jeudi 10 juillet 2014
Le phénomène « Planète des singes »
À l'occasion du lancement cette semaine du dernier film de la série Planète des singes sur les écrans canadiens et américains, il m’apparaît opportun de se pencher sur le marketing de cette franchise inspiré du roman du même nom écrit par un auteur français, Pierre Boulle.
On trouve dans la marque Planète des singes des films bien ficelés mettant en vedette des chimpanzés, des orangs-outans et des gorilles qui parlent ; une société à la merci d’un centre névralgique aux visées contrôlantes ; des thèmes éternels (l’injustice, l’amour, les forces du mal, la guerre des classes, la religion) ; un contexte extrême et des personnages archétypaux. C’est sans parler des maquillages – comme vous le verrez, on engagea 200 maquilleurs pour faire ce travail de moine.
Comment expliquer cet engouement de Planète des singes ? Quelle est la recette de Pierre Boulle ? Quel rôle à joué Rod Sterling, créateur de Twilight Zone, dans l'adaptation du roman de Boulle et la rédaction du scénario, entre autres, l'ouverture du film et la célèbre finale mettant en vedette la Statue de la liberté ?
Plus tôt aujourd’hui, je me penchais dans le détail sur les origines de la franchise Planète des singes avec Guy Simard. Un pur moment de bonheur avec en prime plusieurs anecdotes étonnantes.
Pour écouter cette entrevue avec Guy Simard du FM98,5, je vous invite à cliquer ici.
mercredi 11 juin 2014
Coupe du monde 2014 : fête du football et du marketing
Sans
contredit, la Coupe du monde est avec les Jeux olympiques l’événement le plus
important dans le domaine du marketing sportif sur la planète.
En terme
d’auditoire, la Coupe du monde rejoint 3,2 milliards de téléspectateurs au
total (visiteurs uniques), et autour de 26 milliards de personnes au « total toute », soit
l’équivalent de 240 Super Bowls mis les uns derrière les autres (visiteurs
totaux) !
Déjà,
durant les qualifications de la Coupe du monde 2010, 89 % des adultes espagnols
avaient indiqué qu'ils allaient suivre les performances de leur équipe,
comparativement à 77 % des Britanniques et 69 % des Français.
Lors du
tournoi de 2010, 83 % des Italiens prévoyaient suivre assidûment les
performances de leur club favori ! C’est dire le capital émotion de ce tournoi.
Les
organisateurs de la 20e Coupe du monde qui aura lieu au Brésil estiment qu’ils
réaliseront des revenus de l’ordre de 4 milliards $, dont 1,4 milliard $
proviendront de la commandite et 2,6 milliards $ des revenus de TV.
Il faut
dire que depuis 2010, la Fédération
internationale de football association (FIFA) s’est donné une nouvelle structure de commandite.
Ainsi, six entreprises ont défrayé au total 730 millions de dollars pour devenir un commanditaire mondial officiel de premier plan (FIFA Partners). Ces commanditaires sont Adidas, Coca-Cola, Sony, Hyundai/Kia, Emirates et Visa. Ils ont l’exclusivité dans le monde pour s’associer à la Coupe du monde.
Ainsi, six entreprises ont défrayé au total 730 millions de dollars pour devenir un commanditaire mondial officiel de premier plan (FIFA Partners). Ces commanditaires sont Adidas, Coca-Cola, Sony, Hyundai/Kia, Emirates et Visa. Ils ont l’exclusivité dans le monde pour s’associer à la Coupe du monde.
Parallèlement
aux six commanditaires mondiaux qui souhaitent rejoindre les 3,2 milliards de
téléspectateurs potentiels (à court terme pour augmenter les ventes / à plus
long terme pour améliorer leur image de marque), il faut ajouter à cette
équation marketing huit commanditaires de la Coupe du monde qui ont le droit de
s’associer à la « FIFA Confederations Cup » et à la Coupe du monde à l’échelle
planétaire.
Les
entreprises suivantes ont payé 500 millions $ au total : Budweiser, Castrol,
McDonald’s, OI, Continental’s, Johnson & Johnson, Moypark et Yingli.
Ces
sociétés ont acquis les droits sur l'événement au niveau mondial et
l’exclusivité pour leur famille de produits. Ce type de
commandite peut générer des retours sur l’investissement significatif.
Au Brésil,
au chapitre des fournisseurs nationaux, les commanditaires ont défrayé 170
millions $ pour des droits limités au territoire brésilien : ApexBrasil,
Centauro, Liberty Seguros, WiseUp, Garoto, Itau, FIFA.com et Football For Hope.
Afin de
maximiser le potentiel vendeur des commandites en sol brésilien, le
gouvernement a accepté de modifier sa loi interdisant la vente d’alcool dans
les stades pour accommoder Budweiser qui cherche résolument à se défaire de son
image « bière qui goutte l’eau » au Brésil.
Signe qu’on
ne badine pas pour se défaire de cette image, Budweiser n’a pas
acheté de publicité pour les jeux de Sotchi ; Budweiser a plutôt choisi de
concentrer ses efforts publicitaires sur le Super Bowl 2014 et la Coupe du
monde de soccer 2014 au Brésil.
Évidemment
côté commandite, il faut s’attendre à ce que plusieurs annonceurs fassent
encore une fois du marketing d'embuscade ou « ambush marketing », c.-à-d.
qu'elles s’associent à la Coupe du monde 2014 sans pour autant faire partie des
commanditaires officiels.
C’est déjà
le cas pour Miller (je rappelle que Budweiser est le commanditaire officiel) et
Pepsi (c’est Coca-Cola qui est le commanditaire officiel), deux numéros 2 qui
cherchent à mêler les cartes et à se lier par la bande à la Coupe du monde.
Dans le cas
d’Adidas, commanditaire de niveau 1 à la Coupe du monde 2014 et inventeur de la
commandite de chaussures de sport il y
a plus de 66 ans déjà, elle devra se battre avec Nike qui s’est assurée la
commandite de 10 équipes cette année, une équipe de plus qu’Adidas.
Pour
Adidas, la Coupe du monde est un moment clé de sa stratégie de mise en marché,
d’autant plus que Nike est devenue à la surprise de plusieurs un joueur clé
dans ce marché autrefois contrôlé par Adidas.
Adidas
commanditera, entre autres, l’Espagne, l’Argentine et l’Allemagne.
À titre de comparaison, Puma, qui comptait à une certaine époque dans ses rangs le footballeur Pélé, commanditera 8 équipes en 2014 dont l’Algérie, le Cameroun, le Chili, le Ghana, l’Italie, la Côte d’Ivoire, la Suisse et l’Uruguay. Fait à signaler, c’est la première fois que Nike bat Adidas au petit jeu des commandites nationales.
À titre de comparaison, Puma, qui comptait à une certaine époque dans ses rangs le footballeur Pélé, commanditera 8 équipes en 2014 dont l’Algérie, le Cameroun, le Chili, le Ghana, l’Italie, la Côte d’Ivoire, la Suisse et l’Uruguay. Fait à signaler, c’est la première fois que Nike bat Adidas au petit jeu des commandites nationales.
Parmi ses
commandites nationales, Nike comptera des équipes clés (France, Portugal et Brésil) mais aussi des joueurs de premier plan dont Cristiano
Ronaldo qui a remporté le titre de meilleur joueur de football au monde en
janvier dernier et qui, sur le plan de la communication marketing, est très
actif sur Twitter avec ses 25 millions d’abonnés.
En revanche, Adidas comptera sur Lionel Messi et Mezul Ozil.
En revanche, Adidas comptera sur Lionel Messi et Mezul Ozil.
Au total,
on estime que les commandites d’équipes nationales coûtent au bas mot 400 millions
$ cette année. En ce qui a trait aux commandites personnelles des joueurs,
elles varient selon la star. Par exemple, Cristiano Ronaldo génère 22 millions
$ par an avec ses commandites personnelles.
L’an
dernier, les ventes de produits liés au football à l’échelle mondiale
s’élevaient à 2,5 milliards $ pour Adidas contre 1,9 milliard $ pour Nike. À
elle seule, ces deux firmes contrôlent 70 % du marché mondial de l’équipement
de foot.
Si
l'Allemagne se rend à la finale, Adidas pourrait doubler ses ventes de
chandails (1 million au total). En revanche, si c‘est le Portugal qui fait
bonne figure, Nike pourrait voler la vedette à son ennemi juré et remporter la
palme de la visibilité.
Dans ce
contexte de surcommunication et de surconsommation, il est permis de se poser
la question suivante : est-ce que ce type de commandite est efficace ?
Selon la recherche, il semble que la plupart des marques ne parviennent pas toujours à se connecter efficacement avec les fans de football.
Selon la recherche, il semble que la plupart des marques ne parviennent pas toujours à se connecter efficacement avec les fans de football.
Conscient de l’importance de cette association avec la Coupe du monde, Adidas a récemment renouvelé sa commandite avec la FIFA jusqu’en 2030.
La Coupe du monde 2014 sera aussi l’occasion de mesurer l’effet « médias sociaux » lors d’un événement mondial de grande envergure (comme ce fut le cas avec les Jeux olympiques de Sotchi). Cette dimension n’est pas négligeable considérant le fait que contrairement au football de la NFL et au baseball, le football offre peu de possibilités de visibilité commerciale.
mardi 10 juin 2014
Canada : les revenus de la pub internet dépassent ceux de la pub télé
Selon le rapport Global and Entertainment Media Outlook, la publicité sur internet a rapporté 3,8 milliards de dollars en 2013, contre 3,6 milliards pour la télévision au Canada.
Le journaliste Janic Tremblay rapporte que le Canada est un des seuls pays où les revenus du numérique dépasse ceux de la pub TV.
Comme je le rappelle dans cette entrevue : « ce qui différencie les Canadiens, c'est le temps qu'on passe chaque jour sur Internet ».
Aux États-Unis, on estime que les revenus du numérique dépasseront ceux des médias traditionnels en 2018.
Il est important de se souvenir qu’à la différence de la télévision qui est un énorme oligopole, l’univers de la publicité Internet ressemble plus à un duopole avec Google qui contrôle près de 40 % du marché total.
Ajoutez Facebook et vous passez à 50 % du marché de la pub en ligne. Ajoutez Microsoft et Yahoo, et vous atteignez 75 % de la tarte publicitaire sur Internet
Sur les plateformes mobiles, Google contrôle environ 60 % des dépenses de publicité sur la planète.
Morale de cette histoire : l'avenir s'annonce rose pour quelques rares joueurs sur Internet - Google et Facebook. Et que dire d'Instagram qui lancera prochainement la pub sur son site canadien.
Selon les premiers chiffres disponibles, l'expérience américaine de la pub sur Instagram s'avère payante et efficace.
samedi 24 mai 2014
Décès de Donald Levine créateur de G.I Joe
À
l'occasion du décès du père du G.I. Joe, Donald Levine, je racontais un peu
plus tôt aujourd’hui en entrevue au FM985 l'histoire et les origines de cette fameuse figurine
d'action : création, marketing, transformation à travers le temps, mise en
marché, etc.
Dans les faits, le concept marketing de G.I. Joe est conçu par Donald Levine et fait son apparition sur les tablettes en 1964.
Pour différencier les G.I Joe
des poupées,
on lui ajoute des genoux qui plient
et une cicatrice sur le
visage. On crée aussi le terme «
figurine d'action » pour attirer les garçons.
De 1964 à 1968, les figurines de G.I Joe sont nommées: «Rocky», le marin et soldat, «Skip», le marin et «Ace», le pilote.
G.I. Joe est un succès instantané mais la guerre du Vietnam vient ralentir les ventes. Mais bien vite, la conquête de l'espace au début des années 70 relance la franchise.
De 1964 à 1968, les figurines de G.I Joe sont nommées: «Rocky», le marin et soldat, «Skip», le marin et «Ace», le pilote.
G.I. Joe est un succès instantané mais la guerre du Vietnam vient ralentir les ventes. Mais bien vite, la conquête de l'espace au début des années 70 relance la franchise.
samedi 17 mai 2014
Tim Hortons célèbre son 50 anniversaire
Tim Hortons, c'est d'abord l'histoire d'un joueur de hockey du même nom (Tim Horton sans le «s») qui cherche à préparer son après-carrière, de Jim Charade, un Montréalais qui travaillera brièvement chez Vachon, et de Ron Joyce, un ex-policier et ex-militaire particulièrement doué pour le marketing et le travail aride.
Ensemble, ils vont bâtir une chaîne de beignes -- une beignerie -- qui deviendra éventuellement le «joueur» le plus important de l'industrie de la restauration rapide au Canada (22.6 % des revenus, selon les chiffres les plus récents disponibles).
De nos jours, Tim Hortons est le plus important vendeur de café frais (62 % du marché du café au Canada) avec des ventes totales annuelles de 3,1 milliards $ en 2012 à l'échelle planétaire.
Tim Hortons, c'est 4304 restaurants à l'échelle mondiale (Tim Hortons est présent au Canada, aux États-Unis, en Irlande, en Écosse et à Dubaï) ; des restaurants qui emploient 70 000 personnes au Canada.
Tim Hortons compte donc plus de restaurants au Canada que le géant de la restauration rapide Mc Donald's. Du même coup, cela fait du Canada le plus gros marché de beignes au monde -- 1 restaurant sur 10 au Canada vend des beignes !
L'aventure des restaurants Tim Hortons débute en 1964 à Hamilton. Tim Horton, joueur de défense des Maple Leafs de Toronto, gagnant de 4 Coupes Stanley, propriétaire d'une concession automobile et de quelques restaurants de hamburgers cherche à assurer sa retraite à une époque où les joueurs de la LNH avaient un salaire annuel d'environ 40 000 $.
Lors d'une visite chez le coiffeur, Tim Horton rencontre un certain Jim Charade qui revient d'une visite à Boston lors de laquelle il a mangé dans un Mister Donuts. Emballé par son expérience, il suggère à Tim Horton de se lancer dans la vente de beignes.
Le premier restaurant de Tim Hortons lancé en 1964 vend uniquement des beignes et du café -- 69 cents la douzaine. Malheureusement pour Tim Horton, les premiers chiffres ne sont pas à la hauteur.
Devant la difficulté de la tâche, Tim Horton et Jim Charade partent à la recherche de partenaires franchisés pour garantir la survie de l'entreprise.
C'est à ce moment qu'ils rencontrent Ron Joyce, un ex-policier qui jouera un rôle clé dans le développement de Tim Hortons. S'il est peu instruit, Ron Joyce est en revanche un surdoué naturel du marketing.
En 1965, Ron Joyce comprend que la chaîne ne pourra pas à long terme faire reposer son argument de vente sur Tim Horton, le joueur de hockey. Ron Joyce réalise également que la propreté et la standardisation des opérations sont deux éléments clés de la survie de l'entreprise.
Par ailleurs, comme je l'indique en entrevue à Gilles Parent, Ron Joyce saisit la nécessité de repositionner la beignerie, lui donner un slogan distinctif ( « Toujours Frais » ), s'éloigner de l'argument hockey, se donner un logo et lancer constamment des produits originaux dont les célèbres Timbits.
Il faudra aussi accélérer le franchisage pour augmenter les entrées d'argent et se concentrer initialement dans les petites communautés, donc éviter Toronto.
À force de travail, Ron Joyce finit par impressionner Tim Hortons qui le fait accéder au rang de partenaires de plein exercise en 1967.
Suite au décès de Tim Horton en 1974 dans un tragique incident de la route alors qu'il cherche à éviter son arrestation par la police, Ron Joyce fait l'acquisition de la chaîne Tim Hortons pour 1 million $ de la veuve de Tim Horton.
Joyce développe alors la marque vigoureusement, lançant divers produits (biscuits - 1981 ; croissants - 1983 ; soupes et chili - 1985 ; bagels - 1996, etc.), multipliant les restaurants et les marchés. Certaines années, Tim Hortons ouvrira jusqu'à 300 restaurants au Canada.
Seule ombre au tableau, Joyce reconnaîtra dans sa biographie qu'il a trop attendu pour envahir le Québec, laissant toute la place à Dunkin Donuts.
La croisance exponentielle de Tim Hortons attirera éventuellement l'attention du géant américain Wendy's qui se portera acquéreur de la bannière canadienne en 1995 pour 600 millions $ avant de s'en départir définitivement sous les pressions de Nelson Peltz, un raider soucieux de maximiser la valeur intrinsèque des restaurants Tim Hortons au sein de l'actionnariat.
Dans cette foulée et pour des raison fiscales, Tim Hortons redeviendra canadienne en 2009, au plus grand plaisir des Canadiens.
mercredi 14 mai 2014
George Lucas, père de Star Wars, fête son 70e anniversaire
George Lucas, le créateur des Star Wars et des Indiana
Jones, fête aujourd’hui son 70e anniversaire.
Depuis le lancement du premier Star Wars le 25
mai 1977 dans 45 salles (contre 2655 salles de nos jours), George Lucas a plus
d’une fois fait preuve d'un sens aigu de la mise en marché, d’abord en
révolutionnant l’univers des effets spéciaux (il fonde Industrial Light and
Magic ou ILM), ensuite en réinventant le monde du son grâce à THX Ltd, du
jeux vidéo avec LucasArts, de la post-production et mixage son avec Skywalker
Sound et de l'animation avec le célèbre studio Pixar.
Personnellement, jamais je n’oublierai le « lightsaber
» (« sabre de lumière », ou « sabre lumineux »), les pistolets lasers, le
double coucher de soleil sur la planète Tatooine ou les chasseurs X-wing.
Pour la petite histoire, le premier projet intitulé The
Star Wars contient 14 pages écrites à la main.
Monsieur Lucas comprend dès le départ l'importance de
créer un monde féérique. Pour ce faire, il n’hésite pas à choquer l'industrie.
Comme je le mentionne en entrevue avec Ray Cloutier duFM93, il fait débuter chacun de ses films non pas par un générique, mais par un
texte déroulant à l'horizontal et présentant l'intrigue, fortement inspiré des
débuts de Flash Gordon, faut-il le préciser.
Lucas sera d’ailleurs poursuivi par la Directors
Guild of America et de la Writers Guild of America à cause de son
refus de débuter ses films par un générique.
Par ailleurs, les 6 films Star Wars de George
Lucas utilisent une formule éprouvée, inspirée des écrits de Joseph Campbell.
Star Wars, c’est le voyage initiatique d’un
héros. La série cristallise l’éternel combat entre le bien et le mal avec ses
héros et méchants, princes, magiciens et ogres.
Le premier film sort en 1977, en pleine crise
politique et économique. La galaxie de Star Wars est cosmopolite. L’histoire
est simple :
- Un chevalier noir : Darth Vader.
- Une demoiselle en détresse : la princesse Leia.
- Un appel à l’aide : R2D2.
- Un prince charmant qui passe à l’âge adulte : Luke Skywalker.
- Une mission : délivrer la princesse du méchant.
- Une aide surnaturelle : un guide, un maître.
- Un talisman magique : le sabre-laser de son père.
- Un pouvoir spirituel : la force et Yoda.
- Des partenaires : Chewbacca et Han.
- Un labyrinthe : l’Étoile Noire.
- Un dragon et/ou des monstres : ils abondent.
- La chasse : les batailles en chasseurs X.
- La trahison : Lando livre Han à Vader.
- Les tentations : « sois mon allié ».
- Le mariage mystique
- La résurgence du mal : les nombreuses vies du mal.
- La descente aux enfers : les difficultés s’accumulent.
- La réconciliation avec le père
À l’évidence, George Lucas est un conteur de grand
talent. Il entre à l’University of Southern California pour y étudier le
cinéma et tourne son premier film: THX 1138.
C’est là qu’il devient un passionné de contes et de
légendes. En cours de réflexion, il découvre un livre clé qui va changer sa vie
: Les héros sont éternels de Joseph Campbell.
Quand on lui demande d’expliquer le processus créatif
relatif à la création de Star Wars, Lucas déclare :
« J’ai d’abord essayé d’adapter certains grands
principes de la mythologie à mon histoire. Comme cela ne fonctionnait pas, j’ai
finalement décidé de laisser tomber et de me concentrer à la rédaction de
l’histoire à part entière. J’ai découvert, en me relisant, que tous les
principes mythiques étaient présents. »
En entrevue, il affiche une fascination pour le mythe.
« Toutes les histoires mythiques possèdent une réserve commune d’images et de
symboles », aime à répéter Lucas.
Pour respecter la structure mythique, le héros doit se
couper du monde ordinaire, puis subir une série d’épreuves : l’initiation. Luke,
l’adolescent rebel, avide d’aventures, se métamorphose ensuite en héros. Au
cours de son itinéraire, il croise ogres et magiciens, labyrinthes et pièges.
Cette recette a permis à George Lucas de générer des
ventes remarquables. Jusqu’à maintenant, les six films de la série ont généré
4,49 milliards $ de vente de billets et 10 milliards de vente de jouets. On
annonce d'ailleurs un 7e film qui sera lancé en 2015.
(En passant, suite aux ventes décevantes des produits
associés au film Godzilla en 1998, c’est Lucas qui va racheter la
production invendue pour ensuite la faire fondre et la transformer en poupée Star
Wars ! Brillant le monsieur !)
En cours de route, Lucas devient un control freak.
Il sélectionne les cinémas qui présenteront son film ; il exige de se faire
payer à chaque semaine plutôt qu’aux deux semaines ; il exige qu'on lui donne
la salle la plus grande du cinéma ; il interdit les publicités avant ses films
; et le film doit rester à l’affiche au moins douze semaines dans chaque
salle.
Lucas développe aussi le concept de teasing afin
d'annoncer le lancement prochain d'un autre film de la saga. Mais comme il
génère jusqu’à 10 % des profits de la Fox certaines années, on laisse libre
cours à ses demandes.
Au total, les ventes de la marque incluant celles des
produits dérivés et des films s’élèveraient à environ 30 milliards $. Il est
vrai que les différents films de la série ont donné naissance à des jeux vidéo,
des romans, des bandes dessinées, et bien sûr, des poupées pour hommes ou figurines,
si vous aimez mieux.
Pas mal pour un gars qui accepta de réduire son cachet
de moitié pour financer la fin du tournage de son premier film au milieu des
années 70 en échange des droits sur les produits dérivés.
lundi 12 mai 2014
50e anniversaire du Nutella
À l'occasion du 50e anniversaire de création du Nutella, j’en profite pour faire la petite histoire de la tartinade
numéro 1 dans l'esprit de millions de jeunes et de moins jeunes à travers le monde.
Comme vous le verrez en écoutant cette intervention, dans le domaine des
tartinades sucrées comme ailleurs, le marketing prend beaucoup d'importance :
publicité, commandite, conditionnement de produit, promotion, image et
branding, nom du produit, etc.
Quel est l’avenir de la tartinade sucrée? En entrevue, j'en parle avec Dominique Arnoldi
de l'émision Bien dans son assiette à l'antenne de Radio-Canada.
mercredi 7 mai 2014
Quel est l’avenir du marketing des grandes chaînes?
Dans le cadre de son
positionnement santé, IGA s’est engagée récemment à offrir davantage de
fruits et légumes bios et/ou sans OGM. IGA veut aussi offrir un plus grand
choix d'aliments sains, comme du boeuf haché bio.
C'est l'un des arguments au coeur de sa nouvelle campagne de marketing qui a vu naître en parallèle un nouveau concept de magasin d'alimentation de petit format au Québec, le IGA Express.
Évidemment, il n'y a pas que pour IGA que le changement d'orientation du plan marketing s'amorce. Les deux autres grandes chaînes (Métro et Provigo) aussi se repositionnent face à la demande de plus en plus grande des consommateurs pour la bouffe santé.
Depuis 10 ans, les ventes de produits bios ont été multipliées par trois aux États-Unis, passant de 11 milliards $ en 2004 à 35 milliards $ en 2014 (48 milliards $ si on tient compte de la nourriture santé & de la nourriture bio).
Au Canada, le marché du bio est évaluéà 3,5 milliards $ en 2014. C'est dire l'importance de ce phénomène dans le secteur de l'alimentation.
Récemment, General Mills et Coca-Cola ont annoncé des virages d'importances en ce qui a trait aux ingrédients que l'on retrouve dans les Cheerios et le Powerade.
Même Walmart a décidé d'investir dans le bio et de ravigoter sa ligne de nourriture bio lancée en 1987 !
Dans ce contexte, quel est l’avenir du marketing des grandes chaînes et des supermarchés en terme d'offre alimentaire et de positionnement ?
Comment réagiront les supermarchés devant les nouvelles orientations bios des Walmart et des Costco, et l’arrivée probable de nouvelles bannières spécialisées en nourriture santé comme Whole Foods, Fairway, Fresh Market ou Sprouts (ici, un restaurant) ?
En entrevue, j'en parle avec Sophie-Andrée Blondin de l'émission Bien dans son assiette à l'antenne de Radio-Canada.
C'est l'un des arguments au coeur de sa nouvelle campagne de marketing qui a vu naître en parallèle un nouveau concept de magasin d'alimentation de petit format au Québec, le IGA Express.
Évidemment, il n'y a pas que pour IGA que le changement d'orientation du plan marketing s'amorce. Les deux autres grandes chaînes (Métro et Provigo) aussi se repositionnent face à la demande de plus en plus grande des consommateurs pour la bouffe santé.
Depuis 10 ans, les ventes de produits bios ont été multipliées par trois aux États-Unis, passant de 11 milliards $ en 2004 à 35 milliards $ en 2014 (48 milliards $ si on tient compte de la nourriture santé & de la nourriture bio).
Au Canada, le marché du bio est évaluéà 3,5 milliards $ en 2014. C'est dire l'importance de ce phénomène dans le secteur de l'alimentation.
Récemment, General Mills et Coca-Cola ont annoncé des virages d'importances en ce qui a trait aux ingrédients que l'on retrouve dans les Cheerios et le Powerade.
Même Walmart a décidé d'investir dans le bio et de ravigoter sa ligne de nourriture bio lancée en 1987 !
Dans ce contexte, quel est l’avenir du marketing des grandes chaînes et des supermarchés en terme d'offre alimentaire et de positionnement ?
Comment réagiront les supermarchés devant les nouvelles orientations bios des Walmart et des Costco, et l’arrivée probable de nouvelles bannières spécialisées en nourriture santé comme Whole Foods, Fairway, Fresh Market ou Sprouts (ici, un restaurant) ?
En entrevue, j'en parle avec Sophie-Andrée Blondin de l'émission Bien dans son assiette à l'antenne de Radio-Canada.
jeudi 24 avril 2014
Prix d'excellence en enseignement de l'Université d'Ottawa
Lors de la remise des prix de la Faculté des arts de
l’Université d’Ottawa cet après-midi, j’ai eu le bonheur de recevoir le prix «
d’Excellence en enseignement ».
Avant de prendre la parole et de remercier mes
parents qui pour la circonstance avaient fait le voyage à Ottawa, le vice-doyen
des études du premier cycle, Andrew Taylor, m’a présenté avec un court texte
fort élogieux :
« Professeur au
Département de communication de l’Université d’Ottawa, directeur du Laboratoire
de recherche en communication marketing financé par le Groupe Cossette et
membre de l’Observatoire des médias sociaux en relations publiques (OMSRP), Luc
Dupont est un spécialiste des questions touchant les médias, la publicité et
l’internet. »
« Professeur dans l’âme, Monsieur Dupont maîtrise
tout autant l’enseignement magistral et théorique que l’enseignement pratique.
Véritable encyclopédie de la publicité et des communications, Monsieur Dupont
se caractérise par son enthousiasme, son dynamisme, sa rigueur, ses talents de
communicateur et ses habiletés pédagogiques. »
« Luc Dupont est un expert réputé en publicité et
en relations publiques, deux domaines qu’il a grandement contribué à développer
à l’Université d’Ottawa par ses enseignements, ses supervisions d’étudiants à
la maîtrise ou ses services à la communauté universitaire. »
« Qui plus est, le professeur Dupont est l’auteur de
cinq livres sur la communication et le marketing qui ont été traduits en
anglais, en espagnol, en mandarin (chinois), en russe, en tchèque, en
vietnamien et en coréen. »
« En 2004, Luc
Dupont a aussi remporté le Prix du recteur pour services rendus à l'Université
d’Ottawa par les relations médiatiques et communautaires. »
Ce prix me touche particulièrement parce qu’il me
vient de mes étudiants et de mes collègues de travail.
Merci donc aux étudiants et ex-étudiants qui ont appuyé ma candidature. Parmi ceux-ci : Annick Desforges, Alexandre Dubé, Alexandre Boileau, Gabrielle Madé, Ben Paradis et Vincent Lamontagne. Un gros merci également aux collègues de travail : Isaac Nahon-Serfaty, Marc-François Bernier, Pierre Bélanger et Jenepher Lennox Terrion.
jeudi 17 avril 2014
CNBC fête son 25e anniversaire
La chaîne d’information financière CNBC fête aujourd’hui son
25e anniversaire de fondation. C’est un exploit remarquable quand on
considère qu’à l’origine, CNBC éprouvait des difficultés à séduire les
principaux câblodistributeurs américains qui la trouvaient « trop spécialisée.
»
Connue à l’origine sous le nom de « Consumer News and
Business Channel », la chaîne financière en continu CNBC connaît un
développement important lorsqu’elle fait l’acquisition de sa rivale FNN pour un
montant de 154.3 millions $ en 1991.
Cette acquisition permet à CNBC de rejoindre instantanément
40 millions de foyers aux États-Unis. Dans ce contexte et pour refléter la nouvelle personnalité de la marque, le logo original de CNBC utilisé de 1989 à 1991 fait place pour un
temps à la combinaison CNBC/FNN.
En 1995, CNBC devient la première chaîne de télévision à
émettre directement du parquet de la bourse de New York, le NYSE. C’est Maria Bartiromo, surnommée affectueusement «
Money Honey », qui assure l’animation en direct du plancher de la NYSE.
Mark Haines, célèbre pour avoir annoncé un revirement de
tendance clé lors de la crise des subprimes, anime pour la première fois «
Squawk Box » en 1995.
En 2005, Jim Cramer devient l’animateur de l’émission « Mad
Money » présentée à l’heure du souper.
Fort de son succès en Amérique du Nord, CNBC lance une
station sœur CNBC en Asie, puis en Europe, avant d’étendre son influence en
Amérique latine et en Afrique.
En septembre 2008, CNBC obtient sa plus grande cote d’écoute
à vie : 726 000 téléspectateurs.
En 2008, en pleine crise financière, CNBC obtient à nouveau
des cotes d’écoute remarquables pour une station aussi ciblée.
Cela dit, il faut savoir que la firme de sondage Nielsen ne
tient pas compte des téléspectateurs au bureau et dans les chambres d’hôtel
dans son évaluation des cotes d’écoute de CNBC. C’est ce qui fait dire aux
dirigeants de la station financière que sa cote d’écoute globale est
probablement plus élevée que ce qu’en disent les chiffres officiels.
Sans surprise, CNBC rejoint les téléspectateurs les plus
nantis en Amérique. CNBC est donc une machine à imprimer des dollars
publicitaires.
Aux dernières nouvelles, CNBC générait des revenus de
510 millions $ annuellement, ce qui en fait la 19e station de
télévision par câble la plus rentable aux États-Unis avec une valeur au livre
de 4 milliards $.
À l’échelle planétaire, CNBC rejoint potentiellement 390
millions de téléspectateurs contre 96 millions aux États-Unis.
CNBC est détenue par NBCUniversal Television Group, une
division de NBC Universal.
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