après-midi, UOCMN2017 a eu le privilège de recevoir Monsieur Pierre Gince, Président et fondateur de Direction Communications et Mesure Média. Monsieur Gince nous a entretenus des « Perspectives d’avenir en Relations Publiques. »

Journaliste, puis conseiller d’un ministre et au sein de trois cabinets de relations publiques, Pierre Gince, agréé en relations publiques (ARP ), fonde le cabinet de relations publiques Direction Communications stratégiques en 1994 et Mesure Média en 2015. 

En 2016, la Société québécoise des professionnels en relations publiques (SQPRP) a remis à Monsieur Pierre Gince le prestigieux Prix Yves St-Amand afin de souligner son engagement, le partage de ses connaissances et l’avancement de la profession auquel il a contribué.

Lors de sa présentation, Monsieur Gince a fait un bref retour sur l’histoire des relations publiques, de Jules César à nos jours. En fin d’allocution, Monsieur Gince a rappelé aux étudiants en relations publiques et en communication l’importance de s’impliquer le plus tôt possible à l’université, un plaidoyer « pro activité parascolaire » qui terminait magnifiquement bien la journée.

Fait à noter, Monsieur Gince avait avec lui un exemplaire d’un livre de Monsieur Edward Bernays dédicacé de la main de l’auteur, un document d’archives qui en a fait sursauter plus d’un dans la salle. Ce livre a été offert à Monsieur Gince par son ami Michel Dumas avant son décès.

À la fin des années 60, Michel Dumas a été un des premiers Québécois à obtenir une maîtrise en relations publiques (Boston University). Il avait aussi travaillé avec celui qu’on nomme le « père des relations publiques », Edward Bernays.

Je veux d’emblée féliciter le comité organisateur @UOCMN 2017 composé de Clémence Caro, Dominique Carrière, Gwenaëlle Couillec, Agathe Dauviau, Mélanie Desmarais, Djawad Dib, David Gakwerere, Mary Fulton, Priscilia Luasa Kabengele, Michca Lacaille, Ama Ouattara, Laurence Sicotte-Robinson et Maude Thérien pour l’organisation de cette journée-conférences, qui témoigne du dynamisme du département de communication de l’Université d’Ottawa. 

Ce forum initié il y a quelques années par Benoît Paradis, Producteur associé chez Fokus Box et ex-étudiant en relations publiques au département de communication de l'Université d'Ottawa, est un moment important pour les étudiantes et les étudiants du département de communication de l’Université d’Ottawa. En effet, en plus d'approfondir leurs connaissances lors des conférences, les participants mettent celles-ci en pratique lors d'échanges et de rencontres stimulantes.

Dans la préparation de ce colloque, les organisateurs de @UOCMN 2017 ont reçu le soutien du département de communication, de la faculté des Arts de l’Université d’Ottawa, du Centre du bilinguisme / Bilingualism Centre, d'UOttawa Alumni - Diplômés UOttawa, @Conseil d'esprit de corps, de médias et de gens d'affaires dont Citoyen Optimum, ICI Ottawa-Gatineau et Infopresse. Je tiens à les remercier.

lundi 13 mars 2017

125e anniversaire de la Coupe Stanley

À l'occasion du 125e anniversaire de la Coupe Stanley, retour obligé sur le trophée le plus célèbre du sport professionnel.  

Quelles sont les origines de la Coupe Stanley ? Combien existe-t-il de Coupe Stanley ? Quelles sont les meilleures anecdotes reliées à la Coupe Stanley ?  J'en parle avec Ray Cloutier à l'antenne du FM93 avec en prime une histoire savoureuse sur la Coupe Avco (AMH), premier trophée commandité dans l’histoire du sport professionnel.

mercredi 1 février 2017

Super Bowl: une pub pro-immigration pour Budweiser

Année après année, les Clydesdales de Budweiser (c'est le nom des chevaux que l'on voit dans les pubs de la bière Bud) sont utilisés pour annoncer la marque phare du célèbre brasseur Anheuser-Busch. Et c'est généralement un succès.

En effet, on retrouve à peu près toujours les chevaux de Budweiser parmi les messages les plus appréciés de la classique annuelle du Super Bowl. Mais les choses pourraient changer cette année.

Car ce dimanche, Budweiser va s'éloigner des chevaux et évoquer ses origines. Plus précisément, Budweiser va raconter l'histoire de son fondateur, un immigrant, Adolphus Busch, originaire d'Allemagne.

Dans le contexte politique actuel, voici un message de 60 secondes qui prendra assurément une coloration politique. Et on peut penser qu'il s'agira du message le plus jasé de la journée sur les médias sociaux. N'excluez pas une réaction du président Donald Trump.

Mais pourquoi Budweiser, un géant de la bière «col bleu» qui est maintenant possédé par le géant belge AB InBev (et qui a joué la carte de l'Amérique dans son rebranding cet été) risque aussi gros? Pour faire jaser, attirer l'attention, susciter la réflexion?

Historiquement, sport et politique ne font pas bon ménage. Voilà pourquoi les publicités du Superbowl utilisent le plus souvent des vedettes ou des animaux. L'objectif est de divertir, unir, rassembler.

Conscient du potentiel «danger» de ce message, les relations publiques d'Anheuser-Bush ont tricoté une explication ambiguë : «Non pas de lien avec le contexte politique actuel, mais dans les circonstances, dit Ricardo Marques, vice-président marketing de Budweiser, le message est d'actualité (“relevant today,”).»

Comment les 110 millions de téléspectateurs réagiront-ils à ce message? Je vous invite à regarder cette publicité de Budweiser pour vous faire une tête.


"Born the Hard Way,"



mardi 3 janvier 2017

Apple fête son 40e anniversaire d'incorporation

À l'occasion du 40e anniversaire d'incorporation d'Apple (Apple Computer à l'origine), retour obligé sur les moments clés de l'histoire d'Apple, un géant de la techno mais aussi du marketing.

1977 : Incorporation d’Apple Computer le 3 janvier. Le Apple II fait son apparition.
1979 : Steve Jobs et Jef Raskin visitent les bureaux de Xerox et ils ont accès pour la première fois à une interface graphique qui fera éventuellement la réputation d’Apple.

1980 : Lancement en bourse d’Apple qui a pour effet de créer instantanément 300 millionnaires.
1983 : Lancement du premier ordinateur personnel, le Lisa, qui se révèle un échec commercial.
1984 : Lancement du Macintosh. Le nouvel ordinateur personnel est annoncé initialement lors du troisième quart du Super Bowl XVIII. La publicité de 60 secondes est tournée par Ridley Scott. La LaserWriter et la souris assurent le succès du Macintosh.
1985 : Conflit entre John Sculley et Steve Jobs. Le conseil d’administration penche en faveur de Sculley et Jobs est remercié de ses services ! Curieusement, Apple continue sa croissance à la fin des années 80 grâce à une entente intervenue entre Apple et les écoles publiques de la Californie stipulant que chaque institution scolaire recevra un ordinateur Apple II. L'entente avait été signée par Steve Jobs... Jobs crée NeXT Inc.
1986 : Début de la descente aux enfers pour Apple.
1989 : Lancement du Macintosh Portable, un échec commercial.

1991 : Lancement du PowerBook. Apple vend moins de 100 000 unités.
1993 : Lancement du Apple Newton.
1996 : Retour de Steve Jobs à la barre de l’entreprise. Apple éprouve des difficultés financières.
1997 : Lors du Macworld Expo, Steve Jobs annonce à la stupeur générale qu’Apple se joint à Microsoft pour le lancement de la nouvelle version de Microsoft Office (voir la réaction du public à 2 : 30 et à 4 : 50 - discours de Bill Gates).
1998 : Lancement du iMac dont l’équipe de design est dirigée par Jonathan Ive. Apple redevient "in".
1999 : Lancement du iMovi, du Final Cut Pro et du iPhoto.

2001 : Lancement du Mac OS X, basé sur des produits développés dans NeXT. Ouverture des deux premiers magasins Apple («Apple Retail Stores») en Virginie et en Californie. Lancement du iPod qui vendra éventuellement 100 millions d’unités en six ans.
2003 : Lancement des magasins iTunes. Apple offre le téléchargement de chansons à 0,99 $.
2006 : Lancement d'Apple TV.
2007 : Apple Computer devient Apple Inc. Le iPhone est lancé le 29 juin 2007 pour 499 $.
2008 : Apple franchit le cap du 5 milliards de chansons téléchargées depuis le lancement du magasin virtuel iTunes. Apple est nommé l’entreprise la plus admirée par le magazine Fortune. L’entreprise remportera également ce titre en 2009 et 2010.
2009 : Des problèmes de santé obligent Steve Jobs à prendre une pause de 6 mois.
2010 : Lancement du iPad avec une campagne de communication-marketing particulièrement réussie. L'iPad, une petite révolution ? Apple opère 284 magasins Apple dans 10 pays.
2015 : Lancement de la iWatch

jeudi 29 décembre 2016

Les publicités américaines au Super Bowl 2017


Bell, le diffuseur canadien du Super Bowl était de retour devant le tribunal hier, pour faire renverser la décision du CRTC de diffuser pour la première fois les publicités américaines lors de la présentation au Canada du Super Bowl. Dans cette entrevue radiophonique à l'antenne de Radio-Canada Ottawa, j'explique pourquoi Bell ne veut pas diffuser les publicités américaines chez nous.

mardi 22 novembre 2016

22e édition du Déjeuner des Médias au bénéfice de Centraide Québec



Le mardi 29 novembre prochain se tiendra la 22e édition du Déjeuner des Médias au bénéfice de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, le grand rendez-vous annuel des professionnels des communications et du marketing à Québec. Cette initiative de l’agence IMÉDIA firme créative aura lieu au chic Capitole de Québec et sera animée par Marie-Christine Leblanc. 

Chaque année, depuis plus de 22 ans, le monde de la communication, de la presse et des annonceurs de la Capitale-Nationale se réunissent le temps d’un déjeuner au bénéfice de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches.

Cette rencontre est également l’occasion d’assister à la 9e édition des Prix Médias, un grand événement annuel de reconnaissance soutenu par la Société des communicateurs de Québec (SOCOM), la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ) et la Chambre de commerce de Lévis (CCL), La Jeune Chambre de Commerce de Québec (JCCQ) et Léger.  

Cinq marques de reconnaissance seront remises : la personnalité de l’année, la relève de l'année, la performance en communication la performance événementielle et le Grand Prix Médias. Cet événement permet non seulement de rassembler et de remercier les professionnels de l’industrie, mais aussi d’honorer les leaders de l’industrie de notre belle région. 

La conférence « Mouvement médiatique » sera menée par Jean-François Dumas, président et fondateur d'Influence Communication. Il oeuvre dans le domaine depuis près de 30 ans. Jean-François Dumas tracera un portrait précis et sans complaisance de l’écosystème médiatique québécois. Il soulignera les caractéristiques utiles aux communicateurs et il proposera des pistes afin d’en tirer profit.  

Jean-François Dumas oeuvre dans le domaine depuis plus de 25 ans. Il a enseigné et donné des conférences dans plusieurs universités depuis 1991. Pendant plusieurs années, il a notamment enseigné les relations publiques à l'École nationale d'administration publique. Il a mis sur pied les premiers services automatisés de surveillance médias au sein du gouvernement canadien en 1994. 

M. Dumas a effectué ses études universitaires en science politique et en journalisme. En 2002, Il a co-écrit le livre Les relations publiques dans une société en mouvance. Jean-François Dumas a été conseiller en communication et en relations publiques auprès de nombreuses grandes organisations. 

Il a été conférencier invité à NewsXchange 2007 et 2008 qui réunissaient à Berlin et à Valence les principaux télédiffuseurs du monde entier. En mai 2008, il a été conférencier au Arab Broadcast Forum, à Abu Dhabi. Il a fait l'analyse du travail des médias arabes dans 23 pays. Il se joint maintenant à l'équipe deSalut Bonjour Week-End pour revoir l'actualité de la semaine avec nous. 

Dans le cadre de mes interventions à l’antenne de l’émission de Benoît Dutrizac au FM98,5 à Montréal les lundis après-midi, j'ai eut la chance de partager l’antenne avec Jean-François Dumas, président d’Influence Communication.  

À travers le temps, voici d’ailleurs 20 caractérisques clés des médias québécois que vous devez garder en tête, ceci gracieuseté des entrevues de Jean-François Dumas et des bilans annuels d'Influence Communication

Pour plus d’info sur le Déjeuner des Médias au bénéfice de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, cliquer ici. 

Source : Alexandra Leblond, Coordonnatrice du Déjeuner des médias

dimanche 18 septembre 2016

Netflix transforme la télévision et les médias


Avec ses 83 millions de clients à travers le monde, Netflix se comporte désormais comme un HBO en développant ses propres séries à succès comme House of Cards et en concluant des accords avec des studios de cinéma, DreamWorks, par exemple.

Il est vrai que dans son arsenal, Netflix compte sur un atout de taille : le réflexe premier de la génération Y consiste souvent à abandonner la télévision par câble ou par satellite, perçue comme étant trop cher, pour le service Netflix, disponible sur des tonnes de plateformes conviviales : iPhone, iPad, Android, Apple TV, Roku, Xbox, Playstation, télévision intelligente, tablettes, écrans d’ordinateur, etc.  

Pas de doute possible, la télévision est au cœur d’une mutation d’importance qui aura des conséquences majeures sur Videotron, Bell Télé, Cogeco, Shaw et Rogers. 


Comment expliquer le succès de Netflix ? Quelles sont les forces et les faiblesses de Netflix Canada ? Dans ce contexte, quel est l'avenir de la télévision traditionnelle ? J’en parle en long et en large avec Gilles Parent du FM93.

mardi 13 septembre 2016

Comment expliquer le succès de Narcos sur Netflix?

À la tête du cartel de Medellín, un groupe qui sera responsable de plus de 80% du trafic de cocaïne sur la planète dans les années 80, Pablo Escobar est le plus célèbre trafiquant de drogue. Escobar aurait, pendant toute sa carrière, amassé plus de 40 milliards $. Ne reculant devant rien, il assassina juges, policiers, journalistes et hommes politiques. Trois présidents américains voudront sa peau : Ronald Reagan, George Bush (père) et Bill Clinton. 

Son organisation criminelle qui domine le marché mondial de la cocaïne est impitoyablement pourchassée par les agents de DEA et par les autorités colombiennes, puis éventuellement par le Cartel de Cali, la CIA, la NSA et les Los Pepes, un groupe paramilitaire terroriste particulièrrement violent. 

Deux agents de la DEA, Steve Murphy et Javier Peña, participent en Colombie à cette lutte contre le cartel et à la traque de Pablo Escobar, un personnage plus grand que nature avec son zoo, ses avions, son club de soccer, ses manoirs, etc. Comment expliquer le succès de cette série sous-titrée sur Netflix? J’en parle avec Benoît Dutrizac du FM985 à Montréal.

jeudi 8 septembre 2016

Star Trek a 50 ans: comment cette série a changé la télévision



Le 8 septembre 1966, Star Trek était diffusée pour la première fois à la télévision américaine. Un demi-siècle plus tard, la franchise compte 6 séries et 13 films.


Créée par Gene Roddenberry, la série Star Trek (ou Patrouille du cosmos, en français) est considérée comme la série culte numéro 1 de l’histoire de la télévision par le magazine américain TV Guide.

Dans les faits, Star Trek (l’original) est une série télévisée en 79 épisodes de 45 minutes, diffusée entre le 8 septembre 1966 et le 3 juin 1969 sur le réseau NBC (trois saisons au total, mais sans jamais occuper le Top 30 des émissions les plus populaires).

Dès 1970, la série Star Trek est disponible dans plus de 60 marchés sur la planète. Il faut dire que la composition de l’équipage (un Blanc, une Noire, un Russe, un Asiatique, un Britannique et un extraterrestre) facilite l'identification. Ce Benetton avant l’heure deviendra par la suite la norme dans l'ensemble de la production télévisuelle hollywoodienne.

Au Québec, la série a été diffusée à partir de 1971 et rediffusée sur Prise 2. La série Star Trek sera traduite par Sonolab.

En France, la série a été diffusée à partir du 23 août 1982 sur TF1 et rediffusée sur Jimmy.

Éventuellement, sous le poids des baby-boomers qui vieillissent, la série donnera naissance à des films, des romans, des jeux vidéo, d’autres séries et de grandes rencontres – des trade shows – durant lesquelles les admirateurs de la première heure échangent des souvenirs et des produits dérivés déguisés en Spock, le Comiccon Montréal 2012 ou 2016 étant deux exemples parmi tant d’autres de cette popularité tout azimut.

Dans une première entrevue réalisée avec Gilles Parent du FM93, à Québec, je discute en détail du phénomène Star Trek, ce qu’il faut absolument savoir pour apprécier à sa juste valeur le dernier film de la série intitulé tout simplement Star Trek. Un pur moment de rigolade avec en prime les incontournables sons de laser, chambre des moteurs, portes coulissantes, etc. Pour écouter cette entrevue, cliquer ici.

Dans cette entrevue réalisée avec BenoîtDutrizac à l’occasion du passage de William Shatner à Montréal en 2012, je discute en détail du phénomène Star Trek. Un pur moment de nostalgie avec en prime plusieurs anecdotes et les incontournables sons de portes coulissantes et de téléportations.

À l'occasion du deuxième passage de William Shatner à Montréal (Comiccon 2016), je fais l’histoire de la série Star Trek (Patrouille du cosmos, en français) avec Guy Simard de l’émission «Que le Québec se lève». Je parle, entre autres, du concepteur de la série, des acteurs, des scénarios et des innovations technologiques consécutives à la première série.

Vous y apprendrez, entre autres, que Gene Roddenberry  s’inspira des voyages de Gulliver et de thèmes clés (guerre, paix, loyauté, impérialisme, lutte des classes, racisme, religion, sexisme, féminisme et technologie) pour bâtir sa trame de fond.

Et sans un sou, abandonné par la Paramount, Roddenberry donnera naissance à un autre phénomène clé dans les années 70 : les bloopers.

lundi 11 avril 2016

Les raisons du succès de La Voix

De nombreux téléspectateurs croyaient que Travis Cormier sortirait gagnant de la grande finale de La Voix. Et pourtant, c’est Stéphanie St-Jean, qui a gagné in extremis, à 32 contre 31 % pour Travis. Comment expliquer cette superbe performance de TVA.

Plusieurs facteurs permettent d’expliquer le succès de La Voix.

1. L’identification
Les protagonistes de La Voix nous ressemblent ou pourraient nous ressembler. Ce sont des gens comme tout le monde. Les téléspectateurs s’identifient aux participants, ce qui crée des liens affectifs ; les téléspectateurs ont aussi l’impression de partager la même réalité. 


Pourtant, il faut savoir que cette voie n’est pas ouverte à tout le monde. Les producteurs de ces émissions procèdent à la sélection des candidats selon des profils stéréotypés.

Dans le cas de La Voix, on a pris soin de sélectionner des participants originaires de plusieurs régions afin de renforcer le lien entre les participants et le public. La majorité des téléspectateurs s’associent donc à l’un ou l’autre des protagonistes pour diverses raisons : les candidats proviennent de différentes régions géographiques, ne sont pas connus, bref, ce sont des gens ordinaires avec des parcours approximatifs.

2. L’évasion
La Voix est marchande de rêves d’argent, d’amour et de gloire. Elle repose sur des leviers universels qui existaient déjà avant la téléréalité : la passion, le charme, le succès, l’échec.
À l’instar des autres téléréalités, La Voix est donc une manière de s’évader du quotidien et de rêver.

3. L’individualisme
Force est de reconnaître que nous vivons dans une société qui valorise l’expression personnelle. Or, La Voix est le reflet de cette société,
une génération de téléspectateurs pour qui, exister, « c’est être vus à la télévision ». 


De plus, certains téléspectateurs témoins de la célébrité acquise par les participants, entretiennent l’espoir de l’obtenir eux-mêmes un jour.

4. La célébrité
Les participants de La Voix viennent chercher de la reconnaissance et de la notoriété; un succès généralement éphémère, dois-je le rappeler.


En entrevue, John De Mol, créateur de The Voice of Holland et ex-patron néerlandais d’Endemol Entertainment (il a vendu son entreprise à Telefonica en 2000 mais il est de retour dans Endemol depuis 2007), confirme : « Nous avons inventé un nouveau genre et montré que des individus ordinaires peuvent être des personnages intéressants : votre voisin de palier peut vous étonner ». 

5. La notoriété
Si les gens ordinaires rêvaient de devenir des stars de cinéma en 1950-60, aujourd’hui, la télévision leur apparaît maintenant comme le vecteur privilégié de la promotion sociale accélérée. 

Le phénomène de La Voix est fondé sur l’exhibitionnisme (et cela même si la clé de cette émission lancée au Pays-Bas en 2010 par le conglomérat Talpa repose sur des évaluations à l'aveugle) : des gens acceptent d’être vus par des millions de téléspectateurs. Il s’agit, ne l'oublions pas, d’une génération qui a grandi dans un contexte où les principaux modèles sont ceux du vedettariat.

6. La compétition
L’émission La Voix ressemble au hockey. Les téléspectateurs prennent plaisir à la victoire de certains aux dépens de d’autres.


En écoutant parler les téléspectateurs les plus assidus, il est clair que les amateurs du genre finissent par établir des relations avec les protagonistes qui sont similaires aux affiliations que l’on constate dans le monde du sport professionnel.

Dans les faits, je rappelle que le concours de talents est aussi ancien que la télévision. Le téléspectateur ne semble pas vouloir s’en lasser. Selon les époques, ils s’appellent Star Académie, Talents Catelli ou MixMania.

7. Un sentiment d’unité
Ces émissions recréent un monde commun alors que l’on vit dans des mondes séparés. Les Québécois se sentent en communion avec les juges et les participants alors qu’en réalité, ils sont seuls à la maison.


Selon Estelle Lebel, professeur au département d’information et de communication de l’Université Laval, ces émissions permettent peut-être d’assouvir des besoins sociaux qui ne sont plus pris en charge par une société faite de solitude et d’individualisme.

8. Le voyeurisme
Les téléspectateurs sont invités à observer à distance les réactions psychologiques et physiques des participants. Certaines de ces émissions imposent parfois des situations humiliantes ou difficiles.


Selon le britannique John Dovey, la téléréalité est l’illustration parfaite de la « culture contemporaine du moment ». Elle est mélodramatique et exploite le misérabilisme ; c’est un théâtre des horreurs qui rend publiques les moments privés les plus intimes.

9. Un relais médias inégalé
Évidemment, la convergence des médias que l’on connaît depuis quelques années à l'échelle planétaire et qui caractérise La Voix, est un facteur qui permet de comprendre le succès de ce type d’émissions. 

La Voix fait l’objet de chroniques et de commentaires à la télévision ; les chansons et la trame sonore sont reprises à la radio ; l’émission fait l’objet de nombreux articles dans les journaux et dans les magazines dans lesquels on passe au peigne fin la vie privée des participants. En somme, la télévision mène à Internet, lequel mène aux magazines, lesquels redirigent les consommateurs vers la télévision, le CD et éventuellement les spectacles.

En multipliant les médias, on décuple habilement les effets sur les consommateurs en exploitant les forces respectives de chaque média.

10. L’interactivité
En 1999, la téléréalité change de statut et devient interactive. Le succès de La Voix s’explique donc en partie à cause de l’interactivité, en particulier, l’utilisation du deuxième écran, phénomène qui consiste à commenter sur les médias sociaux l’émission en cours (et réflexe qu'a encouragé TVA dès les premières émissions).