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jeudi 11 juin 2015

Finie la publicité aux abords des ponts Jacques-Cartier et Champlain


La société fédérale qui gère les ponts Jacques Cartier et Champlain a décidé de ne pas renouveler son contrat d'affichage avec la firme Outfront Media. Les 29 panneaux rapportaient 3,4 millions $ par année à la société fédérale. 

Comment expliquer cette décision qui touche 29 emplacement de premier plan, des super panneaux qui rejoignaient des dizaines de milliers d'automobilistes chaque jour; un emplacement que Marie-Chantal Toupin avait utilisé à bon escient dans une campagne de publicité célèbre? J’en parle avec Paul Houde de l’émission Montréal Maintenant au 98,5 FM.

mardi 10 février 2015

Le marketing Fifty Shades of Grey

À l'occasion du lancement très attendu du film Fifty Shades of Grey (Cinquante nuances de Grey, en français) de l’auteure E.L. James sur les écrans durant la fin de semaine de la Saint-Valentin, il m’apparaît opportun de se pencher sur le marketing de ce film inspiré des romans du même nom.

La marque Fifty Shades of Grey regroupe trois romans soft porn (certains diraient «mommy porn») écrits par une Britanique, E.L. James, une fan de Twilight.

À l'origine, l'auteure alimente internet de ses histoires. Elle construit ainsi sa communauté de lecteurs au fil du temps et des réactions des lectrices. 


Fort de son succès, elle décide en 2011 de publier son premier roman à compte d’auteur chez Writers’ Coffee Shop, un éditeur basé en Australie. Le succès est instantané : elle vend 25 millions de copies en 4 mois (copies papier et e-books) !

Fifty Shades of Grey devient ainsi le premier livre à avoir vendu 1 million de copies sur Kindle.


Comment expliquer ce succès ? Tout d'abord, on trouve dans la marque Fifty Shades of Grey des personnages archétypaux, mais surtout, le sexe raconté d’un point de vue féminin.

Dans cette trilogie qui a généré jusqu’à maintenant des revenus de 95 millions $ à l'auteure en 2012 uniquement, le héros principal, 
Christian Grey (Jamie Dornan)  est un homme riche, beau et expérimenté. Il conduit une Audi, possède un penthouse, un hélicoptère et une garde-robe à rendre jalouse n’importe quelle femme. De son côté, Anastasia Steele (Dakota Johnson) est une fille inexpérimentée et un brin naïve.

Pour maximiser les chances de réussite du lancement du film Fifty Shades of Grey, Universal Pictures et Focus Features ont payé 5 millions $ pour les droits du film. 


La stratégie à adopter pour le lancement du premier film a nécessité 3 ans de travail acharné afin de comprendre ce que le public cible veut voir.

On voulait comprendre le succès de ces trois livres qui, pour plusieurs, sont particulièrement redondants et mal écrits. Conclusion de ce long travail d'analyse : il faudra utiliser la stratégie pelures d'oignon pour maintenir l'intérêt des cinéphiles.

Afin de ne pas trop choquer certains cinéphiles que le BDSM pourrait rebuter, Universal a donc adopté une stratégie « par ordre croissant», ceci afin de titiller et de maintenir l’intérêt pour la sortie du film.

Concrètement,  sur le plan des relations publiques, cela signifie qu'on a donné l’information à la pièce pour assurer et maintenir l’intérêt des fans. Ainsi, la machine à rumeurs média a souvent laissé un doute dans l’esprit du lecteur afin de susciter l’intérêt des fans avec des photos spectaculaires diffusées au compte-gouttes.


Évidemment, on ne manque jamais de mentionner que le film Fifty Shades of Grey est peut-être un peu trop osé pour les plus jeunes – il a reçu la cote R aux États-Unis mais pourra être vu par les enfants de 13 ans en France… Un vieux truc qui garantit bien sûr l’intérêt des différents publics !

Un moyen d’attirer l’attention car selon la critique, 20 % du film seulement repose sur le sexe – le producteur prétend plutôt que 50 % est consacré à des scènes osées ! Qui dit vrai ?

Dans le même sens, sur le plan publicitaire, la première campagne de publicité imprimée utilisait le noir et blanc. De son côté, la campagne d’affichage plus récente montre Dakota Johnson (Anastasia Steele) dans une pause suggestive avec la mention « Curieux ? ». 


À l’instar du film Hunger Games, dans la publicité, on emploie des citations célèbres des romans tel que « Monsieur Grey va vous voir maintenant ». On cible des séries télévisées susceptibles de rejoindre massivement des femmes comme Scandal.

Mais à l’évidence, le succès de Fifty Shades of Grey repose au final sur une extraordinaire machine de marketing s'appuyant sur le marketing web.

Conscient de la diversité des publics – de leur âge en particulier – on retrouve entre autres sur la bande sonore les Rolling Stones et Beyonce. Cette dernière à d'ailleurs joué un rôle important dans la stratégie Instagram du film.

À l’ère d’Internet, l’opération marketing d’Universal a aussi misé sur l’utilisation des médias sociaux comme Facebook (7.3 millions de fans sur la page destinée au phénomène Fifty Shades of Grey) et Pinterest dont 71 % de l’auditoire est féminin.

Sur Twitter, 86 % des 490 000 messages reliés au film lors de la dernière semaine étaient l’œuvre de femmes (un chiffre supérieur à Hunger Games) et 65 % de ces mentions étaient positives.

Après tout, la marque Fifty Shades of Grey de Madame James doit son succès initial au marketing internet, aux médias sociaux, aux blogues et aux sites de nombreuses admiratrices dont DivaMoms.com. Il faut se souvenir que c’est suite à cette folie de marketing viral que le géant Random House a fait éventuellement l’acquisition des droits du roman.

Sur le site lié à la promotion du film, il est possible de poser sa candidature pour devenir une employée de Grey Enterprises… mais en réalité, en remplissant un court questionnaire, on s’abonne à une liste d’envois afin d’être tenu informé des derniers développements liés au lancement du film. Génial !

Par ailleurs, on peut retrouver sur YouTube la bande-annonce originale lancée le 24 juillet 2014. L'an passé, cet pub a été vue 93 millions de fois sur YouTube seulement (100 millions de fois en une semaine si on additionne tous les supports sur lesquels se retrouvait la bande-annonce originale).

Plus récemment, une nouvelle bande-annonce a été vue 7 millions de fois ! C’est sans compter le Today Show de NBC qui a eu l’exclusivité des images sur le plateau et un concours destiné aux fans du film.

Au-delà des chiffres de vente des livres, le succès de Fifty Shades of Grey se mesure par le nombre de produits dérivés sur lesquels on retrouve les héros ou les logos : vin rouge et vin blanc, produits de beauté et bien sûr, jouets sexuels.

Dans ce qui promet d'être une recette mille fois copiée, cette stratégie de relations publiques a permis à Fifty Shades of Grey de générer des pré-ventes aux guichets qui dépasseraient celles de plusieurs autres blockbusters dont Hunger Games.

Évidemment, la vente de romans a facilité les choses en préparant le terrain. Depuis le lancement du premier roman de la trilogie, les 3 romans de la série se sont écoulés à plus de 100 millions d’exemplaires (copies e-books et imprimées).

mardi 4 mars 2014

Campagne électorale : le rôle clé des médias


Les médias jouent désormais un rôle clé dans les campagnes électorales. En plus de définir l'agenda, ils contribuent à façonner l'image que nous avons de chacun des chefs.
 
Regardons les choses en face : un parti politique ne peut plus aspirer à la victoire s'il ne commence pas par apprendre à choisir et à utiliser efficacement les médias. Voici donc, en quelques mots, ce qu'il faut savoir pour mieux comprendre toute la place qu'occupent les médias dans la campagne électorale.
 
La télévision
Les politiciens sont en amour avec le petit écran. Ce n'est pas un hasard. Les communicateurs professionnels savent depuis longtemps que la télévision est le média le plus puissant pour faire sortir le vote.
 
D'un point de vue stratégique, la télévision offre plusieurs avantages. En plus de générer rapidement la notoriété du chef et contribuer ainsi à façonner son image, la télévision positionne les partis politiques sur l'échiquier.
 
La recherche indique que les électeurs s'en remettent à la télévision pour suivre le déroulement des campagnes électorales. Ce phénomène est particulièrement marqué chez les indécis, un segment de la population qui a la capacité de faire ou de défaire les gouvernements.
 
En réalité, la télévision permet d'injecter dans le message politique une bonne dose d'émotion. Cela explique pourquoi 70 % des budgets publicitaires en campagne électorale sont investis en « spots télévision ».
 
Pendant très longtemps, on a pensé que l'électeur était une créature rationnelle. Puis, au début des années 60, le débat télévisé entre Kennedy et Nixon a montré que l'électeur est avant tout influencé par des éléments émotionnels : un vêtement, un sourire, un bébé, une chevelure, l'assurance, la confiance, l'improvisation...
 
Selon Patrick White, auteur du livre Le Village CNN, « la télévision est le média le plus adapté à la communication de l'émotion, et la communication de cette émotion est immédiate ». Cela explique pourquoi les chefs politiques doivent toujours injecter une bonne dose d'émotion dans chacune de leurs apparitions publiques, spécialement durant le débat des chefs.
 
La radio
Les partis politiques ne l'avoueront pas, mais ils utilisent principalement la radio pour saisir le pouls de la population. Que ce soit durant les tribunes publiques ou les émissions de lignes ouvertes, la radio donne la possibilité de tester des thèmes et de mesurer la réaction de l'électorat.
 
Côté communication, la radio permet aux politiciens de parler directement aux gens et d'exploiter le sentiment d'appartenance des auditeurs. C'est un média très humain qui a l'avantage de rejoindre des cibles pointues et donc, il permet d'ajuster son discours en fonction des auditoires et de viser un segment précis, que ce soit les jeunes, les femmes ou les professionnels. Mieux encore, la radio est partout : à la maison, au travail ou dans la voiture. C'est le média de la guérilla politique.
 
Le quotidien
Pour le politicien, le journal a plusieurs forces. En plus d'attirer des électeurs plus instruits et plus intéressés par la chose politique, le quotidien rejoint ce qu'il est convenu d'appeler les leaders d'opinion. 

Le leader ou connecteur joue un rôle clé le jour du vote. Il est davantage informé que la moyenne des électeurs. Son réseau de contacts est plus étendu. Il s'intéresse à la chose politique. Mais plus que tout, il influence son entourage.
 
Ceci dit, la plupart des politiciens ont une peur folle des entrevues avec les grands quotidiens. C'est que ce média ne permet pas de contrôler pleinement les contenus. Voilà pourquoi certains politiciens aguerris refusent systématiquement d'accorder des entrevues aux équipes éditoriales des grands journaux durant les campagnes.
 
L'affichage
Au Québec, l'affichage joue un rôle important dans les premiers moments de la campagne. Historiquement, les journalistes ont pris l'habitude de s'en remettre à la pose des affiches pour juger du degré de préparation d'un parti. Gare à vous si vous avez le malheur de poser vos affiches en dernier : on conclura que vous n'êtes pas prêt à faire face à la musique.
 
D'un point de vue créatif, l'affiche est un média difficile. En fait, c'est le média qui dépend le plus de la qualité de la communication. La bonne affiche contient le nom du candidat, le nom du comté et le logo du parti. Elle utilise une couleur dominante et consacre l'essentiel de l'espace à une photographie du candidat vu de face.
 
En publicité politique, un bon panneau-affiche, c'est d'abord une bonne idée. Il faudra chercher à communiquer votre message non pas en l'exprimant verbalement, mais en le représentant. Un exemple : les panneaux du OUI durant le référendum de 1995.
 
Hebdos et brochures
Pour le politicien, les hebdos sont idéaux pour agir localement, spécialement en région.
 
Au niveau local, les brochures sont particulièrement utiles pour les candidats qui n'ont pas les moyens financiers de faire de la publicité dans les médias traditionnels.
 
Internet
Les perspectives offertes par Internet sont nombreuses. Internet est un média interactif et varié : publicité, médias sociaux, sites, etc. Il permet de stimuler les troupes et de mesurer précisément la circulation du site.

Par ailleurs, Internet est un média flexible et spécialisé qui rejoint un électorat jeune. C'est un incontournable, surtout si un parti compte sur ce segment de la population pour être porté au pouvoir.

jeudi 18 octobre 2012

Le CRTC refuse l’achat d’Astral par BCE

Que les médias en prennent bonne note : chercher à contrôler plus de 40 % de la tarte médiatique au Canada peut se faire à vos risques et périls. BCE vient de l'apprendre à ses dépens.

Le CRTC vient en effet d’annuler l’achat d’Astral Media par BCE, une transaction de 3,38 milliards $. Dans les faits, l’organisme fédéral avait trois options : approuver, refuser ou modifier l’entente.

Compte tenu du délai des délibérations pour la rédaction du document final – seulement trois semaines – il aurait été surprenant que le CRTC opte pour une entente modifiée avec ce que cela suppose de réflexion. 

Comme je l'indique en entrevue à Paul Houde (l'entrevue débute à 7 : 04), il restait donc deux possibilités : refus en bloc ou acceptation totale.

En achetant Astral, BCE aurait mis la main sur plusieurs joyaux : 
  • Des chaînes payantes de films : Super Écran, HBO et TMN
  • Un réseau radiophonique comptant 84 stations réparties dans 50 marchés au Canada (le 2e plus important réseau au pays avec 17,1 % du marché) 
  • 100 sites Web qui touchent 3 millions d'internautes chaque mois
  • 9500 panneaux d'affichage publicitaires au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique 
  • 24 chaînes de télé spécialisées qui passeraient sous le giron de Bell (Musique Plus, Family, Canal Vie, Historia, Canal D, VRAK.TV, etc.), des canaux rentables et en croissance qui représentent 15 % du marché canadien à eux seuls. 
Malheureusement pour BCE, le CRTC estime que le couple Bell/Astral détiendrait un pouvoir qui pourrait faire « obstacle à une saine concurrence ».

Au final, la performance de BCE durant les audiences du CRTC, la campagne de relations publiques des géants canadiens opposés à la transaction (Quebecor, COGECO, Telus et Rogers) et les nombreux groupes de consommateurs venus faire part de leurs doléances au CRTC auront certainement joué un rôle important.

Pour Pierre Karl Péladeau, cette annonce est une victoire importante. L’arrivée en force de BCE au Québec aurait en effet menacé l’emprise du groupe Quebecor sur le Québec médiatique.

Pour Astral, on retourne donc à la case départ mais rassurons-nous, les prétendants ne manquent pas. Ma prédiction : Rogers fera une nouvelle tentative dans quelques mois.

mercredi 16 novembre 2011

Benetton lance une nouvelle campagne de publicité choc

Lorsque Benetton commence à faire de la publicité dans les années 60, sa communication publicitaire ne différencie pas ce fabricant de chandails de la compétition. En d’autres mots, l’image de marque de Benetton est inexistante.

Sous l'impulsion d'Oliviero Toscani, dans les années 80 et 90 (dans les faits, 1982 à 2000), l’image de Benetton effectue un virage remarquable. Comme je le mentionne à Benoît Dutrizac en entrevue, on passe du « bon produit gentil » en 1982 au produit qui « brasse et remet tout en question : religion, sexe et politique» avec, par exemple, la campagne ci-dessous. Pour la petite histoire, ces campagnes permettront à Benetton de multiplier ses ventes par 20 en 18 ans. 



Malheureusement, avec le temps, Toscani s’essoufle et s’éloigne de son concept premier (le multiculturalisme) pour embrasser des thèmes plus délicats comme la peine de mort. À la fin des années 90, sa campagne sur les couloirs de la mort aux États-Unis dérange de nombreux distributeurs des produits Benetton. Pour un, Sears cesse de vendre les chandails de la firme italienne. En outre, l'état du Missouri poursuit Benetton invoquant l'atteinte à son image. Au coeur de la tempête, en 2000, Toscani annonce qu'il cessera de travailler avec le groupe Benetton.

Onze ans plus tard, s’inspirant de la sauce originale qui a fait son succès, Benetton et ses 6000 magasins dans 120 pays lancent aujourd’hui à travers le monde une nouvelle campagne publicitaire Unhate qui n’est pas sans rappeler le génie et l’approche Toscani des bonnes années : images chocs, concepts épurés et messages universels. 

Les divers concepts qui risquent de faire jaser un peu partout sur la planète (un autre élément fondamental de la stratégie initiale de Toscani) mettent en vedette Barack Obama, Hugo Chavez, Nicholas Sarkozy, Angela Merkel, Benjamin Netanyahu,  Mahmoud Abbas, le Pape et Ahmed al-Tayeb. Voici, selon moi, les trois meilleurs messages de la série :




La méthode Toscani se résume à quelques éléments simples. Si vous voulez capter l’attention des consommateurs, construisez des panneaux affiches brefs et clairs. Épurez votre message et évacuez les choses inutiles.

Assurez-vous qu’il y ait une bonne interaction entre l’image et les mots. Idéalement, utilisez un mot et une image.
 
Michel Valois, ex-directeur du développement des affaires de Mediacom, affirmait :  « Pour qu’un message soit compréhensible en quelques secondes de visionnage, sa conception demande un important exercice de synthèse. Il ne doit livrer que l’essentiel, l’idée centrale. »

Pour faire face à l’avalanche de panneaux-affiches et de publicités, les gens ont pris l’habitude de sauter d’une image à une autre pour découvrir ce que vous leur offrez. Faites donc en sorte que votre image livre rapidement votre message.

En affichage, une bonne publicité, c’est d’abord une bonne idée. 

Je partage l’opinion du publicitaire Henri Joannis: « Il faudra chercher à communiquer votre message non pas en l’exprimant verbalement, mais en le représentant; l’annonce la plus efficace sera celle qui requerra le moins possible de lecture pour être comprise. »

vendredi 21 octobre 2011

La publicité fait son entrée sur la baie vitrée du Centre Bell

Selon Vincent Brousseau-Pouliot, le Canadien de Montréal introduira samedi des publicités virtuelles visibles seulement à la télé sur la baie vitrée du Centre Bell derrière les filets du gardien de but.

En commanditant un événement culturel ou sportif, les entreprises augmentent leur visibilité et leur capital de sympathie auprès du public. 
 
La commandite sportive représente environ deux tiers des investissements totaux en commandite, le reste se partageant à peu près également entre la musique, les festivals et les foires commerciales, les causes humanitaires et les arts.

Le marketing sportif est unique. Les amateurs de sports suivent leur club avec passion. Une étude de Performance Research indique que près de 50 % des amateurs de golf et 25 % des amateurs de tennis sondés affirment qu’ils essaient d’acheter des produits ou des services d’entreprises commanditaires. 

Qu’elle soit sportive ou autre, l’abc de la commandite efficace se résume à quelques principes simples. Parmi ceux-ci, trois règles incontournables : 1) ciblez ; 2) associez-vous longtemps à un événement ; et 3) préparez-vous à investir au moins un dollar en publicité pour chaque dollar investi en commandite.

Aujourd’hui, les équipes professionnelles tiennent compte du rôle de la publicité au moment de la construction de leur amphithéâtre. 

Dès le départ, les concepteurs du Centre Bell ont intégré plusieurs formats d’affiches existants, tels les abribus et les affiches de quais de métro. En fait, outre le tableau d’affichage électronique et les bandes de patinoire, le Centre Bell compte près de 500 emplacements publicitaires.

À l'époque où je travaillais chez Cossette Communication-Marketing, on évaluait qu’une bande de patinoire était transmise à la télévision environ 30 fois par période. L’exposition était d’environ une seconde chaque fois. 

Ainsi, pour un match complet, l’exposition potentielle équivaut à environ 90 secondes. Considérant le mouvement rapide de la caméra et l’interférence que peuvent créer les joueurs devant les panneaux, on estime la valeur d’une publicité sur une bande à environ 50% ou 45 secondes.

lundi 19 septembre 2011

Quelles sont les caractéristiques de la publicité efficace ?

Les grandes lignes du rapport de recherche présenté ici reflète une partie des activités de recherche des membres du Laboratoire de recherche en communication marketing Cossette. 

Dans le cadre de cette recherche, ce laboratoire a observé la publicité traditionnelle pour identifier les caractéristiques de la publicité efficace (et de la publicité non efficace) dans la publicité fixe. 

Plus précisément, nous cherchions à répondre à la question suivante : quelles sont les caractéristiques graphiques et rédactionnelles de la publicité efficace dans les quotidiens, les magazines et en affichage, celle qui se classe dans le premier quart en terme de performance (top 25 %).

Pour ce faire, nous avons croisé les données des tests d’efficacité séquentielle (TES) du Groupe Cossette avec un questionnaire portant sur les caractéristiques graphiques et rédactionnelles de chacune des publicités analysées.

Puis, afin de valider ces résultats, nous avons pris connaissance de la littérature scientifique sur le sujet en portant une attention plus particulière aux ouvrages suivants qui résument le savoir publicitaire : The Persuasion Handbook de Dillard et Pfau (2002), The Power of Persuasion de Levine (2003), Resistance and Persuasion de Knowles et Linn (2004), Visual Persuasion de Messaris (1997), Persuasion : Theory et Research d’O’Keefe (20022) et Persuasive Advertising d’Armstrong (2010).

Dans ce premier billet, nous allons dresser le profil de la publicité fixe efficace, celle qui génère des résultats supérieurs (top 25 % lors des TES analysés dans notre corpus). Un autre billet à paraître prochainement s’intéressera à l’efficacité de la publicité TV. Dans tous les cas, le contenu du rapport de recherche est sous la seule responsabilité de ses auteurs.

Avant d’aller plus loin, j’aimerais remercier Monsieur Pierre Delagrave, Président, médias, recherche et services interactifs chez Cossette Média et Monsieur Claude Lessard, président du conseil, chef de la direction et président de Groupe Cossette Communication, pour leur intérêt manifesté, leurs remarques constructives et leur passion communicative. Grâce à eux, les étudiants à la maîtrise de l’Université d’Ottawa ont la chance, en tant qu’assistants de recherche, de s’initier à la communication publicitaire et à ses méthodes scientifiques.

Par ailleurs, je souhaite également remercier Madame Annick Desforges, étudiante à la maîtrise au Département de communication de l’Université d’Ottawa qui a colligé l’ensemble des données statistiques que l’on retrouve dans cette recherche.

À partir de l’analyse, voici donc les grands constats que nous pouvons tirer de cette recherche en ce qui a trait plus spécifiquement aux profils graphiques et rédactionnels des publicités qui génèrent des résultats supérieurs (top 25 %).

Caractéristiques relatives à l’image ou au visuel
La publicité efficace contient un seul visuel – c’est particulièrement marqué dans le cas de la publicité d’affichage. Selon Lutz et Lutz (1977), la présence d’un visuel favorise la mémorisation du message et comme le mentionne Levenson (1987), il sera important que le visuel et le textuel utilisent un argument similaire.

Les publicités les plus efficaces utilisent une photo comme visuel. Dans le même sens, Shepard (1990) confirme que lorsque la crédibilité est en jeu, il est particulièrement important d’utiliser une photo plutôt qu’un dessin. Le plus souvent, cette image montrera le produit (Pollay, 1985). Dans le cas des Pages Jaunes, Lohse et Rosen (2001) indiquent que le lecteur est plus susceptible de choisir la publicité accompagnée d’une photo plutôt que celle accompagnée d’un dessin.

Les publicités les plus efficaces contiennent des photos de formats réguliers. Ces images occupent la moitié ou plus de l’espace publicitaire disponible

Graphiquement, les publicités les plus efficaces utilisent le plus souvent un plan rapproché et un/des personnages de face. En outre, il est important de montrer des consommateurs représentatifs de la cible (Kogut et Bitov, 2007) et de suggérer que votre produit permet aux consommateurs d’exprimer sa personnalité (Pope, 1983).

En affichage, présenter le produit joue un rôle positif dans « l’atteinte du message ». Dans le cas des quotidiens, montrer que le produit joue un rôle positif dans « l’intention d’achat ». Patnaik et Armstrong (2010) confirment que le message « ce produit est utilisé par des gens comme vous » obtient des taux de persuasion 30 % supérieurs à la moyenne dans les quotidiens tandis que le message reposant sur une démonstration du produit génère un taux de rappel 15% plus élevé que la norme.

Caractéristiques relatives au titre
Les publicités qui mentionnent le nom du produit dans le titre suscitent des réactions partagées. En affichage, il est préférable de ne pas mentionner le nom du produit dans le titre. Dans le cas des quotidiens, cet élément joue un rôle positif dans « l’atteinte » du message mais un rôle négatif dans « l’appréciation » du message. Armstrong (2010 : 117) confirme que la mention de la marque dans la publicité joue un rôle clé dans la mémorisation du message.

Graphiquement, les publicités les plus efficaces ont un titre foncé sur un fond pâle. C’est vrai peu importe le média employé. Dans le même sens, on sait qu’il est généralement recommandé d’éviter d’imprimer du texte sur les images (Finn, 1988). En fait, le contraste est un élément clé de la mémorisation et de la lecture en publicité (Armstrong, 2010 : 259).

Détail : nos résultats montrent que les publicités les plus efficaces ne mettent pas de point à la fin du titre, ce que confirme également Armstrong (2010 : 246).

Un titre court est plus efficace qu’un titre long. Ceci dit, la longueur titre du semble moins problématique dans le cas de la pub dans les quotidiens. Qui plus est, il semble que les titres courts soient plus efficaces dans le cas de publicités pour les produits à implication faible ou low-involvement, en anglais (Antin, 1993).

Caractéristiques relatives au texte
Dans la vaste majorité des cas, les publicités les plus efficaces affichent un texte de nature positive. Si la qualité n’est pas l’argument clé, l’argument fondé sur le prix est une stratégie efficace (Inman, McAlister et Hoyer, 1990). En outre, les espaces blancs entre les paragraphes augmentent la visibilité et donc la lisibilité du texte (Goodrum et Dalrymple, 1990).

Dans le cas plus spécifique de la pub journal, une majorité de pubs efficaces contient deux paragraphes ou moins. En imprimé, la mémorisation est meilleure pour les pubs contenant un premier paragraphe court (Armstrong, 2010) et un texte justifié (Baker, 2005). En affichage, Donthu, Cherian et Bhargava (1993) rappellent que plus le message est court, plus son rappel sera important.

Mehta et Purvis (2006) rappellent que la publicité imprimé efficace repose sur un argument émotionnel ou rationnel mais plus rarement sur un argument émotionnel et rationnel,

Caractéristiques générales de la publicité
Les publicités les plus efficaces ont un argument de vente positif – cela a une incidence particulièrement importante sur la variable « appréciation » du message. Dans le même sens, Patnaik et Armstrong (2010) ont découvert que la proposition de vente unique (ou USP en anglais) était un élément clé de la mémorisation du message en publicité.

Les messages les plus efficaces sont ce qu’on appelle généralement de la publicité de marque. Ceci dit, le message de type promotionnel influe positivement sur la variable « intention d’achat », spécialement dans le cas de la pub dans les quotidiens.

Contrairement à ce que certains pourraient penser, le prix le plus bas n’est pas toujours l’argument clé. Le positionnement fondé sur le prix élevé s’ouvre à tous les genres de produits, spécialement ceux que nous consommons en public. L’attrait pour tout ce qui est onéreux est fondé sur l’idée selon laquelle la qualité d’un produit dépend de son prix (Cialdini, 2009).

Quand on isole la variable « identification de l’annonceur », les publicités les plus efficaces ont un logo situé dans le tiers inférieur.

En affichage, les publicités les plus efficaces ont un titre personnalisé – cet élément joue un rôle positif dans « l’atteinte » et dans « l’identification de l’annonceur ».

Peu importe le média, les publicités les plus efficaces contiennent une mise en page aérée. Dans les cas où l’on retrouve plusieurs arguments, il est important de disposer les produits en catégories, donc de les classer (Nielsen, 2000 ; Mogilner, Rudnick et Iyengar, 2008).

Qu'est-ce que le TES ?
Le TES ou test d'efficacité séquentielle est un outil de mesure qui permet de suivre l’évolution d’un message publicitaire. Cette évaluation des messages est notamment réalisée en fonction de cinq critères, soit : le bruit publicitaire, c’est-à-dire l’attention générée par un annonceur, et par conséquent, sa position dans le marché ; l’atteinte, soit le taux de mémorisation du message ; l’identification de l’annonceur ou encore le taux d’association du message à l’annonceur ; l’intention d’achat, soit le but ultime des annonceurs, i.e. que le consommateur se procure son produit ; et l’appréciation du message, ou est-ce que le message interpelle et plaît au consommateur.

À propos du Laboratoire Cossette 
Créé en 2008 et financé par la plus importante entreprise de communication stratégique au Canada, le Groupe Cossette Communication, le Laboratoire de recherche en communication marketing de l’Université d’Ottawa, s’intéresse à l’efficacité publicitaire dans le contexte des nouveaux médias et des nouveaux canaux publicitaires.
 

vendredi 10 juin 2011

Meilleurs sites pour visionner de la publicité

J'ai toujours rêvé de trouver dans un billet la liste des meilleurs sites Internet pour visionner ou regarder de la publicité TV, panneau-affiche, abribus, autobus, etc. Comme je n'ai jamais trouvé exactement ce que je cherchais, j'ai décidé de créer ce répertoire de messages publicitaires. 

Voici donc ma banque de publicités dans laquelle j'ai classé les meilleurs sites en fonction de thèmes, de médias ou d'annonceurs. Vous avez quelque chose à me suggérer - une addition, un site ou autre ? Voici mon adresse Twitter : www.twitter.com/LucDupont En entendant, bon visionnement !  

Création publicitaire 

Panneaux-affiches  

Publicités télévisées  
 
Médias clandestins 
Best of street marketing : plein de trucs géniaux 
10 pubs dans les ascenseurs 
35 pubs «capotées» dans les ascenseurs 
À voir ! 50 campagnes de communication alternatives à la publicité classique  
70+ pubs de Street Marketing 

Publicités sur les bâtiments  
10 publicités originales sur des bâtiments  
 

Musique dans les films publicitaires 
Pour trouver les musiques de pub  

Publicité humoristique 
10+ pubs amusantes 
40 pubs imprimées qui utilisent l'humour  

Publicités étranges 
10 pubs qui sortent des sentiers battus  

30+ pubs étranges  
40 pubs choquantes 
80 publicités extrêmes et controversées 
 
Publicités sociales 
100 publicités chocs au service des grandes causes  

Publicités d’autrefois 
Pour ceux qui aiment visionner des pubs vintage, voici le site à visiter 
30 pubs de cognac "vintage" 
30 pubs “vintage” de voitures, parfums, vêtements, etc. 
35 publicités vintage  
Le top site « vintage » 
Le site pour la pub rétro (le eBay du rétro) 

Publicité au Québec 
Les 10 meilleures pubs de l'histoire du Québec 


Publicité à travers le monde  
200+ publicités de partout à travers le monde 

Publicités du Super Bowl 
Top 20 meilleurs pubs du Super Bowl 
Pour ceux qui voudraient regarder les pubs du Super Bowl 2010 les unes derrière les autres sans tracas 

Annonceurs  
Peugeot : 30 ans de publicité en 10 spots  
25 publicités créatives dans le secteur de l'automobile  

40 pubs de Pepsi qui ont du mordant Coca-Cola ou l'art de diversifier ses supports médias  

Thèmes 
Palmarès des publicités olympiques - pour voir ou revoir les meilleures publicités des Jeux olympiques 
Site mettant en vedette des concepts publicitaires TRÈS similaires

mercredi 15 décembre 2010

TOP 10 nouvelles marketing et publicité de 2010

Retour sur les 10 nouvelles marketing et publicité qui ont retenu notre attention en 2010 (pour ceux qui préfèrent une entrevue radiophonique sur le sujet avec Benoît Dutrizac, cliquer ici):

1. Internet plus populaire que la télévision au Canada
Pour la première fois de l’histoire canadienne,
la firme de sondage Ipsos Reid constate que les Canadiens passent maintenant plus de temps chaque semaine à surfer sur le Net qu'à regarder la télévision.

2. Marée noire : la gestion de crise de BP fait jaser
Année difficile pour
BP aux prises avec une marée noire au large des côtes de la Louisiane. Initialement, l’équipe de relations publiques de BP rejette la faute sur les exploitants de la plateforme, qu’il s’agisse d’Halliburton ou de Transocean. En parallèle, les médias (et le gouvernement) cherchent à savoir si la pétrolière acceptera de payer l’ensemble de la facture consécutive au nettoyage de la marée noire. BP donne des réponses évasives.

3. Placement de produit : Oakley frappe un grand coup
Oakley distribuant gratuitement aux 33 mineurs du Chili des paires de lunettes à son effigie.
Selon la firme Front Row Analytics, le placement de produit consécutif à la retransmission en direct de l'évacuation des mineurs aura entraîné des retombées médiatiques de l'ordre de 41 millions $ pour Oakley.

4. Marketing de la Coupe du monde : la FIFA se renouvelle (enfin)
La FIFA revoit sa stratégie mondiale de commandite et de publicité. L'IEG Sponsorship Report indique que le tournoi de 2010 a généré des revenus de commandite de 1,6 milliard $ (dans les faits, entre 2007 et 2010) par rapport à 584 millions $ (Coupe du monde précédente, entre 1999 et 2002).

5. Média : CNN fête son 30e anniversaire
Fondé en 1980 par le magnat des médias Ted Turner,
le réseau de télévision CNN est présent dans plus de 212 pays et territoires. Dans la catégorie anniversaire, il faut aussi signaler le 25e anniversaire du Nouveau Coke et le 60e anniversaire de la télécommande.

6. Maclean’s surprend en utilisant une image du Bonhomme Carnaval
Le magazine Maclean’s soulève la controverse en utilisant sur sa couverture une
image du Bonhomme Carnaval.

Auparavant, CKAC fait jaser en utilisant une femme sexy pour sa campagne de publicité.

7. Videotron s'intéresse aux Nordiques de Québec
C’est confirmé : les grands câblodistributeurs et géants de la téléphonie mobile sont à la recherche de contenus pour rehausser leur offre.
Videotron (Nordiques) et Rogers (Maple Leafs) se montrent intéressés à faire l’acquisition d’équipes de la LNH.

8. La STM envisage de vendre les lignes de métro à des commanditaires
Ce nouveau support s’ajouterait
aux autres produits publicitaires qui sont déjà disponibles dans le métro de Montréal.

9. Les produits sans nom ont le vent dans les voiles
Est-ce à cause du ralentissement économique ou de la crise boursière ? Quoi qu'il en soit, les ventes de produits sans nom – ou marque maison, marque générique ou marque privée – ont augmenté significativement depuis 2007 et atteignent maintenant 21.9 % des parts de marché dans le secteur de l’alimentation, selon Nielsen.
Les coupons-rabais ou bons de réduction connaissent également une nouvelle popularité.

10. La révolution iPad
Impossible de jeter un coup d'oeil sur 2010 sans parler du iPad d'Apple. À l’évidence, le iPad sera à l'ordinateur portable ce que l'iPod a été au walkman.
Le iPad, c'est peut-être aussi le salut des journaux et des magazines dont les versions en papier s'essoufflent.

Une chose est certaine toutefois : s ’il faut se fier aux annonces faites au Consumer Electronics Show de Las Vegas au début 2010, la mobilité des contenus représente l'avenir du marketing et de la publicité.

Déjà à la fin du mois de décembre 2009, une étude de Morgan Stanley confirmait que le marché du sans-fil connaîtrait dans les prochaines années une croissance fulgurante, en particulier le téléphone intelligent 3G (smartphone) et la tablette internet (voir tableau ci-haut tiré de eMarketer).

En attendant, il sera intéressant le voir comment les Canadiens accueilleront le lancement du nouveau réseau d’information Sun TV News lors du premier trimestre de 2011. On s'en reparlera sûrement.

mardi 30 novembre 2010

Qu'est-ce que le CPM ou coût par mille en pub ?

Le coût par mille (CPM) est le coût engendré pour rejoindre 1000 personnes, que ce soit mille auditeurs d’une émission radiophonique du matin, mille lecteurs du magazine L’actualité ou mille téléspectateurs de l’émission Occupation double.

Si un message télévisé coûte 10 000 $ et rejoint 2 000 000 de téléspectateurs, le CPM sera de 5.00 $ (10 000 $ divisé par 2 000 000 x 1000). Par extension, si le CPM d’un magazine est de 20 $, cela signifie qu’il vous en coûte 20 $ pour rejoindre chaque tranche de 1000 lecteurs de cette publication.

Le coût par mille est d’abord et avant tout un outil d’évaluation. C’est un point de départ pour mesurer les coûts de votre placement publicitaire. Cependant, ce n’est pas un moyen de mesurer l’efficacité des médias les uns par rapport aux autres.

Souvenez-vous que plus un média rejoint un public large, plus son CPM est bas. À l’inverse, plus un média est ciblé, plus son CPM est élevé.


Voir aussi :

lundi 15 novembre 2010

Pourquoi annoncer dans le métro de Montréal


On apprenait la semaine dernière que la Société de transport de Montréal (STM) envisage de vendre les lignes du métro à des commanditaires pour augmenter ses revenus. Ce nouveau support qui fait déjà jaser s’ajouterait aux nombreux produits publicitaires qui sont déjà disponibles dans le métro de Montréal.

Les panneaux classiques s’adressent aux usagers qui entrent dans une station ou la quittent, ceux qui attendent sur le quai et ceux qui se trouvent à l’intérieur d’une voiture.

Une variante des panneaux classiques, les triplés, offre aux annonceurs trois affiches de format abribus, côte à côte, sur un même panneau. Selon le cas, l’annonceur peut répéter le même visuel trois fois, afficher trois messages différents ou livrer des informations particulières sur l’une des trois surfaces.

Des superpanneaux sont disponibles dans une douzaine de stations de métro.

La rame de métro permet d’envelopper six ou neuf wagons d’un même train aux couleurs de votre entreprise. Vous pouvez aussi obtenir l’exclusivité d’affichage sur les panneaux intérieurs de chacune des voitures de train.

La station de métro maquillée offre la possibilité d’appliquer sur les guichets, les guérites et les tourniquets des stations de métro des affiches imprimées aux couleurs de l'annonceur.

À l’intérieur des wagons ou voitures, les écrans du réseau Télé-Cité offrent des informations utiles aux usagers du métro: actualité, sport et météo. Ils sont placés à l’intérieur, en haut de certaines fenêtres. Par ailleurs, on retrouve également des affiches qui peuvent être vues par les voyageurs pendant toute la durée du trajet. Selon la STM, un voyage en métro dure environ 20 minutes.

Depuis 2004, des téléviseurs et des écrans géants dans le métro permettent à la STM d'informer la clientèle et de diffuser de la publicité.

Lancé en 1966, le métro de Montréal offre 68 stations réparties sur 4 lignes, totalisant 65 kilomètres de voies. Lors d'une journée moyenne de semaine, 700 000 déplacements sont effectués via la STM. Il va sans dire que cette clientèle a une valeur non négligeable auprès des annonceurs à la recherche d’un public captif.

Le profil d’utilisateur du métro est semblable à celui du transport en commun. Un adulte sur trois prend régulièrement le métro, et les 12 à 34 ans sont particulièrement rejoints par l’affichage dans le métro.

Fait à noter, on peut cibler une campagne de pub dans le métro en fonction de certains critères démographiques. Par exemple, on sait que les cols blancs se dirigent massivement vers les stations du centre-ville et que 90 % de la clientèle ethnique se répartit autour de cinq stations.

En choisissant de concentrer la publicité géographiquement (en fonction de quelques stations choisies), il est aussi possible de cibler des clientèles particulières. Selon la STM, les cinq stations les plus achalandées sont McGill, Berri-UQAM, Henri-Bourassa, Bonaventure et Longueuil.

lundi 21 septembre 2009

Les médias traditionnels sont morts : vrai ou faux ?


Malgré son jeune âge, Internet a suscité un certain nombre de réflexions chez les spécialistes de la publicité et du marketing à travers le monde. Pour certains, Internet annonce la mort des médias traditionnels. Pour d’autres, c’est le début d’un temps nouveau.

Coup d’œil sur la révolution Internet et les mythes à la mode :

1. « Enfin un média qui se mesure précisément »
Grâce au clic, il est vrai, vous pouvez obtenir un niveau de contrôle inégalé. Ce travail est facilité par la présence de cookies qui aident à faire la cueillette d’information.

Ceci dit, chaque famille de médias met à la disposition des acheteurs différents outils de mesure de l’efficacité. En TV, Nielsen mesure l’auditoire avec un audimètre branché directement sur le téléviseur. Du coté de la radio, Arbitron a inventé le
PPM et la fiabilité de cet instrument de mesure est franchement impressionnante.

Au Canada, quatre organismes s’intéressent à la publicité imprimée: l’Audit Bureau of Circulation (ABC) concentre ses efforts sur les magazines et les quotidiens. L’ABC permet surtout de connaître le nombre d’exemplaires vendus. La Newspaper Audience Databank (NADbank) conduit des études pour mesurer le taux de lecture des quotidiens, les intentions d’achats et les habitudes d’achats des lecteurs. Le Canadian Circulation Audit Board (CCAB) vérifie la diffusion totale (vente et distribution contrôlées) de plusieurs centaines de publications au Canada. De son côté, le Print Measurement Bureau (PMB) contient des données détaillées sur les lecteurs de magazines.

Pour connaître l’importance et la composition de la population rejointe par les panneaux-affiches, l’industrie de la publicité a créé le Bureau canadien d’évaluation de l’affichage extérieur, également connu sous le nom de Canadian Outdoor Measurement Bureau (COMB).

2. « Contrairement aux autres médias, Internet est interactif »
Évidemment, le fait d’être un média interactif est probablement ce qui distingue le plus Internet des autres médias. C’est un avantage non négligeable dont j’ai discuté en long et en large dans mon livre intitulé Comment faire de la pub efficace sur Internet.

Ceci dit, rappelons-nous que les téléspectateurs, auditeurs et lecteurs ne sont pas tous à la recherche d’interaction. Dans bien des cas, ils sont simplement à la recherche d’une information ou d’un divertissement quelconque. Ils ne veulent pas échanger ou interagir. Ils veulent plutôt voir, entendre, s’amuser, en un mot, relaxer.

3. « Le marketing de masse est mort »
C’est vrai : Internet n’est pas un média de masse au sens large. C’est plutôt un média pointu qui permet de personnaliser la communication et de segmenter en fonction d’intérêts particuliers: culture, sport, investissement, famille, etc. À preuve, l’utilisation efficace que font plusieurs entreprises des médias sociaux. Ceci dit, le marketing de masse n’est pas mort.

Au moment d’écrire ces lignes, environ la moitié des budgets de publicité des grands annonceurs se retrouve à la télévision. Ce n’est pas un hasard. La télévision permet de rejoindre rapidement des millions de consommateurs potentiels. En fait, quand on demande aux consommateurs de nommer une publicité qui les a marqués, près de 90% des messages publicitaires cités sont des messages diffusés par la télévision. Cela illustre bien le pouvoir de la télévision sur le consommateur.

En réalité, la télévision garantit une couverture nationale. Voilà pourquoi la télévision est un bon média pour annoncer des produits de consommation courants comme le détersif, le shampooing ou le dentifrice, par exemple. Et c’est ce qui explique pourquoi des annonceurs sont prêts à payer des millions de dollars pour un 30 secondes au Super Bowl.

4. « Internet, lui, a un potentiel créatif important »
Effectivement, Internet offre une infinité de supports (médias sociaux, sites, podcasts, média enrichi, etc.) et de moyens techniques pour attirer l’attention : graphiques, images fixes, texte, audio, vidéo. Certains logiciels permettent de produire de l’animation, par exemple, un avion qui traverse une banderole ou une bombe qui explose. Mais les autres médias ne sont pas en reste.

Prenons la radio. Certains publicitaires vous diront que l’absence de visuel réduit l’efficacité de la publicité radiophonique. Ils oublient de vous dire qu’il n’y a rien de plus efficace que le bruit d’une vague pour évoquer une chaude plage du Sud. Surtout lorsqu’il fait -20 °C!

À l’instar d’Internet, la télévision permet d’utiliser l’image, le mouvement, la couleur et le son, ce qui confère à votre publicité un pouvoir quasi magique.

Quant au panneau-affiche, il offre une variété de formats. Il y a des panneaux sur les murs des immeubles, en
bordure des autoroutes, dans les couloirs du métro, sur les flancs des autobus,
sur les
abribus, dans les vitrines de magasins et dans les toilettes des bars, de quoi stimuler le créateur en vous.

5. « Les médias traditionnels sont finis »
Un classique. Il y a une cinquantaine d’années, quand la télévision a supplanté la radio en tant que média électronique le plus populaire, plusieurs observateurs ont annoncé à moyen terme la mort de la radio.

“La télévision va faire disparaître la radio”, écrivit l’influent magazine Time.

“Les jours de la radio sont comptés”, ajouta Newsweek.

Or, non seulement la radio n’est pas morte, mais les plateformes d’écoute se sont multipliées : stations de radio AM, FM, satellite, sur Internet, etc.

Comprenons-nous bien. Internet n’est pas une mode. À voir la vitesse avec laquelle les médias traditionnels comme la radio, les journaux, les magazines ou la télévision l’ont adopté, on comprend que ce nouveau média va complètement redéfinir le monde des communications, des médias et de la publicité.

À l’évidence,
Internet oblige l’industrie des communications et du marketing à revoir de fond en comble ses façons de faire. Il a donné naissance à un nouvel ordre médiatique en abolissant les barrières historiques entre les différents médias et en donnant le pouvoir aux utilisateurs.

Oui, la Toile a modifié profondément les modes de communication et la manière de rejoindre et de persuader les consommateurs potentiels. Mais les autres médias – ou technologies, pour reprendre l’expression de McLuhan -- vont survivre sous une forme ou sous une autre.

***Information complémentaire
Performance des médias traditionnels dans Le Blogue de Samuel Parent