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mardi 22 décembre 2020

10 événements marketing clés de 2020

Voici mon top 10 des événements clés en communication-marketing pour 2020. En prime, pour les curieux, voici également quelques suggestions d'écoute ou de lecture pour en savoir davantage :

1. COVID, COVID, COVID
Sans surprise, la Covid-19 occupe le premier rang et ce, sur le plan marketing. Cette entrevue à chaud (dès le début de la crise) avec Gilles Parent traçait les grandes lignes sur le plan marketing : tourisme, sport, publicité TV, etc. Ma meilleure intervention sur le sujet.

2. La vie APRÈS la Covid
Oui, oui, encore la Covid. Lentement, on comprend que nos vies vont changer après la crise. Ce constat aura en 2020 et dans les années à venir des impacts profonds en marketing et communication. Comme je le mentionne à Patrick Lagacé (Cogeco) et dans cette article publié dans le journal Le Droit, je ne parle pas d’une révolution, mais d’une accélération des changements, sur le plan social, culturel et marketing.

Préparons-nous à plus de sécurité et de contrôles : prise de température, omniprésence des tests Covid-19, disparition temporaire du siège du milieu dans les avions. Par ailleurs, il y aura beaucoup plus d’hygiène dans les entreprises, la restauration et l’hébergement. Sans surprise, le télétravail et la télémédecine vont se généraliser. L’achat local et l’agriculture locale seront enfin valorisés.

3. Les annonceurs boycottent Facebook
Parce qu'il n'y a pas juste la Covid en 2020... Un boycott qui a duré le temps des roses. Vingt-quatre heures dans le cas de Kim Kardashian... Une entrevue avec Louis-Philippe Brulé (Cogeco) à ce sujet.

4. Des emballages en mutation
L'année 2020 fut riche sur le plan marketing ET social. Coup sur coup, Band-Aid (entrevue avec Bernard Drainville), Aunt Jemima (entrevue avec Bernard Drainville) et Uncle Ben's (entrevue avec Patrick Lagacé) ont annoncé des changements de packaging (emballage et/ou nom).

5. Annulation des Jeux Olympiques et difficile retour du sport professionnel
Sans surprise, les Jeux Olympiques de Tokyo ont été annulé à cause de la Covid-19. Ils se dérouleront à l'été 2021 si tout se passe bien. Un dur coup pour l'industrie publicitaire. Entrevue avec Louis-Philippe Brulé (Cogeco).

6. Fin du catalogue papier d'IKEA
À l'instar des année précédentes, le monde des médias a été secoué par de nombreuses crises. Dernier en lice, l'univers du magazine avec IKEA qui annonce la fin de son catalogue papier qui fut un temps imprimé à plus de 200 millions d'exemplaires. Entrevue avec Bernard Drainville.

7. Boom de l'industrie des Podcast
Parce que la nature (et les médias) ont horreur du vide, 2020 est l'année du podcast. Grâce à Spotify et ses $$$, Apple et Google, entre autres. Comment expliquer cette croissance folle ? Entrevue de fond avec Bruno Guglielminetti -- un podcast ;-)

8. Netflix et Disney+ transforment la télévision et les médias
La pandémie a été un événement bénéfique à Netflix et Disney+. La télévision traditionnelle devait bouger pour ralentir la saignée. Confronté au monstre du streaming, TVA et Noovo (rentrée de septembre 2020) se lancent dans les émissions de célibataires en quête d'amour - 10 émissions au total. Entrevue avec le Journal de Montréal et la journaliste Emmanuelle Plante.

9. Heinz de retour au Canada
Parce que l'année 2020 a aussi été positive à bien des égards. Heinz, un géant de l'alimentation, annonce qu'elle revient au Canada, plus précisément au Québec. Entrevue avec Patrick Lagacé à ce sujet.

10. Un Noël un peu particulier pour les annonceurs et les entreprises
L'évolution de la pandémie à la fin 2020 transforme le Noël 2020 sur le plan des contenus et des arguments de vente publicitires. J'en discute avec Mathieu Beaumont de Radio-Canada. Voici également mon TOP 10 des meilleures publicités de Noël 2020.

En BONUS -- Spécial de Noël
Pour garder le moral et parce que 2020 ne fut pas toujours comique, un podcast plus ludique sur l'histoire des jouets. Un classique qui fêtera bientôt ses 20 ans. Avec Gilles Parent. Bonne écoute et surtout Joyeux Noël et Bonne Année 2021 !




mercredi 13 juin 2018

Coupe du monde 2018 – les commanditaires se font plus rares




Sans contredit, la Coupe du monde est avec les Jeux olympiques l’événement le plus important dans le domaine du marketing sportif à l’échelle planétaire.

En terme d’auditoire, la Coupe du monde rejoindra dans les prochaines semaines 3,5 milliards de téléspectateurs au total (visiteurs uniques) selon Zenith Media.

À elle seule, la finale du Mondial 2014 a été regardée par plus d'un milliard de téléspectateurs, selon les chiffres de KantarSport.

Au grand total, on parle d’environ 26 milliards de téléspectateurs, soit l’équivalent de 260 Super Bowl(s) mis les uns derrière les autres (visiteurs totaux - duplication comprise, pour utiliser le jargon du métier) !

En d’autres mots, chaque fan de foot va regarder 7 à 8 matchs de la Coupe du monde dans le prochain mois, ce qui se traduira par des investissements publicitaires de 2,4 milliards $ selon Zenith Media.

Et pourtant, cet extraordinaire capital émotion ne se transforme plus en capital sonnant côté « commandite » pour la Coupe du monde de Russie 2018.

Signe des temps, quatre commanditaires d’importances ont claqué la porte de la Fédération internationale de football association (FIFA) : BP Castrol, Johnson & Johnson, Sony et Continental Tires.

En outre, ce sont 12 commanditaires et non 20 comme ce fut le cas au Brésil qui ont accepté de s’afficher comme sponsors ou partenaires de la Coupe du monde en Russie.

À qui la faute ? Selon le comité organisateur en Russie, c’est à la FIFA qu’incombe ce gâchis, fort des scandales de corruptions pour l’attribution des prochaines coupes du monde. Du côté de la FIFA, on s’en lave les mains.

On risque donc d’être très loin des revenus de la Coupe du monde 2014 au Brésil côté commandites.

Plus récemment, la FIFA s’est donné une nouvelle structure de commandite.

Ainsi, sept entreprises sont des commanditaires mondiaux officiels de premier plan (FIFA Partners). Ces sponsors sont Adidas, Coca-Cola, Hyundai/Kia, Qatar Airways, Visa, Gaz Prom et Wanda, une entreprise chinoise. Ils ont l’exclusivité dans le monde pour l’association à la Coupe du monde.

Parallèlement aux sept commanditaires mondiaux qui souhaitent rejoindre les 3,5 milliards de téléspectateurs potentiels (à court terme pour augmenter les ventes / à plus long terme pour améliorer leur image de marque), il faut ajouter à cette équation marketing cinq commanditaires de la Coupe du monde qui ont le droit de s’associer à la « Coupe des confédérations FIFA » et à la Coupe du monde à l’échelle planétaire.

Les entreprises suivantes ont payé environ 500 millions $ au total : Budweiser, McDonald’s, Vivo (téléphones intelligents – Chine), Hisense (producteurs mondiaux de téléviseurs, d'appareils électroménagers et d'appareils de communication mobiles – Chine) et Mengnui (produits laitiers – Chine).

L’œil entraîné aura donc remarqué la présence de 4 sponsors officiels chinois au total, une première pour la FIFA : Wanda, Vivo, Hisense et Mengnui.

Ces sociétés ont acquis les droits sur l'événement au niveau mondial et l’exclusivité pour leur famille de produits. Ce type de commandite peut générer des retours sur l’investissement significatif. 

D'autant plus que les firmes chinoises ont aussi acheté autour de 800 millions $ de publicité lors de la Coupe du monde 2018. Or, je le précise, la Chine ne participera pas à cette Coupe de monde sur le terrain. Mais c'est une question de temps avant que le FIFA corrige le tir et augmente le nombre de pays lors de la grande fête du foot. Sport oblige...

En Russie, il faut ajouter à cette équation des fournisseurs nationaux et des commanditaires « régionaux » (la planète FIFA est divisée en 5 régions).

Évidemment, côté commandite, il faut s’attendre à ce que plusieurs annonceurs fassent encore une fois du marketing d'embuscade ou « ambush marketing », c.-à-d. qu'elles s’associent à la Coupe du monde 2018 sans pour autant faire partie des commanditaires officiels de niveaux 1 et 2.

Dans le cas d’Adidas, commanditaire de niveau 1 à la Coupe du monde 2018 et inventeur de la commandite de chaussures de sport  il y a plus de 70 ans déjà, elle devra se battre avec Nike.

Pour Adidas, la Coupe du monde est un moment clé de sa stratégie de mise en marché, d’autant plus que Nike est devenue à la surprise de plusieurs un joueur clé dans ce marché autrefois contrôlé quasi exclusivement par Adidas.

À eux seuls, ces deux joueurs vendent au-delà de 5 milliards $ d’équipements liés au foot annuellement. En fait, ces deux firmes contrôlent 70 % du marché mondial de l’équipement de foot.

Adidas commanditera les chandails de 12 équipes, dont l’Espagne, l’Argentine et l’Allemagne. Elle prétend aussi être le soulier sportifs de 60 % des joueurs sur le terrain. De son côté, Nike a signé 10 équipes mais elle compte 15 des 25 meilleurs joueurs sur le terrain dans son écurie.

New Balance Athletics et Umbro commanditent deux équipes chacune. Errea Sport SpA, Hummel International Sport & Leisure, Uhlsport GmbH et Romai Sports sponsorisent quant à eux une équipe chacune.  

Nike a été victime des mauvaises performances de plusieurs équipes nationales qui n’ont pas réussi à se qualifier pour la Coupe du monde 2018 : le Chili, les Pays-Bas, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande.

À titre de comparaison, Puma, qui comptait à une certaine époque dans ses rangs le footballeur Pélé, commanditera 2 équipes en 2018 contre 8 en 2014  (Algérie, Cameroun, Chili, Ghana, Italie, Côte d’Ivoire, Suisse et Uruguay).

Parmi ses commandites nationales, Nike comptera des équipes clés (France, Portugal et Brésil) mais aussi des joueurs de premier plan, dont Cristiano Ronaldo qui est très actif sur les médias sociaux. En février 2016, CR7 devenait le 1er sportif à dépasser la barre des 200 millions d’abonnés au total sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Instagram.

En revanche, Adidas mise sur Lionel Messi qui est aussi porte-parole de Mengniu, un commanditaire officiel de la Coupe du monde 2018 en Russie.

Dans ce contexte de surcommunication et de surconsommation, il est permis de se poser la question suivante : est-ce que ce type de commandite est efficace ?

Selon la recherche, il semble que la plupart des marques ne parviennent pas toujours à se connecter efficacement avec les fans de football.

Ceci dit, à tous les quatre ans avec la Coupe du monde, Adidas observe une hausse de ses ventes de produits du football de l’ordre de 8 à 10 %, ventes liées, entre autres, au ballon de football qu’elle a pris l’habitude de créer pour l’occasion.   

Si l'Allemagne se rend à la finale, Adidas pourrait doubler ses ventes de chandails (1 million au total). En revanche, si c‘est le Portugal qui fait bonne figure, Nike pourrait voler la vedette à son ennemi juré et remporter la palme de la visibilité.

Conscient de l’importance de cette association avec la Coupe du monde, Adidas a récemment renouvelé sa commandite avec la FIFA jusqu’en 2030.

La Coupe du monde 2018 sera donc l’occasion de voir du beau foot et de mesurer l’effet « scandales FIFA » sur un événement mondial de grande envergure.

lundi 28 mai 2018

Vegas délaisse son célèbre slogan dans sa nouvelle publicité


Las Vegas profite de l’engouement autour des Knights de Vegas pour lancer une nouvelle campagne de publicité vantant les mérites de la ville du jeu.

La série de 4 publicités intitulée “Only Vegas Moments” est diffusée sur les réseaux généralistes américains  et sur les médias sociaux, et laisse de côté le positionnement historique de Vegas : « Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas ». 

Suite aux événements déplorables des derniers mois, The Las Vegas Convention and Visitors Authority a plutôt misé sur la dimension sociale de la destination avec de nouveaux publics cible : couple LGBTQ, voyageur solitaire, couple en panne d’amour.

Voici les 4 messages :

Couple LGBTQ



Party of one



L’anniversaire



The Meetup

jeudi 12 avril 2018

Cambridge Analytica - est-ce la fin de Facebook ?


Avec ses deux milliards de membres et malgré le scandale Cambridge Analytica, Facebook est le site de socialisation le plus populaire sur la planète.

Facebook a été lancé en février 2004 par Mark Zuckerberg et les cofondateurs Dustin Moskovitz, Chris Hughes et Eduardo Saverin. Au départ, seuls les étudiants du Harvard College pouvaient joindre la communauté et y naviguer. Au courant de 2004, les universités de Stanford, Columbia et Yale se sont incorporées au site. 

Cette expansion a continué peu à peu à d’autres universités de Boston, de la Ligue Ivy et éventuellement à la plupart des universités des États-Unis. Puis, en 2005, Facebook s’est élargi pour inclure les élèves du secondaire, en 2006, les employés de plusieurs sociétés (par exemple, Microsoft) et finalement, en septembre 2006, Facebook s’est ouvert à toute personne possédant une adresse de courriel.

En 2009, la firme Compete.com annonce que le site Facebook est le réseau social le plus utilisé à travers le monde. À la fin de 2009, le site de réseautage le plus populaire de la planète compte plus de 300 millions de membres, dont 25 % sont des utilisateurs quotidiens ! En 2012, Facebook achète Instagram pour 1 milliard $, une somme jugée grotesque à l’époque. En mai 2012, à quelques heures de son lancement en bourse, Facebook atteint les 900 millions d'utilisateurs actifs. 

Pour les dirigeants d'agences de publicité et de marketing, Facebook est le média social par excellence selon une étude réalisée par The Creative Group. Ceci dit, depuis le changement de son algorithme au début 2018, « la bonne approche à prendre sera de réduire la fréquence de publication, d’investir davantage en production de contenu de qualité et de soutenir la diffusion avec un budget média plus substantiel et, surtout, mieux ciblé », insiste Jean-Philippe Shoiry, stratège nouveaux médiax chez Republik. 

Appellés à identifier la seule plateforme sociale qu'ils utiliseraient à des fins professionnelles et personnelles, les dirigeants d'entreprise (44 %) et les employés (58 %) ont nommé Facebook en premier. LinkedIn arrive deuxième, avec 17 % pour les dirigeants et 13 % pour les employés. Instagram est le deuxième en popularité (13 %) parmi les participants de 18-34 ans. 

Cambridge Analytica - est-ce la fin de Facebook ? J'en parle avec Stéphane Bellavance, Marie-Ève Janvier, Valérie Lebeuf et Philippe Pépin de Rythme FM à Montréal.

mardi 30 janvier 2018

Publicités Super Bowl 2018


Voici un avant-goût des publicités du Super Bowl 2018 :



Pepsi




Budweiser




Doritos et Mountain Dew




Stella Artois




Amazon




Pringles




Skittles




Skittles




Febreze




Squarespace




Tide


KIA




M&M




Groupon




Lexus




PETA

mardi 15 août 2017

Elvis toujours aussi vivant


Cette semaine marque le 40e anniversaire de la mort d’Elvis Presley. Mais une revue en surface des revenus des stars vivantes comme décédées permet de constater à quel point Elvis Presley a traversé avec succès l’épreuve du temps.

Qu’il s’agisse de son nom, son image, sa voix, sa signature ou son mouvement de hanche – autant d’éléments protégés par le droit sur l’image aux États-Unis – force est de constater qu’Elvis Presley n’a rien perdu de sa popularité. Il faut dire que Core Media Group (anciennement CKX), a longtemps fait un travail admirable afin de « garder en vie » Elvis avant de vendre son 85 % des droits de la star à Authentic Brand Group en 2013.

En plus d’Elvis, Authentic Brand Group possède les droits sur l’image de Muhammad Ali, Marilyn Monroe et Michael Jackson.

À elle seule, la propriété de Graceland qui attire annuellement 600 000 visiteurs a généré des ventes de près de 20 millions $ l'an dernier.

Évidemment, il est tout à fait superflu de demander à Elvis de déclarer qu'il emploie ou qu'il est satisfait du produit annoncé; il suffit d'affirmer, de prouver par l'évidence, c'est-à-dire en montrant la star près du produit, que l'objet existe dans le monde où elle vit.

À cet égard, on évalue que le marché des stars décédées vaut à lui seul plus de 800 millions $ annuellement à travers le monde.

Grâce à Creative Management Group ou CMG Worldwide, une firme basée dans la région d'Indianapolis et qui comptait jusqu’à tout récemment dans sa banque plus de 200 vedettes mortes ou vivantes (James Dean, Fred Astaire, Babe Ruth, Jayne Mansfield, Lou Goering, Betty Page, Malcom X, le Géant Ferré, Maurice Richard, etc.), les stars disparues sont assurées de faire les beaux jours de la publicité et du marketing.

Évidemment, l'avantage de ces emprunts posthumes en marketing est considérable: comme vous le dira GreenLight, une autre firme qui fait dans les stars décédées, tous les disparus sont de braves gens, sympathiques, à l’abri des surprises, des amants, des maîtresses ou de la drogue.

Elvis Presley, John Wayne, James Dean, autant de personnages qui sont à la fois des héros mythiques et des stéréotypes susceptibles de plaire à un large public. Ils ont alors comme fonctions diverses de figurer, investis par délégation de pouvoir, comme les protagonistes d'une épopée ancienne.

En plus de favoriser l’attention et l’identification, les vedettes décédées du cinéma, de la musique ou du sport bénéficient généralement d’un fort capital de sympathie.

En réalité, la star décédée permet souvent de communiquer un aspect de la personnalité du produit.

Pour acquérir rapidement un taux de notoriété satisfaisant, la célébrité a toujours été un formidable accélérateur. Dans les faits, la vedette représente souvent une assurance sur la visualisation de la publicité. Même lorsque celle-ci est décédée…

jeudi 10 août 2017

10 principes de l’entrepreneur efficace selon Ashton Leblond




Près de 50 ans après sa première acquisition, le fondateur des restaurant Chez Ashton, Ashton Leblond, fait l’objet d’une biographie intitulée Ashton Leblond, Juste du vrai!, publiée aux Éditions Le Dauphin Blanc. Rédigée par l’auteure Sonia Reid, cette biographie s’intéresse au parcours de l’homme d’affaires à l’origine des restos Chez Ashton, un des plus beaux succès de la restauration rapide au Canada. 

Sur le plan marketing, cette biographie est d’un grand intérêt car vous avez au bout des doigts l’ABC de la recette commerciale d’Ashton Leblond. À cet égard, c’est un livre qui est riche d’enseignement pour toute personne qui rêve de devenir entrepreneur ou qui s'intéresse à l'univers du marketing.

À partir de mes notes de lectures (je reprends des passages clés du livre de Madame Reid), voici les 10 principes de l’entrepreneur efficace selon Ashton Leblond :   

1. Faire preuve d’audace 
Ashton Leblond n’a que 20 ans et aucune expérience lorsqu’il décide d’acheter son premier resto – une roulotte. Il n’hésitera pas à payer cinq mille dollars (ce qui correspondrait en 2017 à environ 35 mille dollars) à 20 ans pour sa première roulotte. 

2. Focusser sur la qualité des équipements 
Dès la prise de possession de la roulotte, Ashton Leblond constate que certaines pièces d’équipement sont désuètes, notamment le poêle au gaz, ce qui le contrarie beaucoup. Sa vision de la qualité est déjà ancrée en lui. Par la suite, ce sera d’ailleurs sa marque de commerce.

Toujours en quête d’amélioration, il est souvent l’un des premiers à essayer les nouvelles technologies et le nouveau matériel, des caisses enregistreuses électroniques jusqu’aux caisses informatisées actuelles reliées à des écrans en cuisine.   

3. Se donner un nom distinctif 
Après quelques mois d’opération, Ashton appelle son snack bar « Ashton snack bar ». Si les mots snack bar sont familiers à l’oreille des clients, le nom Ashton ne l’est pas du tout. Amusé, Ashton les écoute discuter entre eux et chercher à saisir un quelconque jeu de mot dans cette étrange appellation qu’ils ne comprennent pas.

Lorsqu’Ashton leur explique qu’il s’agit de son prénom, les gens sont surpris. Quel drôle de prénom, tout de même ! Jamais ils n’avaient entendu un tel prénom. Ashton, lui, en rit. Alors qu’il en fut si longtemps gêné, il commence à être fier de ce nom qui le démarque.

Plus tard, une nouvelle réglementation concernant la langue française et l’affichage le force à changer le nom de son commerce. Le choix de Chez Ashton s’impose pour remplacer « Ashton snack bar » et dorénavant c’est à ce nom qu’on reconnaîtra les restaurants d’Ashton.   

4. Se donner un positionnement 
Dès le départ, Ashton cherche un produit par lequel il pourrait se démarquer de ses concurrents. Selon lui, offrir un produit unique est ce qui lui permettra d’y parvenir. En 1972, il entend parler pour la première fois d’un mets différent : la poutine ! Un restaurateur l’offre déjà en Estrie et Ashton s’y rend pour constater de quoi il en retourne.  

Le public adopte définitivement la poutine qui devient le produit vedette de son commerce au bout de six ans. Pendant trois ans, il est le seul poutinier de la ville de Québec.   

5. Investir sur le service à la clientèle 
Le service à la clientèle doit être impeccable. La courtoisie et la rapidité du service deviennent des éléments clés de son modèle d’affaires.

Ashton s’assure entre autres d’offrir aux employés les formations nécessaires afin de maîtriser l’ensemble des techniques de travail, de bien comprendre les bases du succès de l’entreprise et d’être sensibilisés à l'importance de la qualité. Sa recette pour un service à la clientèle de qualité se résume ainsi : QSP, l’abréviation de Qualité-Service-Propreté, trois mots qui résument à eux seuls toute la philosophie de l’entreprise.

Il veut offrir des mets délicieux préparés avec des aliments frais de qualité. Jamais, il ne lésinera sur le goût et la fraîcheur.

L’un des aspects du génie d’Ashton Leblond est sa constante recherche du service le plus rapide et le plus efficace qui soit. Graduellement, il a conçu un système efficace et des équipements adaptés.

À l’époque, les commandes des clients étaient notées à la main. Il sait que les opérations en sont parfois retardées et que le service à la clientèle en souffre, ce qui est inacceptable. À force de se creuser la tête, il invente un nouveau système : un code de lettres. Ainsi, hot-dog devient HD, hamburger devient H et un cheeseburger se lira CH. Quant aux garnitures, dorénavant R signifie relish, M moutarde, K ketchup, Y mayonnaise, O oignons et OF oignons frits. La prise de commandes est accélérée.

La propreté des lieux, tant en cuisine et en salle à manger que dans les toilettes, est hautement surveillée. Que ce soit chez lui ou dans l’un de ses établissements, il est inacceptable que la propreté soit négligée ou douteuse.

Chacun connaît son rôle et demeure à son poste, s’acquittant adéquatement de ses propres tâches : une personne à la caisse et à la prise de commandes, une personne aux frites, une autre à la cuisson et une dernière aux garnitures.   

De plus, les relations avec le client lui plaisent énormément. Il adore les gens, et non seulement s’empresse-t-il de bien les servir, mais il prend des nouvelles de leur famille, il s’arrête pour les écouter, il aime les saluer et bavarder avec eux. Pour lui, rien ne vaut le sourire de satisfaction d’un client.   

6. Réfléchir à son marketing 
Au Collège, Ashton s’est lié d’amitié avec le représentant de l’un des fournisseurs, la Boulangerie Simard. Le slogan de la boulangerie, qui plaît beaucoup à Ashton, est « Si bon, si frais, Simard ». Ashton Leblond portera plus tard une grande attention à ses propres slogans.

Ainsi, son slogan « Allez-y, gâtez-vous ! Chez Ashton, juste du frais, juste du vrai ! » invite les gens à se faire plaisir tout en leur rappelant que chez lui, la qualité et la fraîcheur sont au rendez-vous.

En 1994, en collaboration avec une agence de publicité, il met sur pied une promotion originale pour augmenter l’achalandage durant le mois de janvier, le plus tranquille en restauration. Il propose un rabais sur son plat vedette, la poutine, selon les variations de la météo : c’est le « rabais météo », comme on l’appelle à l’interne. Ainsi, si la température est de moins 15 C°, le client obtient 15 pour cent de rabais sur la poutine.  

Le succès de la promo n’est pas instantané, loin de là. En fait, il faudra une dizaine d’années avant que la promotion connaisse un réel succès. Mais comme toujours, lorsqu’Ashton croit en quelque chose, il est tenace. 

7.  Simplicité 
Le menu Chez Ashton se compose aujourd’hui de frites et poutines, de burgers, d’assiettes sauce, de sandwichs roastbeef, de hot-dogs, de pains à la viande, de guedilles, du Club Ashton et d’une salade. 

Malgré la progression continue de sa compagnie, Ashton a le génie de ne pas déroger de son menu. Bien des chaînes autour de lui tentent d’intégrer de nouveaux mets au gré des tendances du marché, comme de la pizza ou des mets végétariens. Ashton sait qu’implanter un nouveau mets coûte cher, parce que cela exige souvent l’achat de nouveaux équipements ou de nouveaux produits.   

8. Jeter un coup d’œil sur la compétition 
Tout au long de sa carrière, Ashton visite ses concurrents et s’efforce d’offrir une variété de mets à des prix concurrentiels.   

9. S’ajuster à la clientèle 
Avec autant de nouveaux restaurants dans des quartiers très différents les uns des autres, Ashton doit rapidement s’adapter. Il comprend qu’il ne peut pas s’en tenir à des heures d’ouverture uniformes pour toute la chaîne. Constatant que les jeunes gens sortent dans les bars et les discothèques de la Grande-Allée jusqu’à très tard dans la nuit, Ashton décide d’ouvrir le soir jusqu’aux petites heures du matin.

Par ailleurs, la succursale du boulevard Charest, dans le quartier St-Roch à Québec, est la seule à demeurer ouverte 24 heures. Ashton a compris que cet établissement se trouve dans un secteur où circulent plusieurs travailleurs de nuit. Il tient à les accommoder pour se restaurer, soit en fin de soirée ou au petit matin, lorsqu’ils terminent leur journée.   

10. Apprendre de ses erreurs 
Depuis le temps qu’on lui casse les oreilles avec le grand marché de Montréal, il prend la décision d’essayer de s’implanter près de la Métropole. Malheureusement, le succès n’est pas au rendez-vous.

Avant longtemps, il ferme l’établissement et fait une autre tentative en plein Montréal. De nouveau, le concept ne lève pas et Ashton revient au menu classique de Chez Ashton. Mais rien n’y fait. De nouveau, c’est l’échec. Il abandonne finalement l’idée de s’implanter dans le marché montréalais et décide de se consacrer sur la grande région de Québec.






samedi 17 juin 2017

McDonald's et le CIO se séparent


McDonald’s et le CIO se séparent après plus de 40 ans d’alliance. C’est une très mauvaise nouvelle pour le CIO.

D’abord, parce que McDonald’s était un partenaire du CIO depuis 1976 – les Jeux Olympiques de Montréal. Le géant de la restauration rapide investissait 100 millions $ par cycle olympique de 4 ans.

 Il faisait partie des 13 partenaires de premier niveau du mouvement olympique, réunis dans le programme TOP ; Coca Cola, General Electric, Bridgestone, Panasonic, Toyota et Omega étaient du lot.

Ensuite parce que McDonald’s est avec Procter & Gamble la firme qui mesure le mieux le retour sur l’invetissement marketing. En d’autres mots, le message de McDonald’s est « 100 millions $ pour deux jeux (un d’été et un d’hiver), ça n’a plus de sens ! »

Essentiellement, McDonald’s achetait la visibilité et l’image des Jeux. Or, les cotes d’écoute des Jeux de Rio ont été désastreuses chez les 19-49 – recul de 25% - on a parlé de l’effet Netflix !

Et l’image des Jeux est au plus bas. Les Jeux de 2014 ont eu lieu à Sootchi. Ceux de 2016 au Brésil, en plein scandale gouvernemental.

 C’est sans compter avec le choix de villes sur le plan de la pub TV et de la commandite – les trois prochains jeux se dérouleront en Asie, ce qui n’est pas idéal pour l’heure de diffusion des compétitions en Amérique du nord.

McDonald's est le dernier en liste d'une longue liste de commanditaires qui quittent le bateau avec Budweiser, Citigroup, TD Ameritrade et AT&T. Je parle de ce développement d'importance sur le plan marketing avec François Gagnon du 985 FM.

mercredi 14 juin 2017

Radio du Rocher Percé achète trois journaux de TC Media



André Méthot, président de Radio du Rocher Percé inc. et Claude Dauphin, directeur général, ont annoncé aujourd’hui l’achat de trois (3) hebdomadaires appartenant à TC Media, soit Le Pharillon de Gaspé, Le Havre de Chandler et L'Écho de la Baie de New-Richmond. Les deux investisseurs achètent les trois journaux ainsi que les propriétés web s’y rattachant.

Les gestionnaires de Radio du Rocher Percé inc. intégreront les activités du Journal de l’Est aux hebdomadaires de la transaction. Les huit employés intégreront l’équipe de Radio du Rocher Percé inc. et du Journal de l'Est qui compte également huit personnes.

Président de Radio du Rocher Percé inc., André Méthot a administré pendant plusieurs années deux quincailleries Home Hardware en Gaspésie. Il est l'instigateur de nombreux projets économiques et touristiques dans sa région natale de la Gaspésie.

Diplômé en Droit de l'Université Laval et détenteur d’un DESS en toxicomanie de l'Université Sherbrooke, Claude Dauphin a débuté en radio à Radio Ville-Marie de Montréal pour ensuite être appelé en Gaspésie afin d’oeuvrer dans le secteur de la santé plus spécifiquement auprès des établissements traitant les personnes aux prises avec des problèmes de drogue. C’est après avoir obtenu un micro dans une radio de Chandler qu'il décide de poursuivre dans le domaine des médias en fondant avec André Méthot une radio à Percé (Radio du Rocher Percé) et un journal (Journal de l’Est).

jeudi 11 mai 2017

Disney fera escale à Québec, Baie-Comeau et Saguenay


Le navire Disney Magic fera escale à Baie-Comeau, Saguenay et Québec à l'automne 2018. Pour la vieille capitale, il s’agit d’une prise majeure qui confirme encore une fois le pouvoir d’attraction de la ville de Québec dans l’univers de la croisière, une industrie qui a généré des revenus de 39,6 milliards $ en 2016 et qui emploie près de 1 million de travailleurs selon la Cruise Lines International Association.

Rappelons d’ailleurs pour l’avoir vue de mes propres yeux dans les ports d’embarquements de Princess Cruises et Norwegian Cruise Line (NCL) que la ville de Québec sert régulièrement d’argument clé pour ces géants des mers en quête de nouvelles clientèles. C’est un exploit remarquable dans une industrie dominée par les voyages aux Caraïbes – 33,7 % du chiffre d’affaires de l’industrie de la croisière.

L’univers de la croisière est un oligopole composé de plusieurs marques (62 entreprises en 2016 qui possèdent plus de 448 navires – 26 nouveaux navires en 2017 ; 17 en 2018 et 22 en 2019) dominé par trois joueurs clés : Carnival, Norwegian Cruise Line (NCL) et Royal Caribbean.

Plus récemment, il faut ajouter à ce trio la firme Disney qui détient 2,8 % du marché et qui a fait l’acquisition de quatre paquebots afin de viser le marché des plus jeunes, un marché fort prometteur : le Disney Magic, le Disney Wonder, le Disney Dream et le Disney Fantasy.

En 2021 et 2023, deux autres paquebots s’ajouteront à la flotte Disney. C’est dire le potentiel pour Québec et l’importance de faire le meilleur travail possible sur le plan marketing. Disney possède aussi une île privée, Castaway Cay.

Carnival, le Coca-Cola de la croisière, domine l’industrie avec 48 % du marché ou 106 navires. Il est suivi par Royal Caribbean avec 23 % du marché ou 42 navires. 

Royal Caribbean peut se vanter d’avoir 7 des 10 paquebots les plus grands du monde dont l'Allure of the Seas et l'Oasis of the Seas (deux bateaux deux fois plus longs que le Titanic) qui transportent jusqu'à 8500 personnes chacun.

La firme Norwegian Cruise Line ou NCL ferme la marche avec 8 % du marché (22 navires). Les 23 autres membres de la Cruise Lines International Association (CLIA) se séparent les quelques parts de marché restantes.

Carnival Corporation a été fondé par Ted Arison en 1972. À l’époque Arison se porte acquéreur pour 1$ d’un bateau destiné à la ferraille, l’Empress of Canada, un navire qu’il rebaptisera le Mardi Gras. 

Carnival compte aujourd’hui 65 000 employés et opère sous 10 marques différentes, dont AIDA Cruises, Carnival Cruise Line, Costa Cruises, Fathom, P&O Cruises, P&O Cruises Australia, Cunard, Princess Cruises, Holland America Line et Seabourn.

Dans les faits, Ted Arison de Carnival et Knut Kloster de Norwegian Cruise Line sont à l’origine du marketing  qui caractérise la croisière moderne, un repositionnement fondé sur le loisir et le divertissement avec des casinos, des cinémas, de multiples restaurants et piscines, des magasins, etc.

Arison et Kloster ont d’ailleurs été des partenaires lors de la création de Norwegian Cruise Line en 1966 avant de se séparer.

Dans les années 60, ces deux génies de l'industrie comprennent intuitivement qu’avec l’arrivée de l’avion à réacteur, la croisière transatlantique classique est un produit en voie de disparition.

Pour assurer un flot continu de clientèles et de revenus, Arison et Kloster démocratisent la croisière et s’assurent que la classe moyenne pourra monter à bord. Car une fois sur le bateau, tous les espoirs de dépenses sont évidemment permis...

Arison et Kloster mettent au point la recette marketing du futur en croisière. Pour survivre, l'industrie de la croisière reposera dorénavant sur le divertissement, ce qu’Arison appellera les « Fun Ships » sur lesquels on retrouvera tantôt golf, patinoire, piste de jogging, carrousel, bars, salles de spectacles, gymnase, cinéma, librairie, piscine, spa, casino, terrain de basketball, etc.

Arison initiera la publicité à la télévision pendant que Princess Cruises fera dans le placement de produit en 1984, aidé en cela par l'émission de télévision Love Boat, une série qui sera diffusée pendant 10 ans à la télévision ; une série mettant en vedette un paquebot de Princess Cruises, une entreprise qui sera éventuellement acquise par Carnival en 2003.

Pour Québec, l’addition de Disney Cruises est une excellente nouvelle sur la plan financier. En 2016, plus de 24 millions de clients ont sillonné les mers du globe sur un navire de croisière.

Et aux dernières nouvelles, l'industrie de la croisière croît au rythme de 7 % par an. Statistiquement, plus de 60 % de la clientèle est Américaine ou Canadienne avec une moyenne d’âge de 48 ans et un salaire familial moyen de 109 000 $. Un marché potentiel extraordinaire pour Québec, le Saguenay et Baie-Comeau !

mardi 18 avril 2017

Transcontinental met en vente ses hebdos au Québec

TC Transcontinental met en vente ses 93 journaux du Québec et de l'Ontario. À terme, ce processus permettra de transférer la gestion ainsi que les responsabilités du marketing à des éditeurs locaux, ce qui est une bonne nouvelle en soit sur le plan régional. Pour Transcontinental qui avait acheté les 40 journaux régionaux de Québecor en 2014, il s’agit d’un retournement de situation majeur, mais sans surprise.  

« Nous sommes persuadés que la vente de ces actifs à des acteurs locaux représente la meilleure avenue pour contribuer à la pérennité de la presse locale et favoriser une plus grande proximité avec les annonceurs et les communautés desservies », a souligné François Olivier, président et chef de la direction de TC Transcontinental.

Il est vrai qu’avec la montréalisation des médias, l’hebdomadaire prend une place primordiale en région. D'un point de vue publicitaire, les hebdos sont idéals pour agir localement. Ils sont la source d’information par excellence d’une région. Les hebdomadaires constituent avec la radio le principal média pour se tenir au courant de ce qui se passe près de chez soi.

Comme je l'indique dans mon livre Quels médias choisir pour votre publicité, les lecteurs ont la conviction que les hebdos constituent un moyen efficace pour savoir ce qui se passe dans leur coin de pays. Pour la majorité d’entre eux, c’est le lien par excellence entre une région et ses citoyens quand vient le temps de s’informer sur l’actualité locale : politique, culture, économie, sport, etc.

Selon Jacques Dorion qui a bâti une grille d'évaluation des hebdos fort utile, l’hebdomadaire est un achat politique : « C’est une façon de se situer dans la communauté au milieu de l’information locale. Les hebdos ont l’avantage d’être en même temps un média de masse et un produit très ciblé localement. »

Les hebdos traitent d’événements qui ne sont pas couverts dans la plupart des autres grands médias tels la télévision ou les grands quotidiens.

Sans surprise, on remarque que l’intérêt pour les hebdos est légèrement plus élevé dans les petits marchés (moins de 100 000 habitants) et le taux de consultation est important dans la ceinture de Montréal.

Les hebdomadaires touchent une cible précise — une ville, un quartier ou une municipalité. Leur public est moins fragmenté que celui d’autres médias. Pour cette raison, la publicité dans les hebdos permet d’atteindre votre cible à peu de frais.

Les hebdomadaires sont flexibles. Ils permettent d’agir rapidement, d’annoncer une ouverture, des rénovations, une vente, etc. Vous pouvez y placer une annonce à quelques jours — ou quelques heures! — d’avis.

L’hebdomadaire permet également de détailler les caractéristiques de vos produits. À l’instar des quotidiens, les hebdomadaires sont des médias d’information. Conséquemment, les lecteurs sont plus réceptifs à des textes détaillés.

Sur ce plan, les hebdos sont idéals pour les PME. Avec la radio, l’hebdomadaire est le média le plus utilisé par les PME sur le plan local. Les principaux annonceurs dans les hebdos sont les concessionnaires automobiles, les magasins de meubles et le commerce au détail.

Malgré ces nombreuses forces, l’hebdomadaire ressemble à la radio -- c’est un média qui n’est pas toujours jugé à sa juste valeur par les publicitaires. Les jeunes planificateurs médias boudent souvent les hebdomadaires. Ils ne les considèrent pas assez sexy.

Pourtant, localement, les entreprises se servent encore des hebdos, pensons aux concessionnaires automobiles, aux chaînes d’épiceries, aux pharmacies, aux restaurateurs, aux marchands de meubles, aux plombiers, aux commerces de détail et aux agents immobiliers. Généralement, les annonceurs nationaux qui achètent de la publicité dans les hebdomadaires sont ceux qui ont des franchises, par exemple, Jean Coutu, Subway ou Burger King.

Si les meilleurs jours de la presse papier sont loin derrière, la performance des hebdos reste intéressante: selon Hebdos Québec, l'industrie de la presse hebdomadaire générait 309 $ millions de dollars en recettes publicitaires en 2014 (Source : Hebdos Québec ) et il s’agit de l’un des rares médias papier dont le tirage soit en progression (Source : CDMQ, «Hebdomadaires, une année d’adaptation», Le Guide annuel des médias 2014, p. 84.)

Le tirage total hebdomadaire est de 7 019 402 d’exemplaires, incluant les membres Hebdos Québec et les non-membres (Source : CDMQ, «Hebdomadaires, une année d’adaptation», Le Guide annuel des médias 2014, p. 84.) Pour un, le site de TC Médias journaux génère 3,4 millions de visiteurs uniques par mois au Québec (Source : Google Analytics, mars 2015).

vendredi 24 mars 2017

«Affiche ta pub» de Claude Cossette



Le dernier livre de Claude Cossette présente les vues personnelles de ce passionné de communication et de publicité. Comme l’écrit Cossette dans son chapitre de départ : « La publicité t’intéresse, Tu veux travailler dans la publicité ? Tu veux devenir publicitaire. (…) Just do it ! » 

Tel est le pitch d’Affiche ta pub: Publicitaire, métier excitant, de Claude Cossette, qui a été lancé il y a quelques jours par les Presses de l’Université Laval (PUL).

Contrairement à son ouvrage La pub déchet culturel, le petit dernier de Cossette peut être lu comme un guide destiné aux jeunes publicitaires en devenir, un livre résolument pro-publicité.

On y retrouve la «marque de commerce» du fondateur de Cossette Communication Marketing et professeur à l’Université Laval : les clins d’œil de l’érudit, les citations, les références à l’actualité. Et également les thèmes chers à Cossette, c'est-à-dire l’importance de la créativité, de la passion, du développement culturel, économique et social du Québec.

Cossette met immédiatement en garde le lecteur contre un raccourci trop simple qui garantirait le succès publicitaire instantané, le succès à la sauce téléréalité.

À travers les 10 chapitres du livre -- les 10 commandements -- on comprend que la réussite sous-tend un travail de tous les instants, un travail sur soi et sur les autres.

Car les sentiers sont parfois tortueux et exigeants : écoles de publicité, spécialisation (médias, recherche ou créativité ?), apprentissage du travail d’équipe (pas facile pour une génération qui valorise l’individualité), enrichissement de soi (lecture, clubs sociaux, associations), culture, implication communautaire, éthique et réputation.

Avec son regard amusé et lucide, un peu comme il l’avait fait dans La pub en action, Claude Cossette nous offre un superbe exercice de réalisme en publicité, tout en s'interrogeant sur ce que signifie aujourd'hui « faire de la publicité ».

Dans chacun des chapitres, Claude Cossette accompagne quiconque désire apprendre à réfléchir sur le métier de publicitaire dans un ouvrage qui est au fond un merveilleux guide pour s’accomplir dans sa vie personnelle et professionnelle. Sur ce plan, c’est le livre le plus aventureux de Claude Cossette.

L’entretien ressemble à une conversation amicale au coin du feu, un peu comme il l’avait fait dans cette entrevue au début des années 90. Chaque chapitre fourmille d’anecdotes qui illustrent à merveille le propos.

Car on comprend que pour réussir en publicité comme dans bien d’autres choses d’ailleurs, il faut une bonne dose de formation, de travail, de passion, d’enthousiasme et de curiosité.

Sur ce plan, Claude Cossette prêche assurément par l’exemple. Par ses travaux sur la publicité, la créativité ou l’image, Claude Cossette est en effet l’un des communicateurs les plus marquants du monde des communications.

Je me souviens de l’avoir rencontré au début des années 90. J’avais été impressionné par le personnage, une voix qui portait, qui avait de l’énergie, une humeur très souriante et sympathique.

À cette époque, j’avais accouché d’un manuscrit sur la publicité après plusieurs mois de gestation ; un manuscrit ( 1001 trucs publicitaires ) qu’il m’avait gentiment offert de lire avant d’écrire une généreuse préface. 

Depuis ce temps, il a été présent à chaque moment clé de ma carrière de professeur et de communicateur. Un véritable mentor. Comme il l’a été pour plusieurs cohortes d’étudiantes et d’étudiants de l’Université Laval.

Car comme il le disait déjà dans les années 90 et comme il le rappelle avec acuité dans son livre Affiche ta pub : «Tes rêves ne seront que mirages si tu ne te lances pas dans l’action !» 


Auteur : Claude Cossette 
Parution: 10 mars 2017 
142 pages 
19.95 $