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mardi 22 décembre 2020

10 événements marketing clés de 2020

Voici mon top 10 des événements clés en communication-marketing pour 2020. En prime, pour les curieux, voici également quelques suggestions d'écoute ou de lecture pour en savoir davantage :

1. COVID, COVID, COVID
Sans surprise, la Covid-19 occupe le premier rang et ce, sur le plan marketing. Cette entrevue à chaud (dès le début de la crise) avec Gilles Parent traçait les grandes lignes sur le plan marketing : tourisme, sport, publicité TV, etc. Ma meilleure intervention sur le sujet.

2. La vie APRÈS la Covid
Oui, oui, encore la Covid. Lentement, on comprend que nos vies vont changer après la crise. Ce constat aura en 2020 et dans les années à venir des impacts profonds en marketing et communication. Comme je le mentionne à Patrick Lagacé (Cogeco) et dans cette article publié dans le journal Le Droit, je ne parle pas d’une révolution, mais d’une accélération des changements, sur le plan social, culturel et marketing.

Préparons-nous à plus de sécurité et de contrôles : prise de température, omniprésence des tests Covid-19, disparition temporaire du siège du milieu dans les avions. Par ailleurs, il y aura beaucoup plus d’hygiène dans les entreprises, la restauration et l’hébergement. Sans surprise, le télétravail et la télémédecine vont se généraliser. L’achat local et l’agriculture locale seront enfin valorisés.

3. Les annonceurs boycottent Facebook
Parce qu'il n'y a pas juste la Covid en 2020... Un boycott qui a duré le temps des roses. Vingt-quatre heures dans le cas de Kim Kardashian... Une entrevue avec Louis-Philippe Brulé (Cogeco) à ce sujet.

4. Des emballages en mutation
L'année 2020 fut riche sur le plan marketing ET social. Coup sur coup, Band-Aid (entrevue avec Bernard Drainville), Aunt Jemima (entrevue avec Bernard Drainville) et Uncle Ben's (entrevue avec Patrick Lagacé) ont annoncé des changements de packaging (emballage et/ou nom).

5. Annulation des Jeux Olympiques et difficile retour du sport professionnel
Sans surprise, les Jeux Olympiques de Tokyo ont été annulé à cause de la Covid-19. Ils se dérouleront à l'été 2021 si tout se passe bien. Un dur coup pour l'industrie publicitaire. Entrevue avec Louis-Philippe Brulé (Cogeco).

6. Fin du catalogue papier d'IKEA
À l'instar des année précédentes, le monde des médias a été secoué par de nombreuses crises. Dernier en lice, l'univers du magazine avec IKEA qui annonce la fin de son catalogue papier qui fut un temps imprimé à plus de 200 millions d'exemplaires. Entrevue avec Bernard Drainville.

7. Boom de l'industrie des Podcast
Parce que la nature (et les médias) ont horreur du vide, 2020 est l'année du podcast. Grâce à Spotify et ses $$$, Apple et Google, entre autres. Comment expliquer cette croissance folle ? Entrevue de fond avec Bruno Guglielminetti -- un podcast ;-)

8. Netflix et Disney+ transforment la télévision et les médias
La pandémie a été un événement bénéfique à Netflix et Disney+. La télévision traditionnelle devait bouger pour ralentir la saignée. Confronté au monstre du streaming, TVA et Noovo (rentrée de septembre 2020) se lancent dans les émissions de célibataires en quête d'amour - 10 émissions au total. Entrevue avec le Journal de Montréal et la journaliste Emmanuelle Plante.

9. Heinz de retour au Canada
Parce que l'année 2020 a aussi été positive à bien des égards. Heinz, un géant de l'alimentation, annonce qu'elle revient au Canada, plus précisément au Québec. Entrevue avec Patrick Lagacé à ce sujet.

10. Un Noël un peu particulier pour les annonceurs et les entreprises
L'évolution de la pandémie à la fin 2020 transforme le Noël 2020 sur le plan des contenus et des arguments de vente publicitires. J'en discute avec Mathieu Beaumont de Radio-Canada. Voici également mon TOP 10 des meilleures publicités de Noël 2020.

En BONUS -- Spécial de Noël
Pour garder le moral et parce que 2020 ne fut pas toujours comique, un podcast plus ludique sur l'histoire des jouets. Un classique qui fêtera bientôt ses 20 ans. Avec Gilles Parent. Bonne écoute et surtout Joyeux Noël et Bonne Année 2021 !




jeudi 7 décembre 2017

Comment concevoir un emballage efficace

  
En marketing, l’emballage fait parfois toute la différence. Comme je le mentionnais récemment lors d'une conférence intitulée « Comment convevoir un emballage qui vend », c’est l’emballage qui donne souvent aux gens le goût de se procurer votre produit.  

Les spécialistes de l'emballage savent depuis longtemps que certains éléments peuvent faire la différence entre un succès ou un échec. Cela explique pourquoi la vodka québécoise Pur Vodka a récemment repenser son positionnement, son image et son design d’emballage afin de mieux percer les marchés de la France, de l'Angleterre, des États-Unis et de partout au Canada, en plus de sa distribution actuelle au Québec et au Mexique.  

1. Le nom du produit 
Pour la plupart des produits, l'un des éléments les plus importants dans la réussite commerciale tient au nom que vous choisissez de donner à votre produit.

Si vous voulez que les gens se souviennent de votre nom, faites en sorte qu'il soit court, facile à prononcer, facile à écrire et essayez d'y mettre les lettres b, c, d, g, k, p ou t. Les linguistes appellent ces lettres des «explosives» parce qu'elles provoquent une occlusion de l'air lorsqu'elles sont prononcées.

Bruce Van den Bergh, professeur au Michigan State University, a réalisé des recherches sur les lettres qui composent les noms de marques. Il a découvert que 172 des 200 premiers noms de marques les plus vendues aux États-Unis utilisent au moins une «explosive». Parmi celles-ci, nommons Bic, Buick, Burger King, Cadillac, Coca-Cola, Colgate, Crest, Crisco, Datsun, Delta, Kmart, Kentucky Fried Chicken, Kodak, Kraft, Pampers, Pepsi-Cola, Pizza Hut, Polaroid, Pontiac, Tide et Toyota.

Si vous visez éventuellement le marché américain, le choix d’un nom anglais est probablement une bonne idée. Ceci dit, quand vous exercez vos activités dans le domaine de l’alimentation ou du haut de gamme, un nom « français » (par exemple Grey Poupon pour une moutarde haut de gamme) ou un nom à consonnance allemande (par exemple, Häagen-Dazs pour une crème glacée fabriquée à Oakland, aux États-Unis, mais qui donne l'impression de venir de l'Allemagne) vous positionnera positivement dans la tête des consommateurs.

Un nom étranger ou Foreign Branding évoque souvent le statut social et le bon goût, spécialement dans le secteur alimentaire.

Au fond, la sonorité de votre nom influence la perception que l’on aura de votre produit. Lexicon Naming, une entreprise spécialisée dans la création de noms de marques, a découvert que les noms débutant avec les lettres V, F, S et Z évoquent la vitesse, tandis que la lettre X suggère la précision (Timex, Lexus, Xerox) ou les interdits. 

2. La logo 
Le deuxième élément important dans la réussite d’un emballage tient au logo qui représente votre produit. Un logo symbolise votre marque. Il doit être simple, donner une image positive de votre produit et véhiculer un message. Il doit aussi être original et traverser les années, 10 à 15 ans idéalement.

« Un logo communique beaucoup. Les formes et les couleurs transmettent des idées. Les milliers de caractères typographiques existants ont été conçus pour faire ressortir des valeurs qu’ils ajoutent aux mots, » affirme Pierre Léonard, directeur de la création de Graphème Communication-Design. 

3. La couleur 
Le troisième élément important de la réussite d’un emballage est relié aux couleurs de votre emballage. Si vous décidez d’avoir un emballage couleurs, vous devez savoir que la couleur n’est pas seulement un truc pour attirer l’attention des gens. C’est aussi une façon d’évoquer des ambiances et de jouer sur nos émotions.

Vous augmentez vos chances de réussite si vous comprenez que la couleur provoque, par un effet de synesthésie, la perception suggestive d'un degré de qualité, de légèreté, de douceur, de dureté, de force, de prestige, de prix, de température, de pureté, de goût, d'odeur, de féminité ou de masculinité.

En 2002, l’agence Diesel a revu l’emballage de la Old Milwaukee afin de capitaliser sur l’histoire de la marque, lancée en 1934. La bière Molson Dry a modifié son emballage en 2000 pour toucher une nouvelle génération de buveurs. On a changé la typographie et la forme de l’étiquette. On a aussi ajouté des teintes d’argent au bleu.

Curieusement, une recherche a montré que ces différents changements avaient pour effet d’augmenter les intentions d’achats chez les non-consommateurs. La bière était aussi perçue comme plus facile à boire et de meilleure qualité.

Les spécialistes de l’emballage savent depuis longtemps qu’une couleur peut faire toute la différence entre un succès ou un échec. En fait, la couleur peut augmenter les ventes de votre produit.

Voici la signification des couleurs dans le domaine de l'alimentation : 

Le rouge
Pendant longtemps, il suffisait d’utiliser un emballage rouge et blanc pour vendre à peu près n’importe quel produit. Ce n’est pas un hasard. Dans le secteur de l'emballage, le rouge est la couleur par excellence.


Le rouge est promesse de qualité, de valeur, et il est suffisamment neutre pour englober toutes les marchandises de l’entreprise. Vous pouvez aussi utiliser le rouge pour tous les produits de consommation achetés impulsivement comme le chocolat ou la gomme à mâcher. 

L’orangé 
L’orangé convient bien aux raviolis, aux mets préparés, aux conserves de viande et de produits à base de tomate. 

Le jaune 
En marketing, le jaune évoque les bas prix. Le jaune convient également aux produits associés au maïs et au citron. 

Le vert 
C’est un symbole de santé, de fraîcheur et de naturel qui est souvent utilisé pour les légumes en boîte. En alimentation, on a découvert que les produits emballés dans du vert semblent moins gras, contenir moins de calories et être plus riches en protéines. C’est une couleur très prisée dans l’emballage de produits congelés. 

Le bleu 
Le bleu convient bien aux produits congelés – pour donner une impression de glace – et à tous les rafraîchissements: bière, boisson gazeuse, eau en bouteille, etc., surtout lorsqu’il est jumelé au blanc. Le bleu-vert est la plus froide des couleurs.

Curieusement, des vestiges de nos modes alimentaires d’autrefois nous incitent à rejeter les boissons et les aliments bleus. Nos préférences nous attirent plutôt vers les couleurs des noix, des racines et des fruits mûrs: les blancs, les rouges, les bruns et les jaunes. 

Le noir
Le noir confère de la noblesse, de la distinction et de l’élégance. Il s’en dégage un caractère sophistiqué qui convient bien aux produits de grande qualité comme les vins ou pour simuler des produits coûteux comme le chocolat. Le noir est particulièrement utile pour provoquer des contrastes. En effet, il permet de mettre en valeur les couleurs qui prennent place à ses côtés.


Le blanc 
C’est le compagnon idéal de toutes les couleurs puisqu’il a pour effet d’en rehausser le ton. Il suggère la légèreté.

Les couleurs ont aussi un goût. Le jaune-vert et le vert jaunâtre sont acides. Le jaune orangé et le rouge sont doux. Le rose est sucré. Le bleu, le brun, le vert olive et le violet sont amers. Le jaune est piquant. Le gris-vert et le gris-bleu sont salés.

Les consommateurs associent également les couleurs à des odeurs. L’orange est poivré. Le vert est légèrement épicé. Le violet et le lilas sont parfumés.  

4. La forme et les volumes 
 Le quatrième élément est relié aux formes de l’emballage. À l’instar des couleurs, les formes jouent un rôle clé en packaging. Tout comme les couleurs, les formes contribuent à la signification de votre emballage ou de votre produit. Certaines formes donnent une impression de densité, de viscosité et de lourdeur, d'autres expriment la fluidité et la légèreté.

Souvent, c’est l’emballage qui donnera aux gens le goût de se procurer votre produit. Prenons, par exemple, la nouvelle canette de Pepsi-Cola. Avec cette modification, Pepsi veut suggérer la légèreté et la sophistication du produit. Il faut aussi reconnaître que la canette ressemble étrangement à certains emballages de boissons énergisantes.

En conditionnement de produit (packaging, en anglais), on sait depuis longtemps que chaque forme a sa personnalité. Ainsi, certaines formes donnent une impression de densité, de viscosité et de lourdeur, tandis que d’autres expriment la fluidité ou la légèreté.

Est-ce qu’un savon féminin et un antisudorifique pour femme devraient être ovales ou carrés ? La forme ovale serait préférable parce que plus féminine.

Est-ce qu’un détergent devrait être emballé dans une boîte carrée ? Oui, on a découvert que les détergents étaient considérés comme plus efficaces s’ils connotaient des valeurs masculines. En conditionnement de produit, l’apparence fait parfois toute la différence.

« Sans un joli flacon et une promotion visuelle adéquate, le meilleur des parfums aurait peu de chance de survivre », rappelle Mariette Julien, professeure en gestion et design de mode, à l’École supérieure de mode de l'UQAM.

« La séduction d’une fragrance commence d’abord par le flaconnage. » C’est la même chose pour la bière, les boissons gazeuses ou n’importe quel produit alimentaire.

Lors d’une étude, Raymond Loewy, le plus connu de tous les designers industriels, a offert à 500 personnes une quantité égale de bière, les unes contenues dans des bouteilles élancées et faites de verre transparent, les autres dans des bouteilles trapues en verre opaque. Aucune ne portait d’étiquette.

Après la dégustation, Loewy a demandé aux invités de lui dire quelle bouteille contenait la bière la plus légère. Bien que les bouteilles étaient remplies de la même bière, 98 % des gens déclarèrent que la bière la plus légère était contenue dans la bouteille la plus mince.  

5. Les images 
Le cinquième élément est relié aux images que l’on retrouve sur votre emballage, entre autres, les logos, les mascottes et les personnages fictifs. Dans le secteur agro-alimentaire et des boissons (vin, bière, jus, etc.), on sait maintenant que les emballages attirent davantage l’attention s’ils contiennent une image.

Que nous le voulions ou non, nous vivons désormais dans un monde où domine les apparences. Que ce soit dans le domaine de la politique, de l’économie, du sport ou de l’emballage, l’image joue un rôle central.

Évidemment, les consommateurs n’admettront jamais que leurs choix ont été influencés par des images. Ils vous diront plutôt qu’ils sont à la recherche d’information factuelle. Ils mentent.

En 2009, PepsiCo a modifié l’emballage de ses jus Tropicana. Quelques semaines plus tard, Tropicana a été forcé de revenir à son ancien emballage puisque le nouveau graphisme de l'emballage (nouveau logo, nouvelle typo et nouvelle image) avait pour effet de faire baisser les ventes.

Selon Claude Cossette, l’image a deux avantages sur les mots. « Premièrement, la signification des images voyage à la vitesse de la lumière tandis que celle des mots voyage à la vitesse du son. Deuxièmement, les images rassemblent des éléments symboliques qui transfèrent leurs sens aux objets auxquels elles sont accolées. » 

6. Les caractères typographiques 
Enfin, le sixième élément est relié aux caractères typographiques. Dans l’industrie de l’emballage, on a montré que les caractères que vous utilisez peuvent annuler ou renforcer le sens de votre texte.

Les caractères typographiques, comme les êtres humains, ont une personnalité. Certains sont masculins, d'autres féminins. Certains dénotent le prestige, d'autres évoquent la lourdeur, le bonheur, une bonne affaire, la tradition ou encore le modernisme.

D’après Robert Guérin, « La typographie est au texte écrit ce que l'intonation, le volume, le timbre de la voix sont au texte parlé. » C’est pourquoi les caractères retenues pour votre emballage doivent correspondre à la personnalité de votre produit.

***

En résumé, un emballage clair et simple attirera les consommateurs vers votre produit tandis qu'un emballage surchargée le repoussera. Quand vous décidez de concevoir un emballage, votre choix devra se baser sur des critères objectifs comme la visibilité et la lisibilité, mais aussi sur des critères subjectifs comme les idées que les éléments graphiques évoquent.


mercredi 5 avril 2017

Labatt 50 deviendrait Labatt 150

Poisson d’avril de Justin Trudeau - ou de Labatt? Il semble que Labatt 50 deviendrait Labatt 150 pour quelques mois au Canada seulement, juste à temps pour le 1er juillet. Comment expliquer ce changement de nom de la part du géant de la bière? J'en parle avec Louis-Philippe Brulé

vendredi 13 janvier 2017

Film sur les origines de McDonald's


Le film Le Fondateur met en scène Ray Kroc, un décrocheur qui a fait depuis la liste des 100 personnes les plus importantes du 20e siècle selon le magazine Time et qui est à l'origine d'une chaîne de restaurants qui attire chaque jour 60 millions de clients.

En 1954, Ray Kroc sillonne les rues de l'Amérique en tant que vendeur itinérant. Il a été tour à tour vendeur de gobelets de carton pendant 16 ans et distributeur de machines à milk-shakes.

Intéressé par la vitesse et la productivité, Ray Kroc peine à introduire ses machines à milk-shakes dans les restaurants de type drive-in, très populaires auprès des adolescents. 

Un jour, une importante commande le conduit à San Bernadino, dans le sud de la Californie, où il rencontre les frères Richard et Maurice McDonald – des gros clients de Ray Kroc. Ça adonne bien, les ventes de machine à milk-shakes sont en déclin à cause des déplacements migratoires dans les banlieues.

Les frères McDonald s’y connaissent en restauration. En 1937, ils lancent avec papa un restaurant de hot dogs; en 1940, un McDonald's drive-in ; et en 1948, un McDonald's version améliorée.

À force d'essais et d'erreurs, les deux restaurateurs ont imaginé une approche innovatrice sur le point de révolutionner le domaine de la restauration rapide :

  • Un menu simple - 9 item (hamburger, frites, boissons gazeuses et milk-shake, entre autres)
  • Un minimum d'employés
  • Un service rapide au comptoir (moins de 30 secondes – pas de vaisselle)
  • Une mascotte SPEEDEE que l’on retrouve encore devant les premiers restaurants McDonald's
  • Une machine à condiment qui permet d’accélérer le service
  • Des restaurants propres, propres, propres
  • Un branding redoutable (premier à utiliser massivement la publicité et la promotion)
  • Une architecture distinctive - les restaurants McDonald’s sont en forme d’arche
Sans surprise, Ray Kroc est initialement en admiration devant les deux frères. Après tout, ceux-ci ont généré des ventes en hausse de 40% en trois ans, De vrais génies du marketing!

Mais soyons honnêtes : les frères n’ont pas inventé cette recette – ils l’ont améliorée. Dans les faits, White Castle invente le fast-food en 1921 mais les fondateurs commettent deux erreurs : non au crédit (il faidra payer comptant chaque nouveau restaurant) et non aux franchises.

Conscient du potentiel extraordinaire des restaurants McDonald’s, Ray Kroc devient un nouveau partenaire d'affaires de la famille McDonald’s. Kroc espère développer le concept à grande échelle grâce à deux idées.

Dans un premier temps, il veut augmenter la cadence des franchises aux États-Unis à l’origine puis à l’internationale par la suite - ce qu'il fera à partir de 1967 avec le Canada.

Dans un deuxième temps, Kroc crée une entreprise qui aura le mandat d’acheter des emplacements qui seront par la suite offerts aux franchisés pour générer encore plus de frics. Kroc fait donc dans l'immobilier.

Mais il y a un problème : les frères McDonald aiment ça peinard - pas trop de stress. Sans surprise, la chicane éclate. Les frères font des cachettes – ils veulent garder un resto.

En 1961, Ray Kroc décide d’acheter les frères pour 2.7 millions $ (1 million $ après taxe pour chacun des frères) et des redevances à venir, une clause du contrat qui n’apparaît pas dans le contrat «pour un pas effrayer les futurs franchisés». Un porcentage sur les ventes qui ne sera jamais payé!

À travers le temps, les franchisées seront à l’origine des meilleures idées de McDonald’s : filet de poisson en 1965 (pour répondre à la demande d’un quartier catholique qui ne consomme pas de viande le vendredi), le Big Mac cinq ans plus tard, le service à l’auto en 1975 en Arizona (les militaires d’une caserne avoisinante ne peuvent pas entrer dans le restaurant mais tiennent à manger du McDonald's), le chausson aux pommes et enfin, l’Œuf McMuffin en 1971.

Comme je le rappelle dans cette entrevue avec Benoît Dutrizac, Ray Kroc est un personnage coloré qui s’est présenté très longtemps comme le fondateur des restaurants McDonald’s.

La beauté du film Le Fondateur est de rétablir les faits. Ray Kroc est un joueur central du développement des fast-food McDonald’s. Sans lui, on ne parlerait pas d’une chaîne dont la valeur boursière dépasse maintenant les 100 milliards $ et des ventes de 25 milliards $ par an. 

Mais les initiateurs de ce magnifique succès de marketing, ce sont les frères McDonald comme le reconnaissait d’ailleurs avec justesse Fred Turner, ex-PDG de McDonald’s en 1991.

Après tout Turner s’y connaît en restaurants McDonald’s. Il avait en effet débuté dans l’entreprise en tant que responsable des grills. C'était en 1956!

vendredi 26 août 2016

Des géants de la bière jouent aux microbrasseries

Au cours des dernières années, le nombre de microbrasseurs et d'artisans brasseurs a bondi au Québec. Sans surprise, cette croissance a fini par attirer l’attention des géants de la bière qui jouent désormais aux microbrasseries. Fort d’un article de Cédric Lizotte publié sur Canoe, je discute avec Benoît Dutrizac du marché changeant de la bière au Québec et dans le monde.

jeudi 12 mai 2016

Budweiser devient America

«Budweiser» devient «America» l'espace de quelques mois. Comment expliquer ce changement de nom de la part du géant de la bière? J'en parle avec Benoît Dutrizac.

mercredi 4 mars 2015

La célèbre bouteille de Coca-Cola fête son 100e anniversaire




Coca-Cola fête cette année le 100e anniversaire de création de la célèbre bouteille de Coca-Cola. 

Le géant Coca-Cola est créé en 1886 par John S. Pemberton et disponible à la Jacobs’ Pharmacy. Cette année-là, neuf verres par jour sont vendus. 

Le comptable de l’entreprise, Frank Robinson, nomme la boisson « Coca-Cola » en pensant que les deux C produiraient un bon effet dans la publicité. Il crée ainsi le célèbre logo de type Spencerian.

En réponse à l’appel de l’entreprise Coca-Cola, le prototype de la bouteille à contour est conçu en 1915 par Alexander Samuelson et breveté par la Root Glass Company. Comme je le mentionne en entrevue à Benoît Dutrizac, la bouteille est approuvé par l’association des embouteilleurs de l’époque Root Glasse est en compétition avec 8 autres désigns) et sert à créer la bouteille standard qui apparaîtra sur les étagères en 1916.

En 1925, le conseil d’administration adopte une résolution pour placer la formule secrète du Coca-Cola dans un coffre-fort à la Trust Company Bank à Atlanta.

L’entreprise Coca‑Cola a commencé à faire de la publicité à la télévision le jour de l’Action de grâce en 1950. L'entreprise sous l'impulsion du designer Raymond Loewy revoit également sa célèbre bouteille en 1957, ajoutant pour la première fois les mentions Coke et Coca-Cola sur fond blanc.

Depuis ce temps, plusieurs publicités de Coca-Cola sont généralement considérées comme les meilleures annonces télévisées jamais produites, dont le célèbre « I'd like to buy the world a Coke » en 1971 et l'incontournable « Mean Joe Greene » en 1979. À cela s'ajoute, bien sûr, « le relooking du Père Noël » au début des années 30. 

En 1985, coup de théâtre, Coca-Cola change la formule du Coca-Cola pour la première fois en 99 ans. Le produit, appelé « Coke Nouveau » de façon populaire, a soulevé des protestations dans tout le pays. Un produit fabriqué avec la formule originale, renommé « Coca-Cola Classique » est remis sur le marché 79 jours plus tard.

De nos jours, les consommateurs assoiffés partout sur la planète boivent les produits de l’entreprise Coca-Cola 1,7 million de fois par jour.

jeudi 2 octobre 2014

L'histoire surprenante de 10 logos célèbres

Un peu plus tôt aujourd'hui, je racontais l'histoire de 10 logos célèbres (Nike, Apple Coca-Cola, Pepsi-Cola, Microsoft, Google, Londres 2012, Twitter, BP et la BBC) au «Retour de Gilles Parent» avec Gilles Parent du FM93. 

Évidemment, les gens n’admettront jamais que leur choix a été influencé par une publicité, un slogan, un visuel ou pire encore, un logo. Ils vous diront plutôt qu’ils sont à la recherche d’information et que leurs habitudes d’achat sont très rationnelles. C’est faux.

À quelques exceptions près, les gens sont incapables de faire la différence entre une marque et une autre. Lors d’une étude, on a sélectionné 300 personnes fidèles à une grande marque de cigarettes. On les a fait fumer des cigarettes dont la marque était cachée. Ensuite, on leur a demandé d’identifier la marque de cigarette qu’ils avaient l’habitude de fumer. Seulement 2 % des gens furent capables d’identifier leur marque de cigarette favorite parmi celles qu’ils avaient fumées. 

Les experts en marketing ont observé les mêmes résultats avec des utilisateurs de chaînes radiophoniques, de crème à raser, des consommateurs de bière, de boissons gazeuses et de champagne.

Plus récemment, des chercheurs ont collé une étiquette Sanyo à un appareil RCA. Ensuite, ils ont demandé à 900 personnes de comparer les performances de cet appareil avec celles du même produit vendu sous l’étiquette RCA. Soixante-dix pour cent des personnes interrogées ont affirmé que le produit Sanyo était meilleur. Pourtant, il s’agissait, dans les deux cas, du même appareil RCA.

En marketing, nous n’achetons pas des produits, nous achetons des positionnements. Dans les faits, c’est le désir d’exprimer notre personnalité qui nous guide dans le choix des produits et des marques. 

Qu’il s’agisse de bières, de cigarettes, de dentifrices, de quincailleries, de chaussures de sport ou d’automobiles, dépenser est une façon de communiquer notre identité sociale.

Pour écouter l'entrevue, cliquer ici.

lundi 12 mai 2014

50e anniversaire du Nutella

À l'occasion du 50e anniversaire de création du Nutella, j’en profite pour faire la petite histoire de la tartinade numéro 1 dans l'esprit de millions de jeunes et de moins jeunes à travers le monde. 
 
Comme vous le verrez en écoutant cette intervention, dans le domaine des tartinades sucrées comme ailleurs, le marketing prend beaucoup d'importance : publicité, commandite, conditionnement de produit, promotion, image et branding, nom du produit, etc. 

Quel est l’avenir de la tartinade sucrée? En entrevue, j'en parle avec Dominique Arnoldi de l'émision Bien dans son assiette à l'antenne de Radio-Canada. 
 
 

mercredi 2 octobre 2013

Une bouteille de Coke d'Andy Warhol pourrait se vendre 60 millions $


On apprend aujourd'hui qu'un tableau d'une bouteille de Coke surdimensionné d'Andy Warhol pourrait se vendre pour plus de 60 millions $ à New York le mois prochain. Selon Bloomberg, cette oeuvre de Warhol sera l'un des lots phares de la soirée de vente aux enchères Christie. C'est dire la puissance de la marque Andy Warhol, à l'origine un publicitaire, et de son célèbre « modèle », une bouteille de Coca-Cola. 

Le géant Coca-Cola est créé en 1886 par John S. Pemberton et disponible à la Jacobs’ Pharmacy. Cette année-là, neuf verres par jour sont vendus.

Comme je le mentionne à Benoît Dutrizac en entrevue au 98,5FM à Montréal et à Gilles Parent au FM93, le comptable de l’entreprise, Frank Robinson, nomme la boisson « Coca-Cola » en pensant que les deux C produiraient un bon effet dans la publicité. Il crée ainsi le célèbre logo de type Spencerian.

En 1925, le conseil d’administration adopte une résolution pour placer la formule secrète du Coca-Cola dans un coffre-fort à la Trust Company Bank à Atlanta.

L’entreprise Coca‑Cola a commencé à faire de la publicité à la télévision le jour de l’Action de grâce en 1950. Depuis ce temps, plusieurs publicités de Coca-Cola sont généralement considérées comme les meilleures annonces télévisées jamais produites, dont le célèbre « I'd like to buy the world a Coke » en 1971 et l'incontournable « Mean Joe Greene » en 1979. À cela s'ajoute, bien sûr, « le relooking du Père Noël » au début des années 30. 

En réponse à l’appel de l’entreprise Coca-Cola, le prototype de la bouteille à contour est conçu par Alexander Samuelson et breveté par la Root Glass Company. Il est approuvé par l’association des embouteilleurs de l’époque et sert à créer la bouteille standard.

En 1985, coup de théâtre, Coca-Cola change la formule du Coca-Cola pour la première fois en 99 ans. Le produit, appelé « Coke Nouveau » de façon populaire, a soulevé des protestations dans tout le pays. Un produit fabriqué avec la formule originale, renommé « Coca-Cola Classique » est remis sur le marché 79 jours plus tard.

De nos jours, les consommateurs assoiffés partout sur la planète boivent les produits de l’entreprise Coca-Cola 1,7 million de fois par jour.

Voir aussi :

mardi 17 septembre 2013

Lise Watier passe le flambeau de Lise Watier Cosmétiques



Les médias étaient conviés ce matin au siège social de Lise Watier Cosmétiques pour une annonce corporative majeure. 

À cette occasion, Madame Lise Watier a fait part, en primeur, du nom de celui qui assurera officiellement la relève à la direction de la compagnie, Monsieur Pierre Plassard.

Pierre Plassard a fait sa marque dans le secteur des cosmétiques, entre autres chez L'Oréal, au sein de la division Cosmétique Active.

Fondée en 1968, la firme Lise Watier, du nom de sa fondatrice Lise Watier, se spécialisait à l’origine dans les soins de beauté, puis éventuellement, dans les cosmétiques et les parfums.

Suite à un incendie qui détruit tout sur son passage en 1990, Lise Watier refuse d’abandonner et fonce tête baissée dans un projet ambitieux : lancer un parfum nommé NEIGE.

Comme je l'indique en entrevue avec Josey Arsenault du FM93, le parfum Neige deviendra éventuellement, en unités vendues, le parfum le plus populaire de l’histoire du Québec et du Canada.

Fort de ce succès, Madame Watier vend son entreprise à Imperial Capital pour plusieurs dizaines de millions $ en 2007. Elle conserve toutefois une participation au sein de l'entreprise.

Depuis, Madame Watier concentre ses efforts à sa fondation et dans le Pavillion Lise Watier, deux entités qui viennent en aide aux femmes en difficultés.

Lise Watier a aussi contribué à la création d’un diplôme en cosmétologie (produits de beauté) à l’UQAC.

Plus récemment, la compagnie Lise Watier a rajeuni son image en utilisant dans sa communication les filles de Madame Watier. Ceci dit, le positionnement qui a fait sa réputation et son succès, « le luxe accessible », a été conservé.

En 2011, Lise Watier Cosmétiques lançait sa première campagne nationale de publicité. Par ailleurs, lors du passage d’Oprah au Québec en 2013, Lise Watier était l’un des commanditaires officiels.

Celle qui s’est classée à de multiples reprises dans la liste des femmes les plus influentes du Québec peut donc dire mission accomplie.

mardi 30 juillet 2013

Comment vendre des tartinades sucrées : la recette Nutella



On apprenait récemment que la production des tartinades Map-O-Spread et du caramel Grenache, deux produits créés par des entreprises familiales d'ici, restera au Québec. 

Dans le sillage de cette nouvelle, je me suis penché en entrevue aujourd’hui sur les origines de Map-O-Spread et du caramel Grenache. Par la même occasion, j’en ai profité pour faire la petite histoire du compétiteur numéro 1 de ces deux produits, j’ai nommé la tartinade Nutella. 

Comme vous le verrez en écoutant cette intervention, dans le domaine des tartinades sucrées comme ailleurs, le marketing prend beaucoup d'importance : publicité, commandite, conditionnement de produit, promotion, image et branding, nom du produit, etc. 

Quel est l’avenir de la tartinade sucrée? En entrevue, j'en parle avec Dominique Arnoldi de l'émision Bien dans son assiette à l'antenne de Radio-Canada.

mercredi 10 avril 2013

Comment vendre du Yogourt : la stratégie Iögo

Depuis quelques temps, vous avez sans doute remarqué que la marque de yogourt Iögo s'est associée avec un organisme communautaire (les cuisines collectives) et à des personnalités comme le chef Daniel Vézina et la comédienne Guylaine Tremblay. 

Pourquoi cette association, quel message l'entreprise veut-elle faire passer ? En entrevue, j'en parle avec Sophie-Andrée Blondin de l'émision Bien dans son assiette à l'antenne de Radio-Canada.

Voir aussi :
Aliments Ultima lance un yogourt nommé « iögo »

lundi 4 mars 2013

10 aliments-clé dans l'univers du fast food




On apprenait vendredi dernier que les taux d'obésité au Canada atteignent des sommets historiques, particulièrement dans certaines régions. Au total, au moins le quart des adultes canadiens seraient obèses, conclut une étude portant sur les taux d'obésité au pays.

Dans le sillage de cette nouvelle, je me penchais un peu plus tôt aujourd’hui sur les origines du fast food avec Benoît Dutrizac et Gilles Parent.

Lors de ces deux entrevues, je définis brièvement le fast food. Par ailleurs, je tente d’expliquer le succès de la restauration rapide, véritable phénomène planétaire. Je m’intéresse aussi au rôle des odeurs, des formes, des couleurs et bien sûr, je brosse un tableau du profil des consommateurs de fast food.

Comme c’est souvent le cas lors de mes interventions marketing et publicité, je m’intéresse ensuite à 10 produits qui ont joué un rôle clé dans l’histoire du fast food. Je débute mon analyse avec le popcorn sucré Cracker Jack.

Considéré par plusieurs comme l’inventeur de la catégorie fast food en 1896, le marketing de Cracker Jack, recette mille fois copiées, repose sur le petit cadeau que l’on retrouve à l’intérieur du sac (en 1912, des cartes de baseball, puis éventuellement des animaux), l’utilisation de mascottes (Jack le marin et Bingo le petit chien font leur apparition en 1918), le rôle de la publicité (Cracker Jack est parmi les premiers produits à utiliser la publicité au début du 20e siècle).  

Par un coup du destin, la chanson emblématique du baseball « Take Me Out to the Ball Game » par Edward Meeker, lancée en 1908, fera référence directement à Cracker Jack, cela pour le plus grand bonheur de son créateur qui bénéficiera à répétition d’une publicité gratuite dans les stades de baseball.

Lors de mon entretien avec Benoît Dutrizac et Gilles Parent, je me penche également sur 9 autres produits :
  • Le Popsicle : disponible à l’origine en 7 saveurs et dont la forme est brevetée.
  • Le take-out chinois : à ne pas confondre avec la cuisine chinoise, le take out chinois fait son apparition à San Francisco. D’ailleurs, on compte aujourd’hui plus de restaurants chinois aux États-Unis que de McDonald's, Poulet Frit Kentucky (PFK), Burger King et Taco Bell réunis.
  • Le Kraft Dinner, plat national du Canada : Kraft vend 1,7 million de boîtes de Kraft Dinner par semaine au pays sur un total de 7 millions de boîtes dans le monde.
  • Le beigne : grâce à l’excellent marketing de Tim Horton, les Canadiens sont parmi les plus grands consommateurs de beignes sur la planète.
  • Les tacos : lancé en 1962 par Glen Bell, le taco nord-américain de Taco Bell envahit lentement la planète.
  • Le chocolat industriel : lancé à la fin du 19e siècle par Milton Hershey.
  • Les chips : le marché mondial de la vente de chips s’établit à 20 milliards $ par an sur la planète
  • Les frites (et le popcorn) : la frite congelée, inventée en 1967, aura pour effet de faire bondir les ventes de produits liés à la pomme de terre dont le marché est contrôlé à 80 % par le géant canadien McCain.
Je termine mon analyse par la naissance du hamburger. Je rappelle que le hamburger de masse vendu à la chaîne origine de la chaîne White Castle, lancé en 1921 aux États-Unis. Il connaît une véritable résurrection avec les frères Richard et Maurice McDonald en 1940.

Ceci dit, c’est à Ray Kroc que l’on doit le développement exponentiel de la chaîne McDonald's aux États-Unis et dans le monde. Grâce au Bic Mac, burger à plusieurs étages imaginé par un franchisé de Pittsburg, au clown Ronald McDonald’s, à un marketing brillant et à l’Université McDonald’s, la chaîne McDonald’s deviendra le géant incontesté de la restauration rapide.

vendredi 14 décembre 2012

Décès de l'inventeur du code barre



Le premier code barre breveté date du 7 octobre 1952 : No. 2,612,994. Il est l'oeuvre de Norman Woodland, décédé le 9 décembre dernier, et de Bernard Silver, deux gradués du Drexel Institute of Technology de Philadelphie. 

L'objectif initial de Woodland et Silver consiste à trouver un moyen d'inventorier les produits en magasin. Ce brevet sera éventuellement acheté pour 15 000 $ par Philco qui malheureusement n'en saisit par tout de suite l'immense potentiel commercial.

Initialement, le code barre de Woodland et Silver est rond et non rectangulaire comme c'est le cas avec celui que l'on utilise aujourd'hui. Pour « faire parler » le code barre, les deux inventeurs s'inspirent du code morse avec des masses plus foncées et plus pales. 

Fait à noter, Woodland va aussi développer le laser capable de lire le code barre dans les années 1970. Woodland avait d'ailleurs pensé utilisé l'ultraviolet pour la conception de son premier code barre avant de privilégier une petite icône noire. 

Dans les années 70, George J. Laurer, un employé de IBM, va améliorer significativement le code barre en lui ajoutant un symbole d'identification des produits ou code universel des produits (CUP).  

Il voit juste en concevant un petit rectangle composé de 59 barres hachurées avec des chiffres. Évidemment, ces petits traits qu'IBM n’a jamais brevetés (!!!) réduisent le temps passé à la caisse enregistreuse des épiceries. 

Mais le code barre a un autre avantage : il permet de mesurer instantanément les stocks et les mouvements de produits dans les magasins en fonction du prix ou de l’emplacement des produits. On peut donc l’utiliser en magasin, en pharmacie ou sur les colis pour suivre leurs déplacements.

Utilisé pour la première fois afin de lire le prix d'un paquet de 10 gommes Juicy Fruit le 26 juin 1974 en Ohio (prix: 67 cents), le code barre est devenu de nos jours un petit dessin noir et blanc que l’on retrouve sur tous les produits. 
 
On estime que les codes barres sont scannés quotidiennement plus de 10 milliards de fois dans le monde entier. Mais les jours du code barre sont peut-être comptés à cause des matrices à deux dimensions et d’un nouveau gadget appelé « identification par radiofréquence » ou RFID, en anglais.

Le RFID est une nouvelle technologie qui permet de suivre littéralement les produits de leur conception jusqu’au moment où nous les déposons dans nos sacs à la sortie des grandes surfaces. Des expériences sont d’ailleurs en cours dans certaines bannières.

mercredi 19 septembre 2012

Aliments Ultima lance un yogourt nommé « iögo »


Si vous êtes attentif en faisant votre épicerie, vous avez probablement remarqué qu'Aliments Ultima, un expert canadien du yogourt depuis plus de 40 ans, a lancé récemment sa propre marque de yogourt et de produit laitier frais nommé iögo. 

La nouvelle marque de yogourt qui a nécessité des investissements de 70 millions $ au total offre aux consommateurs une gamme de produits sans gélatine, sans colorant ni arôme artificiel dans plus de 40 saveurs déclinées en sept lignes, dont les iögo Probio, Greko, Yogourt à boire et Yogourt en tube. 

Chaque gamme de yogourt est présentée dans un emballage épuré et contrastant misant sur une dominante de blanc rehaussée de touches de noir, et mettant en scène des fruits animés. 

En outre, comme c'est souvent le cas dans le secteur de l'alimentation, chaque famille de produits se distingue par un code couleurs. Ces emballages sont l'oeuvre de Bo Branding & design en collaboration avec Benoît Levac, photographe.

Comme je le mentionne en entrevue avec Claudette Samson, journaliste au quotidien Le Soleil, le tréma que l'on retrouve sur la lettre « O » de la nouvelle marque de yogourt évoque à merveille l'exotisme et le sophistiqué, en plus de suggérer le plaisir et l'énergie, des éléments centraux quand on cherche à relancer la consommation de yogourt au Canada, une industrie qui connaît une croissance de 2 à 3 % annuellement depuis 2005. 

Bien sûr, iögo a aussi l'avantage de se prononcer dans les deux langues, un aspect non négligeable quand le plan marketing d'une nouvelle marque cible l'ensemble du Canada.

Fait à signaler, malgré son jeune âge, la marque iögo est déjà active sur Facebook et Twitter. Cela en fait un exemple à suivre pour plusieurs marques au Québec qui tardent encore à faire le grand saut, spécialement dans le secteur alimentaire.

Aliments Ultima, dont le siège social est à Longueuil, compte 750 employés à travers le pays. Elle fabrique annuellement à son usine de Granby plus de cent millions de kilos de produits laitiers frais qui sont distribués au Canada

En plus de sa marque, l'entreprise possède et exploite la marque de produits laitiers Olympic. Aliments Ultima, qui est détenue par les coopératives laitières Agropur et Agrifoods, est un joueur majeur de l'industrie de l'alimentation au Canada.