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mercredi 13 juin 2018

Coupe du monde 2018 – les commanditaires se font plus rares




Sans contredit, la Coupe du monde est avec les Jeux olympiques l’événement le plus important dans le domaine du marketing sportif à l’échelle planétaire.

En terme d’auditoire, la Coupe du monde rejoindra dans les prochaines semaines 3,5 milliards de téléspectateurs au total (visiteurs uniques) selon Zenith Media.

À elle seule, la finale du Mondial 2014 a été regardée par plus d'un milliard de téléspectateurs, selon les chiffres de KantarSport.

Au grand total, on parle d’environ 26 milliards de téléspectateurs, soit l’équivalent de 260 Super Bowl(s) mis les uns derrière les autres (visiteurs totaux - duplication comprise, pour utiliser le jargon du métier) !

En d’autres mots, chaque fan de foot va regarder 7 à 8 matchs de la Coupe du monde dans le prochain mois, ce qui se traduira par des investissements publicitaires de 2,4 milliards $ selon Zenith Media.

Et pourtant, cet extraordinaire capital émotion ne se transforme plus en capital sonnant côté « commandite » pour la Coupe du monde de Russie 2018.

Signe des temps, quatre commanditaires d’importances ont claqué la porte de la Fédération internationale de football association (FIFA) : BP Castrol, Johnson & Johnson, Sony et Continental Tires.

En outre, ce sont 12 commanditaires et non 20 comme ce fut le cas au Brésil qui ont accepté de s’afficher comme sponsors ou partenaires de la Coupe du monde en Russie.

À qui la faute ? Selon le comité organisateur en Russie, c’est à la FIFA qu’incombe ce gâchis, fort des scandales de corruptions pour l’attribution des prochaines coupes du monde. Du côté de la FIFA, on s’en lave les mains.

On risque donc d’être très loin des revenus de la Coupe du monde 2014 au Brésil côté commandites.

Plus récemment, la FIFA s’est donné une nouvelle structure de commandite.

Ainsi, sept entreprises sont des commanditaires mondiaux officiels de premier plan (FIFA Partners). Ces sponsors sont Adidas, Coca-Cola, Hyundai/Kia, Qatar Airways, Visa, Gaz Prom et Wanda, une entreprise chinoise. Ils ont l’exclusivité dans le monde pour l’association à la Coupe du monde.

Parallèlement aux sept commanditaires mondiaux qui souhaitent rejoindre les 3,5 milliards de téléspectateurs potentiels (à court terme pour augmenter les ventes / à plus long terme pour améliorer leur image de marque), il faut ajouter à cette équation marketing cinq commanditaires de la Coupe du monde qui ont le droit de s’associer à la « Coupe des confédérations FIFA » et à la Coupe du monde à l’échelle planétaire.

Les entreprises suivantes ont payé environ 500 millions $ au total : Budweiser, McDonald’s, Vivo (téléphones intelligents – Chine), Hisense (producteurs mondiaux de téléviseurs, d'appareils électroménagers et d'appareils de communication mobiles – Chine) et Mengnui (produits laitiers – Chine).

L’œil entraîné aura donc remarqué la présence de 4 sponsors officiels chinois au total, une première pour la FIFA : Wanda, Vivo, Hisense et Mengnui.

Ces sociétés ont acquis les droits sur l'événement au niveau mondial et l’exclusivité pour leur famille de produits. Ce type de commandite peut générer des retours sur l’investissement significatif. 

D'autant plus que les firmes chinoises ont aussi acheté autour de 800 millions $ de publicité lors de la Coupe du monde 2018. Or, je le précise, la Chine ne participera pas à cette Coupe de monde sur le terrain. Mais c'est une question de temps avant que le FIFA corrige le tir et augmente le nombre de pays lors de la grande fête du foot. Sport oblige...

En Russie, il faut ajouter à cette équation des fournisseurs nationaux et des commanditaires « régionaux » (la planète FIFA est divisée en 5 régions).

Évidemment, côté commandite, il faut s’attendre à ce que plusieurs annonceurs fassent encore une fois du marketing d'embuscade ou « ambush marketing », c.-à-d. qu'elles s’associent à la Coupe du monde 2018 sans pour autant faire partie des commanditaires officiels de niveaux 1 et 2.

Dans le cas d’Adidas, commanditaire de niveau 1 à la Coupe du monde 2018 et inventeur de la commandite de chaussures de sport  il y a plus de 70 ans déjà, elle devra se battre avec Nike.

Pour Adidas, la Coupe du monde est un moment clé de sa stratégie de mise en marché, d’autant plus que Nike est devenue à la surprise de plusieurs un joueur clé dans ce marché autrefois contrôlé quasi exclusivement par Adidas.

À eux seuls, ces deux joueurs vendent au-delà de 5 milliards $ d’équipements liés au foot annuellement. En fait, ces deux firmes contrôlent 70 % du marché mondial de l’équipement de foot.

Adidas commanditera les chandails de 12 équipes, dont l’Espagne, l’Argentine et l’Allemagne. Elle prétend aussi être le soulier sportifs de 60 % des joueurs sur le terrain. De son côté, Nike a signé 10 équipes mais elle compte 15 des 25 meilleurs joueurs sur le terrain dans son écurie.

New Balance Athletics et Umbro commanditent deux équipes chacune. Errea Sport SpA, Hummel International Sport & Leisure, Uhlsport GmbH et Romai Sports sponsorisent quant à eux une équipe chacune.  

Nike a été victime des mauvaises performances de plusieurs équipes nationales qui n’ont pas réussi à se qualifier pour la Coupe du monde 2018 : le Chili, les Pays-Bas, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande.

À titre de comparaison, Puma, qui comptait à une certaine époque dans ses rangs le footballeur Pélé, commanditera 2 équipes en 2018 contre 8 en 2014  (Algérie, Cameroun, Chili, Ghana, Italie, Côte d’Ivoire, Suisse et Uruguay).

Parmi ses commandites nationales, Nike comptera des équipes clés (France, Portugal et Brésil) mais aussi des joueurs de premier plan, dont Cristiano Ronaldo qui est très actif sur les médias sociaux. En février 2016, CR7 devenait le 1er sportif à dépasser la barre des 200 millions d’abonnés au total sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Instagram.

En revanche, Adidas mise sur Lionel Messi qui est aussi porte-parole de Mengniu, un commanditaire officiel de la Coupe du monde 2018 en Russie.

Dans ce contexte de surcommunication et de surconsommation, il est permis de se poser la question suivante : est-ce que ce type de commandite est efficace ?

Selon la recherche, il semble que la plupart des marques ne parviennent pas toujours à se connecter efficacement avec les fans de football.

Ceci dit, à tous les quatre ans avec la Coupe du monde, Adidas observe une hausse de ses ventes de produits du football de l’ordre de 8 à 10 %, ventes liées, entre autres, au ballon de football qu’elle a pris l’habitude de créer pour l’occasion.   

Si l'Allemagne se rend à la finale, Adidas pourrait doubler ses ventes de chandails (1 million au total). En revanche, si c‘est le Portugal qui fait bonne figure, Nike pourrait voler la vedette à son ennemi juré et remporter la palme de la visibilité.

Conscient de l’importance de cette association avec la Coupe du monde, Adidas a récemment renouvelé sa commandite avec la FIFA jusqu’en 2030.

La Coupe du monde 2018 sera donc l’occasion de voir du beau foot et de mesurer l’effet « scandales FIFA » sur un événement mondial de grande envergure.

samedi 4 mars 2017

Red Bull Crashed Ice à Ottawa


En fin de semaine, à l’occasion du 150e anniversaire de la confédération canadienne, le Red Bull Crashed Ice se déplace à Ottawa pour la première fois. 

En créant un événement sportif comme le Red Bull Crashed Ice, le géant de la boisson énergisante Red Bull entretient sa visibilité et son capital de sympathie auprès des adolescents et des jeunes adultes, ses deux publics de choix. 

Mieux encore, en concevant plus de 500 événements dans le monde annuellement, Red Bull est devenue avec le temps un créateur de records, mais aussi un créateur de contenus et de sensations fortes qui seront au final associés à sa marque.  

En prime, les divers événements auxquels la firme s’associe contribuent à conforter son image de marque auprès de sa clientèle, une image fondée sur « l’authenticité ». 

Après tout, comme le dit Red Bull : « ce n’est pas du marketing, c’est un exploit sportif. » 

Et pourtant, comme je le rappelle en entrevue à Radio-Canada Ottawa, pour être efficace, le contenu d’une action marketing doit toujours aller dans le sens de l’image que cherche à se donner une entreprise. Dans le cas du marketing événementiel, l’événement organisé doit appuyer, voire renforcer l’image de marque de la firme. 

Dans les faits, on devine que les effets de ce marketing événementiel de Red Bull sont nombreux et spectaculaires.

Les clients potentiels se reconnaissent dans son image extrême entretenue par son association tous azimuts à un homme qui dévale en patin, au péril de sa vie, une pente glacée à toute vitesse (Red Bull Crashed Ice). 

Par ailleurs, ils ont une meilleure image de Red Bull et ils pensent que le géant de la boisson énergisante est un leader dans son secteur d’activité (ce qu’il est avec son rival de toujours Monster Energy Drink). 

En s’associant à un événement, la firme cherche donc à maximiser les éléments suivants : exclusivité d’association, droit de se présenter comme le commanditaire officiel, droit d’utiliser le nom, le logo et l’image de l’événement, visibilité sur le site de l’événement, occasions d’actions de relations publiques, etc. 

Dans ce contexte, les critères permettant d’évaluer la commandite sont nombreux: nombre de téléspectateurs, visibilité sur les lieux de l’événement et dans la couverture médiatique, image de l’événement, potentiel commercial, couverture en temps réel, mentions de l'entreprise et présence de la télévision.

L’ABC du marketing événementiel sportif efficace se résume à quelques principes simples. Parmi ceux-ci, trois règles incontournables: 1) ciblez (dans la mesure du possible) et entretenez votre image ; 2) prenez des risques, mais pas trop ; et 3) préparez-vous en cas de catastrophe. Pour maximiser vos chances de réussite et vous protéger, revêtez toujours la cape de l’exploit sportif.

lundi 11 juillet 2016

Le UFC vendu 4 milliards $!

On apprend ce matin que le UFC a été racheté par un groupe d'investisseurs pour un montant de 4 milliards de dollars. Un retour sur investissement incroyable pour Lorenzo et Franck Fertitta.  

Créé en 1993 à Denver, le UFC est devenue avec le temps la plus importante organisation de combat libre au monde. 

En janvier 2001, White fait l’acquisition du UFC avec les gérants de casino Frank Fertitta III et Lorenzo Fertitta pour la modique somme de 2 millions $.

À son arrivée, White revoit de fond en comble les façons de faire du UFC. Conscient des problèmes d’image de la ligue et désireux de mettre fin aux poursuites à répétition qui entachent la réputation de la franchise, White choisit de nettoyer le monde du combat extrême pour multiplier les occasions d’affaires.  

Pour ce faire, Dana White crée des catégories de pugilistes (jusque là, un lutteur de 300 livres pouvait affronter un spécialiste du karaté de 150 livres) ; il adopte le livre de règlements de la New Jersey Athletic Control Board, lequel interdit les coups derrière la tête ; et il développe le marché de la télévision à la carte (pay-per-view, en anglais), s’inspirant en cela des combats Ali-Frazier, premiers événements du genre à être diffusés à la télévision payante.

De nos jours, grâce à un contrat avec HBO, la boxe reste le sport de matelas le plus populaire en Amérique du nord, mais la durée des combats, la forme de l’arène et la grosseur des gants en font un sport ringard pour toute une génération de jeune gavée de sport extrême

Quant à la lutte, on le sait maintenant, c’est un spectacle arrangé, donc faux. En outre, les scandales de consommation de stéroïdes, les décès de lutteurs et les excès de langage dans le ring et à la télévision ont fini par nuire à l’image de la WWE. 

En ce qui a trait au UFC, son modèle d’affaires a l’avantage de garantir des revenus constants grâce à la présentation de galas d’art martiaux à la télévision payante. Ces galas attirent jusqu’à 1,5 millions de clients. 

Ceci dit, en terme de revenus totaux, le UFC reste le 3e sport de matelas derrière la boxe et la lutte. Elle peut toutefois se targuer d’attirer des commanditaires de premier plan comme Reebok (70 millions $ pour six ans), Bud Light et Harley-Davidson. 

Mise au monde dans la tête du grand public par une téléréalité, The Ultimate Fighter, présentée à l’antenne de Spike TV de 2005 à 2011, le UFC a donc réussi à se tailler une place au soleil. Mais les défis restent entiers.

lundi 8 juin 2015

Des combattants attaquent la UFC en justice

Extrait de mon entrevue portant sur la UFC avec François Guillaume Lemouton, journaliste à l'Équipe, un magazine français spécialisé dans la nouvelle sportive.
 
Q (François Guillaume Lemouton) - La situation de l’UFC est-elle comparable à celle des grandes ligues sportives nord-américaines (NBA, NHL, etc ) ?
 
R (Luc Dupont) - Sur le plan légal, cette situation s'inscrit dans la mouvance sportive nord-américaine actuelle. Comme on l'a vu récemment, des joueurs de football et de basketball de la NCAA ont poursuivi leur ancienne ligue universitaire pour obtenir une compensation sur l’argent qui aurait dû leur revenir. On a vu la même chose au Canada avec des joueurs de hockey juniors qui ont tenté de constituer un syndicat.
 
Ceci étant dit, sur le plan stratégique, la situation ne s'apparente pas aux autres grandes ligues sportives nord-américaines. D'abord parce que sur le plan juridique, les ligues de sports sont constituées d'équipes, donc de différentes entités, ce qui n'est pas le cas pour la UFC.
 
Autre constat : dans les grandes ligues sportives nord-américaines, il y a une masse critique de joueurs par ligue et par équipe. Pour le pugiliste de la UFC, le rapport de force avec les propriétaires est différent pour ne pas dire à peu près inexistant ; il est laissé seul à lui-même.
 
Cela explique probablement pourquoi il n'y a pas de syndicat qui protège les sports de combats comme la boxe, la lutte ou le culturisme. Cela explique également la stratégie de communication-marketing des combattants de la UFC qui, conscients de cette limite, ont multiplié les annonces et les poursuites durant la période des fêtes.
 
Fait à noter, il y a plusieurs années, certains lutteurs de la WWF (devenue depuis la WWE) ont tenté sans succès de créer un syndicat de combattants. Malheureusement, les lutteurs les mieux payés ont refusé de risquer une diminution de salaire pour le bien commun. Idem pour les culturistes. 
 
Quant aux ligues de sports professionnelles comme la NBA, la NFL ou la LNH, elles ont traversé la tempête des lois antitrusts à la fin des années 60 et au début des années 70. Cela a d'ailleurs donné naissance à des «ligues rebelles» comme la American Basketball League (ABA), la World Football League (WFL) et à l'Association mondiale de hockey (WHA, en anglais), trois ligues crées... par des avocats !  
 
 
Q - Cette situation justifie-t-elle une évolution de son modèle économique (avec un partage des revenus négocié régulièrement avec les combattants) ?
 
R - Je suis convaincu que certaines pratiques de la UFC devront être revues, entre autre, celle permettant à la ligue d'égaler tout contrat signé avec une autre ligue de combat extrême.
 
 
Q - Peut-on dire que l’UFC est d’une certaine manière victime de son succès ?
 
R - Ce problème était latent depuis plusieurs années déjà. Dans le passé, le réseau ESPN aux États-Unis a soulevé la question dans plusieurs topos. Mais pour que l'histoire prenne sa vitesse de croisière, il fallait attendre la retraite d'une première génération de combattants à succès et bien sûr, il fallait aussi que la UFC devienne un succès ce qui est maintenant le cas.
 
 
Q - Cette plainte qui va obliger l’UFC à se défendre publiquement (et par ailleurs à révéler certains chiffres sur son business), menace t elle le développement de l’UFC.. ? 
 
R - Cette plainte va obliger la UFC à se défendre publiquement et à révéler ses sources de revenus, je pense ici aux droits de télévision (télévision à la carte et contrats de télévision avec les diffuseurs nationaux aux États-Unis et ailleurs dans le monde), revenus Internet, vente de produits dérivés dont les chandails, les jeux vidéo et les figurines d'actions, droits sur l'image (branding), commandites/sponsors, etc.
 
Je ne crois pas que l'acquisition de ligues concurrentes comme la Strikeforce posera de problème à la UFC. Ce sont plutôt les contrats liant la UFC aux combattants qui vont faire l'objet du litige : droits sur l'image des combattants et restrictions sur les carrières et les mouvements entre ligues d'arts martiaux.
 
Je me permettrai aussi une prédiction : à la surprise de plusieurs, nous allons apprendre que le salaire moyen d'un combattant de la UFC s'élève à environ 100 000 $.
 
Si le jugement qui sera rendu à Las Vegas était à la faveur des combattants de la UFC, tout devient possible.

vendredi 22 mai 2015

L'histoire des Nordiques, 20 ans après leur départ


Le 25 mai 1995, les Nordiques quittaient Québec pour devenir l'Avalanche du Colorado. Cette transaction était évaluée à 75 millions de dollars américains.

Dans une entrevue accordée un peu plus tôt à Gilles Parent du FM93, je profite du 20e anniversaire du départ du fleudelysé pour faire la petite histoire des Nordiques à Québec, que ce soit dans l’association mondiale de hockey (AMH) ou dans la ligue nationale de hockey (LNH). 

Je m’intéresse aux moments marquants, les bons comme les moins bons, de l’histoire des Nordiques : le «groupe des six», formé de Marius Fortier, Jean-Marc Bruneau, John Dacres, Marcel Bédard, Jean-Claude Mathieu et Léo-Paul Beausoleil, la Coupe Avco en 1977, la vente des Nordiques à O'Keefe pour 2 millions $, les discussions entourant la fusion et bien sûr, la vente des Nordiques en 1995 et le rôle de Marcel Aubut dans l'aventure des Nordiques. 

Je me penche aussi sur l'impact de l'AMH sur l'industrie du hockey professionnel : commandite (Coupe Avco), repêchage des 18 ans, invasion des joueurs européens, rondelle bleu, Wayne Gretzky, etc. Un pur moment de plaisir!

lundi 16 février 2015

Le créateur du Nutella est décédé


Michele Ferrero est décédé samedi à l'âge de 89 ans, à Monte Carlo. Michele Ferrero était l’inventeur du Nutella, des pralines Ferrero Rocher, des oeufs Kinder et des bonbons Tic Tac. 

Retour obligé sur la petite histoire de la tartinade numéro 1 dans l'esprit de millions de jeunes et de moins jeunes à travers le monde, l’équivalent du beure d’arachide pour une grande partie du globe.  

Comme vous le verrez en écoutant cette intervention, dans le domaine des tartinades sucrées comme ailleurs, le marketing prend beaucoup d'importance : publicité, commandite, conditionnement de produit, promotion, image et branding, nom du produit, etc. 

En entrevue, j'en parle avec Bernard Laberge de l’émission Parent, le retour à l'antenne du FM93.

mercredi 11 juin 2014

Coupe du monde 2014 : fête du football et du marketing




Sans contredit, la Coupe du monde est avec les Jeux olympiques l’événement le plus important dans le domaine du marketing sportif sur la planète.

En terme d’auditoire, la Coupe du monde rejoint 3,2 milliards de téléspectateurs au total (visiteurs uniques), et autour de 26 milliards de personnes au « total toute », soit l’équivalent de 240 Super Bowls mis les uns derrière les autres (visiteurs totaux) !

Déjà, durant les qualifications de la Coupe du monde 2010, 89 % des adultes espagnols avaient indiqué qu'ils allaient suivre les performances de leur équipe, comparativement à 77 % des Britanniques et 69 % des Français.

Lors du tournoi de 2010, 83 % des Italiens prévoyaient suivre assidûment les performances de leur club favori ! C’est dire le capital émotion de ce tournoi.

Les organisateurs de la 20e Coupe du monde qui aura lieu au Brésil estiment qu’ils réaliseront des revenus de l’ordre de 4 milliards $, dont 1,4 milliard $ proviendront de la commandite et 2,6 milliards $ des revenus de TV.

Il faut dire que depuis 2010, la Fédération internationale de football association (FIFA) s’est donné une nouvelle structure de commandite. 

Ainsi, six entreprises ont défrayé au total 730 millions de dollars pour devenir un commanditaire mondial officiel de premier plan (FIFA Partners). Ces commanditaires sont Adidas, Coca-Cola, Sony, Hyundai/Kia, Emirates et Visa. Ils ont l’exclusivité dans le monde pour s’associer à la Coupe du monde.

Parallèlement aux six commanditaires mondiaux qui souhaitent rejoindre les 3,2 milliards de téléspectateurs potentiels (à court terme pour augmenter les ventes / à plus long terme pour améliorer leur image de marque), il faut ajouter à cette équation marketing huit commanditaires de la Coupe du monde qui ont le droit de s’associer à la « FIFA Confederations Cup » et à la Coupe du monde à l’échelle planétaire.

Les entreprises suivantes ont payé 500 millions $ au total : Budweiser, Castrol, McDonald’s, OI, Continental’s, Johnson & Johnson, Moypark et Yingli.

Ces sociétés ont acquis les droits sur l'événement au niveau mondial et l’exclusivité pour leur famille de produits. Ce type de commandite peut générer des retours sur l’investissement significatif.

Au Brésil, au chapitre des fournisseurs nationaux, les commanditaires ont défrayé 170 millions $ pour des droits limités au territoire brésilien : ApexBrasil, Centauro, Liberty Seguros, WiseUp, Garoto, Itau, FIFA.com et Football For Hope.

Afin de maximiser le potentiel vendeur des commandites en sol brésilien, le gouvernement a accepté de modifier sa loi interdisant la vente d’alcool dans les stades pour accommoder Budweiser qui cherche résolument à se défaire de son image « bière qui goutte l’eau » au Brésil.

Signe qu’on ne badine pas pour se défaire de cette image, Budweiser n’a pas acheté de publicité pour les jeux de Sotchi ; Budweiser a plutôt choisi de concentrer ses efforts publicitaires sur le Super Bowl 2014 et la Coupe du monde de soccer 2014 au Brésil.

Évidemment côté commandite, il faut s’attendre à ce que plusieurs annonceurs fassent encore une fois du marketing d'embuscade ou « ambush marketing », c.-à-d. qu'elles s’associent à la Coupe du monde 2014 sans pour autant faire partie des commanditaires officiels.

C’est déjà le cas pour Miller (je rappelle que Budweiser est le commanditaire officiel) et Pepsi (c’est Coca-Cola qui est le commanditaire officiel), deux numéros 2 qui cherchent à mêler les cartes et à se lier par la bande à la Coupe du monde.

Dans le cas d’Adidas, commanditaire de niveau 1 à la Coupe du monde 2014 et inventeur de la commandite de chaussures de sport  il y a plus de 66 ans déjà, elle devra se battre avec Nike qui s’est assurée la commandite de 10 équipes cette année, une équipe de plus qu’Adidas.

Pour Adidas, la Coupe du monde est un moment clé de sa stratégie de mise en marché, d’autant plus que Nike est devenue à la surprise de plusieurs un joueur clé dans ce marché autrefois contrôlé par Adidas.

Adidas commanditera, entre autres, l’Espagne, l’Argentine et l’Allemagne. 

À titre de comparaison, Puma, qui comptait à une certaine époque dans ses rangs le footballeur Pélé, commanditera 8 équipes en 2014 dont l’Algérie, le Cameroun, le Chili, le Ghana, l’Italie, la Côte d’Ivoire, la Suisse et l’Uruguay. Fait à signaler, c’est la première fois que Nike bat Adidas au petit jeu des commandites nationales.

Parmi ses commandites nationales, Nike comptera des équipes clés (France, Portugal et Brésil) mais aussi des joueurs de premier plan dont Cristiano Ronaldo qui a remporté le titre de meilleur joueur de football au monde en janvier dernier et qui, sur le plan de la communication marketing, est très actif sur Twitter avec ses 25 millions d’abonnés. 

En revanche, Adidas comptera sur Lionel Messi et Mezul Ozil.

Au total, on estime que les commandites d’équipes nationales coûtent au bas mot 400 millions $ cette année. En ce qui a trait aux commandites personnelles des joueurs, elles varient selon la star. Par exemple, Cristiano Ronaldo génère 22 millions $ par an avec ses commandites personnelles.

L’an dernier, les ventes de produits liés au football à l’échelle mondiale s’élevaient à 2,5 milliards $ pour Adidas contre 1,9 milliard $ pour Nike. À elle seule, ces deux firmes contrôlent 70 % du marché mondial de l’équipement de foot.

Si l'Allemagne se rend à la finale, Adidas pourrait doubler ses ventes de chandails (1 million au total). En revanche, si c‘est le Portugal qui fait bonne figure, Nike pourrait voler la vedette à son ennemi juré et remporter la palme de la visibilité.

Dans ce contexte de surcommunication et de surconsommation, il est permis de se poser la question suivante : est-ce que ce type de commandite est efficace ? 

Selon la recherche, il semble que la plupart des marques ne parviennent pas toujours à se connecter efficacement avec les fans de football.

Ceci dit, à tous les quatre ans avec la Coupe du monde, Adidas observe une hausse de ses ventes de produits du football de l’ordre de 8 à 10 %, ventes liées, entre autres, au ballon de football qu’elle a pris l’habitude de créer pour l’occasion. 

Conscient de l’importance de cette association avec la Coupe du monde, Adidas a récemment renouvelé sa commandite avec la FIFA jusqu’en 2030.

La Coupe du monde 2014 sera aussi l’occasion de mesurer l’effet « médias sociaux » lors d’un événement mondial de grande envergure (comme ce fut le cas avec les Jeux olympiques de Sotchi). Cette dimension n’est pas négligeable considérant le fait que contrairement au football de la NFL et au baseball, le football offre peu de possibilités de visibilité commerciale.

mercredi 14 mai 2014

George Lucas, père de Star Wars, fête son 70e anniversaire


George Lucas, le créateur des Star Wars et des Indiana Jones, fête aujourd’hui son 70e anniversaire.

Depuis le lancement du premier Star Wars le 25 mai 1977 dans 45 salles (contre 2655 salles de nos jours), George Lucas a plus d’une fois fait preuve d'un sens aigu de la mise en marché, d’abord en révolutionnant l’univers des effets spéciaux (il fonde Industrial Light and Magic ou ILM), ensuite en réinventant le monde du son grâce à THX Ltd, du jeux vidéo avec LucasArts, de la post-production et mixage son avec Skywalker Sound et de l'animation avec le célèbre studio Pixar.

Personnellement, jamais je n’oublierai le « lightsaber » (« sabre de lumière », ou « sabre lumineux »), les pistolets lasers, le double coucher de soleil sur la planète Tatooine ou les chasseurs X-wing.

Pour la petite histoire, le premier projet intitulé The Star Wars contient 14 pages écrites à la main. 

Monsieur Lucas comprend dès le départ l'importance de créer un monde féérique. Pour ce faire, il n’hésite pas à choquer l'industrie.

Comme je le mentionne en entrevue avec Ray Cloutier duFM93, il fait débuter chacun de ses films non pas par un générique, mais par un texte déroulant à l'horizontal et présentant l'intrigue, fortement inspiré des débuts de Flash Gordon, faut-il le préciser.

Lucas sera d’ailleurs poursuivi par la Directors Guild of America et de la Writers Guild of America à cause de son refus de débuter ses films par un générique.

Par ailleurs, les 6 films Star Wars de George Lucas utilisent une formule éprouvée, inspirée des écrits de Joseph Campbell.  

Star Wars, c’est le voyage initiatique d’un héros. La série cristallise l’éternel combat entre le bien et le mal avec ses héros et méchants, princes, magiciens et ogres. 

Le premier film sort en 1977, en pleine crise politique et économique. La galaxie de Star Wars est cosmopolite. L’histoire est simple :
  • Un chevalier noir : Darth Vader.
  • Une demoiselle en détresse : la princesse Leia.
  • Un appel à l’aide : R2D2.
  • Un prince charmant qui passe à l’âge adulte : Luke Skywalker.
  • Une mission : délivrer la princesse du méchant.
  • Une aide surnaturelle : un guide, un maître.
  • Un talisman magique : le sabre-laser de son père.
  • Un pouvoir spirituel : la force et Yoda.
  • Des partenaires : Chewbacca et Han.
  • Un labyrinthe : l’Étoile Noire.
  • Un dragon et/ou des monstres : ils abondent.
  • La chasse : les batailles en chasseurs X.
  • La trahison : Lando livre Han à Vader.
  • Les tentations : « sois mon allié ».
  • Le mariage mystique
  • La résurgence du mal : les nombreuses vies du mal.
  • La descente aux enfers : les difficultés s’accumulent.
  • La réconciliation avec le père
À l’évidence, George Lucas est un conteur de grand talent. Il entre à l’University of Southern California pour y étudier le cinéma et tourne son premier film: THX 1138.

C’est là qu’il devient un passionné de contes et de légendes. En cours de réflexion, il découvre un livre clé qui va changer sa vie : Les héros sont éternels de Joseph Campbell.

Quand on lui demande d’expliquer le processus créatif relatif à la création de Star Wars, Lucas déclare :

« J’ai d’abord essayé d’adapter certains grands principes de la mythologie à mon histoire. Comme cela ne fonctionnait pas, j’ai finalement décidé de laisser tomber et de me concentrer à la rédaction de l’histoire à part entière. J’ai découvert, en me relisant, que tous les principes mythiques étaient présents. »

En entrevue, il affiche une fascination pour le mythe. « Toutes les histoires mythiques possèdent une réserve commune d’images et de symboles », aime à répéter Lucas.

Pour respecter la structure mythique, le héros doit se couper du monde ordinaire, puis subir une série d’épreuves : l’initiation. Luke, l’adolescent rebel, avide d’aventures, se métamorphose ensuite en héros. Au cours de son itinéraire, il croise ogres et magiciens, labyrinthes et pièges.

Cette recette a permis à George Lucas de générer des ventes remarquables. Jusqu’à maintenant, les six films de la série ont généré 4,49 milliards $ de vente de billets et 10 milliards de vente de jouets. On annonce d'ailleurs un 7e film qui sera lancé en 2015.

(En passant, suite aux ventes décevantes des produits associés au film Godzilla en 1998, c’est Lucas qui va racheter la production invendue pour ensuite la faire fondre et la transformer en poupée Star Wars ! Brillant le monsieur !)

En cours de route, Lucas devient un control freak. Il sélectionne les cinémas qui présenteront son film ; il exige de se faire payer à chaque semaine plutôt qu’aux deux semaines ; il exige qu'on lui donne la salle la plus grande du cinéma ; il interdit les publicités avant ses films ; et le film doit rester à l’affiche au moins douze semaines dans chaque salle. 

Lucas développe aussi le concept de teasing afin d'annoncer le lancement prochain d'un autre film de la saga. Mais comme il génère jusqu’à 10 % des profits de la Fox certaines années, on laisse libre cours à ses demandes.

Au total, les ventes de la marque incluant celles des produits dérivés et des films s’élèveraient à environ 30 milliards $. Il est vrai que les différents films de la série ont donné naissance à des jeux vidéo, des romans, des bandes dessinées, et bien sûr, des poupées pour hommes ou figurines, si vous aimez mieux.

Pas mal pour un gars qui accepta de réduire son cachet de moitié pour financer la fin du tournage de son premier film au milieu des années 70 en échange des droits sur les produits dérivés.

Une autre approche qui a d’ailleurs changé de fond en comble l’industrie du cinéma et permis à Lucas d’être l’un des actionnaires les plus importants de Kenner qui deviendra par la suite Hasbro, l’un des deux géants du jouet avec Mattel...

lundi 3 février 2014

Jeux olympiques de Sotchi - les annonceurs s'arrachent la visibilité



Dans les prochains jours, Sotchi va accueillir 6000 athlètes provenant de 85 pays.

En ce qui a trait au marketing, dix entreprises ont défrayé chacune 100 millions de dollars en argent et en échange de services pour devenir un commanditaire mondial officiel ou « TOP » comme se plaît à les appeler le CIO. Ce sont Visa, Samsung, Panasonic, Procter & Gamble, Omega, McDonald's, GE, Atos Origin, Dow et Coca-Cola.  Ils ont l’exclusivité dans le monde pour l’association
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Parallèlement aux 10 commanditaires mondiaux qui souhaitent rejoindre les 3 milliards de téléspectateurs potentiels, il faut ajouter à cette équation marketing les commanditaires du comité organisateur des Jeux olympiques (COJO) qui ont l’exclusivité au niveau national ; les commanditaires nationaux (204 comités nationaux olympiques) ; les commanditaires de fédérations sportives ; et les commandites d’athlètes. 

Au chapitre des fournisseurs russes, on compte Abrau Durso, Adecco Group, Exect Business Training, Detech, Kelly Services, Microsoft Rus, Russian Buses – GAZ Group, Scania Rus, CROS Public Relations & Public Affairs Company, Klinsk Institute for Occupational Safety and Health, Contemporary Services Company – International, Karcher, Kaspersky Lab, Life Fitness, World Class et CTS Eventim AG. 

Au Canada, la compagnie Petro-Canada avec son programme Face commandite chaque année 50 athlètes et leurs entraîneurs dans leurs quêtes d’excellence. Depuis 1988, Petro-Canada a appuyé 2 400 athlètes et investit plus de huit millions de dollars pour faire rayonner le Canada sur la scène internationale. 

Au Québec, Radio-Canada Télé sera le diffuseur officiel. Il consacrera plus de 335 heures aux Jeux olympiques d’hiver de Sotchi 2014, des premières compétitions le 6 février, suivies de la Cérémonie d’ouverture le 7 février, à la finale de hockey suivie de la Cérémonie de clôture le 23 février.

Du 8 au 22 février, c’est généralement 21 h par jour qui seront consacrées aux Jeux et à tout ce qui les entoure. À titre de partenaires, TVA Sports et RDS seront les chaînes spécialisées officielles du rendez-vous international.

Au Canada, les partenaires médias seront nombreux : Globe and Mail, Bell Média, Rogers et Twitter Canada, qui diffusera des tweets commandités ayant comme mot-clé #Noussommeslhiver et #Wearewinter.

 Aux États-Unis, NBC/Comcast a versé 775 millions de dollars (US) pour retransmettre à la télévision les Jeux de Sotchi aux États-Unis, soit environ 33 % de plus que ce qu'elle avait payé en 2006 pour les Jeux de Turin. 

Ceci dit, NBC a déjà vendu 800 millions $ de publicité (certain parlent de 1 milliard $), un record pour des jeux d’hiver. En comparaison, on avait vendu 700 millions $ de publicité à Vancouver et 1 milliard $ à Londres.

Cet exploit est d’autant plus remarquable que Budweiser n’a pas acheté de publicité pour les jeux de Sotchi, Budweiser a plutôt choisi de concentrer ses efforts publicitaires sur le Super Bowl 2014 et la Coupe du monde qui aura lieu au Brésil cet été.

Parmi ses annonceurs, NBC comptera Coca-Cola, AT&T, General Motors, Liberty Mutual, Smucker's, McDonald's et Visa, deux commanditaires officiels des Jeux olympiques de Sotchi.

Une étude portant sur la publicité durant les Jeux olympiques de 2000, 2002, 2004, 2006 et 2008 confirme le rôle positif de la publicité aux Jeux olympiques. Mais il faut reconnaître que la situation économique et la multiplication des événements incontournables a compliqué les choses pour plusieurs annonceurs.

Ainsi, Subway qui a préféré passer son tour au Super Bowl pour concentrer ces efforts aux jeux d’hiver de Sotchi.

En ce qui a trait au merchandising (produits dérivés), on s’attend à vendre plus de 500 millions de dollars de souvenirs. Comme c'est le cas avec tous les Jeux olympiques, les épinglettes seront un produit très recherché.

Évidemment, il faut aussi s’attendre à ce que plusieurs annonceurs fassent du marketing d'ambuscade ou ambush marketing, i.e. qu'elles s’associent aux jeux sans pour autant faire partie des annonceurs officiels. Une étude de Global Language Monitor confirme que 5 des 10 commanditaires associés aux jeux de Sotchi – des marques comme Nike et Under Armour -- ne sont pas des partenaires officielles.

Par ailleurs, la position russe à l’égard de la communauté gaie pourrait avoir des impacts négatifs sur les commanditaires. Comme je le mentionnais en entrevue il y a quelques semaines déjà, si des événements fâcheux devaient se produire, les commanditaires seraient touchés par la bande. Tout ce qui pourrait distraire le téléspectateur risque d'entacher l'effet de la commandite.

Dans ce contexte, si j'étais un commanditaire, je préparerais déjà une stratégie de sympathie à l'égard des groupes susceptibles d'être visés par les lois discriminatoires en Russie. Cette stratégie se déclinerait à la télévision, dans les quotidiens et sur les médias sociaux. Le cas échéant, elle permettrait à la marque de se positionner efficacement dans le débat des Jeux de Sotchi au moment où cela comptera le plus, soit pendant les Jeux.

Dans le pire des cas, Sotchi recevra 1 milliard $ de la part du CIO pour organiser les jeux de 2014. Il faut dire que les Jeux olympiques de Sotchi ont coûté au moins 51 milliards $ aux dernières nouvelles…

mardi 21 janvier 2014

Quelle est la valeur publicitaire d'Eugenie Bouchard ?



Il ne faudrait pas s’étonner que la jeune Québécoise Eugenie Bouchard, qualifiée pour les demi-finales des Internationaux d'Australie, reçoive dans les prochaines semaines des propositions d’annonceurs soucieux de s’associer à la nouvelle coqueluche des médias sportifs. Déjà, on parle d'une possible association avec un fabricant de montres.

En commanditant une athlète comme Eugenie Bouchard et en s’associant à un sport comme le tennis féminin, un produit ou un service augmentera à coup sûr sa visibilité et son capital de sympathie, deux éléments particulièrement importants en communication-marketing.  

L'agent d'Eugenie Bouchard, Sam Duvall, pense d'ailleurs que l'athlète originaire de Montréal a le potentiel pour devenir le visage du tennis. Comme il le mentionne au quotidien The Age : « Sur le plan marketing, je pense qu'elle peut devenir la joueuse de tennis le plus célèbre au monde. » 

Il est vrai que Madame Bouchard incarne la nouvelle génération de joueuse du tennis, habile sur le terrain sportif et le terrain de la communication - bilingue, à l'aise à la télévision, présente sur les médias sociaux et les nouveaux médias, etc.
  
Pour cette raison, on peut penser qu’Eugenie Bouchard cherchera à maximiser les éléments suivants : exclusivité d’association, visibilité à long terme sur le matériel publicitaire et promotionnel, visibilité sur les produits, occasions d’actions de relations publiques et d'affaires, etc. 
 
Les critères permettant d’évaluer le montant potentiel des commandites sportives de la star du tennie seront nombreux :
  1. Nombre de spectateurs : la WTA attire 5 millions de spectateurs annuellement dans ses 53 tournois présentés dans 33 pays.
  2. Visibilité de l’événement dans les médias : grâce à ses athlètes provenant de 90 pays, on estime que la WTA obtient une couverture équivalente à 7000 heures par an.
  3. Durée de la visibilité : au total, la WTA génère 44 semaines de visibilité annuellement.
  4. Présence sur Internet : on compte 11 millions de visiteurs uniques sur le site www.wta.com chaque année.
  5. Profil de l’amateur de tennis féminin : 45 % féminin / 55 % masculin ; 38 % dans la tranche des 18-34 ans.
  6. 69 % ont fréquenté l’université.
  7. 48 % font du sport.

À l'évidence, les entreprises seront prêtes à débourser des sommes importantes pour s'associer à Eugenie Bouchard. Surtout si celle-ci multiplie les victoires sur le terrain, condition sine qua non du succès commercial.

mardi 17 décembre 2013

L'amphithéâtre de Trois-Rivières portera le nom Amphithéâtre Cogeco.



Le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque, et le conseiller Daniel Cournoyer, membre du conseil d'administration de la Corporation de l'Amphithéâtre de Trois-Rivières (la Corporation), confirmaient ce matin que l’amphithéâtre de Trois-Rivières, présentement en chantier, portera le nom d'« Amphithéâtre Cogeco.  

Valide pour une période ferme de cinq ans et 1,25 million $ à compter de l'ouverture de l'Amphithéâtre prévue pour le printemps 2015, l'entente est assortie de trois options supplémentaires de cinq ans, ce qui pourrait porter sa durée à vingt ans 

Dans les faits, les effets de la commandite sportive sont nombreux. En commanditant un amphithéâtre sportif et en s’associant au hockey, véritable religion au Canada, une entreprise comme Cogeco cherche à augmenter sa visibilité et son capital de sympathie auprès du public, un élément particulièrement important avec la compétition intense dans le secteur des télécommunication, entre autres, Videotron, Bell, Rogers et Shaw. 

La Corporation de l'Amphithéâtre et Cogeco sont des partenaires presque naturels, l'amphithéâtre étant le plus grand projet dans l'histoire récente de la Mauricie et Cogeco, la plus importante entreprise issue de Trois-Rivières.

Cogeco est une entreprise très active dans notre région, avec ses stations de radio, son entreprise de câblodistribution, TVCogeco et son siège régional sur le boulevard Saint-Jean. 

Concrètement, Cogeco cherche à maximiser les éléments suivants : exclusivité d’association, droit de se présenter comme le commanditaire officiel, droit d’utiliser le nom, le logo et l’image de l’événement, visibilité sur le site de l’événement, visibilité sur le matériel publicitaire et promotionnel, visibilité sur les produits dérivés, occasions d’actions de relations publiques et d'affaires (vendre ses services/produits dans l'amphithéâtre), billets pour l’événement, etc. 

Les critères permettant d’évaluer le montant de la commandite sont nombreux : nombre de visiteurs, visibilité sur les lieux de l’événement et sur le matériel publicitaire, image de l’événement, potentiel commercial, couverture par les médias, mentions des commanditaires et présence de la télévision et de la radio ; des éléments centraux pour une entreprise comme Cogeco qui évolue déjà dans ce milieu -- COGECO détient et exploite, à l'échelle du Québec, 13 stations de radio.

Cogeco est née à Trois-Rivières il y a plus de 56 ans et c'est de Trois-Rivières qu'elle a pris son essor pour devenir une entreprise d'envergure internationale. Aujourd'hui, Cogeco Câble Canada est un des plus importants employeurs de la région de Trois-Rivières.