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mercredi 4 octobre 2017

Lancement des pubs TV de 6 secondes


Après YouTube et Facebook, c’est au tour des réseaux de télévision d’introduire un nouveau format publicitaire : l’annonce de SIX secondes. On peut désormais en voir pendant les matchs de la NFL sur le réseaux FOX.

À une certaine époque, comme je le mentionne à Gilles Parent du FM93, la publicité présentée au petit écran devait durer 60 secondes. Puis, au milieu des années soixante, les annonceurs décidèrent de contourner l’augmentation des tarifs publicitaires en employant des commerciaux de 30 secondes, puis de 15 secondes.

Les premiers messages de 15 secondes sont apparus à la télévision américaine en 1983. À cette époque, ABC et NBC ont commencé à offrir des publicités de 15 secondes en groupe de deux. Au Canada, les premiers messages de 15 secondes sont apparus en 1985.

Pour la petite histoire, les publicités de 15 secondes ont fait leur apparition à la suite d’un procès devant les tribunaux américains. Au début des années quatre-vingt, la firme Alberto-Culver a poursuivi les grands réseaux américains pour obtenir le droit de diffuser des messages de 15 secondes. La compagnie gagna sa cause en justice. Les messages de 15 secondes étaient nés.

Selon les études, les messages de 15 secondes sont de 60% à 80% aussi efficaces que ceux de 30 secondes. En plus de coûter moins cher qu’une publicité de 30 secondes, un message de 15 secondes a deux avantages marqués. Premièrement, il vous permet d’étirer votre budget médias. Deuxièmement, il augmente votre fréquence d’exposition.

Dans les faits, le 15 secondes est recommandé pour annoncer des marques établies. Une étude de l’Association nationale des publicitaires des États-Unis indique que les publicités de 15 secondes peuvent être très efficaces, sauf si la nouveauté est l'argument clé.

Si vous voulez augmenter l’efficacité d’un message de 15 secondes, la firme McCollum/Speilman suggère de respecter les principes suivants : soyez simple, ne faites pas une version remixée d’un commercial de 30 secondes, faites preuve d’imagination et utilisez les publicités de 15 secondes pour susciter le rappel.

Dans l'industrie publicitaire, les créateurs professionnels vous diront qu’il est plus difficile de faire un bon message de 15 secondes qu’un bon message de 30 secondes. En effet, il n’est pas toujours facile de tout dire en 15 secondes. Cela explique probablement pourquoi le 30 secondes reste malgré tout le format de choix à la télévision.

Les messages de 30 secondes ont dominé le paysage télévisuel pour la première fois en 1970. Ils mettaient ainsi fin au règne des messages de 60 secondes.

Selon le Media Directors Council, une publicité de 30 secondes est de 70 % à 90 % aussi efficace qu’une publicité de 60 secondes. Pour l'instant, le commercial de 30 secondes reste donc le choix le plus sûr en publicité télévisée aux États-Unis comme à TVA, V, Astral ou Radio-Canada.

jeudi 24 août 2017

Walmart s'associe à Google pour affronter Amazon

Walmart va s’associer dès septembre à Google pour vendre ses produits, une alliance qui vient directement concurrencer Amazon.

Walmart fera appel à Google pour offrir des centaines de milliers de produits accessibles par commande vocale. 

Est-ce qu’il faut conclure qu’Amazon dérange le géant Walmart ? C’est quoi cette histoire de commande vocale dont on parle dans la nouvelle ? Quelle sera la prochaine cible d’Amazon ? Est-ce qu’on peut freiner Amazon ? J'en parle avec Bernard Drainville à l'antenne du FM 98,5.

mercredi 16 août 2017

Daniel Craig interprétera à nouveau James Bond


Daniel Craig a confirmé sur le plateau du Late Show With Stephen Colbert  qu’il incarnera à nouveau le rôle de James Bond dans le prochain film de la célèbre franchise. Il faut dire que depuis qu’il interprète le célèbre agent secret, les succès aux guichets s’accumulent.

Comme je le mentionne en entrevue à Marie-Claude Lavallée du FM 98,5, James Bond, c’est l’histoire de son créateur, l’écrivain Ian Fleming, ex-reporter et ex-agent secret britannique qui cherche à s’évader par l’écriture lors d’un séjour en Jamaïque en 1952. Il faut dire que Fleming est sur le point de se marier.

Dans ce contexte, au bord de la plage, Fleming rêve de femmes, d’aventure et de suspense. Au bout de six semaines, il accouche d’un premier roman intitulé Casino Royale, mettant en vedette un certain James Bond, un agent secret qui prendra quelques années à s’affirmer aux États-Unis.

Initialement, seulement 4000 copies seront vendues du premier livre de Fleming au sud de la frontière. Puis, coup du destin, un certain John F. Kennedy, président des États-Unis, classera les aventures de Bond parmi ses 10 meilleures lectures de l’été dans le magazine Life. C’est le début d’une grande saga.

Fleming, en écrivain talentueux, comprend dès le départ l'importance d’affubler son héros d’un nom porteur. Pourtant, par pur hasard, il reconnaîtra avoir retenu le nom « James Bond » après être tombé sur un livre consacré à l’ornithologie et dont l’auteur est un certain… James Bond.

Momentanément, l’adaptation télévisuelle du roman Casino Royale en 1954 par la CBS (pour un montant de 1000 $ payés directement à Fleming) mettra en vedette l’agent américain « Jimmy Bond ». Mais rapidement, Bond redeviendra un agent britannique au service de la reine dans le film Dr. No lancé en 1962.

Exception faite de ce faux pas, on retrouvera dans la marque James Bond des romans bien ficelés, des thèmes éternels (les oppositions Bond/le méchant, le méchant/la femme, la femme/Bond, le monde libre/l’URSS et l’amour/la mort) et des personnages archétypaux (Bond, le beau, viril, macho, intelligent et loyal agent secret amateur de golf, de gambling, de ski ou de parachute ; le méchant, monstrueux, laid, gros, petit ou chauve multimillionnaire et tricheur).

Par ailleurs, les 12 romans de James Bond écrits par Ian Fleming (10 publiés de son vivant / 2 à titre posthume) reposeront sur une structure invariable qui sera éventuellement reprise avec humour par la série de films d’Austin Powers :

-         M confie une mission à Bond
-         le méchant apparaît à Bond
-         Bond inflige un premier échec au méchant
-         la femme se présente à Bond
-         le méchant attrape Bond
-         Bond bat le méchant
-         Bond perd la femme.

Je répète : Bond séduit la femme mais finit toujours par la perdre…

Pour couronner la formule Fleming, des voitures (Aston Martin, BMW, etc.), des fusils (dont le fameux Beretta 418, un fusil de femme faut-il le préciser), des gadgets, de l’alcool, des destinations à faire rêver et de jolies filles.

Cette recette réglée au quart de tour permettra à Fleming de choisir de son vivant six auteurs qui poursuivront la tradition Bond après sa mort en 1964.

Avant son décès, Fleming vendra les droits cinématographiques à court terme de James Bond à Harry Saltzman, un Canadien né à Sherbrooke et à Albert Brocoli, un Américain, pour la somme initiale de 50 000 $.

Brocoli et Saltzman formeront une entreprise, Eon, pour gérer le développement créatif de James Bond sur le grand écran. Éventuellement, Saltzman vendra ses parts à United Artist devenue depuis MGM.

Les 24 films de la série donneront naissance à des jeux vidéo, des trames musicales et des bandes dessinées.

À travers le temps, 6 acteurs incarneront James Bond au cinéma : George Lazenby, Roger Moore, Pierce Brosnan, Timothy Dalton et les très talentueux Sean Connery et Daniel Craig. Pourtant, c’est Cary Grant qui est le premier pressenti pour incarner James Bond au cinéma en 1962.

Mais c’est plutôt Sean Connery qui aura l’honneur d’être le premier vrai James Bond sur grand écran.

Au total, les ventes de la marque James Bond, incluant celles des produits dérivés, s’élèvent aujourd’hui à plus de 20 milliards $. Cela fait de James Bond l’une des quatre plus importantes franchises de tous les temps avec Harry Potter, Marvel (superhéros) et Star Wars.

À eux seuls, les romans de James Bond ont dépassé le cap des 100 millions de copies vendues. On estime aujourd’hui que plus de 2,5 milliards de paires d’yeux ont vu les films de James Bond en salle depuis 1962. Pas mal pour un héros que William Plomer, l’éditeur initial de le série James Bond, trouvera un peu ennuyeux. 

mardi 23 mai 2017

Décès de l'acteur Roger Moore


Roger Moore, l’acteur britannique qui a joué le rôle de Simon Templar dans la série télévisée Le Saint et de l’agent 007 dans sept James Bond est décédé mardi en Suisse à l’âge de 89 ans.

Moore était l’un des 6 acteurs qui incarneront James Bond au cinéma. Les autres sont George Lazenby, Sean Connery, Timothy Dalton, Pierce Brosnan et le très talentueux Daniel Craig.

Curieusement, c’est Cary Grant qui est le premier pressenti pour incarner James Bond au cinéma en 1962. Puis on pense à Roger Moore qu’on élimine parce que trop beau pour incarner le rôle du viril agent secret James Bond. Et pourtant, après le retrait de Connery, Moore deviendra le nouveau visage de James Bond, de Live and Let Die (Vivre et laisser mourir) en 1973 jusqu’à A view to a kill (Dangereusement vôtre) en 1985.

James Bond, c’est l’histoire de son créateur, l’écrivain Ian Fleming, ex-reporter et ex-agent secret britannique qui cherche à s’évader par l’écriture lors d’un séjour en Jamaïque en 1952. Il faut dire que Fleming est sur le point de se marier. 

Dans ce contexte, au bord de la plage, Fleming rêve de femmes, d’aventure et de suspense. Au bout de six semaines, il accouche d’un premier roman intitulé Casino Royale, mettant en vedette un certain James Bond, un agent secret qui prendra quelques années à s’affirmer aux États-Unis.

Initialement, seulement 4000 copies seront vendues du premier livre de Fleming au sud de la frontière. Puis, coup du destin, un certain John F. Kennedy, président des États-Unis, classera les aventures de Bond parmi ses 10 meilleures lectures de l’été dans le magazine Life. C’est le début d’une grande saga.

Fleming, en écrivain talentueux, comprend dès le départ l'importance d’affubler son héros d’un nom porteur. Pourtant, par pur hasard, il reconnaîtra avoir retenu le nom « James Bond » après être tombé sur un livre consacré à l’ornithologie et dont l’auteur est un certain… James Bond.

Momentanément, l’adaptation télévisuelle du roman Casino Royale en 1954 par la CBS (pour un montant de 1000 $ payé directement à Fleming) mettra en vedette l’agent américain « Jimmy Bond ». Mais rapidement, Bond redeviendra un agent britannique au service de la reine dans le film Dr. No lancé en 1962.

Exception faite de ce faux pas, on retrouvera dans la marque James Bond des romans bien ficelés, des thèmes éternels (les oppositions Bond/le méchant, le méchant/la femme, la femme/Bond, le monde libre/l’URSS et l’amour/la mort) et des personnages archétypaux (Bond, le beau, viril, macho, intelligent et loyal agent secret amateur de golf, de gambling, de ski ou de parachute ; le méchant, monstrueux, laid, gros, petit ou chauve multimillionnaire et tricheur).

Par ailleurs, les 12 romans de James Bond écrits par Ian Fleming (10 publiés de son vivant / 2 à titre posthume) reposeront sur une structure invariable qui sera éventuellement reprise avec humour par la série de films d’Austin Powers. Je répète : Bond séduit la femme mais finit toujours par la perdre…

Pour couronner la formule Fleming, des voitures (Aston Martin, BMW, etc.), des fusils (dont le fameux Beretta 418, un fusil de femme faut-il le préciser), des gadgets, de l’alcool, des destinations à faire rêver et de jolies filles.

Cette recette réglée au quart de tour permettra à Fleming de choisir de son vivant six auteurs qui poursuivront la tradition Bond après sa mort en 1964.

Avant son décès, Fleming vendra les droits cinématographiques à court terme de James Bond à Harry Saltzman, un Canadien née à Sherbrooke et à Albert Brocoli, un Américain, pour la somme initiale de 50 000 $.

Brocoli et Saltzman formeront une entreprise, Eon, pour gérer le développement créatif de James Bond sur le grand écran. Éventuellement, Saltzman vendra ses parts à United Artist devenue depuis MGM.

Les films de la série donneront naissance à des jeux vidéo, des trames musicales et des bandes dessinées.

Au total, les ventes de la marque James Bond, incluant celles des produits dérivés, s’élèvent aujourd’hui à plus de 5 milliards $. Cela fait de James Bond l’une des trois plus importantes franchises de tous les temps avec Harry Potter et Star Wars.

À eux seul, les romans de James Bond ont dépassé le cap des 100 millions de copies vendues. On estime aujourd’hui que plus de 2,5 milliards de paires d’yeux ont vu les films de James Bond en salle depuis 1962. Pas mal pour un héros que William Plomer, l’éditeur initial de le série James Bond, trouvera un peu ennuyeux. 


jeudi 11 mai 2017

Disney fera escale à Québec, Baie-Comeau et Saguenay


Le navire Disney Magic fera escale à Baie-Comeau, Saguenay et Québec à l'automne 2018. Pour la vieille capitale, il s’agit d’une prise majeure qui confirme encore une fois le pouvoir d’attraction de la ville de Québec dans l’univers de la croisière, une industrie qui a généré des revenus de 39,6 milliards $ en 2016 et qui emploie près de 1 million de travailleurs selon la Cruise Lines International Association.

Rappelons d’ailleurs pour l’avoir vue de mes propres yeux dans les ports d’embarquements de Princess Cruises et Norwegian Cruise Line (NCL) que la ville de Québec sert régulièrement d’argument clé pour ces géants des mers en quête de nouvelles clientèles. C’est un exploit remarquable dans une industrie dominée par les voyages aux Caraïbes – 33,7 % du chiffre d’affaires de l’industrie de la croisière.

L’univers de la croisière est un oligopole composé de plusieurs marques (62 entreprises en 2016 qui possèdent plus de 448 navires – 26 nouveaux navires en 2017 ; 17 en 2018 et 22 en 2019) dominé par trois joueurs clés : Carnival, Norwegian Cruise Line (NCL) et Royal Caribbean.

Plus récemment, il faut ajouter à ce trio la firme Disney qui détient 2,8 % du marché et qui a fait l’acquisition de quatre paquebots afin de viser le marché des plus jeunes, un marché fort prometteur : le Disney Magic, le Disney Wonder, le Disney Dream et le Disney Fantasy.

En 2021 et 2023, deux autres paquebots s’ajouteront à la flotte Disney. C’est dire le potentiel pour Québec et l’importance de faire le meilleur travail possible sur le plan marketing. Disney possède aussi une île privée, Castaway Cay.

Carnival, le Coca-Cola de la croisière, domine l’industrie avec 48 % du marché ou 106 navires. Il est suivi par Royal Caribbean avec 23 % du marché ou 42 navires. 

Royal Caribbean peut se vanter d’avoir 7 des 10 paquebots les plus grands du monde dont l'Allure of the Seas et l'Oasis of the Seas (deux bateaux deux fois plus longs que le Titanic) qui transportent jusqu'à 8500 personnes chacun.

La firme Norwegian Cruise Line ou NCL ferme la marche avec 8 % du marché (22 navires). Les 23 autres membres de la Cruise Lines International Association (CLIA) se séparent les quelques parts de marché restantes.

Carnival Corporation a été fondé par Ted Arison en 1972. À l’époque Arison se porte acquéreur pour 1$ d’un bateau destiné à la ferraille, l’Empress of Canada, un navire qu’il rebaptisera le Mardi Gras. 

Carnival compte aujourd’hui 65 000 employés et opère sous 10 marques différentes, dont AIDA Cruises, Carnival Cruise Line, Costa Cruises, Fathom, P&O Cruises, P&O Cruises Australia, Cunard, Princess Cruises, Holland America Line et Seabourn.

Dans les faits, Ted Arison de Carnival et Knut Kloster de Norwegian Cruise Line sont à l’origine du marketing  qui caractérise la croisière moderne, un repositionnement fondé sur le loisir et le divertissement avec des casinos, des cinémas, de multiples restaurants et piscines, des magasins, etc.

Arison et Kloster ont d’ailleurs été des partenaires lors de la création de Norwegian Cruise Line en 1966 avant de se séparer.

Dans les années 60, ces deux génies de l'industrie comprennent intuitivement qu’avec l’arrivée de l’avion à réacteur, la croisière transatlantique classique est un produit en voie de disparition.

Pour assurer un flot continu de clientèles et de revenus, Arison et Kloster démocratisent la croisière et s’assurent que la classe moyenne pourra monter à bord. Car une fois sur le bateau, tous les espoirs de dépenses sont évidemment permis...

Arison et Kloster mettent au point la recette marketing du futur en croisière. Pour survivre, l'industrie de la croisière reposera dorénavant sur le divertissement, ce qu’Arison appellera les « Fun Ships » sur lesquels on retrouvera tantôt golf, patinoire, piste de jogging, carrousel, bars, salles de spectacles, gymnase, cinéma, librairie, piscine, spa, casino, terrain de basketball, etc.

Arison initiera la publicité à la télévision pendant que Princess Cruises fera dans le placement de produit en 1984, aidé en cela par l'émission de télévision Love Boat, une série qui sera diffusée pendant 10 ans à la télévision ; une série mettant en vedette un paquebot de Princess Cruises, une entreprise qui sera éventuellement acquise par Carnival en 2003.

Pour Québec, l’addition de Disney Cruises est une excellente nouvelle sur la plan financier. En 2016, plus de 24 millions de clients ont sillonné les mers du globe sur un navire de croisière.

Et aux dernières nouvelles, l'industrie de la croisière croît au rythme de 7 % par an. Statistiquement, plus de 60 % de la clientèle est Américaine ou Canadienne avec une moyenne d’âge de 48 ans et un salaire familial moyen de 109 000 $. Un marché potentiel extraordinaire pour Québec, le Saguenay et Baie-Comeau !

mardi 7 avril 2015

10 meilleurs placements de produits dans les films


À l'occasion du lancement très attendu du film Fast 7 (Rapide 7, en français) sur les écrans durant la fin de semaine de Pâques, il m’apparaît opportun de se pencher sur le placement de produit. En effet, la franchise Fast and Furious (Rapides et Dangeureux, en français) a reposé dès le départ sur cette stratégie marketing pour générer des profits mirobolants, le plus bel exemple étant l'association avec la bière Corona. 

Voici donc en entrevue mon top 10 des meilleurs placements de produits dans les films. Pour écouter l'entrevue avec Gilles Parent du FM93, cliquer ici.

mercredi 14 mai 2014

George Lucas, père de Star Wars, fête son 70e anniversaire


George Lucas, le créateur des Star Wars et des Indiana Jones, fête aujourd’hui son 70e anniversaire.

Depuis le lancement du premier Star Wars le 25 mai 1977 dans 45 salles (contre 2655 salles de nos jours), George Lucas a plus d’une fois fait preuve d'un sens aigu de la mise en marché, d’abord en révolutionnant l’univers des effets spéciaux (il fonde Industrial Light and Magic ou ILM), ensuite en réinventant le monde du son grâce à THX Ltd, du jeux vidéo avec LucasArts, de la post-production et mixage son avec Skywalker Sound et de l'animation avec le célèbre studio Pixar.

Personnellement, jamais je n’oublierai le « lightsaber » (« sabre de lumière », ou « sabre lumineux »), les pistolets lasers, le double coucher de soleil sur la planète Tatooine ou les chasseurs X-wing.

Pour la petite histoire, le premier projet intitulé The Star Wars contient 14 pages écrites à la main. 

Monsieur Lucas comprend dès le départ l'importance de créer un monde féérique. Pour ce faire, il n’hésite pas à choquer l'industrie.

Comme je le mentionne en entrevue avec Ray Cloutier duFM93, il fait débuter chacun de ses films non pas par un générique, mais par un texte déroulant à l'horizontal et présentant l'intrigue, fortement inspiré des débuts de Flash Gordon, faut-il le préciser.

Lucas sera d’ailleurs poursuivi par la Directors Guild of America et de la Writers Guild of America à cause de son refus de débuter ses films par un générique.

Par ailleurs, les 6 films Star Wars de George Lucas utilisent une formule éprouvée, inspirée des écrits de Joseph Campbell.  

Star Wars, c’est le voyage initiatique d’un héros. La série cristallise l’éternel combat entre le bien et le mal avec ses héros et méchants, princes, magiciens et ogres. 

Le premier film sort en 1977, en pleine crise politique et économique. La galaxie de Star Wars est cosmopolite. L’histoire est simple :
  • Un chevalier noir : Darth Vader.
  • Une demoiselle en détresse : la princesse Leia.
  • Un appel à l’aide : R2D2.
  • Un prince charmant qui passe à l’âge adulte : Luke Skywalker.
  • Une mission : délivrer la princesse du méchant.
  • Une aide surnaturelle : un guide, un maître.
  • Un talisman magique : le sabre-laser de son père.
  • Un pouvoir spirituel : la force et Yoda.
  • Des partenaires : Chewbacca et Han.
  • Un labyrinthe : l’Étoile Noire.
  • Un dragon et/ou des monstres : ils abondent.
  • La chasse : les batailles en chasseurs X.
  • La trahison : Lando livre Han à Vader.
  • Les tentations : « sois mon allié ».
  • Le mariage mystique
  • La résurgence du mal : les nombreuses vies du mal.
  • La descente aux enfers : les difficultés s’accumulent.
  • La réconciliation avec le père
À l’évidence, George Lucas est un conteur de grand talent. Il entre à l’University of Southern California pour y étudier le cinéma et tourne son premier film: THX 1138.

C’est là qu’il devient un passionné de contes et de légendes. En cours de réflexion, il découvre un livre clé qui va changer sa vie : Les héros sont éternels de Joseph Campbell.

Quand on lui demande d’expliquer le processus créatif relatif à la création de Star Wars, Lucas déclare :

« J’ai d’abord essayé d’adapter certains grands principes de la mythologie à mon histoire. Comme cela ne fonctionnait pas, j’ai finalement décidé de laisser tomber et de me concentrer à la rédaction de l’histoire à part entière. J’ai découvert, en me relisant, que tous les principes mythiques étaient présents. »

En entrevue, il affiche une fascination pour le mythe. « Toutes les histoires mythiques possèdent une réserve commune d’images et de symboles », aime à répéter Lucas.

Pour respecter la structure mythique, le héros doit se couper du monde ordinaire, puis subir une série d’épreuves : l’initiation. Luke, l’adolescent rebel, avide d’aventures, se métamorphose ensuite en héros. Au cours de son itinéraire, il croise ogres et magiciens, labyrinthes et pièges.

Cette recette a permis à George Lucas de générer des ventes remarquables. Jusqu’à maintenant, les six films de la série ont généré 4,49 milliards $ de vente de billets et 10 milliards de vente de jouets. On annonce d'ailleurs un 7e film qui sera lancé en 2015.

(En passant, suite aux ventes décevantes des produits associés au film Godzilla en 1998, c’est Lucas qui va racheter la production invendue pour ensuite la faire fondre et la transformer en poupée Star Wars ! Brillant le monsieur !)

En cours de route, Lucas devient un control freak. Il sélectionne les cinémas qui présenteront son film ; il exige de se faire payer à chaque semaine plutôt qu’aux deux semaines ; il exige qu'on lui donne la salle la plus grande du cinéma ; il interdit les publicités avant ses films ; et le film doit rester à l’affiche au moins douze semaines dans chaque salle. 

Lucas développe aussi le concept de teasing afin d'annoncer le lancement prochain d'un autre film de la saga. Mais comme il génère jusqu’à 10 % des profits de la Fox certaines années, on laisse libre cours à ses demandes.

Au total, les ventes de la marque incluant celles des produits dérivés et des films s’élèveraient à environ 30 milliards $. Il est vrai que les différents films de la série ont donné naissance à des jeux vidéo, des romans, des bandes dessinées, et bien sûr, des poupées pour hommes ou figurines, si vous aimez mieux.

Pas mal pour un gars qui accepta de réduire son cachet de moitié pour financer la fin du tournage de son premier film au milieu des années 70 en échange des droits sur les produits dérivés.

Une autre approche qui a d’ailleurs changé de fond en comble l’industrie du cinéma et permis à Lucas d’être l’un des actionnaires les plus importants de Kenner qui deviendra par la suite Hasbro, l’un des deux géants du jouet avec Mattel...

mercredi 4 décembre 2013

Journée «portes ouvertes» en AGENCE DE PUBLICITÉ !



Dans le cadre de la Semaine de la publicité et du marketing qui se tiendra du 27 au 31 janvier 2014, les agences membres de l’Association des agences de publicité du Québec (AAPQ) vous ouvrent leurs portes le vendredi 31 janvier 2014 et vous offrent la chance de vivre une expérience de familiarisation en agence de publicité durant une demi-journée. 

Que vous soyez intéressés par la création, la stratégie, le service-conseil, les médias ou l’interactif, il y en aura pour tous les goûts !

Comment participer ? Complétez le formulaire ci-joint. Les places sont limitées.

Premier arrivé, premier servi !

Source : AAPQ

lundi 10 juin 2013

Placement de produits dans Superman – Man of Steel



Superman – Man of Steel, le dernier épisode des aventures de Superman qui sera lancé cette semaine, est un hymne au placement de produit. 

Concrètement, on parle de plus de 100 ententes marketing ; une occasion en or pour Gillette, Walmart, Sears, Nokia, Chrysler, Kellogg et Hershey de s’associer avec le célèbre protecteur de la veuve et de l’orphelin.

Signe des temps, la centaine de commanditaires et de partenaires médias n'a pas hésité à débourser plus de 160 millions $ au total pour s’associer au superhéros le plus populaire de tous les temps. 

Créé en 1932 par Jerry Siegel et Joe Shuster, deux juifs de Cleveland, Superman est considéré comme le premier superhéros de l’histoire. 

Officiellement, Superman est lancé en juin 1938. Il fait alors la couverture du premier numéro d’Action Comics. Mais comme on doute de son potentiel commercial, il sera absent de la couverture des numéros subséquents. Erreur !

Depuis sa création, la franchise de Superman a généré plus d’un milliard $ de revenu. Or, les cocréateurs ont reçu initialement la joyeuse somme de 130 $ pour le personnage de Superman.

Comment expliquer cet engouement pour Superman ? Quel est la recette « superhéros » de Siegel et Shuster ? Plus tôt aujourd’hui, je me suis penché sur dans le détail sur les origines du phénomène Superman.

Pour écouter l'entrevue, cliquer ici.

jeudi 4 avril 2013

Quand le placement de produit se fait subtil...



Depuis quelques années, les entreprises insèrent leur produit à l’intérieur de films, d’émissions de télévision, de documentaires, d'émissions de nouvelles et d'actualités. Évidemment, cette tactique qui fait l'objet ce matin d'un article d'Hugo Dumas, journaliste à La Presse, soulève toutes sortes de questions.

Dans les faits, le « placement de produit » ou « intégration publicitaire » peut prendre plusieurs formes : montrer le produit, mentionner le produit, évoquer le produit, déguster le produit, un concours ou la présence d'un porte-parole en lien avec le produit, etc. 

Dans tous les cas, cette intégration de la marque au contenu médiatique permet de bâtir la notoriété du produit, de rejoindre un auditoire captif, d’éviter le zappage et bien sûr, de façonner à plus long terme l’image de la marque.

Sans surprise, le placement de produit est devenu un mode important de communication (voir l'excellent article de Christine Fortier sur l'histoire du placement de produit). Aux États-Unis, on évalue que les grands studios de cinéma génèrent plus de 1,2 milliard $ par année en revenus de placement contre 1,8 milliard $ à la télévision (source : Newell, Salmon et Chang).

Au cinéma, le placement de produit a débuté officiellement avec le film E.T. Dans une scène clé du film, un jeune garçon tente d’établir le contact avec un extraterrestre

Ceci dit, comme je le raconte à Benoît Dutrizac dans une entrevue au 98,5 FM, le placement de produit existait déjà en 1873 dans le roman Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne, puis plus tard dans le film The Garage, en 1919, mettant en vedette Fatty Arbuckle. 

Dans le cas de la série James Bond, le placement de produit fait son apparition dès le premier film de la série, Dr. No, en 1962. À l’époque, Pan Am et Smirnoff s’associent à Sean Connery. 

En 1974, le fabricant de voitures AMC signe un contrat de 5 millions $ pour apparaître dans le film L’homme au pistolet d’or. Dans une scène célèbre du film, on peut voir une AMC tourner sur elle-même.

En 1997, dans le film Demain ne meurt jamais, 100 % des frais de tournage sont financés à même le placement de produit. 

En 2006, dans le film Casino Royale, Daniel Craig se permet d’apostropher une jolie fille qui ose lui demander s’il porte une Rolex. « Non, c’est une Omega », lui répond sèchement Bond.

Plus récemment, le film Skyfall sera l’occasion pour Heineken, Coke Zero, Walther (revolver), Procter & Gamble, Aston Martin et Omega de s’associer avec le célèbre agent 007. Pour un, Heineken a déboursé plus de 45 millions $ pour que James Bond troque son traditionnel Martini Vodka pour une bière froide.

Tom Cruise a confirmé le pouvoir vendeur du placement de produit à quelques reprises. Ainsi, il fait augmenter de 80 % les ventes de verres fumés Oakley après les avoir portés dans Mission impossible 2. Il avait réussi une performance similaire avec la marque Ray-Ban dans le film Risky Business lancé en 1983, faisant passer les ventes annuelles de 18 000 paires à 360 000 paires, puis éventuellement à 4 millions. 

Mais comme le rappelle Hugo Dumas en évoquant divers exemples de séries et d'émissions québécoises, le placement de produits peut se faire plus subtil. 

Prenons, par exemple, la retransmission en direct de l'évacuation des mineurs au Chili, en 2010. Selon la firme Front Row Analytics, le placement de produit d'Oakley consécutif aurait entraîné des retombées médiatiques de l'ordre de 41 millions $ pour le lunettier. Il faut dire que plus de 2000 journalistes de 40 pays couvraient l'événement en direct.

Durant la saison 2002 de la Ligue nationale de football, Info Presse Communications raconte que le commentateur John Madden a utilisé à maintes reprises le jeu vidéo Madden 2003 durant les retransmissions du Monday Night Football. Au lieu de montrer des reprises vidéo des jeux clés, Madden utilisait le jeu qui porte son nom pour illustrer ses propos. Madden rejoignait ainsi 10 millions de téléspectateurs chaque semaine.

Au Québec, le placement de produit a fait son apparition dans la série Lance et compte. À l’époque, la vedette du National, Pierre Lambert, faisait chaque semaine son plein d’essence chez Ultramar. La pétrolière avait payé 700 000 $ pour commanditer 12 émissions. À la suite de ce placement, la notoriété et le capital de sympathie d’Ultramar explosèrent.

Si vous faites du placement de produit, tenez compte du positionnement du contenu télévisuel et de son public. Évitez de mettre votre produit dans les mains d’un personnage méchant

Évidemment, soyez subtil. Quand le cinéphile voit John Travolta boire un Coke Diète à plus de trois reprises dans le film Drame familial, il sursaute. En mettant la puce à l’oreille du cinéphile, vous mettez ses mécanismes de défense en marche. Cela diminue l’efficacité de votre investissement.

mercredi 13 février 2013

La croisière, une industrie en croissance



Au moment où nous apprenons que le calvaire des 4200 passagers et membres d‘équipage du paquebot Carnival Triumph tire à sa fin, il m’apparaît opportun de nous pencher sur l’industrie de la croisière, un business qui génère un chiffre d’affaires de 36 milliards $ annuellement sur la planète.  

L’industrie de la croisière est un oligopole dominé par trois joueurs clés : Carnival, Norwegian Cruise Line (NCL) et Royal Caribbean.

(Plus récemment, il faut ajouter à ce trio la firme Disney qui a fait l’acquisition de quatre paquebots afin de viser le marché des plus jeunes. En 2010, on estime que 1,6 million d’enfants ont fait une croisière avec papa ou maman).

Carnival, le Coca-Cola de la croisière, domine l’industrie avec 48 % du marché. Il est suivi par Royal Caribbean avec 23 % du marché. Royal Caribbean peut d’ailleurs se vanter d’avoir 7 des 10 paquebots les plus grands du monde dont l'Allure of the Seas et l'Oasis of the Seas (deux bateaux deux fois plus longs que le Titanic) qui contiennent jusqu'à 8500 personnes chacun.

La firme Norwegian Cruise Line ou NCL ferme la marche avec 8 % du marché. Les 23 autres membres de la Cruise Lines International Association (CLIA) se séparent les quelques parts de marché restantes.

Carnival, le propriétaire du Carnival Triumph, a été fondé par Ted Arison en 1972. La firme compte aujourd’hui 65 000 employés et opère sous 10 marques différentes, dont Carnival, Princess, Holland, Costa et Cunard.

Dans les faits, Ted Arison de Carnival et Knut Kloster de Norwegian Cruise Line sont à l’origine du marketing  qui caractérise la croisière moderne, un repositionnement fondé sur le loisir et le divertissement avec des casinos, des cinémas, de multiples restaurants et piscines, des magasins, etc.

Fait à noter, Arison et Kloster ont été des partenaires lors de la création de Norwegian Cruise Line avant de se séparer.

Au début des années 60, ces deux génies de l'industrie comprennent intuitivement qu’avec l’arrivée de l’avion à réacteur, la croisière transatlantique classique est un produit en voie de disparition.

Dans ce contexte, ils mettent au point la recette marketing du futur en croisière. Pour survivre, l'industrie de la croisière reposera dorénavant sur le divertissement, ce qu’Arison appellera les « Fun Ships » (
Carnival Triumph est un FUN ship) sur lesquels on retrouvera tantôt golf, patinoire, piste de jogging, carrousel, bars, salles de spectacles, gymnase, cinéma, librairie, piscine, spa, casino, terrain de basketball, etc.

Arison initiera aussi la publicité à la télévision en 1984, aidé en cela par l'émission de télévision Love Boat mettant en vedette un paquebot de Princess, une entreprise qui sera éventuellement acquise par Carnival.

Pour assurer un flot continu de clientèles et de revenus, Arison et Kloster comprennent qu'il faudra également démocratiser la croisière et s’assurer que la classe moyenne puisse monter à bord. Car une fois sur le bateau, tous les espoirs de dépenses sont évidemment permis...

En 2013, on estime que 20 millions de clients sillonneront les mers du globe sur un navire de croisière contre 8 millions en 2008.

Au dernière nouvelle, l'industrie croît au rythme de 7 % par an. Statistiquement, plus de 60 % de la clientèle est Américaine avec une moyenne d’âge de 48 ans et un salaire moyen de 109 000 $.

Bien sûr, il sera intéressant de voir si les problèmes du Carnival Triumph auront un impact sur le booking de croisière dans les prochains mois.

Dans le cas du naufrage du Costa Concordia, on sait maintenant que cet incident qui a coûté la vie à 32 passagers n’a pas eu d’impact à long terme sur l'industrie, mais qu’il a eu des effets à court terme sur le booking de croisières en Europe et chez les premiers utilisateurs/consommateurs de croisière.

vendredi 9 novembre 2012

Placement de produit dans Skyfall

Skyfall, 23e épisode des aventures de James Bond, est un hymne au placement de produit ; une occasion en or pour Heineken, Coke Zero, Walther (revolver), Procter & Gamble, Aston Martin et Omega de s’associer avec le célèbre agent 007. 

Signe des temps, Heineken n'a pas hésité a débourser plus de 45 millions $ pour que James Bond troque sa Vodka Martini pour une bière froide.  

Comment expliquer cet engouement des annonceurs pour James Bond : image, visibilité ? Plus tôt cette semaine, je me penchais sur l'historique du placement de produit dans les James Bond avec Gilles Parent : origine, premiers annonceurs, motivations des entreprises, etc. 

Pour écouter l'entrevue, cliquer ici.

dimanche 4 novembre 2012

Quand James Bond devient une publicité


Lancement dans les prochains jours de Skyfall, le 23e film consacré aux aventures de James Bond. 

Mais l'agent 007, c'est aussi un prétexte en or pour s'associer à un phénomène plus grand que nature et faire ce qu'on appelle communément du placement de produit.

Au cinéma, le placement de produit a débuté officiellement avec le film E.T. Dans une scène clé, un jeune garçon tentait en effet d’établir le contact avec un extraterrestre.

 

Ceci dit, le placement de produit existait déjà en 1873 dans le roman Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne, puis plus tard dans le film The Garage, en 1919, mettant en vedette Fatty Arbuckle.

Dans le cas de la série James Bond, le placement de produit fait son apparition dès le premier film de la série, Dr. No, en 1962. À l’époque, Pan Am et Smirnoff s’associent à Sean Connery.

En 1974, le fabricant de voiture AMC signe un contrat de 5 millions $ pour apparaître dans le film L’homme au pistolet d’or. Dans une scène célèbre du film, on peut voir une AMC tourner sur elle-même. 


Ceci dit, vous noterez que le volant est du mauvais côté (nous sommes en Thaïlande) dans un pays qui ne comptait pas de concessionnaire AMC à l’époque.

En 1997, dans le film Demain ne meurt jamais, 100 % des frais de tournage sont financés à même le placement de produit.

En 2006, dans le film Casino Royale, Daniel Craig se permet d’apostropher un quidam qui ose lui demander s’il porte une Rolex. « Non, c’est une Omega », lui répond sèchement Bond.

Plus près de nous, le film Skyfall sera l’occasion pour Heineken, Coke Zero, Walther (revolver), Procter & Gamble, Aston Martin et Omega de s’associer avec le célèbre agent 007. Pour un, Heineken a déboursé plus de 45 millions $ pour que James Bond troque son traditionnel Martini Vodka pour une bière froide.


Pour les marques, l’association avec le mythe de Bond permet de bâtir ou de maintenir la notoriété de la marque, de rejoindre un auditoire captif, d’éviter le zapping et de façonner l’image du produit (voir mon autre billet à ce sujet).

Sans surprise, le placement de produit est devenu un mode important de communication (voir l'excellent article de Christine Fortier sur
l'histoire du placement de produit).

Aux États-Unis, on évalue que les grands studios de cinéma génèrent plus de 1,2 milliard $ par année en revenus de placement contre 1,8 milliard $ à la télévision (source : Newell, Salmon et Chang).

Il y a quelques années, plus du quart du film Minority Report a été financé à l’aide du placement de produit. Tour à tour, des marques comme Nokia, Lexus et Gap étaient utilisées par le comédien Tom Cruise.

Des années auparavant, l’acteur avait confirmé le pouvoir vendeur du placement de produit. Il avait fait augmenter de 80 % les ventes de verres fumés Oakley après les avoir portés dans Mission impossible 2.

Tom Cruise avait réussi une performance similaire avec la marque Ray-Ban dans le film Risky Business lancé en 1983, faisant passer les ventes annuelles de 18 000 paires à 360 000 paires, puis éventuellement à 4 millions pour Ray-Ban.

Au Québec, le placement de produit a fait son apparition dans la série Lance et compte. À l’époque, la vedette du National, Pierre Lambert, faisait chaque semaine son plein d’essence chez Ultramar.

La pétrolière avait payé 700 000 $ pour commanditer 12 émissions. À la suite de ce placement, la notoriété et le capital de sympathie d’Ultramar explosèrent.


Voir aussi
L'histoire du placement publicitaire dans les James Bond, entrevue avec Benoît Dutrizac au 98,5FM.

Tout ce que vous voulez savoir sur les origines de James Bond, entrevue avec Gilles Parent du FM93.