Aucun message portant le libellé Couleurs (en marketing). Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé Couleurs (en marketing). Afficher tous les messages

lundi 19 mars 2018

Nouveau logo pour Desjardins


Desjardins dévoilait la semaine dernière son nouveau logo. Conçu par l'agence LG2, ce logo de Desjardins se veut plus moderne, flexible, épuré, dynamique et simple que le logo précédent tout en conservant l’alvéole et le vert emblématique de l’institution financière. Autant de caractéristiques qui vont faciliter son utilisation et sa déclinaison sur les nouvelles plateformes de Desjardins : mobilité et web, entre autres. 

Comme le rappelait il y a quelques années Pierre Léonard, vice-président, directeur création / Branding et design / Montréal à Parallèle, gestion de marques : « Un logo communique beaucoup. Les formes et les couleurs transmettent des idées. Les milliers de caractères typographiques existants ont été conçus pour faire ressortir des valeurs qu’ils ajoutent aux mots ».

Un logo symbolise votre marque. Il doit être simple, donner une image positive de votre produit et véhiculer un message. Il doit aussi être original (pensons au logo de l'UQAM avec un accent sur la lettre A), s’adapter aux circonstances (pensons au logo de Google) et traverser les années, 10 à 15 ans idéalement dans le cas d’un logo (PS : celui de Desjardins avait 40 ans avant sa cure de rafraîchissement !).

Comme je le mentionne en entrevue avec Louis-Philippe Brulé du 1047 FM à Gatineau/Ottawa, un logo n’est pas seulement un dessin pour attirer l’attention des gens. C’est aussi une façon d’évoquer des ambiances et de jouer sur les émotions.

Quand vous décidez d’utiliser la couleur, les formes et les lignes dans la conception de votre logo, votre choix devrait se baser sur des critères objectifs comme la visibilité et la lisibilité, mais aussi sur des critères subjectifs comme les idées que la combinaison de ces éléments graphiques évoquent auprès des consommateurs.  

Mission accomplie donc pour Desjardins et LG2 !

jeudi 7 décembre 2017

Comment concevoir un emballage efficace

  
En marketing, l’emballage fait parfois toute la différence. Comme je le mentionnais récemment lors d'une conférence intitulée « Comment convevoir un emballage qui vend », c’est l’emballage qui donne souvent aux gens le goût de se procurer votre produit.  

Les spécialistes de l'emballage savent depuis longtemps que certains éléments peuvent faire la différence entre un succès ou un échec. Cela explique pourquoi la vodka québécoise Pur Vodka a récemment repenser son positionnement, son image et son design d’emballage afin de mieux percer les marchés de la France, de l'Angleterre, des États-Unis et de partout au Canada, en plus de sa distribution actuelle au Québec et au Mexique.  

1. Le nom du produit 
Pour la plupart des produits, l'un des éléments les plus importants dans la réussite commerciale tient au nom que vous choisissez de donner à votre produit.

Si vous voulez que les gens se souviennent de votre nom, faites en sorte qu'il soit court, facile à prononcer, facile à écrire et essayez d'y mettre les lettres b, c, d, g, k, p ou t. Les linguistes appellent ces lettres des «explosives» parce qu'elles provoquent une occlusion de l'air lorsqu'elles sont prononcées.

Bruce Van den Bergh, professeur au Michigan State University, a réalisé des recherches sur les lettres qui composent les noms de marques. Il a découvert que 172 des 200 premiers noms de marques les plus vendues aux États-Unis utilisent au moins une «explosive». Parmi celles-ci, nommons Bic, Buick, Burger King, Cadillac, Coca-Cola, Colgate, Crest, Crisco, Datsun, Delta, Kmart, Kentucky Fried Chicken, Kodak, Kraft, Pampers, Pepsi-Cola, Pizza Hut, Polaroid, Pontiac, Tide et Toyota.

Si vous visez éventuellement le marché américain, le choix d’un nom anglais est probablement une bonne idée. Ceci dit, quand vous exercez vos activités dans le domaine de l’alimentation ou du haut de gamme, un nom « français » (par exemple Grey Poupon pour une moutarde haut de gamme) ou un nom à consonnance allemande (par exemple, Häagen-Dazs pour une crème glacée fabriquée à Oakland, aux États-Unis, mais qui donne l'impression de venir de l'Allemagne) vous positionnera positivement dans la tête des consommateurs.

Un nom étranger ou Foreign Branding évoque souvent le statut social et le bon goût, spécialement dans le secteur alimentaire.

Au fond, la sonorité de votre nom influence la perception que l’on aura de votre produit. Lexicon Naming, une entreprise spécialisée dans la création de noms de marques, a découvert que les noms débutant avec les lettres V, F, S et Z évoquent la vitesse, tandis que la lettre X suggère la précision (Timex, Lexus, Xerox) ou les interdits. 

2. La logo 
Le deuxième élément important dans la réussite d’un emballage tient au logo qui représente votre produit. Un logo symbolise votre marque. Il doit être simple, donner une image positive de votre produit et véhiculer un message. Il doit aussi être original et traverser les années, 10 à 15 ans idéalement.

« Un logo communique beaucoup. Les formes et les couleurs transmettent des idées. Les milliers de caractères typographiques existants ont été conçus pour faire ressortir des valeurs qu’ils ajoutent aux mots, » affirme Pierre Léonard, directeur de la création de Graphème Communication-Design. 

3. La couleur 
Le troisième élément important de la réussite d’un emballage est relié aux couleurs de votre emballage. Si vous décidez d’avoir un emballage couleurs, vous devez savoir que la couleur n’est pas seulement un truc pour attirer l’attention des gens. C’est aussi une façon d’évoquer des ambiances et de jouer sur nos émotions.

Vous augmentez vos chances de réussite si vous comprenez que la couleur provoque, par un effet de synesthésie, la perception suggestive d'un degré de qualité, de légèreté, de douceur, de dureté, de force, de prestige, de prix, de température, de pureté, de goût, d'odeur, de féminité ou de masculinité.

En 2002, l’agence Diesel a revu l’emballage de la Old Milwaukee afin de capitaliser sur l’histoire de la marque, lancée en 1934. La bière Molson Dry a modifié son emballage en 2000 pour toucher une nouvelle génération de buveurs. On a changé la typographie et la forme de l’étiquette. On a aussi ajouté des teintes d’argent au bleu.

Curieusement, une recherche a montré que ces différents changements avaient pour effet d’augmenter les intentions d’achats chez les non-consommateurs. La bière était aussi perçue comme plus facile à boire et de meilleure qualité.

Les spécialistes de l’emballage savent depuis longtemps qu’une couleur peut faire toute la différence entre un succès ou un échec. En fait, la couleur peut augmenter les ventes de votre produit.

Voici la signification des couleurs dans le domaine de l'alimentation : 

Le rouge
Pendant longtemps, il suffisait d’utiliser un emballage rouge et blanc pour vendre à peu près n’importe quel produit. Ce n’est pas un hasard. Dans le secteur de l'emballage, le rouge est la couleur par excellence.


Le rouge est promesse de qualité, de valeur, et il est suffisamment neutre pour englober toutes les marchandises de l’entreprise. Vous pouvez aussi utiliser le rouge pour tous les produits de consommation achetés impulsivement comme le chocolat ou la gomme à mâcher. 

L’orangé 
L’orangé convient bien aux raviolis, aux mets préparés, aux conserves de viande et de produits à base de tomate. 

Le jaune 
En marketing, le jaune évoque les bas prix. Le jaune convient également aux produits associés au maïs et au citron. 

Le vert 
C’est un symbole de santé, de fraîcheur et de naturel qui est souvent utilisé pour les légumes en boîte. En alimentation, on a découvert que les produits emballés dans du vert semblent moins gras, contenir moins de calories et être plus riches en protéines. C’est une couleur très prisée dans l’emballage de produits congelés. 

Le bleu 
Le bleu convient bien aux produits congelés – pour donner une impression de glace – et à tous les rafraîchissements: bière, boisson gazeuse, eau en bouteille, etc., surtout lorsqu’il est jumelé au blanc. Le bleu-vert est la plus froide des couleurs.

Curieusement, des vestiges de nos modes alimentaires d’autrefois nous incitent à rejeter les boissons et les aliments bleus. Nos préférences nous attirent plutôt vers les couleurs des noix, des racines et des fruits mûrs: les blancs, les rouges, les bruns et les jaunes. 

Le noir
Le noir confère de la noblesse, de la distinction et de l’élégance. Il s’en dégage un caractère sophistiqué qui convient bien aux produits de grande qualité comme les vins ou pour simuler des produits coûteux comme le chocolat. Le noir est particulièrement utile pour provoquer des contrastes. En effet, il permet de mettre en valeur les couleurs qui prennent place à ses côtés.


Le blanc 
C’est le compagnon idéal de toutes les couleurs puisqu’il a pour effet d’en rehausser le ton. Il suggère la légèreté.

Les couleurs ont aussi un goût. Le jaune-vert et le vert jaunâtre sont acides. Le jaune orangé et le rouge sont doux. Le rose est sucré. Le bleu, le brun, le vert olive et le violet sont amers. Le jaune est piquant. Le gris-vert et le gris-bleu sont salés.

Les consommateurs associent également les couleurs à des odeurs. L’orange est poivré. Le vert est légèrement épicé. Le violet et le lilas sont parfumés.  

4. La forme et les volumes 
 Le quatrième élément est relié aux formes de l’emballage. À l’instar des couleurs, les formes jouent un rôle clé en packaging. Tout comme les couleurs, les formes contribuent à la signification de votre emballage ou de votre produit. Certaines formes donnent une impression de densité, de viscosité et de lourdeur, d'autres expriment la fluidité et la légèreté.

Souvent, c’est l’emballage qui donnera aux gens le goût de se procurer votre produit. Prenons, par exemple, la nouvelle canette de Pepsi-Cola. Avec cette modification, Pepsi veut suggérer la légèreté et la sophistication du produit. Il faut aussi reconnaître que la canette ressemble étrangement à certains emballages de boissons énergisantes.

En conditionnement de produit (packaging, en anglais), on sait depuis longtemps que chaque forme a sa personnalité. Ainsi, certaines formes donnent une impression de densité, de viscosité et de lourdeur, tandis que d’autres expriment la fluidité ou la légèreté.

Est-ce qu’un savon féminin et un antisudorifique pour femme devraient être ovales ou carrés ? La forme ovale serait préférable parce que plus féminine.

Est-ce qu’un détergent devrait être emballé dans une boîte carrée ? Oui, on a découvert que les détergents étaient considérés comme plus efficaces s’ils connotaient des valeurs masculines. En conditionnement de produit, l’apparence fait parfois toute la différence.

« Sans un joli flacon et une promotion visuelle adéquate, le meilleur des parfums aurait peu de chance de survivre », rappelle Mariette Julien, professeure en gestion et design de mode, à l’École supérieure de mode de l'UQAM.

« La séduction d’une fragrance commence d’abord par le flaconnage. » C’est la même chose pour la bière, les boissons gazeuses ou n’importe quel produit alimentaire.

Lors d’une étude, Raymond Loewy, le plus connu de tous les designers industriels, a offert à 500 personnes une quantité égale de bière, les unes contenues dans des bouteilles élancées et faites de verre transparent, les autres dans des bouteilles trapues en verre opaque. Aucune ne portait d’étiquette.

Après la dégustation, Loewy a demandé aux invités de lui dire quelle bouteille contenait la bière la plus légère. Bien que les bouteilles étaient remplies de la même bière, 98 % des gens déclarèrent que la bière la plus légère était contenue dans la bouteille la plus mince.  

5. Les images 
Le cinquième élément est relié aux images que l’on retrouve sur votre emballage, entre autres, les logos, les mascottes et les personnages fictifs. Dans le secteur agro-alimentaire et des boissons (vin, bière, jus, etc.), on sait maintenant que les emballages attirent davantage l’attention s’ils contiennent une image.

Que nous le voulions ou non, nous vivons désormais dans un monde où domine les apparences. Que ce soit dans le domaine de la politique, de l’économie, du sport ou de l’emballage, l’image joue un rôle central.

Évidemment, les consommateurs n’admettront jamais que leurs choix ont été influencés par des images. Ils vous diront plutôt qu’ils sont à la recherche d’information factuelle. Ils mentent.

En 2009, PepsiCo a modifié l’emballage de ses jus Tropicana. Quelques semaines plus tard, Tropicana a été forcé de revenir à son ancien emballage puisque le nouveau graphisme de l'emballage (nouveau logo, nouvelle typo et nouvelle image) avait pour effet de faire baisser les ventes.

Selon Claude Cossette, l’image a deux avantages sur les mots. « Premièrement, la signification des images voyage à la vitesse de la lumière tandis que celle des mots voyage à la vitesse du son. Deuxièmement, les images rassemblent des éléments symboliques qui transfèrent leurs sens aux objets auxquels elles sont accolées. » 

6. Les caractères typographiques 
Enfin, le sixième élément est relié aux caractères typographiques. Dans l’industrie de l’emballage, on a montré que les caractères que vous utilisez peuvent annuler ou renforcer le sens de votre texte.

Les caractères typographiques, comme les êtres humains, ont une personnalité. Certains sont masculins, d'autres féminins. Certains dénotent le prestige, d'autres évoquent la lourdeur, le bonheur, une bonne affaire, la tradition ou encore le modernisme.

D’après Robert Guérin, « La typographie est au texte écrit ce que l'intonation, le volume, le timbre de la voix sont au texte parlé. » C’est pourquoi les caractères retenues pour votre emballage doivent correspondre à la personnalité de votre produit.

***

En résumé, un emballage clair et simple attirera les consommateurs vers votre produit tandis qu'un emballage surchargée le repoussera. Quand vous décidez de concevoir un emballage, votre choix devra se baser sur des critères objectifs comme la visibilité et la lisibilité, mais aussi sur des critères subjectifs comme les idées que les éléments graphiques évoquent.


vendredi 26 août 2016

Des géants de la bière jouent aux microbrasseries

Au cours des dernières années, le nombre de microbrasseurs et d'artisans brasseurs a bondi au Québec. Sans surprise, cette croissance a fini par attirer l’attention des géants de la bière qui jouent désormais aux microbrasseries. Fort d’un article de Cédric Lizotte publié sur Canoe, je discute avec Benoît Dutrizac du marché changeant de la bière au Québec et dans le monde.

mercredi 4 mars 2015

La célèbre bouteille de Coca-Cola fête son 100e anniversaire




Coca-Cola fête cette année le 100e anniversaire de création de la célèbre bouteille de Coca-Cola. 

Le géant Coca-Cola est créé en 1886 par John S. Pemberton et disponible à la Jacobs’ Pharmacy. Cette année-là, neuf verres par jour sont vendus. 

Le comptable de l’entreprise, Frank Robinson, nomme la boisson « Coca-Cola » en pensant que les deux C produiraient un bon effet dans la publicité. Il crée ainsi le célèbre logo de type Spencerian.

En réponse à l’appel de l’entreprise Coca-Cola, le prototype de la bouteille à contour est conçu en 1915 par Alexander Samuelson et breveté par la Root Glass Company. Comme je le mentionne en entrevue à Benoît Dutrizac, la bouteille est approuvé par l’association des embouteilleurs de l’époque Root Glasse est en compétition avec 8 autres désigns) et sert à créer la bouteille standard qui apparaîtra sur les étagères en 1916.

En 1925, le conseil d’administration adopte une résolution pour placer la formule secrète du Coca-Cola dans un coffre-fort à la Trust Company Bank à Atlanta.

L’entreprise Coca‑Cola a commencé à faire de la publicité à la télévision le jour de l’Action de grâce en 1950. L'entreprise sous l'impulsion du designer Raymond Loewy revoit également sa célèbre bouteille en 1957, ajoutant pour la première fois les mentions Coke et Coca-Cola sur fond blanc.

Depuis ce temps, plusieurs publicités de Coca-Cola sont généralement considérées comme les meilleures annonces télévisées jamais produites, dont le célèbre « I'd like to buy the world a Coke » en 1971 et l'incontournable « Mean Joe Greene » en 1979. À cela s'ajoute, bien sûr, « le relooking du Père Noël » au début des années 30. 

En 1985, coup de théâtre, Coca-Cola change la formule du Coca-Cola pour la première fois en 99 ans. Le produit, appelé « Coke Nouveau » de façon populaire, a soulevé des protestations dans tout le pays. Un produit fabriqué avec la formule originale, renommé « Coca-Cola Classique » est remis sur le marché 79 jours plus tard.

De nos jours, les consommateurs assoiffés partout sur la planète boivent les produits de l’entreprise Coca-Cola 1,7 million de fois par jour.

lundi 16 février 2015

Le créateur du Nutella est décédé


Michele Ferrero est décédé samedi à l'âge de 89 ans, à Monte Carlo. Michele Ferrero était l’inventeur du Nutella, des pralines Ferrero Rocher, des oeufs Kinder et des bonbons Tic Tac. 

Retour obligé sur la petite histoire de la tartinade numéro 1 dans l'esprit de millions de jeunes et de moins jeunes à travers le monde, l’équivalent du beure d’arachide pour une grande partie du globe.  

Comme vous le verrez en écoutant cette intervention, dans le domaine des tartinades sucrées comme ailleurs, le marketing prend beaucoup d'importance : publicité, commandite, conditionnement de produit, promotion, image et branding, nom du produit, etc. 

En entrevue, j'en parle avec Bernard Laberge de l’émission Parent, le retour à l'antenne du FM93.

jeudi 2 octobre 2014

L'histoire surprenante de 10 logos célèbres

Un peu plus tôt aujourd'hui, je racontais l'histoire de 10 logos célèbres (Nike, Apple Coca-Cola, Pepsi-Cola, Microsoft, Google, Londres 2012, Twitter, BP et la BBC) au «Retour de Gilles Parent» avec Gilles Parent du FM93. 

Évidemment, les gens n’admettront jamais que leur choix a été influencé par une publicité, un slogan, un visuel ou pire encore, un logo. Ils vous diront plutôt qu’ils sont à la recherche d’information et que leurs habitudes d’achat sont très rationnelles. C’est faux.

À quelques exceptions près, les gens sont incapables de faire la différence entre une marque et une autre. Lors d’une étude, on a sélectionné 300 personnes fidèles à une grande marque de cigarettes. On les a fait fumer des cigarettes dont la marque était cachée. Ensuite, on leur a demandé d’identifier la marque de cigarette qu’ils avaient l’habitude de fumer. Seulement 2 % des gens furent capables d’identifier leur marque de cigarette favorite parmi celles qu’ils avaient fumées. 

Les experts en marketing ont observé les mêmes résultats avec des utilisateurs de chaînes radiophoniques, de crème à raser, des consommateurs de bière, de boissons gazeuses et de champagne.

Plus récemment, des chercheurs ont collé une étiquette Sanyo à un appareil RCA. Ensuite, ils ont demandé à 900 personnes de comparer les performances de cet appareil avec celles du même produit vendu sous l’étiquette RCA. Soixante-dix pour cent des personnes interrogées ont affirmé que le produit Sanyo était meilleur. Pourtant, il s’agissait, dans les deux cas, du même appareil RCA.

En marketing, nous n’achetons pas des produits, nous achetons des positionnements. Dans les faits, c’est le désir d’exprimer notre personnalité qui nous guide dans le choix des produits et des marques. 

Qu’il s’agisse de bières, de cigarettes, de dentifrices, de quincailleries, de chaussures de sport ou d’automobiles, dépenser est une façon de communiquer notre identité sociale.

Pour écouter l'entrevue, cliquer ici.

mercredi 10 avril 2013

Comment vendre du Yogourt : la stratégie Iögo

Depuis quelques temps, vous avez sans doute remarqué que la marque de yogourt Iögo s'est associée avec un organisme communautaire (les cuisines collectives) et à des personnalités comme le chef Daniel Vézina et la comédienne Guylaine Tremblay. 

Pourquoi cette association, quel message l'entreprise veut-elle faire passer ? En entrevue, j'en parle avec Sophie-Andrée Blondin de l'émision Bien dans son assiette à l'antenne de Radio-Canada.

Voir aussi :
Aliments Ultima lance un yogourt nommé « iögo »

lundi 4 mars 2013

10 aliments-clé dans l'univers du fast food




On apprenait vendredi dernier que les taux d'obésité au Canada atteignent des sommets historiques, particulièrement dans certaines régions. Au total, au moins le quart des adultes canadiens seraient obèses, conclut une étude portant sur les taux d'obésité au pays.

Dans le sillage de cette nouvelle, je me penchais un peu plus tôt aujourd’hui sur les origines du fast food avec Benoît Dutrizac et Gilles Parent.

Lors de ces deux entrevues, je définis brièvement le fast food. Par ailleurs, je tente d’expliquer le succès de la restauration rapide, véritable phénomène planétaire. Je m’intéresse aussi au rôle des odeurs, des formes, des couleurs et bien sûr, je brosse un tableau du profil des consommateurs de fast food.

Comme c’est souvent le cas lors de mes interventions marketing et publicité, je m’intéresse ensuite à 10 produits qui ont joué un rôle clé dans l’histoire du fast food. Je débute mon analyse avec le popcorn sucré Cracker Jack.

Considéré par plusieurs comme l’inventeur de la catégorie fast food en 1896, le marketing de Cracker Jack, recette mille fois copiées, repose sur le petit cadeau que l’on retrouve à l’intérieur du sac (en 1912, des cartes de baseball, puis éventuellement des animaux), l’utilisation de mascottes (Jack le marin et Bingo le petit chien font leur apparition en 1918), le rôle de la publicité (Cracker Jack est parmi les premiers produits à utiliser la publicité au début du 20e siècle).  

Par un coup du destin, la chanson emblématique du baseball « Take Me Out to the Ball Game » par Edward Meeker, lancée en 1908, fera référence directement à Cracker Jack, cela pour le plus grand bonheur de son créateur qui bénéficiera à répétition d’une publicité gratuite dans les stades de baseball.

Lors de mon entretien avec Benoît Dutrizac et Gilles Parent, je me penche également sur 9 autres produits :
  • Le Popsicle : disponible à l’origine en 7 saveurs et dont la forme est brevetée.
  • Le take-out chinois : à ne pas confondre avec la cuisine chinoise, le take out chinois fait son apparition à San Francisco. D’ailleurs, on compte aujourd’hui plus de restaurants chinois aux États-Unis que de McDonald's, Poulet Frit Kentucky (PFK), Burger King et Taco Bell réunis.
  • Le Kraft Dinner, plat national du Canada : Kraft vend 1,7 million de boîtes de Kraft Dinner par semaine au pays sur un total de 7 millions de boîtes dans le monde.
  • Le beigne : grâce à l’excellent marketing de Tim Horton, les Canadiens sont parmi les plus grands consommateurs de beignes sur la planète.
  • Les tacos : lancé en 1962 par Glen Bell, le taco nord-américain de Taco Bell envahit lentement la planète.
  • Le chocolat industriel : lancé à la fin du 19e siècle par Milton Hershey.
  • Les chips : le marché mondial de la vente de chips s’établit à 20 milliards $ par an sur la planète
  • Les frites (et le popcorn) : la frite congelée, inventée en 1967, aura pour effet de faire bondir les ventes de produits liés à la pomme de terre dont le marché est contrôlé à 80 % par le géant canadien McCain.
Je termine mon analyse par la naissance du hamburger. Je rappelle que le hamburger de masse vendu à la chaîne origine de la chaîne White Castle, lancé en 1921 aux États-Unis. Il connaît une véritable résurrection avec les frères Richard et Maurice McDonald en 1940.

Ceci dit, c’est à Ray Kroc que l’on doit le développement exponentiel de la chaîne McDonald's aux États-Unis et dans le monde. Grâce au Bic Mac, burger à plusieurs étages imaginé par un franchisé de Pittsburg, au clown Ronald McDonald’s, à un marketing brillant et à l’Université McDonald’s, la chaîne McDonald’s deviendra le géant incontesté de la restauration rapide.

vendredi 30 novembre 2012

Nouveau logo pour TVA



TVA dévoilait hier matin son nouveau logo. Conçu par l'agence Sid Lee, ce logo de TVA se veut plus moderne, flexible, épuré, dynamique et simple que le logo précédent. Autant de caractéristiques qui vont faciliter son utilisation et sa déclinaison sur les différentes plateformes médias de TVA.

Comme le rappelait il y a quelques années Pierre Léonard, Vice-président, directeur création / Branding et design / Montréal à Parallèle, gestion de marques : « Un logo communique beaucoup. Les formes et les couleurs transmettent des idées. Les milliers de caractères typographiques existants ont été conçus pour faire ressortir des valeurs qu’ils ajoutent aux mots ».

Un logo symbolise votre marque. Il doit être simple, donner une image positive de votre produit et véhiculer un message. Il doit aussi être original (pensons au logo de l'UQAM avec un accent sur la lettre A), s’adapter aux circonstances (pensons au logo de Google) et traverser les années, 10 à 15 ans idéalement dans le cas d’un logo médias (PS : celui de TVA avait 22 ans avait sa cure de rafraîchissement !).

Au fond, un logo n’est pas seulement un truc pour attirer l’attention des gens. C’est aussi une façon d’évoquer des ambiances et de jouer sur les émotions.

Quand vous décidez d’utiliser la couleur, les formes et les lignes dans la conception de votre logo, votre choix devrait se baser sur des critères objectifs comme la visibilité et la lisibilité, mais aussi sur des critères subjectifs comme les idées que la combinaison de ces éléments graphiques évoquent auprès des consommateurs.

Mission accomplie donc pour TVA et Sid Lee !

mercredi 19 septembre 2012

Aliments Ultima lance un yogourt nommé « iögo »


Si vous êtes attentif en faisant votre épicerie, vous avez probablement remarqué qu'Aliments Ultima, un expert canadien du yogourt depuis plus de 40 ans, a lancé récemment sa propre marque de yogourt et de produit laitier frais nommé iögo. 

La nouvelle marque de yogourt qui a nécessité des investissements de 70 millions $ au total offre aux consommateurs une gamme de produits sans gélatine, sans colorant ni arôme artificiel dans plus de 40 saveurs déclinées en sept lignes, dont les iögo Probio, Greko, Yogourt à boire et Yogourt en tube. 

Chaque gamme de yogourt est présentée dans un emballage épuré et contrastant misant sur une dominante de blanc rehaussée de touches de noir, et mettant en scène des fruits animés. 

En outre, comme c'est souvent le cas dans le secteur de l'alimentation, chaque famille de produits se distingue par un code couleurs. Ces emballages sont l'oeuvre de Bo Branding & design en collaboration avec Benoît Levac, photographe.

Comme je le mentionne en entrevue avec Claudette Samson, journaliste au quotidien Le Soleil, le tréma que l'on retrouve sur la lettre « O » de la nouvelle marque de yogourt évoque à merveille l'exotisme et le sophistiqué, en plus de suggérer le plaisir et l'énergie, des éléments centraux quand on cherche à relancer la consommation de yogourt au Canada, une industrie qui connaît une croissance de 2 à 3 % annuellement depuis 2005. 

Bien sûr, iögo a aussi l'avantage de se prononcer dans les deux langues, un aspect non négligeable quand le plan marketing d'une nouvelle marque cible l'ensemble du Canada.

Fait à signaler, malgré son jeune âge, la marque iögo est déjà active sur Facebook et Twitter. Cela en fait un exemple à suivre pour plusieurs marques au Québec qui tardent encore à faire le grand saut, spécialement dans le secteur alimentaire.

Aliments Ultima, dont le siège social est à Longueuil, compte 750 employés à travers le pays. Elle fabrique annuellement à son usine de Granby plus de cent millions de kilos de produits laitiers frais qui sont distribués au Canada

En plus de sa marque, l'entreprise possède et exploite la marque de produits laitiers Olympic. Aliments Ultima, qui est détenue par les coopératives laitières Agropur et Agrifoods, est un joueur majeur de l'industrie de l'alimentation au Canada.

lundi 14 novembre 2011

La Coalition Avenir Québec (CAQ) dévoile son logo

La Coalition Avenir Québec (CAQ) dévoilait aujourd’hui son logo officiel, optant pour une signature très colorée et très moderne qui suggère le concept de coalition et d'échange.

Dans les faits, un logo est un bien précieux, spécialement pour un parti politique. Comme je le mentionne en entrevue avec Catherine Bachand du FM93, le logo représente les valeurs du parti et ses idéaux. 

Le bon logo doit être simple, donner une image positive de votre parti et véhiculer un message. Idéalement, il doit être original et traverser les années, 10 à 15 ans.

« Un logo communique beaucoup. Les formes et les couleurs transmettent des idées. Les milliers de caractères typographiques existants ont été conçus pour faire ressortir des valeurs qu’ils ajoutent aux mots », rappelle Pierre Léonard, vice-président, directeur général de Graphème Branding Design.

Comme je l'écrivais dans 1001 trucs publicitaires, le logo est souvent un élément clé dans la réussite d’un positionnement réussi. C'est particulièrement vrai en politique.

dimanche 20 février 2011

Pepsi lance un nouvel emballage plus mince


Souvent, c’est l’emballage qui donnera aux gens le goût de se procurer votre produit. Prenons, par exemple, la nouvelle canette de Pepsi-Cola lancée à l'occasion de la Fashion Week à New York (voir photo ci-haut).

Avec cette modification, Pepsi veut suggérer la légèreté et la sophistication du produit. Il faut aussi reconnaître que la canette ressemble étrangement à certains emballages de boissons énergisantes.

En conditionnement de produit (packaging, en anglais), on sait depuis longtemps que chaque forme a sa personnalité. Ainsi, certaines formes donnent une impression de densité, de viscosité et de lourdeur, tandis que d’autres expriment la fluidité ou la légèreté.

Est-ce qu’un savon féminin et un antisudorifique pour femme devraient être ovales ou carrés ? La forme ovale serait préférable parce que plus féminine.

Est-ce qu’un détergent devrait être emballé dans une boîte carrée ? Oui, on a découvert que les détergents étaient considérés comme plus efficaces s’ils connotaient des valeurs masculines. En conditionnement de produit, l’apparence fait parfois toute la différence.

« Sans un joli flacon et une promotion visuelle adéquate, le meilleur des parfums aurait peu de chance de survivre », rappelle Mariette Julien, professeure en gestion et design de mode, à l’École supérieure de mode de l'UQAM.

« La séduction d’une fragrance commence d’abord par le flaconnage. » C’est la même chose pour la bière, les boissons gazeuses ou n’importe quel produit alimentaire.

Lors d’une étude, Raymond Loewy, le plus connu de tous les designers industriels, a offert à 500 personnes une quantité égale de bière, les unes contenues dans des bouteilles élancées et faites de verre transparent, les autres dans des bouteilles trapues en verre opaque. Aucune ne portait d’étiquette.

Après la dégustation, Loewy a demandé aux invités de lui dire quelle bouteille contenait la bière la plus légère. Bien que les bouteilles étaient remplies de la même bière, 98 % des gens déclarèrent que la bière la plus légère était contenue dans la bouteille la plus mince.

En 2000, Molson Dry a modifié son emballage pour toucher une nouvelle génération de buveurs. On a changé la typographie et la forme de l’étiquette. On a aussi ajouté des teintes d’argent au bleu.

Une recherche a montré que ces différents changements avaient pour effet d’augmenter les intentions d’achat chez les non-consommateurs. La bière était aussi perçue comme plus facile à boire et de meilleure qualité. C'est dire l'importance de l'emballage en marketing.

mardi 7 décembre 2010

Comment concevoir un emballage qui vend


En marketing, l’emballage fait parfois toute la différence. Comme je le mentionnais récemment lors d'une conférence sur l'emballage (packaging) présentée au 1er congrès de l'association des microbrasseries du Québec (AMBQ), c’est l’emballage qui donne souvent aux gens le goût de se procurer votre produit.

Pour la plupart des produits, l'un des éléments les plus importants dans la réussite commerciale tient au
nom que vous choisissez de donner à votre produit.

Si vous voulez que les gens se souviennent de votre nom, faites en sorte qu'il soit court, facile à prononcer, facile à écrire et essayez d'y mettre les lettres b, c, d, g, k, p ou t. Les linguistes appellent ces lettres des «explosives» parce qu'elles provoquent une occlusion de l'air lorsqu'elles sont prononcées.

Bruce Van den Bergh, professeur au Michigan State University, a réalisé des recherches sur les lettres qui composent les noms de marques. Il a découvert que 172 des 200 premiers noms de marques les plus vendues aux États-Unis utilisent au moins une «explosive». Parmi celles-ci, nommons Bic, Buick, Burger King, Cadillac, Coca-Cola, Colgate, Crest, Crisco, Datsun, Delta, Kmart, Kentucky Fried Chicken, Kodak, Kraft, Pampers, Pepsi-Cola, Pizza Hut, Polaroid, Pontiac, Tide et Toyota.

Si vous visez éventuellement le marché américain, le choix d’un nom anglais est probablement une bonne idée. Ceci dit, quand vous exercez vos activités dans le domaine de l’alimentation ou du haut de gamme, un nom « français » (par exemple Grey Poupon pour une moutarde haut de gamme) ou un nom à consonnance allemande (par exemple, Häagen-Dazs pour une crème glacée fabriquée à Oakland, aux États-Unis, mais qui donne l'impression de venir de l'Allemagne) vous positionnera positivement dans la tête des consommateurs.

Un nom étranger ou Foreign Branding évoque souvent le statut social et le bon goût, spécialement dans le secteur alimentaire.

Au fond, la sonorité de votre nom influence la perception que l’on aura de votre produit. Lexicon Naming, une entreprise spécialisée dans la création de noms de marques, a découvert que les noms débutant avec les lettres V, F, S et Z évoquent la vitesse, tandis que la lettre X suggère la précision (Timex, Lexus, Xerox) ou les interdits.

Le deuxième élément important dans
la réussite d’un emballage tient au logo qui représente votre produit. Un logo symbolise votre marque. Il doit être simple, donner une image positive de votre produit et véhiculer un message. Il doit aussi être original et traverser les années, 10 à 15 ans idéalement.

« Un logo communique beaucoup. Les formes et les couleurs transmettent des idées. Les milliers de caractères typographiques existants ont été conçus pour faire ressortir des valeurs qu’ils ajoutent aux mots, » affirme Pierre Léonard, directeur de la création de Graphème Communication-Design.

Le troisième élément important de
la réussite d’un emballage est relié aux couleurs de votre emballage. Si vous décidez d’avoir un emballage couleurs, vous devez savoir que la couleur n’est pas seulement un truc pour attirer l’attention des gens. C’est aussi une façon d’évoquer des ambiances et de jouer sur nos émotions.

Vous augmentez vos chances de réussite si vous comprenez que la couleur provoque, par un effet de synesthésie, la perception suggestive d'un degré de qualité, de légèreté, de douceur, de dureté, de force, de prestige, de prix, de température, de pureté, de goût, d'odeur, de féminité ou de masculinité

En 2002, l’agence Diesel a revu l’emballage de la Old Milwaukee afin de capitaliser sur l’histoire de la marque, lancée en 1934. La bière Molson Dry a modifié son emballage en 2000 pour toucher une nouvelle génération de buveurs. On a changé la typographie et la forme de l’étiquette. On a aussi ajouté des teintes d’argent au bleu.

Curieusement, une recherche a montré que ces différents changements avaient pour effet d’augmenter les intentions d’achats chez les non-consommateurs. La bière était aussi perçue comme plus facile à boire et de meilleure qualité.

Les spécialistes de l’emballage savent depuis longtemps qu’une couleur peut faire toute la différence entre un succès ou un échec. En fait,
la couleur peut augmenter les ventes de votre produit.

Il y a plusieurs années, l'Orange Crush, boisson gazeuse à l'orange, était vendue dans une petite bouteille brun foncé. Après qu’on eut redessiné la bouteille – la concevant plus grande, transparente et d'aspect moderne, laissant voir la couleur orange du produit, au lieu de la dissimuler comme un médicament – les ventes triplèrent en un mois. Les gens achètent donc le produit lui-même, mais aussi des couleurs.

Le quatrième élément est relié aux formes de l’emballage. À l’instar des couleurs, les formes jouent un rôle clé en packaging. Tout comme les couleurs, les formes contribuent à la signification de votre emballage ou de votre produit. Certaines formes donnent une impression de densité, de viscosité et de lourdeur, d'autres expriment la fluidité et la légèreté.

Le cinquième élément est relié aux images que l’on retrouve sur votre emballage, entre autres, les logos,
les mascottes et les personnages fictifs. Dans le secteur agro-alimentaire et des boissons (vin, bière, jus, etc.), on sait maintenant que les emballages attirent davantage l’attention s’ils contiennent une image.

Que nous le voulions ou non, nous vivons désormais dans un monde où domine les apparences. Que ce soit dans le domaine de la politique, de l’économie, du sport ou de l’emballage, l’image joue un rôle central.

Évidemment, les consommateurs n’admettront jamais que leurs choix ont été influencés par des images. Ils vous diront plutôt qu’ils sont à la recherche d’information factuelle. Ils mentent.

En 2009,
PepsiCo a modifié l’emballage de ses jus Tropicana. Quelques semaines plus tard, Tropicana a été forcé de revenir à son ancien emballage puisque le nouveau graphisme de l'emballage (nouveau logo, nouvelle typo et nouvelle image) avait pour effet de faire baisser les ventes.

Selon Claude Cossette, l’image a deux avantages sur le texte. « Premièrement, la signification des images voyage à la vitesse de la lumière tandis que celle des mots voyage à la vitesse du son. Deuxièmement, les images rassemblent des éléments symboliques qui transfèrent leurs sens aux objets auxquels elles sont accolées. »

Enfin, le sixième élément est relié aux caractères typographiques. Dans l’industrie de l’emballage, on a montré que les caractères que vous utilisez peuvent annuler ou renforcer le sens de votre texte.

Les caractères typographiques, comme les êtres humains, ont une personnalité. Certains sont masculins, d'autres féminins. Certains dénotent le prestige, d'autres évoquent la lourdeur, le bonheur, une bonne affaire, la tradition ou encore le modernisme.

D’après Robert Guérin, « La typographie est au texte écrit ce que l'intonation, le volume, le timbre de la voix sont au texte parlé. » C’est pourquoi les caractères retenues pour votre emballage doivent correspondre à la personnalité de votre produit.

En résumé, un emballage clair et simple attirera les consommateurs vers votre produit tandis qu'un emballage surchargée le repoussera. Quand vous décidez de concevoir un emballage, votre choix devra se baser sur des critères objectifs comme la visibilité et la lisibilité, mais aussi sur des critères subjectifs comme les idées que les éléments graphiques évoquent.

mercredi 31 mars 2010

Sur la signification des couleurs en emballage


Si vous décidez de faire de la publicité en couleur, vous devez savoir que la couleur n’est pas seulement un truc pour attirer l’attention des gens. C’est aussi une façon d’évoquer des ambiances et de jouer sur les émotions.

Les spécialistes de l'emballage savent depuis longtemps qu’une couleur peut faire la différence entre un succès ou un échec. Prenons, par exemple, l'emballage de Tropicana dessiné par la firme Arnell Group. Lorsque le géant du jus d'orange a décidé de revoir l'emballage et ses couleurs (voir ci-haut, emballage de droite), la réaction du public a été tellement forte que Tropicana est revenu à son ancien emballage (emballage de gauche).

Voici la signification des couleurs :

Le rouge
Pendant longtemps, il suffisait d’utiliser un emballage rouge et blanc pour vendre à peu près n’importe quel produit. Ce n’est pas un hasard. Dans le secteur de l'emballage, le rouge est la couleur par excellence.

Le rouge est promesse de qualité, de valeur, et il est suffisamment neutre pour englober toutes les marchandises de l’entreprise. Vous pouvez aussi utiliser le rouge pour tous les produits de consommation achetés impulsivement comme le chocolat ou la gomme à mâcher.

L’orangé
L’orangé convient bien aux raviolis, aux mets préparés, aux conserves de viande et de produits à base de tomate.

Le jaune
En marketing, le jaune évoque les bas prix. Le jaune convient également aux produits associés au maïs et au citron.

Le vert
C’est un symbole de santé, de fraîcheur et de naturel qui est souvent utilisé pour les légumes en boîte. En alimentation, on a découvert que les produits emballés dans du vert semblent moins gras, contenir moins de calories et être plus riches en protéines. C’est une couleur très prisée dans l’emballage de produits congelés.

Le bleu
Le bleu convient bien aux produits congelés – pour donner une impression de glace – et à tous les rafraîchissements: bière, boisson gazeuse, eau en bouteille, etc., surtout lorsqu’il est jumelé au blanc. Le bleu-vert est la plus froide des couleurs.

Curieusement, des vestiges de nos modes alimentaires d’autrefois nous incitent à rejeter les boissons et les aliments bleus. Nos préférences nous attirent plutôt vers les couleurs des noix, des racines et des fruits mûrs: les blancs, les rouges, les bruns et les jaunes.

Le noir
Le noir confère de la noblesse, de la distinction et de l’élégance. Il s’en dégage un caractère sophistiqué qui convient bien aux produits de grande qualité comme les vins ou pour simuler des produits coûteux comme le chocolat. Le noir est particulièrement utile pour provoquer des contrastes. En effet, il permet de mettre en valeur les couleurs qui prennent place à ses côtés.

Le blanc
C’est le compagnon idéal de toutes les couleurs puisqu’il a pour effet d’en rehausser le ton. Il suggère la légèreté.

Les couleurs ont aussi un goût. Le jaune-vert et le vert jaunâtre sont acides. Le jaune orangé et le rouge sont doux. Le rose est sucré. Le bleu, le brun, le vert olive et le violet sont amers. Le jaune est piquant. Le gris-vert et le gris-bleu sont salés.

Les consommateurs associent également les couleurs à des odeurs. L’orange est poivré. Le vert est légèrement épicé. Le violet et le lilas sont parfumés. Les couleurs claires, pures et délicates, rappellent l’odeur d’un doux parfum.

Source: Luc Dupont. 1001 trucs publicitaires, Éditions Transcontinental, Montréal.

Voir aussi :
10 stratégies marketing des supermarchés
Couleur, goût et emballage
Supermarket inc. ou l'ABC du marketing alimentaire par Karine Moniqui (PDF).
Visionner le reportage intitulé
Les couleurs de l'appétit présenté à l'antenne de Radio-Canada

vendredi 30 octobre 2009

Couleur, goût et emballage


Si vous décidez de vous lancer dans le secteur de l’alimentation, vous devez savoir que la couleur n’est pas seulement un truc pour attirer l’attention des gens sur votre produit.

Dans le secteur alimentaire, vous augmentez vos chances de réussite si vous comprenez que la couleur provoque, par un effet de synesthésie, la perception suggestive d’un degré de qualité, de goût, d’odeur, de température ou de pureté.

Comme je le mentionnais mercredi soir dans un reportage présenté à l’émission L’Épicerie à l’antenne de Radio-Canada, la couleur est aussi une façon d’évoquer des ambiances et de jouer sur les émotions (pour voir ce reportage, cliquer ici).

Les marketers savent depuis longtemps qu’une couleur peut faire toute la différence entre un succès ou un échec. En fait, une bonne couleur peut augmenter les ventes de votre produit.

« C'est bien connu, nous rappelle l'émission l'Épicerie, on mange avec les yeux bien avant de goûter avec les papilles. Mais, saviez-vous que, quand on se met à table, il y a des couleurs plus appétissantes que d'autres et que la couleur d'un plat peut même altérer nos perceptions gustatives? »

Prenons le rouge, par exemple. Pendant longtemps, il suffisait d’utiliser un emballage rouge pour vendre à peu près n’importe quel produit alimentaire. Ce n’est pas un hasard.

Le rouge est la couleur publicitaire par excellence. Vous pouvez utiliser le rouge pour tous les produits de consommation achetés impulsivement comme le chocolat ou la gomme à mâcher ou pour tous les produits alimentaires à base de tomate.

Les propriétaires de restaurants rapides utilisent à bon escient les propriétés du rouge lorsqu’ils en peignent leur salle à manger. Ils incitent le consommateur à se presser, accélérant ainsi sensiblement la rotation en accroissant le dynamisme des consommateurs.

***
Pour en savoir plus long sur le rôle des couleurs en alimentation

Visionner le reportage intitulé "Les couleurs de l'appétit" présenté dans le cadre de l'émission L'Épicerie à l'antenne de Radio-Canada.

Télécharger le document
Supermarket inc. ou l'ABC du marketing alimentaire par Karine Moniqui (PDF).