vendredi 22 mai 2015
L'histoire des Nordiques, 20 ans après leur départ
Le 25 mai 1995, les Nordiques quittaient Québec pour devenir l'Avalanche du Colorado. Cette transaction était évaluée à 75 millions de dollars américains.
Dans une entrevue accordée un peu plus tôt à Gilles Parent du FM93, je profite du 20e anniversaire du départ du fleudelysé pour faire la petite histoire des Nordiques à Québec, que ce soit dans l’association mondiale de hockey (AMH) ou dans la ligue nationale de hockey (LNH).
Je m’intéresse aux moments marquants, les bons comme les moins bons, de l’histoire des Nordiques : le «groupe des six», formé de Marius Fortier, Jean-Marc Bruneau, John Dacres, Marcel Bédard, Jean-Claude Mathieu et Léo-Paul Beausoleil, la Coupe Avco en 1977, la vente des Nordiques à O'Keefe pour 2 millions $, les discussions entourant la fusion et bien sûr, la vente des Nordiques en 1995 et le rôle de Marcel Aubut dans l'aventure des Nordiques.
Je me penche aussi sur l'impact de l'AMH sur l'industrie du hockey professionnel : commandite (Coupe Avco), repêchage des 18 ans, invasion des joueurs européens, rondelle bleu, Wayne Gretzky, etc. Un pur moment de plaisir!
mercredi 20 mai 2015
Norwegian Dawn - pas de conséquence à moyen terme
Au moment où nous apprenons que le Norwegian Dawn, un
navire de 92 000 tonnes, s’est échoué hier soir sur un récif peu après son départ des
Bermudes avec plus de 2443 passagers et 1059 membres d‘équipage à son bord, il
m’apparaît opportun de nous pencher sur l’industrie de la croisière, un business
qui génère un chiffre d’affaires de 36 milliards $ annuellement sur la planète.
L’industrie de la croisière est un oligopole dominé
par trois joueurs clés qui possèdent plus de 90 % du marché : Carnival,
Norwegian Cruise Line (NCL) et Royal Caribbean.
(Plus récemment, il faut ajouter à ce trio la firme Disney qui a fait l’acquisition de quatre paquebots afin de viser le marché des plus jeunes – et donc des familles. En 2010, on estime que 1,6 million d’enfants ont fait une croisière avec papa ou maman).
Carnival, le Coca-Cola de la croisière, domine l’industrie avec 48 % du marché ou 106 navires. Il est suivi par Royal Caribbean avec 23 % du marché ou 42 navires.
(Plus récemment, il faut ajouter à ce trio la firme Disney qui a fait l’acquisition de quatre paquebots afin de viser le marché des plus jeunes – et donc des familles. En 2010, on estime que 1,6 million d’enfants ont fait une croisière avec papa ou maman).
Carnival, le Coca-Cola de la croisière, domine l’industrie avec 48 % du marché ou 106 navires. Il est suivi par Royal Caribbean avec 23 % du marché ou 42 navires.
Royal Caribbean peut se vanter d’avoir 7 des 10
paquebots les plus grands du monde dont l'Allure of the Seas et l'Oasis
of the Seas (deux bateaux deux fois plus longs que le Titanic) qui
transportent jusqu'à 8500 personnes chacun.
La firme Norwegian Cruise Line ou NCL ferme la marche
avec 8 % du marché (22 navires). Les 23 autres membres de la Cruise
Lines International Association (CLIA) se séparent les quelques parts de
marché restantes.
Carnival a été fondé par Ted Arison en 1972. La firme compte aujourd’hui 65 000 employés et opère sous 10 marques différentes, dont Carnival, Princess, Holland, Costa et Cunard.
Carnival a été fondé par Ted Arison en 1972. La firme compte aujourd’hui 65 000 employés et opère sous 10 marques différentes, dont Carnival, Princess, Holland, Costa et Cunard.
Dans les faits, Ted Arison de Carnival et Knut Kloster
de Norwegian Cruise Line sont à l’origine du marketing qui caractérise la
croisière moderne, un repositionnement fondé sur le loisir et le divertissement
avec des casinos, des cinémas, de multiples restaurants et piscines, des
magasins, etc.
Fait à noter, Arison et Kloster ont été des partenaires lors de la création de Norwegian Cruise Line avant de se séparer.
Fait à noter, Arison et Kloster ont été des partenaires lors de la création de Norwegian Cruise Line avant de se séparer.
Au début des années 60, ces deux génies de l'industrie
comprennent intuitivement qu’avec l’arrivée de l’avion à réacteur, la croisière
transatlantique classique est un produit en voie de disparition.
Dans ce contexte, ils mettent au point la recette marketing du futur en croisière. Pour survivre, l'industrie de la croisière reposera dorénavant sur le divertissement, ce qu’Arison appellera les « Fun Ships » sur lesquels on retrouvera tantôt golf, patinoire, piste de jogging, carrousel, bars, salles de spectacles, gymnase, cinéma, librairie, piscine, spa, casino, terrain de basketball, etc.
Arison initiera aussi la publicité à la télévision et le placement de produit en 1984, aidé en cela par l'émission de télévision Love Boat mettant en vedette un paquebot de Princess, une entreprise qui sera éventuellement acquise par Carnival.
Pour assurer un flot continu de clientèles et de revenus, Arison et Kloster comprennent qu'il faudra également démocratiser la croisière et s’assurer que la classe moyenne puisse monter à bord. Car une fois sur le bateau, tous les espoirs de dépenses sont évidemment permis...
En 2015, on estime que 23 millions de clients sillonneront les mers du globe sur un navire de croisière contre 8 millions en 2008. Ils dépenseront en moyenne 1800 $ chacun par croisière. Côté destination, 37% des voyageurs visiteront les Caraïbes.
Dans ce contexte, ils mettent au point la recette marketing du futur en croisière. Pour survivre, l'industrie de la croisière reposera dorénavant sur le divertissement, ce qu’Arison appellera les « Fun Ships » sur lesquels on retrouvera tantôt golf, patinoire, piste de jogging, carrousel, bars, salles de spectacles, gymnase, cinéma, librairie, piscine, spa, casino, terrain de basketball, etc.
Arison initiera aussi la publicité à la télévision et le placement de produit en 1984, aidé en cela par l'émission de télévision Love Boat mettant en vedette un paquebot de Princess, une entreprise qui sera éventuellement acquise par Carnival.
Pour assurer un flot continu de clientèles et de revenus, Arison et Kloster comprennent qu'il faudra également démocratiser la croisière et s’assurer que la classe moyenne puisse monter à bord. Car une fois sur le bateau, tous les espoirs de dépenses sont évidemment permis...
En 2015, on estime que 23 millions de clients sillonneront les mers du globe sur un navire de croisière contre 8 millions en 2008. Ils dépenseront en moyenne 1800 $ chacun par croisière. Côté destination, 37% des voyageurs visiteront les Caraïbes.
Au
dernière nouvelle, l'industrie de la croisière croît au rythme de 7 % par an.
Statistiquement, plus de 60 % de la clientèle est Américaine ou Canadienne avec une moyenne
d’âge de 48 ans et un salaire familial moyen de 109 000 $.
Dans le cas du bref naufrage du Norwegian Dawn sur un
récif, on sait maintenant que cet incident n’aura pas d’impact à moyen terme sur l'industrie. D’autant plus
que le président de NCL Andy Stuart a pris la peine de se rendre aux Bermudes
afin d’échanger avec les passagers. On appelle ça des relations publiques efficaces.
mercredi 22 avril 2015
Star Wars 7 : Nouvelle bande-annonce
La nouvelle bande-annonce de Star Wars vient d‘être dévoilée et elle a
déjà été vue par des millions d’internautes. «Star Wars : Le réveil de la Force»
doit sortir en décembre 2015.
Personnellement, jamais je n’oublierai le « lightsaber
» (« sabre de lumière », ou « sabre lumineux »), les pistolets lasers, le
double coucher de soleil sur la planète Tatooine ou les chasseurs X-wing.
Star Wars, c’est le voyage initiatique d’un
héros. La série cristallise l’éternel combat entre le bien et le mal avec ses
héros et méchants, princes, magiciens et ogres.
Pour la petite histoire, le premier projet intitulé The
Star Wars contient 14 pages écrites à la main.
Le premier film sort en 1977, en pleine crise
politique et économique. La galaxie de Star Wars est cosmopolite.
L’histoire est simple :
- Un chevalier noir : Darth Vader.
- Une demoiselle en détresse : la princesse Leia.
- Un appel à l’aide : R2D2.
- Un prince charmant qui passe à l’âge adulte : Luke Skywalker.
- Une mission : délivrer la princesse du méchant.
- Une aide surnaturelle : un guide, un maître.
- Un talisman magique : le sabre-laser de son père.
- Un pouvoir spirituel : la force et Yoda.
- Des partenaires : Chewbacca et Han.
- Un labyrinthe : l’Étoile Noire.
- Un dragon et/ou des monstres : ils abondent.
- La chasse : les batailles en chasseurs X.
- La trahison : Lando livre Han à Vader.
- Les tentations : « sois mon allié ».
- Le mariage mystique
- La résurgence du mal : les nombreuses vies du mal.
- La descente aux enfers : les difficultés s’accumulent.
- La réconciliation avec le père
Pour respecter la structure mythique, le héros doit se
couper du monde ordinaire, puis subir une série d’épreuves : l’initiation.
Luke, l’adolescent rebel, avide d’aventures, se métamorphose ensuite en héros.
Au cours de son itinéraire, il croise ogres et magiciens, labyrinthes et
pièges.
Cette recette a permis à Star Wars de générer des
ventes remarquables. Jusqu’à maintenant, les six films de la série ont généré
4,49 milliards $ de vente de billets et 10 milliards de vente de jouets.
(En passant, suite aux ventes décevantes des produits
associés au film Godzilla en 1998, c’est Lucas qui va racheter la
production invendue pour ensuite la faire fondre et la transformer en poupée Star
Wars ! Brillant le monsieur !)
mardi 7 avril 2015
10 meilleurs placements de produits dans les films
Voici donc en entrevue mon top 10 des meilleurs placements de produits dans les films. Pour écouter l'entrevue avec Gilles Parent du FM93, cliquer ici.
lundi 30 mars 2015
Future Shop ferme ses magasins au Canada
Dans les faits, Best Buy ferme 66 magasins et
la bannière convertit 65 Future Shop en Best Buy. Donc techniquement, Future
Shop (la bannière) disparaît. On va aussi en
profiter pour investir 200 millions $ pour le site web.
Sur le plan marketing
cette décision est logique. Voici deux bannières qui partageaient trop de points en commun (produit, prix, emplacement, etc.), ce qui avait pour effet de cannibaliser les ventes. Dans certains cas, on partageait
même un stationnement commun ! J’en
parle en entrevue avec Martin Thomas-Côté de CKYK 95,7 FM.
mercredi 4 mars 2015
La célèbre bouteille de Coca-Cola fête son 100e anniversaire
Coca-Cola fête cette année le 100e anniversaire
de création de la célèbre bouteille de Coca-Cola.
Le géant Coca-Cola est créé en 1886 par John S. Pemberton et disponible à la Jacobs’ Pharmacy. Cette année-là, neuf verres par jour sont vendus.
Le comptable de l’entreprise, Frank Robinson, nomme la boisson « Coca-Cola » en pensant que les deux C produiraient un bon effet dans la publicité. Il crée ainsi le célèbre logo de type Spencerian.
En réponse à l’appel de l’entreprise Coca-Cola, le prototype de la bouteille à contour est conçu en 1915 par Alexander Samuelson et breveté par la Root Glass Company. Comme je le mentionne en entrevue à Benoît Dutrizac, la bouteille est approuvé par l’association des embouteilleurs de l’époque Root Glasse est en compétition avec 8 autres désigns) et sert à créer la bouteille standard qui apparaîtra sur les étagères en 1916.
En 1925, le conseil d’administration adopte une résolution pour placer la formule secrète du Coca-Cola dans un coffre-fort à la Trust Company Bank à Atlanta.
L’entreprise Coca‑Cola a commencé à faire de la publicité à la télévision le jour de l’Action de grâce en 1950. L'entreprise sous l'impulsion du designer Raymond Loewy revoit également sa célèbre bouteille en 1957, ajoutant pour la première fois les mentions Coke et Coca-Cola sur fond blanc.
Depuis ce temps, plusieurs publicités de Coca-Cola sont généralement considérées comme les meilleures annonces télévisées jamais produites, dont le célèbre « I'd like to buy the world a Coke » en 1971 et l'incontournable « Mean Joe Greene » en 1979. À cela s'ajoute, bien sûr, « le relooking du Père Noël » au début des années 30.
En 1985, coup de théâtre, Coca-Cola change la formule du Coca-Cola pour la première fois en 99 ans. Le produit, appelé « Coke Nouveau » de façon populaire, a soulevé des protestations dans tout le pays. Un produit fabriqué avec la formule originale, renommé « Coca-Cola Classique » est remis sur le marché 79 jours plus tard.
De nos jours, les consommateurs assoiffés partout sur la planète boivent les produits de l’entreprise Coca-Cola 1,7 million de fois par jour.
Le géant Coca-Cola est créé en 1886 par John S. Pemberton et disponible à la Jacobs’ Pharmacy. Cette année-là, neuf verres par jour sont vendus.
Le comptable de l’entreprise, Frank Robinson, nomme la boisson « Coca-Cola » en pensant que les deux C produiraient un bon effet dans la publicité. Il crée ainsi le célèbre logo de type Spencerian.
En réponse à l’appel de l’entreprise Coca-Cola, le prototype de la bouteille à contour est conçu en 1915 par Alexander Samuelson et breveté par la Root Glass Company. Comme je le mentionne en entrevue à Benoît Dutrizac, la bouteille est approuvé par l’association des embouteilleurs de l’époque Root Glasse est en compétition avec 8 autres désigns) et sert à créer la bouteille standard qui apparaîtra sur les étagères en 1916.
En 1925, le conseil d’administration adopte une résolution pour placer la formule secrète du Coca-Cola dans un coffre-fort à la Trust Company Bank à Atlanta.
L’entreprise Coca‑Cola a commencé à faire de la publicité à la télévision le jour de l’Action de grâce en 1950. L'entreprise sous l'impulsion du designer Raymond Loewy revoit également sa célèbre bouteille en 1957, ajoutant pour la première fois les mentions Coke et Coca-Cola sur fond blanc.
Depuis ce temps, plusieurs publicités de Coca-Cola sont généralement considérées comme les meilleures annonces télévisées jamais produites, dont le célèbre « I'd like to buy the world a Coke » en 1971 et l'incontournable « Mean Joe Greene » en 1979. À cela s'ajoute, bien sûr, « le relooking du Père Noël » au début des années 30.
En 1985, coup de théâtre, Coca-Cola change la formule du Coca-Cola pour la première fois en 99 ans. Le produit, appelé « Coke Nouveau » de façon populaire, a soulevé des protestations dans tout le pays. Un produit fabriqué avec la formule originale, renommé « Coca-Cola Classique » est remis sur le marché 79 jours plus tard.
De nos jours, les consommateurs assoiffés partout sur la planète boivent les produits de l’entreprise Coca-Cola 1,7 million de fois par jour.
samedi 28 février 2015
Décès de Leonard Nimoy, Monsieur Spock
Leonard
Nimoy, l'acteur célèbre pour son rôle de Monsieur Spock dans la série Star
Trek (Patrouille du cosmos, en français), est décédé à l'âge de 83 ans.
Créée par Gene Roddenberry dans les années 60, la série Star Trek
a été nommée « série culte numéro 1 » de l’histoire de la télévision par le
magazine américain TV Guide.
Dans les faits, Star Trek (l’original) est une série télévisée en
79 épisodes de 45 minutes, diffusée entre le 8 septembre 1966 et le 3 juin 1969
sur le réseau NBC (trois saisons au total, mais sans jamais occuper le Top 30
des émissions les plus populaires).
Dès 1970, la série Star Trek est disponible dans plus de 60
marchés sur la planète. Il faut dire que la composition de l’équipage (un
Blanc, une Noire, un Russe, un Asiatique, un Britannique et un extraterrestre)
facilite l'identification.
Ce Benetton avant l’heure deviendra par la suite la norme dans
l'ensemble de la production télévisuelle hollywoodienne. Pensons aujourd’hui à
la franchise Fast and Furious ou aux films Ocean’s 11, 12 et 13, pour n’en
nommer que deux.
Au Québec, la série Star Trek sera traduite par Sonolab et diffusée à partir de
1971 à l'antenne de TVA et rediffusée sur Prise 2 quelques décennies
plus tard.
Dans cette entrevue réalisée avec Guy Simard du 98,5FM, je m’intéresse à la carrière de Leonard Nimoy et les origines de son personnage.
Dans cette deuxième entrevue faite avec Benoît Dutrizac à l’occasion du passage de William Shatner à Montréal en septembre 2012, je discute en détail du phénomène Star Trek. Un pur moment de nostalgie avec en prime plusieurs anecdotes et les incontournables sons de portes coulissantes et de téléportations.
lundi 16 février 2015
Le créateur du Nutella est décédé

Retour obligé sur la petite histoire de la tartinade numéro 1 dans
l'esprit de millions de jeunes et de moins jeunes à travers le monde, l’équivalent
du beure d’arachide pour une grande partie du globe.
Comme vous le verrez en écoutant cette intervention, dans le domaine des
tartinades sucrées comme ailleurs, le marketing prend beaucoup
d'importance : publicité, commandite, conditionnement de produit,
promotion, image et branding, nom du produit, etc.
En entrevue, j'en parle
avec Bernard Laberge de l’émission Parent, le retour à l'antenne du FM93.
mardi 10 février 2015
Le marketing Fifty Shades of Grey
À l'occasion du lancement très attendu du film Fifty Shades of Grey (Cinquante
nuances de Grey, en français) de l’auteure E.L. James sur les écrans durant la
fin de semaine de la Saint-Valentin, il m’apparaît opportun de se pencher sur le
marketing de ce film inspiré des romans du même nom.
La marque Fifty Shades of Grey regroupe trois romans soft porn (certains diraient «mommy porn») écrits par une Britanique, E.L. James, une fan de Twilight.
À l'origine, l'auteure alimente internet de ses histoires. Elle construit ainsi sa communauté de lecteurs au fil du temps et des réactions des lectrices.
Fort de son succès, elle décide en 2011 de publier son premier roman à compte d’auteur chez Writers’ Coffee Shop, un éditeur basé en Australie. Le succès est instantané : elle vend 25 millions de copies en 4 mois (copies papier et e-books) !
Fifty Shades of Grey devient ainsi le premier livre à avoir vendu 1 million de copies sur Kindle.
Comment expliquer ce succès ? Tout d'abord, on trouve dans la marque Fifty Shades of Grey des personnages archétypaux, mais surtout, le sexe raconté d’un point de vue féminin.
Dans cette trilogie qui a généré jusqu’à maintenant des revenus de 95 millions $ à l'auteure en 2012 uniquement, le héros principal, Christian Grey (Jamie Dornan) est un homme riche, beau et expérimenté. Il conduit une Audi, possède un penthouse, un hélicoptère et une garde-robe à rendre jalouse n’importe quelle femme. De son côté, Anastasia Steele (Dakota Johnson) est une fille inexpérimentée et un brin naïve.
Pour maximiser les chances de réussite du lancement du film Fifty Shades of Grey, Universal Pictures et Focus Features ont payé 5 millions $ pour les droits du film.
La stratégie à adopter pour le lancement du premier film a nécessité 3 ans de travail acharné afin de comprendre ce que le public cible veut voir.
On voulait comprendre le succès de ces trois livres qui, pour plusieurs, sont particulièrement redondants et mal écrits. Conclusion de ce long travail d'analyse : il faudra utiliser la stratégie pelures d'oignon pour maintenir l'intérêt des cinéphiles.
Afin de ne pas trop choquer certains cinéphiles que le BDSM pourrait rebuter, Universal a donc adopté une stratégie « par ordre croissant», ceci afin de titiller et de maintenir l’intérêt pour la sortie du film.
Concrètement, sur le plan des relations publiques, cela signifie qu'on a donné l’information à la pièce pour assurer et maintenir l’intérêt des fans. Ainsi, la machine à rumeurs média a souvent laissé un doute dans l’esprit du lecteur afin de susciter l’intérêt des fans avec des photos spectaculaires diffusées au compte-gouttes.
Évidemment, on ne manque jamais de mentionner que le film Fifty Shades of Grey est peut-être un peu trop osé pour les plus jeunes – il a reçu la cote R aux États-Unis mais pourra être vu par les enfants de 13 ans en France… Un vieux truc qui garantit bien sûr l’intérêt des différents publics !
Un moyen d’attirer l’attention car selon la critique, 20 % du film seulement repose sur le sexe – le producteur prétend plutôt que 50 % est consacré à des scènes osées ! Qui dit vrai ?
Dans le même sens, sur le plan publicitaire, la première campagne de publicité imprimée utilisait le noir et blanc. De son côté, la campagne d’affichage plus récente montre Dakota Johnson (Anastasia Steele) dans une pause suggestive avec la mention « Curieux ? ».
À l’instar du film Hunger Games, dans la publicité, on emploie des citations célèbres des romans tel que « Monsieur Grey va vous voir maintenant ». On cible des séries télévisées susceptibles de rejoindre massivement des femmes comme Scandal.
Mais à l’évidence, le succès de Fifty Shades of Grey repose au final sur une extraordinaire machine de marketing s'appuyant sur le marketing web.
Conscient de la diversité des publics – de leur âge en particulier – on retrouve entre autres sur la bande sonore les Rolling Stones et Beyonce. Cette dernière à d'ailleurs joué un rôle important dans la stratégie Instagram du film.
À l’ère d’Internet, l’opération marketing d’Universal a aussi misé sur l’utilisation des médias sociaux comme Facebook (7.3 millions de fans sur la page destinée au phénomène Fifty Shades of Grey) et Pinterest dont 71 % de l’auditoire est féminin.
Sur Twitter, 86 % des 490 000 messages reliés au film lors de la dernière semaine étaient l’œuvre de femmes (un chiffre supérieur à Hunger Games) et 65 % de ces mentions étaient positives.
Après tout, la marque Fifty Shades of Grey de Madame James doit son succès initial au marketing internet, aux médias sociaux, aux blogues et aux sites de nombreuses admiratrices dont DivaMoms.com. Il faut se souvenir que c’est suite à cette folie de marketing viral que le géant Random House a fait éventuellement l’acquisition des droits du roman.
Sur le site lié à la promotion du film, il est possible de poser sa candidature pour devenir une employée de Grey Enterprises… mais en réalité, en remplissant un court questionnaire, on s’abonne à une liste d’envois afin d’être tenu informé des derniers développements liés au lancement du film. Génial !
Par ailleurs, on peut retrouver sur YouTube la bande-annonce originale lancée le 24 juillet 2014. L'an passé, cet pub a été vue 93 millions de fois sur YouTube seulement (100 millions de fois en une semaine si on additionne tous les supports sur lesquels se retrouvait la bande-annonce originale).
Plus récemment, une nouvelle bande-annonce a été vue 7 millions de fois ! C’est sans compter le Today Show de NBC qui a eu l’exclusivité des images sur le plateau et un concours destiné aux fans du film.
Au-delà des chiffres de vente des livres, le succès de Fifty Shades of Grey se mesure par le nombre de produits dérivés sur lesquels on retrouve les héros ou les logos : vin rouge et vin blanc, produits de beauté et bien sûr, jouets sexuels.
Dans ce qui promet d'être une recette mille fois copiée, cette stratégie de relations publiques a permis à Fifty Shades of Grey de générer des pré-ventes aux guichets qui dépasseraient celles de plusieurs autres blockbusters dont Hunger Games.
Évidemment, la vente de romans a facilité les choses en préparant le terrain. Depuis le lancement du premier roman de la trilogie, les 3 romans de la série se sont écoulés à plus de 100 millions d’exemplaires (copies e-books et imprimées).
La marque Fifty Shades of Grey regroupe trois romans soft porn (certains diraient «mommy porn») écrits par une Britanique, E.L. James, une fan de Twilight.
À l'origine, l'auteure alimente internet de ses histoires. Elle construit ainsi sa communauté de lecteurs au fil du temps et des réactions des lectrices.
Fort de son succès, elle décide en 2011 de publier son premier roman à compte d’auteur chez Writers’ Coffee Shop, un éditeur basé en Australie. Le succès est instantané : elle vend 25 millions de copies en 4 mois (copies papier et e-books) !
Fifty Shades of Grey devient ainsi le premier livre à avoir vendu 1 million de copies sur Kindle.
Comment expliquer ce succès ? Tout d'abord, on trouve dans la marque Fifty Shades of Grey des personnages archétypaux, mais surtout, le sexe raconté d’un point de vue féminin.
Dans cette trilogie qui a généré jusqu’à maintenant des revenus de 95 millions $ à l'auteure en 2012 uniquement, le héros principal, Christian Grey (Jamie Dornan) est un homme riche, beau et expérimenté. Il conduit une Audi, possède un penthouse, un hélicoptère et une garde-robe à rendre jalouse n’importe quelle femme. De son côté, Anastasia Steele (Dakota Johnson) est une fille inexpérimentée et un brin naïve.
Pour maximiser les chances de réussite du lancement du film Fifty Shades of Grey, Universal Pictures et Focus Features ont payé 5 millions $ pour les droits du film.
La stratégie à adopter pour le lancement du premier film a nécessité 3 ans de travail acharné afin de comprendre ce que le public cible veut voir.
On voulait comprendre le succès de ces trois livres qui, pour plusieurs, sont particulièrement redondants et mal écrits. Conclusion de ce long travail d'analyse : il faudra utiliser la stratégie pelures d'oignon pour maintenir l'intérêt des cinéphiles.
Afin de ne pas trop choquer certains cinéphiles que le BDSM pourrait rebuter, Universal a donc adopté une stratégie « par ordre croissant», ceci afin de titiller et de maintenir l’intérêt pour la sortie du film.
Concrètement, sur le plan des relations publiques, cela signifie qu'on a donné l’information à la pièce pour assurer et maintenir l’intérêt des fans. Ainsi, la machine à rumeurs média a souvent laissé un doute dans l’esprit du lecteur afin de susciter l’intérêt des fans avec des photos spectaculaires diffusées au compte-gouttes.
Évidemment, on ne manque jamais de mentionner que le film Fifty Shades of Grey est peut-être un peu trop osé pour les plus jeunes – il a reçu la cote R aux États-Unis mais pourra être vu par les enfants de 13 ans en France… Un vieux truc qui garantit bien sûr l’intérêt des différents publics !
Un moyen d’attirer l’attention car selon la critique, 20 % du film seulement repose sur le sexe – le producteur prétend plutôt que 50 % est consacré à des scènes osées ! Qui dit vrai ?
Dans le même sens, sur le plan publicitaire, la première campagne de publicité imprimée utilisait le noir et blanc. De son côté, la campagne d’affichage plus récente montre Dakota Johnson (Anastasia Steele) dans une pause suggestive avec la mention « Curieux ? ».
À l’instar du film Hunger Games, dans la publicité, on emploie des citations célèbres des romans tel que « Monsieur Grey va vous voir maintenant ». On cible des séries télévisées susceptibles de rejoindre massivement des femmes comme Scandal.
Mais à l’évidence, le succès de Fifty Shades of Grey repose au final sur une extraordinaire machine de marketing s'appuyant sur le marketing web.
Conscient de la diversité des publics – de leur âge en particulier – on retrouve entre autres sur la bande sonore les Rolling Stones et Beyonce. Cette dernière à d'ailleurs joué un rôle important dans la stratégie Instagram du film.
À l’ère d’Internet, l’opération marketing d’Universal a aussi misé sur l’utilisation des médias sociaux comme Facebook (7.3 millions de fans sur la page destinée au phénomène Fifty Shades of Grey) et Pinterest dont 71 % de l’auditoire est féminin.
Sur Twitter, 86 % des 490 000 messages reliés au film lors de la dernière semaine étaient l’œuvre de femmes (un chiffre supérieur à Hunger Games) et 65 % de ces mentions étaient positives.
Après tout, la marque Fifty Shades of Grey de Madame James doit son succès initial au marketing internet, aux médias sociaux, aux blogues et aux sites de nombreuses admiratrices dont DivaMoms.com. Il faut se souvenir que c’est suite à cette folie de marketing viral que le géant Random House a fait éventuellement l’acquisition des droits du roman.
Sur le site lié à la promotion du film, il est possible de poser sa candidature pour devenir une employée de Grey Enterprises… mais en réalité, en remplissant un court questionnaire, on s’abonne à une liste d’envois afin d’être tenu informé des derniers développements liés au lancement du film. Génial !
Par ailleurs, on peut retrouver sur YouTube la bande-annonce originale lancée le 24 juillet 2014. L'an passé, cet pub a été vue 93 millions de fois sur YouTube seulement (100 millions de fois en une semaine si on additionne tous les supports sur lesquels se retrouvait la bande-annonce originale).
Plus récemment, une nouvelle bande-annonce a été vue 7 millions de fois ! C’est sans compter le Today Show de NBC qui a eu l’exclusivité des images sur le plateau et un concours destiné aux fans du film.
Au-delà des chiffres de vente des livres, le succès de Fifty Shades of Grey se mesure par le nombre de produits dérivés sur lesquels on retrouve les héros ou les logos : vin rouge et vin blanc, produits de beauté et bien sûr, jouets sexuels.
Dans ce qui promet d'être une recette mille fois copiée, cette stratégie de relations publiques a permis à Fifty Shades of Grey de générer des pré-ventes aux guichets qui dépasseraient celles de plusieurs autres blockbusters dont Hunger Games.
Évidemment, la vente de romans a facilité les choses en préparant le terrain. Depuis le lancement du premier roman de la trilogie, les 3 romans de la série se sont écoulés à plus de 100 millions d’exemplaires (copies e-books et imprimées).
jeudi 29 janvier 2015
Publicités du Super Bowl 2015
Voici un
avant-goût des publicités de Super Bowl 2015:
Budweiser
– Le chiot
GoDaddy – Le chiot
Kia Sorento - Pierce
Brosnan
NFL – Violence conjugale
Budweiser Light – Pacman
Doritos – Encan
Doritos – poisson
Dove Men+Care – Émotion
Doritos – Gamin
SquareSpace – Internet
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